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726

EQU

par les tangen tes 'paralleles au diametre du eerc1e,

00

i"ordonnée politive devient 7.éro, & redevient enfui[e po–

Jitive, & par une intinité d'au[res cas fem blables.

Dans les

mlmoireJ de /'aeadimie deJ SeieneeJ plJ1lr

l'tlnnée

1747,

page

665',

on [rouve un favant mémoire

de M. Fontaine fur la réfolu[ion des

étptationJ.

L'au–

l eur 31lnonCe qu'il donne ce mémoire

pO/lr /'ana1yfe en

elJtier, teJle q'''OfJ la eherehe,

dit-il,

fi

inutilem",'.t dc–

pui, r ori,';'Je de I'l1lgebre.

II

fe propofe en effe.t de

dOll ner dan s ce[ ouvrage des regles pour dé[ermlner,

dans une

Ir¡uation

quclconque propofée,

[ 0.

la natme

&

le nombre des racines, c'efl-a-dire

li

elles font réel–

les, égal es ou illégales, toures poli[ives, lOu[es o.éga–

ti

ves ,

ou en partie pofi[ives

&

néga[ives, ou en.fin [ma–

gilll ires en [out ou en partie. L'auteur fuppofe dans

ce[ ouvrage la vérité d'un [héoreme que j'ai démontré

le premier,

&

dOn! il

3

déja é[é fait mention plus

haut: favoir que toure racine imagioaire' d'une

<qua/ion

peut [oujours erre exprimée par

ti

+

b

1/-[ ,

a

&

b 6-

tan t deux quantités réelles , & qu'il y a en ce os en-

eore une 3utre racine esprimée par

a-b

Y-l.

N ous

n'etllrernns point ici dans le dé[ail de la mé[hode don–

née par

M,

Fontaine; elle efl

li

bien expliquée dans

le mé'moire cité, & préCentée avec [an! de précilion,

que nous ne pourrions abfolumenl que la tranfcrire ici;

nous y renvoyons donc le leaeur. N ous ferons feule–

meIH les remarques Cuivau[es, dans lefquelles nous fup–

poferons qu'il ait le mémoire fous les yeux .

jO.

La quan tité ou fonaion formée des coefficiens

m, n,

p,

&c. (qui efl égale a zé ro dans certains cas,

plus grande que 7.éro dans d'autres, & plus petite dans

d'au[res) fe trouve, en faifant égales entr'elles, quel–

ques quantités parmi les racines de

I' ér¡ufltion;

car il y

a

toujours aut3nt de quantités

a,

b,

&,

d,

&c. dans les

racilles de

l'é'lftation

qu'il y a de cocfliciens

m ,

",

p,

'1,

&

c. on a donc aurant

d'i'luflt;oI1J

entre

a,

b ,

e

,

d,

&c,

ti.

m , n,

p,

'1'

&c. qu'il y a de coefficiens

m, n,

p,

q;

&

on ue peu[ arriver a.uné' quamité ou

''luatiol1

tinale,

de laque lle

a,

b,

&,

d ,

&c. ayent difparu, que dans

le cas

011

quelques-unes des quan tités

a,

b,

&,

d,

&c.

feron t égalcs; au[rement, apres lOutes les opérations

ordinaires deflinées a faire évanoüir les inconnues

a,

b,

& , .

d,

(voye<,

E

v

A N

O

U

J

R)

&c. il en refleroit tou–

jours une, puifqu'il y auroit aurant d'

''luMionJ

que d'in:

c onoues. Prenons, por exemple, uo des cas que M.

Fontaine a propofés,

x '

-

3

x

+

J

=0,

ou

xx-m

x

+

,,=

o

;

on trouve que (

x

-

a) (x

-

b

)

ou

(x

-

tS

+ by- r )

(x-a-b¡/~l)

ou

(x-b+a'/-¡)

(.>

- b-a y-¡ )

peuvent

~ [re

les trois fyflemes de

taaeurs de cene formule. Or pour que les deux pre–

m iers fyfl emes de faaeurs deviennent les meJTIes, il

faut que dans le premier fyfleme

b

=

a,

& que dans le

fccond

b=o ;

d'ou

1'00

tirexx-2ax +a a:=xx -

m

x

+

n;

done

m:=

2

a, n

=

a a

=

'!!!!';;

donc dans le

4

cas de

a=b,

on a

mm-'-4n=0,

Maintenant pour

que le fecond & le troifieme fyfleme de faaeurs de–

v iennen t le meme, il faut que

b

=

a

dans les deux fy–

fl emes;ainfi on ama

xx- 2ax+a.a+aa=0;

donc

1mm

m=2a, n=2aa=

-4-;donc

mm'-2n=0;aillli \

mm-4n

&

mm-2"

COIl! les deux quamités égales,

plus grandes ou plus petites que 'Zéro, qui doivent dé–

terminer ici les racines égales ou les racines réelles, ou

les racines imaginaires, & de plus le figne & la forme

des racines .

2".

011

voit alTez par la nature de la méthode de

M.

Fon[aine, qu'un fyfleme de faaeurs é[ant donné

daos le fecond, ou

mem~

dans le troirie me degré, on

!rouvera la nature de la formule

d' lquation

qui en ré–

fulte, c'efl-a-dire le figne de chaque coeffi ciem de cene

formule; mais on ne voit pas, ce me fcmble, avee la

meme clané commem on dé[erminera la formule qui

réful[c d'un fyfleme de faaeurs, daos les

l'luat;onJ

plus compo(ees que le troilieme degré; ni s'il fera tou–

Jo~rs

poffible d'aillgner exaaement tOutes les formules

qUI réfuhent d'un meme fyflcme de faaeurs, en cas

que. ee fyOe me puirfc produire pluneurs formules.

Il

ferol!, a fouhai[er que ceus qu i tral'ailleron! dans la fuile

d'apres la mé[hode de M . Footaine, s'appliquarfefl!

a

dé velopper ee dernier objet .

3°· M ,

F OOlaine fuppofe que la quamité

qu~efl=o

dans le cas de la eo"illcidence de deux fyflemes de fa –

a, curs, efl néce!.fairement plul grande que 'Zéro pOur

l, on de ces fyflcI:n es ,.de faaeurs,

&

plus petite pour

1

au[re ,

U

ea vrill qu 1I arrive le plus fouvent qn'une

EQU

quantit~

é'gale

a

7.~ro

dans I'hypo[hefe de

~eux

quami–

tés qui co'inciden[, efl po.'itive &.

p.

égall ve,

d~os

les

deux cas immédia[ement vo[fins; mals cela n arnve pas

toujours . Par exemple, lorfqu'une

cOUl~e

de

g~nre

pa–

rabolique touche

Con

axe ,

&

que par

conléquen~

I abCc,rrc

x

répondamc

a

I'ordonn¿'c

Y.=

o,

a deux raclnes éga–

les, il arrive fouvcnt qu'en falfa nt

x

plus

g.r~nge

ou plus

per ite qu' une de ces racines, on a

y

poh.tlve .dans les

deux cas. Ce n'efl pas lOut.

11

pour:oll arnver .que

dans les cas intiniment voifins, ou extrcmemtm vo,fins

de celui aui a donné I'égali[é a _zéro, la quamit¿ for–

mée de

~n,

n,

p,

f{,

&c. fat

~Ius grand~

que

7.tr?

pour un de ces cas, & plus peme

po~r

I autre; mals

ell-il bien certain que dans les

ca~ qu~ n~ .

feront ,pas

fort voións de celui qui a donné

1

égall!é a 'Lero,

[1 Y

en aura toOjours un qui donnera la fonéHon > o,

&

que I'autre donnera la meme .fonélion ,<o? Une .combe

qu i cou pe fon axe en un pOlOt, a pres de ce pOlOt en–

derfus

&

en-derfous des ordonnées de différens fignes;

mais

il

efl trcs-poffible que toures les ordonnées au–

de(fus & au-derfous ne foient pas nécerfaircment de dif–

férens rignes, paree que la courbe peut encore couper

fon axe ailleurs . M . Fontaine dit que s'il y a plurieurs

fonaions

=

o il fera touJours facile de recollno¡[re

la–

quelle

de ces' fonaiolls efi toujours plus grande que

'Zéro dans I'un des deux fyflemes, & toQ)ours moind re

dans I'au[ re; il fembl.e que, fuiv ant fon príncipe , des

qu'une fonai on efi égale

a

7.éro dans le cas de la

co'in–

cidence de deux fyflemes de faaeursl, elle efi

toujotlrJ

plus gr,ande que 'Léro dan

s

un de ces, fyflcmes., &

~oi~dre dans I'autre , S'il y a des cas ou cela pU1rfe n avolr

pas lieu (eomme

M .

Fon taine femble I'inlinuer ), pour–

quoi, dira-Hln, n'arriveroi[-il pas quelquefois que cela

o'auroi[ lieu dans aucun cas ?

Entin

M .

FO[lIaine dérermine par le calcul d'un feul

cas numérique particulier d'un des dcux fyflemes, ce–

lui ou la fo naion efl >0, & celu i ou la fo naioll efi

plus peti[e. Cela peul erre encore flljet :. difficu I[é; car

cela fuppoCe que la formule efl lOujoms > 0 dans un

des cas, & IOUJours <o dans I'autre. Or, dira-t-on,

ne pourroit-il pas arriver que la formule mt

a

la vé–

rité lOuJours > ou

<

o , dans les deux cas pris cnfcm–

ble; mais qu'apres avoir élé plus grande que z¿ro dans

I'un de ces cas, juCqu'a une certaine valeur des quao–

tités

a,

b,

e, .

d,

&c. & plus petite dans I'autre ca ' ,

elle dev'nt enfuite plus petite que zéro dans le premier

cas, & plus grande dans le fec0nd?

Nous oe prétendons poin! par ces difficultés allaq uer,

oi ellcore moins renveder la méthode de

M.

FOlllaine,

elle nous paro,t pleine de fagac ité & de tine(fe , & di–

gne de lOute I'allemlon des favans, nous la regardons

comme une nouvelle preuve du génie fupérieur que I'au–

teur a déJa montré dans d'autres ouvrages

(voyez

1

N–

T E'G R

~

L

&

T

A U T

o

eH R

O

NI!; )

nous delirons feu–

lemeor.que,

M .

FOll taine [rouve ces difficul[ és arfez ca–

pables d'arre[er les géome[res, pour daigner les lever

entieremelll dans un autre écrit, & mellre fa mé[hode

a

I'abri mcme de tome chicane. Afin de I'y engager

voici

a

q'uoi nous rédui Cons la qucíl ion. La

formul~

efl

=

o dans le cas de I'égali[é de cenaines racines–

foil cette formule appellée

P.

Suppofons maintenant

le~

raeines inégales, en forte que

2

t

foit leur différel1ce

(c'efl-a-di r~

que

+

t

doive erre ajolJté

a

l'une, & -

t

a

I'autre), en ce cas la formule deviendra

P

+

R

t

+

S

t t

+

Q.

,3,

&c.

R , S,

Q,

défignant des quan–

lItés connues: or, pour que la méthode' de

M.

FOn!aine ait lieu dans touS les cas, il faut,

1°.

que

R

ne foil jamais

=

O,

ou du moins que li

R

=

o

S

le

foit au(fi , en un mot que

t

fe [rouve lOujours

a

u;e puif–

fance impaire dans le premier des coeffi ciens; autremeut

t

étam fuppofé tres-peti[, les deux formules feroien! I'une &

I'au[re> ou

<o,

t

é[ant poli[if ou négatif:

2°.

qu' en

fuppofan!

t

polit if,

R

t

+

S,

t

+

Q.

,3,

&c. foit tOuJours

. du meme ligne ,

t

ayalll telle valeur qu'on voudra:

3°:

qu'en fuppofant

t

négatif,

R

t

+

S

tt

+

Q.t

3 ,

&c.

fOl t lOuJours de figne cOOlraire au précédem,

t

ayan t

telle valeur qu 'on voudra. Ces trois propofi[ions dé–

f!lontrées., il nc reflera plus de doute fm la générali[é

& la cerlllude de la mélhode propofée par M. Fontaine.

11

feroie encore

a

fouhaiter que I'auteur donnat une

démonllration ,de la, méthode qu'il pr?pofe, pour appro–

cher, aum pres qu on veut, des raemes des

ér¡uat;o"J'

il femble fuppufer encore dans l'expoCé de cet!e

mé~

[hode, que quand une ccrtaine valeur de

'P

rend

=

o

une

quaolÍté ou fonaioo de

\i>,

deux autres valeurs de

q' ,

I'une