724
EQU
.
!le je d(ilis encore remarquer ici que {Juand lou tes les–
fG~ines
font négatives, comme dans le cas précédelll,
J'inconvénieot eft leger ; ces racines négatives indiquen t
,que la folurion avoit un énoncé
abfolUl~lent
fallx
:-!~dreffeq, l'ét101rcé, .tou!'es les racines devlendront pOllll–
ves. M ais qual1d elles font en panie pofitives,
& .
en
partie négafives ,
l'
ioconvéniem que caufe la folullol}
~ lg~brique
eft, ce me feln»Je,
alor~
plus grand ;
e~le~
mdlquem que l'énoJ1Cé de la' qucfllon eft, pour
31011· ,
:dire,
~n
pJluie vrai
&
en partíe faux; elles
me)el~t ,
,
Jmlgré nO\Js\ une .queJlion éfrangere avec la queftlOn
propof6e , fans qu' il fbit po ffible de l' en fépa rer, ,en
,reélifiant meme l'énoncé; {;ar qu'on change dans
1
é–
noncé les mots
ajo,íter
&
¡ omme,
en
óter
&
r:efte,
la
lacine négativc .dt vient a la vérité pofitive; mm la p'o–
lh ive devien t nég.atíye,
&
on fe
tro~ve
touJours , dans
)e
meme étnbnrJ"as, fans pouvoir rédllire la queftloll
a
un t n.oncé qúi
he
donne 'que des racines réelles po–
litivcs"
JI
,en efl de meme dans le cas du nO.
1
pré–
céden.t ,
011,
'qlloiq\le les racines foient tou tes réel–
les
&
politives l cependant elles ne réfolvent pas toutes
In
qU,eflion ; héanrrtoins il
J -
a encore cette
~í~érence
emre ce caS
&
telui du n .
3,
que d;lOs
Cel~I-CI,
pour
ch3nger lts racines négatives en pofi tives, ti ne faut
changer 'lu'en partie les fignes de
x
+
1
, ·c'eft.-a-dirc
úrlre
x
-
r
ou
1 -
(1(;
au lieu que dans le cas du nO .
J ,
il faut changer tou t:a· la-fois les deux fignes de
J -
x,
&
€erire
x
-
J
da05 l'
~non¡:é ,
pour employer Ja racioe
pofi tive inu tíle
a
lit queJtion,
.
6°,
Les raeines négatives, je
Je
répele, fon t un in·
cODvénien t, fur·tom lcj'rfqu' elles font m élées avec les
po litives; mais íl y a bien de l'oppitrence qu'on ne par–
viendra jamais
a
lever ,tet inconvénient; peut·etre pour–
roit·on
JÍ'
dil}ú nuer, fi 0\1 av oit une bonne méthode de
réfoudre les
éfiJatio",!.
C'
eft ce que
n~us
tacherons
plus bas de falre feml r , ou plutÓt ehtrevolr, en parlant
des
éqltatíon!
du fecond degré. Mais ce qui prouve ,
q ue les racines négatives ne font pss tout-a·fait inutiles
3
la folul ioo d'un prol¡le t'fÍe, c'eft l'application de
J'AI–
aebre
a
la G éométrie . Les ordonnées oégatives d'\lIle
~ourb'e
fon t auffi réelleS que les pofiJives,
&
appartien–
nent aum elfenüellemen t
a
Ja courbe; nous I'avans prou–
,'é au
mot
C
o
!J
R B E
d' une man iere aum rigoureufe
qu e nouvelle, .en faifan t voir que les ordono.ées lIéga–
tives deyiennent politiges , en tranrpofanl i'eulernent
]'il–
xe. D e memé en transformallt une
étluation
algébrique ,
on peut rcndre tou tes les racines réelles pofilives; car
foit
b
la plus grande des racines négatives,
&
foit fait
;r:::
Z
-
A, A
étaOl une quamité plus grande que
b
00
égale
a
b;
alors les fafreurs , au lieu d'étre, par exem '
pie,
x
-
a
,
x
+
b
,
feron t
z
-
:11-
a
,.
Z
-
A
+
b ,
tou,!es deux pofi.tiv!!s .
Voyez
encore fur cet anide ce
que nous dirQns pl us .bas, en parlant des
'r¡uation!
ap–
pliéuét:s
a
la
Géoméfri~,
7
Q
•
Si on propofoit de trouver un nombre
x,
tel que
{x
+
1 ).
+
1-
fUt =
o}
on .autoit
;r
= -
1
+
V
-
4 ,
~
x
= -
1 -
¡/ -
4;
valeurs imaginaires qui indiquen¡
que l'énoncé de la queftion en abfu rde,
&
qu'il n'eft
pas poffible de la réfoudre. Mais, dira-t-on \ pourquoi
deu ~
racin,es imaginaires? une feule fuffiroit pour aver–
tit de I'abfu rdilé . Je r¡!ponds que les deux imaginaires
avertilfent que la quefl ion eft abfurde hon-feulement dans
fon énoncé \ mals meme dans tout autre qu'on lui fub–
(Iitueroie, c'eft-a-dire en m enant
x
-
1
ou
1 -
x
a
11
place de
x
+
l.
En effet
l=";'
+
4
'=
o ,
ou
;=-¡ •
+ 4=0 ,donnex:::
l-v'-=4
&
x :::
J
+
"=4:
racines imaginaires
&
de fi gne contraire allx précéden·
tes , parce que l'énoncé de la qudl ion ., quoique chao–
gé , demeu re impojlible.
8°.
h in(j, quand une
lr¡uation
n' a que des racines
négafives ou faulfes, cela indique que le probleme eft
impolfible daos le fens direél, mais non pas dans un au–
tre feos ; au Jieu que ql)and elle n'
3
que des racioes
imaginaires, cela ind ique que le probleme eft impoffi–
ble dans quelque fens qu'on le
prér~ote.
Quaod les ra·
cines fom rée lles
&
iocommenfurables, cela indique
Q.uele proble n'le n'q poiol de i'alution oumérique
ell–
a e , mais qu'on peu¡ troUVl!r un nombre qui approche
auffi p.res qu'on voud ra des condi tloos propofées; done
les. raclnes négatives, imaginaires
&
incommenfurables,
déhgnent dlfférente, efpeces d'impoffibilité dans la folu–
¡ion, mais d'impoffibilité plus 00 moins eoticre, plus
gil
moios abfoJue ,
EQU
9".
M ais quand les ;[ael!}es imaginaÍt:es fonl mélée5
,avec des racines réeiJes,
qu',efl~ce
qu'indl'¡uent alors ces
raci nes imaginaires: Par ,,xe·mple,
ft
3 -"-
b
3
:=
o,
a pour
racine rtelle
u
-
b ,
,&
deu! autres rncines imaginaires
qui font celles de
I'lr¡;/fltion.1tft + .b,, -'¡' bb :::
o,
como
me on l'a va au
mot
e
AS
l
R R E'D U
e
TI B LE.
Ces
deux racines imaginaires , ·dirz-.t-on. paroiJTe nt ici bien
inutiles .
J
e
rl!pond~
que ces deux iinagioilir'és ne font
.point de trop; elles ind iquent que s'n y avo!t une quan·
tité
u,
telle que ,,"
+.b
JI
':1-
iJb
put ,Etre égal
~
'léro,
le cube de celte quaotité
u
feroit
.~gal
a
b
3.
'Voila, ce
me femble, (out ce qui rega rde les racines des
''lita–
lio,11
fllffifamment écláirci; paífons
a
>'!'lIu'ttes ubferva'
tioos .
11 Y
a quelques remarques a fa ire fur la maQrere don!
00
réfoud ordinairemeot les
'r¡ualÍon!
du 2;d degré :
foil
x x
-
" x:::
'1 ,
bn
en conclud toú t de ftiite
x-
~:::+ vU + r¡;
mais, dira-t-on, po urquoi , fait-on
-
4
,
~
x
_1
pofitif ¡<gal
il
la quaotité néga tivt -"-
l/U
+
r¡?
•
4
iJ
-eft bi-e n vrai que deul quarrés
égl\U ~
\lbnnem des tao
cines
égal~s;
mais ce doit
~tre
des raeines d'e meme
Ií·
gne: cela eft évideot; car de ce que 4
=
4,
en con-
clura-t-on que
2; ;:::: -
2;?
D'aill~urs
f -
x
eft auffi-bien
que
x
-
f..
la racine de '"
x
-
p
x
+
U;
00
devroit done
•
4
~
-
¡/p-p--
avoir +
x
t.
f::: +
'4 +
'1.
JeréPoods,
l° ,
que ce!·
te derniere
ét{Tlation
donne
~_uatre
fuivantés
x -
!..::: v!1
+
~:::_¡/p.!..L
!.....,:t-
•
4
'1'.
~ 'T' r¡,. --
¡,
P.!. + r¡,
E.. _
x:::
"!1
+
'1:
or Jes deux dernieres fon!
4' 4
évidemment les memes que les deux premieres; il fuf·
Jl t donc de prendre le double ligoe
±
dans un des
m~m br
..s,
&
non dans les deux
¡¡
la. foÍS.
2° .
J'aime–
¡OIS mleul téfoudré
l'
ftj'",tion
en raifohnant de celte
forte :
La
racine quarrée de
x x
-
p
x
+
!1
el!
x -
4
1: ,
fi
x
>
f..;
&
f.. _
x,
fi
J(
<
!. : dans le premier
#
,2.::z.
:1
.cas, on
á
x
-
-?:::
¡I~ans
té
recond, ón
¡¡
-L -
x
==
-
~
,
JI~
p!+
'1:
ce fon! ces dtux cas tres-di(lin6h
&
tres·clai-
4
rement éooncés de celte maniere, qu'on énonce tous
les deux en femble implicitemeot,
&
Ii
je l'ofe dire , ob·
.ccurément , en écrivam
x
- !.::: +
y
te
-t
a.
L es inven·
'l
_
;¡¡
7
teurs
de
l ' A lge'bré ont imaginé cene expreffion poo r a·
bréger;
&
cene exprel1ion éommode rerid lá métaphy'
fique
pl~s
oblcure .
Voyez
fut cela ce qui
a
été dit ao
.mo~
E
LE'M E N S DI! S
S
e
LE N
e
I!
s .
Si
00
avoit
x
x
+
p
x;::
'JI>
alocs on trouveroit, en
f~ivan t
le raifonnement précédent,
x.¡.
1
=v
!f-+
'1,
ce
.qtii ne donneróil que la racine ' pofitive; a l'égard de
la .tacínc négative ou faulfe, on n'en
a
que faire, puif·
qa'elle ne rérobt pas le próbleme; cepehdam
00
auroit
ceue racine,
Ji
on vouloit, en changeaut l'énoocé de
la
queftion fuivan t les regles données ci-derrus; ce qui
donneloit
x
j)(
p
x
;::::
'1
&
!... -
x,
oli
xl..:::
•
•
p-¡¡-+
'4
'1.
On voit done que par ceue maniere que
je
propore
de réfoudre les
é'{uationJ
du fecond degré
I
on f¿pa re–
roit les racines po lirives néce(Jaires d'avec les inutiles ,
les vraies d'avec les faulfel',
&c.
cett/: méthode s'appli.
,queroit .aux autres degrés, li
00
avoit une regle géo é·
rale pour réfoudre toute
'qTlation:
mais la regle dont
il
s'agit el! encore
a
trou ver .
rai aonné au
!not
C
A
S
t
R R E'D U
t
TI B
L
E
une
théorie fuffi130te
&
neuve prefque
a
tous égartls de la
réfol ulion des
'r¡llation!
du troifieme degré; j'y renvo–
ye
le
leéleu r . Je n'y ai fuppofé q u'une propofit ion, c'eff
que fi le fecond terme d'une
<'{uatioft
du !roifieme de·
gré eft nul,
&
que les trois racines fdient réelles, le
Ifoi fieme terme a toujours le figne - .
La
queIlion fe
rédllit
a
prouver que fi"
+
b
+
e::::
o ,
a,
b,
e ,
éeam
de tel figne qu'dll voudra,
&
réelles,
('/Joje.t.
C
o
E F–
F I
e
I .E N T) ,
.on
Gura
a
b
+
tJ
e
+
be
négaeive, c'el!-.–
dire -
a a
-
a e
~
e e
Dégative, ce qui
di
éviden! ; done
[¡
le