Table of Contents Table of Contents
Previous Page  754 / 892 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 754 / 892 Next Page
Page Background

728

EQU

gé pa(fe par le cenlre du Soleil lorr"ue la Terre en en

A;

imaginous en[ulle qne la Terre avance dans ron'Or–

bite ;

&

<Ju'en faifant une révollltion ancour qe ron axe

elle arrive en

B,

le

méridi~ n

M D

(e lrou"cra dans u–

ne

potition

Ya

d

paralle(e

3

In pre:niere; par 'conréqucnt le

méridien , daos ce nouv el ':[at , ne parrera pas par ie ceno

tredu Soleil,

&

les peu ples qui I'habitcnt n'auront point

l'oeJre midi : il faur pour ¡cda que le méridien

d

m

faC–

' f0 encore un mouvement angulairc,

&

déerive I'angle

d B

f ,

afin que ron plan puifre paller par le ,Soleil,

{/o-

)'e:t

TERRE .

De-U il s'en[uit que les jonrs [olaires [ont plus longs

'que le tcms d'une révolution de la Terre autour de fon

3xe,

Cependant

fi

les plans de tous les méridiens étoicnt

perpendiculaires nu plan de l'orbite Icrre(tre,

&

que la

lerre parcoural ["n orhite avec un mouvemcnt un ifor–

me, l'angle

dB F

[eroit ég-!ll

a

I'angle

B SA',

&

les

arcs

df

&

A B

leroient (emblables: par con(equent I'in–

ter valle d'un midi :\ l'autre feroit toaJours le

m~me,

puiCque l'arc

A B

&

l'angle

d B F

Ceroient toOjours de

.]a

meme quamit;! de degrés . Tous les jours [olaires

feroient d"nc ¿gau x ,

&

le lems moyen [eroit le me–

me que le tems vrni,

Mais les cho[es [ont bien autrement, car la Terre

n'a poiol un muuvemeO! uniforme dans ron orbite; el·

le décrit, lorfqu'ellc en aphélie, un plus petit arc,

&

lorfqu'elle e(t périhélíe, un plus graod arc dans le mé–

me tems.

V.

plus has

EQI!JATIO-N

DU

CENTRE.

D'ailleurs les plaos des méridiens ne [out point per–

pend:cu laires

a

l'écliptique, mais

a

l'équateur;

&

cctte

feul e rai[oo, indépel,ldamment de l'inégalité d[l mouvc–

lIleO! de la Terre, doit reodre les juurs ioégaux , car

)'écl iptique fait avec I'équateur un angle d'environ

23

degrés .; :

&

1]

on divi[e l'écliptique en plufieurs petits

ares égau x qui reprérentent le chemil1 ([uppofé unifor–

me) du Soleil

penda~t

chaque jour,

&

que par les poles

du mond o

&

par chacun des points de divilion

00

fa(fe

parrer des méridiel1s célenes, les ares de l'éql1ateur,

compris entre ces méridiens, ne [erom point égaux en–

tr'cux comme les arcs de I'écliptique; par con(équent

la dinance enlre le moment ou le S01eil pa(fe I'ar un

m ridien

&

le moment du jour fuivant ou il retourne

a

ce meme méridien, ne [era pas la meme pour tous

les jours . Nous [ubnituons ici au m uvement réel de la

Terre, le mouvemem apparent du Soleil, qui prod\lit

le meme elfet,

&

rend la chofe un peu plus facile a en–

teodre.

Aino en [uppofant meme que le Soleil eat un mou·

VClllcnt

uniforme dans I'écliptique, le tems qui coule

uniformémeO[ ne pourroit etle repré[enté par la dinance

entre le midi d'un jou r

&

le midi d'un aulre: les A–

flronornes

00[

donc été obligés d'inventer, pour la como

m" dilé de leurs calculs , des Jou rs fiél ifs, tous égaux en–

tr'eux,

&

moyens e!Hre le plus long

&

le plus coua

des jours inégal1x,

Pour déterminer ces jours, on a pris d'abord le nomo

bre d'heures de la révolution totale du Soleil dans I'é,

cliptiqur,

&

un a divifé le tems total en autant de par–

ties qu'il y a d'hcures, dom vingt-quatre compofenl un'

jour.

De plus, comme nOllS ne cooooillons point daos la

nature de corps dont le mouvement [oit uniforme,

&

que cependaot un leI 11l0uvement e(t la feule vraie me–

fure du lems, on imagine un corps tiéi:if, par ex. une

étoile qui fe .meut uniformément dans I'équateur d'ocd·

d~nt

en orient,

&

qui, r.1ns accélérer ni retarder jamais

ion mouvement, pareeurt I'équateur, préci[ément dans

le meme

lem~

que le Soleil fait [a révolulion dans I'é–

c1iplique:

le

mouvement de cene étoile repré[eote le

tems éga l ou moyen,

&

fon mouvement diurnc dans

I'équateur en de

)'9'

8", c'en-a-dire le meme que le

mouvement moyen du Soleil dans I'édiptiquc: par con·

féq uent le jour égal

&

moyen fe délermine par I'nrri–

vée dc cette étoile au méridien,

& il

en égal au tems

que res

360

degrés de la circonférence de !'éqtlaleur

mCltent

iI

faire une r<,volulion entiere,

&

a 5'9' 8' de

pl us . Comme cene addition de'S'9' 8"

en

loujours la m,,·

m~,

les jours moyens font r.onnamment égaux eUlr'ell A.

Puis dooc que le Soleil va vers I'orient ioégalement,

par r?pport

a

I'équareur, il arrivera au méridien quel–

qu.ef

",s plUIÓt que cct anre il11aginaire,

&

quelque–

fOl s plus lard: de-l. "ient la diffo!rence qu'i1 y a clltre

le tcms vrai

&

le tems moyen.

011

c'bn nolt cette dif–

férence quand on fait le lieu de I'altre imaginaire dans

)'équaleur,

&

le point de I'équateur qui vient au méri.

EQ:U

dicn avee le Solcil; cat I'arc compris entr'cUK <'Iant

cooverti en tems , fait voir la dift'¿rence qu'il y

a

entre

le tems vrai

&

le tem! 1!1Oyen': c'eli cene differcncc

qu

'00

aprelle

é'{tlt1tion d" t,ras.

On peut donc déti.nir

I'igw,tion dll trms,

le

tem~

qlli

s'écoule tandis que I'arc de l'équateur, compris entre le

point qui détermine l'n[ceniÍon droite du So!eil,

&

le

!ieu de I'allre

im~g inaire ,

pa(fc par le méridien: ou,

comme Tyeho l'explique,

&

ap' cs lui Sneet,

la

dilft.

rellce entre la vraie longitude du Soleil

&

fon nfcenl]on

droite.

Trouver I'é'{uation des jours ¡"Iaires,

c'en-a-dire con–

vertir le te(l1S vrai en tems moyeo,

&

le tems moyen

en lems vrai.

1°.

Si I'a[cenfion droite do Soleil en é·

gale

ron mouvemcnt moyen, le Soleil imaginaire

&

le vrai pa(feront par le méridien dans le méme tems;

&

par conCéquent le tems vrai en confondu avec le

tems moyen ,

2°,

Si I'a[cenlion droite en plos grande que le mou·

vcment moyeo,

iJ

!aut [ounrairc le dernier du premier ;

&

changeant cette dlfférence en tems Colaire la retran–

cher du tems vrai pour !rouyer le tcms moyen, ou I'a·

JoCrler su lems moyen pour trouver le rtms vrai .

3°·

Enlio fi l'afcenfion deoíte en moindrc que le mou·

vement moyen, 6t07. le premier du dernicr;

&

ehan–

geant la ditlerencc en tcms lolaire, ajoOte7.·la au lems

vrai pour trouvcr le lems moyen, ou 6te'l-la du tems

moyen pour trouver le tems vrai .

Cene théorie de I'ioégal ilé

&

de

l"'{untioll

des jour>

naturels en en u[age, non ¡;'u!cmeot dans les calculs a–

frronomiques, mais auffi poor réglcr les horloges, les

montres,

&

autres in(trumens qui m<furent le tems . Par–

J¡\

nous connoi(fons pourquoi une pendule, ou nutre mou–

vement qui me[ure le tems moyen, ne s'accorde point

avec le Soleil qui mefure le tcms vrai, mais va quelquefois

avant,

&

quelquefois apres lui: c'en pour cela que les

cadrans [olaires

&

les horloges ne [ont jamais parfuite.

mCl1t d'accord .

l70yez

H o

R

LO

G E

&

e

A

o

R

A

N ,

Ainfi quand on dit , par eKemple,

midi de tems

moye"

,' on parle du midi mefuré fur le mouvement de

I'horloge; mouvement qui e(t uniforme

&

Icmblable

a

celui de ra(tre imaginaire, que nous avons [upporé plus

haut :

&

quand on dit

midi de tems v¡-(li,

i1 s'agir

du moment ou le Soleil en arrivé au méridien du lieu ;

momeot [ouvent dilférent de celui ou I'horloge marque

mieli . De meme quand on dit

2

heures

,15'

minutes

apr;s raidi tems moyen,

on entend

(lellx heures

IS'

ra;,mtes mar'!u'es par la p."dt"e aprh le raidi moyen:

&

quand on dit

2

hellres

)

5'

minlltes tems vrai,

00

en–

teud

2

het"es

)

5'

mi"uteS apres I'inflant d" midi vrai .

On a fouvent befoin en Anronomie de réduire le

tems moyena:n tems vrai, paree que les mouvemcns

des planeles (ont calculés daos les tables, par r.appore

au tems uniforme ou moyeo ,

&

qu'il en enruite nécef·

faire, pour [e conformer

a

I'urage civil, de conno llre

ces mou vemens , par rapport au tems enimé [elon le

mouvement olu Soleil: de meme on a be[oin de rédui–

re le lems vrni en lelm moyen, lor[qu'il s'agit de como

parer aux tablcs anronomiques l'obCcrvalion de quelque

ph énomcne .

C'eli

I"'{I/a/ioll d" ' eml

qoi a produil

I't'{" .•tion d,

I'h."I.g',

qui n'eti aUlre choCe que la quantilé de tems

d"nt une pendule bien réglée doit avr,nccr ou retarder

fur une bonne méridicnne, celte méridienne donnant

to[¡·

jours le midi vrai,

00

trouve daos prefque

10US

les 31-

manaehs aflronomique ,comme dans la

connoif!ance eles

tcmJ,

dans

I'ilat du ciel de

M.

Pingré, &c. I'i'{uatioll

de I'horloge pour chaq ue jour . N ous renvoyons

a

ces

ouvrage$

&

a

ces tablcs ,

&

plus bas

a

i'artic.

E

Q

u A–

TIO

N,

H orlogerie,

CeUl( qui auront bef" in de régler

leurs pendules lilr le mouvement du Soleil. 11 nons lilf–

tit d'avoir exp\iqué ici clairement, d'aprcs le' Alteo–

n"omes modernes , en quoi conlilie

pri;uipalcmcnt l'é–

'{/lati." da ' ems :

nous diroos

principal.mene ,

car nous

n'avons eu égard ju[qu'ici qu'a une des cDnfes de I'ioe–

galité des jours namrels,

a

celle qui . ient de I'obliqui–

lé rl,e I'écliptique: nous n'avons louché qu'en pa(f.1nt

une a!l!re caure de cette inégalité, celle qui vicnl de I'i·

négalité réelle du mouvement du Soleil jlans I'écliplique.

PQur avoir exaéiemcllt

l'é'{lIa/ion

du tems ou de I'hor–

loge , il fauI avoir égnrd " cette [econde inégalité,

&

il faut que la table de

l'é'{1ta.ion

de I'horloge , 'juand el·

le en exoéie, renferme celte inégalité

&

la

préc~dente .

Cette table ne [auroit étre perpéwelle,

a

caule de la pré·

ceffion des équinoxes

&

du changement de I'apogée du

Soleil, qui fait que l'inégalité de fon mouvemcnt n'en

pos ,exaétément la

m~me

a

la fin de l'année révolue :

mais