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EQU
gé pa(fe par le cenlre du Soleil lorr"ue la Terre en en
A;
imaginous en[ulle qne la Terre avance dans ron'Or–
bite ;
&
<Ju'en faifant une révollltion ancour qe ron axe
elle arrive en
B,
le
méridi~ n
M D
(e lrou"cra dans u–
ne
potition
Ya
d
paralle(e
3
In pre:niere; par 'conréqucnt le
méridien , daos ce nouv el ':[at , ne parrera pas par ie ceno
tredu Soleil,
&
les peu ples qui I'habitcnt n'auront point
l'oeJre midi : il faur pour ¡cda que le méridien
d
m
faC–
' f0 encore un mouvement angulairc,
&
déerive I'angle
d B
f ,
afin que ron plan puifre paller par le ,Soleil,
{/o-
)'e:t
TERRE .
De-U il s'en[uit que les jonrs [olaires [ont plus longs
'que le tcms d'une révolution de la Terre autour de fon
3xe,
Cependant
fi
les plans de tous les méridiens étoicnt
perpendiculaires nu plan de l'orbite Icrre(tre,
&
que la
lerre parcoural ["n orhite avec un mouvemcnt un ifor–
me, l'angle
dB F
[eroit ég-!ll
a
I'angle
B SA',
&
les
arcs
df
&
A B
leroient (emblables: par con(equent I'in–
ter valle d'un midi :\ l'autre feroit toaJours le
m~me,
puiCque l'arc
A B
&
l'angle
d B F
Ceroient toOjours de
.]a
meme quamit;! de degrés . Tous les jours [olaires
feroient d"nc ¿gau x ,
&
le lems moyen [eroit le me–
me que le tems vrni,
Mais les cho[es [ont bien autrement, car la Terre
n'a poiol un muuvemeO! uniforme dans ron orbite; el·
le décrit, lorfqu'ellc en aphélie, un plus petit arc,
&
lorfqu'elle e(t périhélíe, un plus graod arc dans le mé–
me tems.
V.
plus has
EQI!JATIO-N
DU
CENTRE.
D'ailleurs les plaos des méridiens ne [out point per–
pend:cu laires
a
l'écliptique, mais
a
l'équateur;
&
cctte
feul e rai[oo, indépel,ldamment de l'inégalité d[l mouvc–
lIleO! de la Terre, doit reodre les juurs ioégaux , car
)'écl iptique fait avec I'équateur un angle d'environ
23
degrés .; :
&
1]
on divi[e l'écliptique en plufieurs petits
ares égau x qui reprérentent le chemil1 ([uppofé unifor–
me) du Soleil
penda~t
chaque jour,
&
que par les poles
du mond o
&
par chacun des points de divilion
00
fa(fe
parrer des méridiel1s célenes, les ares de l'éql1ateur,
compris entre ces méridiens, ne [erom point égaux en–
tr'cux comme les arcs de I'écliptique; par con(équent
la dinance enlre le moment ou le S01eil pa(fe I'ar un
m ridien
&
le moment du jour fuivant ou il retourne
a
ce meme méridien, ne [era pas la meme pour tous
les jours . Nous [ubnituons ici au m uvement réel de la
Terre, le mouvemem apparent du Soleil, qui prod\lit
le meme elfet,
&
rend la chofe un peu plus facile a en–
teodre.
Aino en [uppofant meme que le Soleil eat un mou·
VClllcnt
uniforme dans I'écliptique, le tems qui coule
uniformémeO[ ne pourroit etle repré[enté par la dinance
entre le midi d'un jou r
&
le midi d'un aulre: les A–
flronornes
00[
donc été obligés d'inventer, pour la como
m" dilé de leurs calculs , des Jou rs fiél ifs, tous égaux en–
tr'eux,
&
moyens e!Hre le plus long
&
le plus coua
des jours inégal1x,
Pour déterminer ces jours, on a pris d'abord le nomo
bre d'heures de la révolution totale du Soleil dans I'é,
cliptiqur,
&
un a divifé le tems total en autant de par–
ties qu'il y a d'hcures, dom vingt-quatre compofenl un'
jour.
De plus, comme nOllS ne cooooillons point daos la
nature de corps dont le mouvement [oit uniforme,
&
que cependaot un leI 11l0uvement e(t la feule vraie me–
fure du lems, on imagine un corps tiéi:if, par ex. une
étoile qui fe .meut uniformément dans I'équateur d'ocd·
d~nt
en orient,
&
qui, r.1ns accélérer ni retarder jamais
ion mouvement, pareeurt I'équateur, préci[ément dans
le meme
lem~
que le Soleil fait [a révolulion dans I'é–
c1iplique:
le
mouvement de cene étoile repré[eote le
tems éga l ou moyen,
&
fon mouvement diurnc dans
I'équateur en de
)'9'
8", c'en-a-dire le meme que le
mouvement moyen du Soleil dans I'édiptiquc: par con·
féq uent le jour égal
&
moyen fe délermine par I'nrri–
vée dc cette étoile au méridien,
& il
en égal au tems
que res
360
degrés de la circonférence de !'éqtlaleur
mCltent
iI
faire une r<,volulion entiere,
&
a 5'9' 8' de
pl us . Comme cene addition de'S'9' 8"
en
loujours la m,,·
m~,
les jours moyens font r.onnamment égaux eUlr'ell A.
Puis dooc que le Soleil va vers I'orient ioégalement,
par r?pport
a
I'équareur, il arrivera au méridien quel–
qu.ef",s plUIÓt que cct anre il11aginaire,
&
quelque–
fOl s plus lard: de-l. "ient la diffo!rence qu'i1 y a clltre
le tcms vrai
&
le tems moyen.
011
c'bn nolt cette dif–
férence quand on fait le lieu de I'altre imaginaire dans
)'équaleur,
&
le point de I'équateur qui vient au méri.
EQ:U
dicn avee le Solcil; cat I'arc compris entr'cUK <'Iant
cooverti en tems , fait voir la dift'¿rence qu'il y
a
entre
le tems vrai
&
le tem! 1!1Oyen': c'eli cene differcncc
qu
'00
aprelle
é'{tlt1tion d" t,ras.
On peut donc déti.nir
I'igw,tion dll trms,
le
tem~
qlli
s'écoule tandis que I'arc de l'équateur, compris entre le
point qui détermine l'n[ceniÍon droite du So!eil,
&
le
!ieu de I'allre
im~g inaire ,
pa(fc par le méridien: ou,
comme Tyeho l'explique,
&
ap' cs lui Sneet,
la
dilft.
rellce entre la vraie longitude du Soleil
&
fon nfcenl]on
droite.
Trouver I'é'{uation des jours ¡"Iaires,
c'en-a-dire con–
vertir le te(l1S vrai en tems moyeo,
&
le tems moyen
en lems vrai.
1°.
Si I'a[cenfion droite do Soleil en é·
gale
ií
ron mouvemcnt moyen, le Soleil imaginaire
&
le vrai pa(feront par le méridien dans le méme tems;
&
par conCéquent le tems vrai en confondu avec le
tems moyen ,
2°,
Si I'a[cenlion droite en plos grande que le mou·
vcment moyeo,
iJ
!aut [ounrairc le dernier du premier ;
&
changeant cette dlfférence en tems Colaire la retran–
cher du tems vrai pour !rouyer le tcms moyen, ou I'a·
JoCrler su lems moyen pour trouver le rtms vrai .
3°·
Enlio fi l'afcenfion deoíte en moindrc que le mou·
vement moyen, 6t07. le premier du dernicr;
&
ehan–
geant la ditlerencc en tcms lolaire, ajoOte7.·la au lems
vrai pour trouvcr le lems moyen, ou 6te'l-la du tems
moyen pour trouver le tems vrai .
Cene théorie de I'ioégal ilé
&
de
l"'{untioll
des jour>
naturels en en u[age, non ¡;'u!cmeot dans les calculs a–
frronomiques, mais auffi poor réglcr les horloges, les
montres,
&
autres in(trumens qui m<furent le tems . Par–
J¡\
nous connoi(fons pourquoi une pendule, ou nutre mou–
vement qui me[ure le tems moyen, ne s'accorde point
avec le Soleil qui mefure le tcms vrai, mais va quelquefois
avant,
&
quelquefois apres lui: c'en pour cela que les
cadrans [olaires
&
les horloges ne [ont jamais parfuite.
mCl1t d'accord .
l70yez
H o
R
LO
G E
&
e
A
o
R
A
N ,
Ainfi quand on dit , par eKemple,
,¡
midi de tems
moye"
,' on parle du midi mefuré fur le mouvement de
I'horloge; mouvement qui e(t uniforme
&
Icmblable
a
celui de ra(tre imaginaire, que nous avons [upporé plus
haut :
&
quand on dit
,¡
midi de tems v¡-(li,
i1 s'agir
du moment ou le Soleil en arrivé au méridien du lieu ;
momeot [ouvent dilférent de celui ou I'horloge marque
mieli . De meme quand on dit
,¡
2
heures
,15'
minutes
apr;s raidi tems moyen,
on entend
,¡
(lellx heures
IS'
ra;,mtes mar'!u'es par la p."dt"e aprh le raidi moyen:
&
quand on dit
2
hellres
)
5'
minlltes tems vrai,
00
en–
teud
2
het"es
)
5'
mi"uteS apres I'inflant d" midi vrai .
On a fouvent befoin en Anronomie de réduire le
tems moyena:n tems vrai, paree que les mouvemcns
des planeles (ont calculés daos les tables, par r.appore
au tems uniforme ou moyeo ,
&
qu'il en enruite nécef·
faire, pour [e conformer
a
I'urage civil, de conno llre
ces mou vemens , par rapport au tems enimé [elon le
mouvement olu Soleil: de meme on a be[oin de rédui–
re le lems vrni en lelm moyen, lor[qu'il s'agit de como
parer aux tablcs anronomiques l'obCcrvalion de quelque
ph énomcne .
C'eli
I"'{I/a/ioll d" ' eml
qoi a produil
I't'{" .•tion d,
I'h."I.g',
qui n'eti aUlre choCe que la quantilé de tems
d"nt une pendule bien réglée doit avr,nccr ou retarder
fur une bonne méridicnne, celte méridienne donnant
to[¡·
jours le midi vrai,
00
trouve daos prefque
10US
les 31-
manaehs aflronomique ,comme dans la
connoif!ance eles
tcmJ,
dans
I'ilat du ciel de
M.
Pingré, &c. I'i'{uatioll
de I'horloge pour chaq ue jour . N ous renvoyons
a
ces
ouvrage$
&
a
ces tablcs ,
&
plus bas
a
i'artic.
E
Q
u A–
TIO
N,
H orlogerie,
CeUl( qui auront bef" in de régler
leurs pendules lilr le mouvement du Soleil. 11 nons lilf–
tit d'avoir exp\iqué ici clairement, d'aprcs le' Alteo–
n"omes modernes , en quoi conlilie
pri;uipalcmcnt l'é–
'{/lati." da ' ems :
nous diroos
principal.mene ,
car nous
n'avons eu égard ju[qu'ici qu'a une des cDnfes de I'ioe–
galité des jours namrels,
a
celle qui . ient de I'obliqui–
lé rl,e I'écliptique: nous n'avons louché qu'en pa(f.1nt
une a!l!re caure de cette inégalité, celle qui vicnl de I'i·
négalité réelle du mouvement du Soleil jlans I'écliplique.
PQur avoir exaéiemcllt
l'é'{lIa/ion
du tems ou de I'hor–
loge , il fauI avoir égnrd " cette [econde inégalité,
&
il faut que la table de
l'é'{1ta.ion
de I'horloge , 'juand el·
le en exoéie, renferme celte inégalité
&
la
préc~dente .
Cette table ne [auroit étre perpéwelle,
a
caule de la pré·
ceffion des équinoxes
&
du changement de I'apogée du
Soleil, qui fait que l'inégalité de fon mouvemcnt n'en
pos ,exaétément la
m~me
a
la fin de l'année révolue :
mais