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EQU
Ce ne fut que 10rCqu'on eut décerminé la q\1anlité
de variation apparente du Solei1 par le mOYfn des obCer–
"ations aflronomiques, que 1'00 chercha les moyens de
faire (uivre aux horloges ces mémes variations du Soleil;
ce ql1i doona Jieu au x pendules ¡,
¿'luatiol1.
Les différentes eCpeces de conflrllétion que I'on a mi–
fes en uCage pour Faire marquer le tems vrai
&
moyen,
peuvent
Ce
r~duire
ca gé néral aux {'ui van!es.
10.
Aux
pendules
a
é'l"ation
qui marquoient les deux tems par
le moyen de deux aiguilles : telle efl celle dont parle le
P . Alexandre daos (on traité
del
Horlog es , page 343·
Cme piece
~toi!
daos le cabine! de Philippe
11.
roi d'E–
fpagne; elle fut la premiere pendule
a
é'{utltion
eon–
IlUe.
Voieí ce que dit M . de Sully,
regle artificiell"
d"
l eml ,
dans (a répon(e au' P . 1 erra (ur les premieres
é–
'l"atiom
. "
11 y a, dil-il , deux manieres de produ ire
" a-peu-pres la meme choCe (.de marquer
l" '{/l alion ) ;
" I'uoe efl par une pendu le donl les vibrations (om ré–
" glées (ur le tems égal ou moyen,
&
dOn! la réduceion
" du tems égal
a
l'apparent, efl faile par le mouvemene
" paniculier d'une Ceconde aiguille de minutes Cur le
" eadran ;
&
c'e fl de ceHe maniere qu'efl faite la pen–
" dule du roi d'ECpagne ,
&
tOUles les antres qu'oo a
"
f~ites
juCqu'ici ,
&
que 2'on appelle
pendula d" '{lIa.
<)1
tlon.
" La Ceeonde maniere, qui efl eelle que j'entends ,
&
" qu i n'a pas eneore élé exéeulée, que je Cache , efl
" par une pendule done les vibrations Ceroiem réglées
Cur le lems apparent,
&
qui par con Céquent Ceroient
" ioégales elm 'el les. Ceue pendu le ayant Con eadran
a
" I'ordinaire,
Ces
aiguilles d'heures, de minules , de Ce-
condes , Ccroielll !oíli ours d'aceord,
&
momreroient
" uniquemelll
&
précifémenl le lems apparent, comme
" il nous efl me(uré par le Soleil " . Celte derniere eon–
flruét ion d'
Iruation
appaniem au P . A lexandre : e'efl la
meme dom Je parlerai bienlÓt .
Celles que I'on eonflruiJi t en Angleterre, étoient auffi
[ur le meme prin cipe : ¡'ignore quelle étoil la diCpofition
intérieure de ces premiers ouvrages; mais je Cuppléerai.
a
cela en fa iCant la deCeriplion de eelle de M. Ju lien
Je Roi, qui efl auffi
a
deux aiguilles,
&
qui a élé uoe
des premieres pendules :\
¿'{"aeion ,
L a Ceconde efi eelle du P. Alexandre , dan! il a fait
In
deCeription dans Con Iraité
du
Horlogo .
Cene eoo–
flmB ion, loute fimple
&
ingénieuCe qu'elle efl, a trop
de défaUls pour que je m'arrete
:l
la déerire en emier,
f en donnerai fim plemeot l'idée ei-apres; eeux qu i (eront
curieux de la conno;lre mieux, pourront reeourir au trai–
lé
de
I'Horlogerie
de eet auteur : je ne erais pas qu'elle
ail élé exéeu lée; ell e ne pourroit d'ai lleurs marquer le
tems moyen .
Je puis eomprendre dans ce Ceeond gente une eonfl m–
étioo de M . de Rivaz, qui ne marque que les heures
&
minmes du lems vrai ; mais elle ell exemple des dé–
fauls de eelle du P. Alexandrc: ¡' en ferai la de(criplioo,
&
on el/ verra le plan dans la
fig.
'38.
A .
La troifieme efl ee lle du lieur le Bo n : ee!le eonflr u–
étion marque les heures, minules
&
{'eeondes du lems
vrai,
&
les heures
&
minntes du lems moyeo ; e'efl par
le moyeo de plufieu rs ead rans qu'il a produil ces effels.
.le ne eonnois ,eel ouv rage que par l'ex traie de la leure
de M . le Bon
a
l'abbé de H aUle-feu ille, indiqué daos
le livre du P. Al cxandre ,
page 342 .
. Les pendules
d'é'l"ation
j
eereles mobiles COI1l aeffi
de ce genre. La pendule
,a
, '{" ation
que j'ai eonflruile,
:,infi qlle la mOnlre, peuvent y elre eompri Ces; la de–
~cri ption
que j'en donne ei-aprcs , Cuppléa a
a
celle que
j~f()is
donnée de eclle de M . le Bon, ti J'avoi eu la
facili l¿ de le faire.
. Une derniere cCpeee de pendules
a
,'{uation,
efl eelle
dota une aiguille marque les minutes du lems moyeo ;
&
une aUIrt! la diftérenee on le nombre de mioutes dont
le
lems vrai en ditfere. Celte deroiere aiguille ne fait
qu 'une demi-révolul ion eoviron, pour répondre
a
30'
:í3" .
Ceue quantilé efl
la
Comme des varialions du
So–
leil; ear
00
vcil par la rabIe
d' lqllation
ci-apres, que
le Soleil avance 'de
16'
9"
le premier Novembre Cur le
Icms moyen ;
&.
qu'~u
eon lraire il retarde de
T
4' 44"
fu r le meme leml le
11
F'évrier,
&
la
Comme de ces
va eialions efl de 30'
n ".
O n pel1l voir la
defCriplio~
de
l~
pendule doot il s'a–
git, daos le Irailé de M . ThiouI, aio!! que plu fie urs
conflru élions
d''''f"flfionJ
qui y (om Meriles , don l une
partie fon l en n!age palmi les Horlogers telle que cel–
le de l'inl'emion du fieUf Enderlin, Cav ; IH unirTe, que
I'Horlogerie regrw cra long-tems ; Une de M . Thiou! ,
/
EQU
auteur du tmité; une du Geur Regoaud, de
C;h~ lons.
Je ne m'arrelerai (ur aucune de ces pie ces , qui Com
d'aillcl1fs connues ; mon bue élam d'expoCer ici ce qu'on
a I,ouvé depuis l'impreffion des Irailés de M . Thiout
&
du P. A
le ~ andre,
ou qui n'a pas encare été doooé au
public.
,
Avant de faire la deCcriplion des différeotes
é'{"ationJ,
on me permema qu elques remarques Cur le cllOix des
eon rTruélioos
d'é'lUflti on,
&
Cur ce qu'ex ige I'exéeution
de cetle partie de I'Horloge rie .
11 Y a trois Cortes de perCoooes qui travailleDI, ou Ce
mélent de travailler
a
I'Horlogerié; les premiers, dont
le nombre efl le plus eonfidérable, Cont eeUI qui ont
pris eet élat fans go(ll, Cans diCpofitioD ni talem,
&
qui
le proferTem Cans applieatioo,
&
Cans ehercher
a
Cortir
de leur ignoraoee: il s travaillent fimplemem pour ga–
gner de I'argen!,
&
le haCard a déeidé du ehoix.
Les Ceeonds (one eeux qui, par une env ie de s'élever
fort loüable, eherehent
it
acquérir quelques connoilfan–
ces
&
principes de l'art, mais aux elfons deCquel la na–
ture ingrale
Ce
refuCe.
~
E nfin le petit nombre reoferme ces artifles intelligens,
qlli nés avee des diCpolilions particulieres, out l'amour
du lravaiJ
&
de l'art,
&
s'appliquem
a
découvrir de
nouveaux prineipes,
&
a
approfondir eeux qui ont Mjli
élé trouv és.
POlI r étre un artifle de ce gence, il nc Cuffit pas d'a–
voir un pcu de Ihéorie
&
quelques prilIcipes générauK
des Méehaniques ,
&
d'y joindre l'habilOde de travailler;
il fauI une diCpofilion panieuliere doonée par la NalO–
re . C ene difpofitioo Ceule tiem lieu de tout; lorCqu'on
en né avee elle, on ne larde pas
it
acquérir les autres
parties . Si on veut faire uCage de ce doo précieux, le
lems donoe bielllÓI la pratique,
&
un tel art ifle n'exé–
eUle rien dont ¡¡ ne Cenle les effels, ou qu'¡¡ oe eher–
che
ir
les anal yCer : enfin rien n'échappe
a
fes obCerva–
lions;
&
quel chemin ne fera-t-i l pas dans fon art , s'il
joilJl
a
ces di(pofitions l'étude de ce que I'on a décou–
ven
ju Cqu'~
lui? 11 efl fans doule rare de trouver des
génies heureux qui réuni{fent tomes ces parties nécelfai–
res; mais on eo Irouve qui om tootes les difpofitions
oalOrelles, il oe leur manque que d'ea faire l'applicalion;
ce qu'ils feroielJl Cans doute, s'i ls avoient plus de mOlifs
pour les porter ¡¡ Ce livrer tout entiers
a
la perfeétioo de
leur art. 11 ne faudroi!, pour rendre un Cerviee e{feoriel
a
I'Horlogerie
&
11
la foc iélé, que piquer leur amour–
propre, faire une difli lI étion de eeux qui Com horlogers
de nom, ou qui le Conl en effel; enfin eonfier l'admi–
niflralioll du eorps de I'Horlogerie aux plus imelligells ;
faeíliler l'entrée
11
ceux qui ont du lalen!,
&
la fermer
a
jamais
a
ces miCérables ouvriers qui ne peuvent que
relarder le progres de l'art, qu'i ls ne teodeut meme qu'¡;'
délruire ; ou , Ij l'on veot que cené eommunaoté (ubfille
telle qu'elle efl, que 1'00 érige du moios une Cociéeé
partieulide, compoCée des plus fameux artilles qui (e–
rom juges du taleot de eeux qui devrom en
~lre
re"Os ,
&
qui déciderom du méritc de toutes les nouv elles pro–
duélions. C ene digreffion, fi e'en efl une, doit elre par–
donnée
a
moo '¿ele poor le progtes de l'an.
00
peuI réduire
a
deux poims e{femiels ou généraux ,
tomes les parties de I'Horlogerie; la eonflruétion, e'efi–
¡¡·dire
la
di(pofi lioo des dift¿rens méehanifmes,
&
l'e xé–
eUlion . L'uoe
&
l'autre tom également néeefTaires pour
rendre les e/rees que I'on s' efl propoCé; r.10S I'intelligeo–
ce de I'artille, I'exéeution la plus belle ne forme que
des parties Céparées , qui n'om point d'ame
&
ne peu–
ven l reodre que tres-mal deS .eflels;
&
r.1ns la pratique
le Ihéoricicn ne peut meme en exéeulion Ces idées.
D'ailleurs la pratique nous in rTruit de bien des phéno–
meues qu'on
Il'apper~oit
qu'en exéeUlam .
La eonrTruétjoo des ouvrages
d' I'{,wúOrJ
3
élt juCqu'a
prélent Irop eompof'ée ,
&
les etres mu llipliés (ans rai–
fcm,
ineonvénjen! ord inaire aux nouvelles produétions .
Enderl io av oit employé fix roues de plus qu'aux pendu–
les ordinaires , pour fOil
¿'{"aeir.n .
O n verra par eelle
que je décrirai ci-aprcs, que ron efl parvenu
a
les re–
teuneher toules dans eenaines eonflruétions,
&
a
n'en
emp loyer que trois ou qualre dans d'aulres .
Ce nombre de roues que l'on eQ1ployoit, a produit
non·Ceulemenl une 9ugmeolalilln d'onvrage, mais co–
care un obflael e afle'!. grand pour la juflelle de
l'<'{"a–
tion .
J'ai obferl' é qu'ulle pendule eonflruile avee lix
roues de cad ralO re , malgré taus les foin s appon és a
l'exécUlioo de
ces
rOlles , lant pour les arrondir que.
pour les feodre ; j'ai oblervé, dis-je, que les aiguillcs
dn tcms vrai
&
moyen s'éloignenl
&
Ce
rapprochenc
¡¡
chaque révoluljon qu'elles font , La pendule qui m'a
don-