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730

EQU

Ce ne fut que 10rCqu'on eut décerminé la q\1anlité

de variation apparente du Solei1 par le mOYfn des obCer–

"ations aflronomiques, que 1'00 chercha les moyens de

faire (uivre aux horloges ces mémes variations du Soleil;

ce ql1i doona Jieu au x pendules ¡,

¿'luatiol1.

Les différentes eCpeces de conflrllétion que I'on a mi–

fes en uCage pour Faire marquer le tems vrai

&

moyen,

peuvent

Ce

r~duire

ca gé néral aux {'ui van!es.

10.

Aux

pendules

a

é'l"ation

qui marquoient les deux tems par

le moyen de deux aiguilles : telle efl celle dont parle le

P . Alexandre daos (on traité

del

Horlog es , page 343·

Cme piece

~toi!

daos le cabine! de Philippe

11.

roi d'E–

fpagne; elle fut la premiere pendule

a

é'{utltion

eon–

IlUe.

Voieí ce que dit M . de Sully,

regle artificiell"

d"

l eml ,

dans (a répon(e au' P . 1 erra (ur les premieres

é–

'l"atiom

. "

11 y a, dil-il , deux manieres de produ ire

" a-peu-pres la meme choCe (.de marquer

l" '{/l alion ) ;

" I'uoe efl par une pendu le donl les vibrations (om ré–

" glées (ur le tems égal ou moyen,

&

dOn! la réduceion

" du tems égal

a

l'apparent, efl faile par le mouvemene

" paniculier d'une Ceconde aiguille de minutes Cur le

" eadran ;

&

c'e fl de ceHe maniere qu'efl faite la pen–

" dule du roi d'ECpagne ,

&

tOUles les antres qu'oo a

"

f~ites

juCqu'ici ,

&

que 2'on appelle

pendula d" '{lIa.

<)1

tlon.

" La Ceeonde maniere, qui efl eelle que j'entends ,

&

" qu i n'a pas eneore élé exéeulée, que je Cache , efl

" par une pendule done les vibrations Ceroiem réglées

Cur le lems apparent,

&

qui par con Céquent Ceroient

" ioégales elm 'el les. Ceue pendu le ayant Con eadran

a

" I'ordinaire,

Ces

aiguilles d'heures, de minules , de Ce-

condes , Ccroielll !oíli ours d'aceord,

&

momreroient

" uniquemelll

&

précifémenl le lems apparent, comme

" il nous efl me(uré par le Soleil " . Celte derniere eon–

flruét ion d'

Iruation

appaniem au P . A lexandre : e'efl la

meme dom Je parlerai bienlÓt .

Celles que I'on eonflruiJi t en Angleterre, étoient auffi

[ur le meme prin cipe : ¡'ignore quelle étoil la diCpofition

intérieure de ces premiers ouvrages; mais je Cuppléerai.

a

cela en fa iCant la deCeriplion de eelle de M. Ju lien

Je Roi, qui efl auffi

a

deux aiguilles,

&

qui a élé uoe

des premieres pendules :\

¿'{"aeion ,

L a Ceconde efi eelle du P. Alexandre , dan! il a fait

In

deCeription dans Con Iraité

du

Horlogo .

Cene eoo–

flmB ion, loute fimple

&

ingénieuCe qu'elle efl, a trop

de défaUls pour que je m'arrete

:l

la déerire en emier,

f en donnerai fim plemeot l'idée ei-apres; eeux qu i (eront

curieux de la conno;lre mieux, pourront reeourir au trai–

de

I'Horlogerie

de eet auteur : je ne erais pas qu'elle

ail élé exéeu lée; ell e ne pourroit d'ai lleurs marquer le

tems moyen .

Je puis eomprendre dans ce Ceeond gente une eonfl m–

étioo de M . de Rivaz, qui ne marque que les heures

&

minmes du lems vrai ; mais elle ell exemple des dé–

fauls de eelle du P. Alexandrc: ¡' en ferai la de(criplioo,

&

on el/ verra le plan dans la

fig.

'38.

A .

La troifieme efl ee lle du lieur le Bo n : ee!le eonflr u–

étion marque les heures, minules

&

{'eeondes du lems

vrai,

&

les heures

&

minntes du lems moyeo ; e'efl par

le moyeo de plufieu rs ead rans qu'il a produil ces effels.

.le ne eonnois ,eel ouv rage que par l'ex traie de la leure

de M . le Bon

a

l'abbé de H aUle-feu ille, indiqué daos

le livre du P. Al cxandre ,

page 342 .

. Les pendules

d'é'l"ation

j

eereles mobiles COI1l aeffi

de ce genre. La pendule

,a

, '{" ation

que j'ai eonflruile,

:,infi qlle la mOnlre, peuvent y elre eompri Ces; la de–

~cri ption

que j'en donne ei-aprcs , Cuppléa a

a

celle que

j~f()is

donnée de eclle de M . le Bon, ti J'avoi eu la

facili l¿ de le faire.

. Une derniere cCpeee de pendules

a

,'{uation,

efl eelle

dota une aiguille marque les minutes du lems moyeo ;

&

une aUIrt! la diftérenee on le nombre de mioutes dont

le

lems vrai en ditfere. Celte deroiere aiguille ne fait

qu 'une demi-révolul ion eoviron, pour répondre

a

30'

:í3" .

Ceue quantilé efl

la

Comme des varialions du

So–

leil; ear

00

vcil par la rabIe

d' lqllation

ci-apres, que

le Soleil avance 'de

16'

9"

le premier Novembre Cur le

Icms moyen ;

&.

qu'~u

eon lraire il retarde de

T

4' 44"

fu r le meme leml le

11

F'évrier,

&

la

Comme de ces

va eialions efl de 30'

n ".

O n pel1l voir la

defCriplio~

de

l~

pendule doot il s'a–

git, daos le Irailé de M . ThiouI, aio!! que plu fie urs

conflru élions

d''''f"flfionJ

qui y (om Meriles , don l une

partie fon l en n!age palmi les Horlogers telle que cel–

le de l'inl'emion du fieUf Enderlin, Cav ; IH unirTe, que

I'Horlogerie regrw cra long-tems ; Une de M . Thiou! ,

/

EQU

auteur du tmité; une du Geur Regoaud, de

C;h~ lons.

Je ne m'arrelerai (ur aucune de ces pie ces , qui Com

d'aillcl1fs connues ; mon bue élam d'expoCer ici ce qu'on

a I,ouvé depuis l'impreffion des Irailés de M . Thiout

&

du P. A

le ~ andre,

ou qui n'a pas encare été doooé au

public.

,

Avant de faire la deCcriplion des différeotes

é'{"ationJ,

on me permema qu elques remarques Cur le cllOix des

eon rTruélioos

d'é'lUflti on,

&

Cur ce qu'ex ige I'exéeution

de cetle partie de I'Horloge rie .

11 Y a trois Cortes de perCoooes qui travailleDI, ou Ce

mélent de travailler

a

I'Horlogerié; les premiers, dont

le nombre efl le plus eonfidérable, Cont eeUI qui ont

pris eet élat fans go(ll, Cans diCpofitioD ni talem,

&

qui

le proferTem Cans applieatioo,

&

Cans ehercher

a

Cortir

de leur ignoraoee: il s travaillent fimplemem pour ga–

gner de I'argen!,

&

le haCard a déeidé du ehoix.

Les Ceeonds (one eeux qui, par une env ie de s'élever

fort loüable, eherehent

it

acquérir quelques connoilfan–

ces

&

principes de l'art, mais aux elfons deCquel la na–

ture ingrale

Ce

refuCe.

~

E nfin le petit nombre reoferme ces artifles intelligens,

qlli nés avee des diCpolilions particulieres, out l'amour

du lravaiJ

&

de l'art,

&

s'appliquem

a

découvrir de

nouveaux prineipes,

&

a

approfondir eeux qui ont Mjli

élé trouv és.

POlI r étre un artifle de ce gence, il nc Cuffit pas d'a–

voir un pcu de Ihéorie

&

quelques prilIcipes générauK

des Méehaniques ,

&

d'y joindre l'habilOde de travailler;

il fauI une diCpofilion panieuliere doonée par la NalO–

re . C ene difpofitioo Ceule tiem lieu de tout; lorCqu'on

en né avee elle, on ne larde pas

it

acquérir les autres

parties . Si on veut faire uCage de ce doo précieux, le

lems donoe bielllÓI la pratique,

&

un tel art ifle n'exé–

eUle rien dont ¡¡ ne Cenle les effels, ou qu'¡¡ oe eher–

che

ir

les anal yCer : enfin rien n'échappe

a

fes obCerva–

lions;

&

quel chemin ne fera-t-i l pas dans fon art , s'il

joilJl

a

ces di(pofitions l'étude de ce que I'on a décou–

ven

ju Cqu'~

lui? 11 efl fans doule rare de trouver des

génies heureux qui réuni{fent tomes ces parties nécelfai–

res; mais on eo Irouve qui om tootes les difpofitions

oalOrelles, il oe leur manque que d'ea faire l'applicalion;

ce qu'ils feroielJl Cans doute, s'i ls avoient plus de mOlifs

pour les porter ¡¡ Ce livrer tout entiers

a

la perfeétioo de

leur art. 11 ne faudroi!, pour rendre un Cerviee e{feoriel

a

I'Horlogerie

&

11

la foc iélé, que piquer leur amour–

propre, faire une difli lI étion de eeux qui Com horlogers

de nom, ou qui le Conl en effel; enfin eonfier l'admi–

niflralioll du eorps de I'Horlogerie aux plus imelligells ;

faeíliler l'entrée

11

ceux qui ont du lalen!,

&

la fermer

a

jamais

a

ces miCérables ouvriers qui ne peuvent que

relarder le progres de l'art, qu'i ls ne teodeut meme qu'¡;'

délruire ; ou , Ij l'on veot que cené eommunaoté (ubfille

telle qu'elle efl, que 1'00 érige du moios une Cociéeé

partieulide, compoCée des plus fameux artilles qui (e–

rom juges du taleot de eeux qui devrom en

~lre

re"Os ,

&

qui déciderom du méritc de toutes les nouv elles pro–

duélions. C ene digreffion, fi e'en efl une, doit elre par–

donnée

a

moo '¿ele poor le progtes de l'an.

00

peuI réduire

a

deux poims e{femiels ou généraux ,

tomes les parties de I'Horlogerie; la eonflruétion, e'efi–

¡¡·dire

la

di(pofi lioo des dift¿rens méehanifmes,

&

l'e xé–

eUlion . L'uoe

&

l'autre tom également néeefTaires pour

rendre les e/rees que I'on s' efl propoCé; r.10S I'intelligeo–

ce de I'artille, I'exéeution la plus belle ne forme que

des parties Céparées , qui n'om point d'ame

&

ne peu–

ven l reodre que tres-mal deS .eflels;

&

r.1ns la pratique

le Ihéoricicn ne peut meme en exéeulion Ces idées.

D'ailleurs la pratique nous in rTruit de bien des phéno–

meues qu'on

Il'apper~oit

qu'en exéeUlam .

La eonrTruétjoo des ouvrages

d' I'{,wúOrJ

3

élt juCqu'a

prélent Irop eompof'ée ,

&

les etres mu llipliés (ans rai–

fcm,

ineonvénjen! ord inaire aux nouvelles produétions .

Enderl io av oit employé fix roues de plus qu'aux pendu–

les ordinaires , pour fOil

¿'{"aeir.n .

O n verra par eelle

que je décrirai ci-aprcs, que ron efl parvenu

a

les re–

teuneher toules dans eenaines eonflruétions,

&

a

n'en

emp loyer que trois ou qualre dans d'aulres .

Ce nombre de roues que l'on eQ1ployoit, a produit

non·Ceulemenl une 9ugmeolalilln d'onvrage, mais co–

care un obflael e afle'!. grand pour la juflelle de

l'<'{"a–

tion .

J'ai obferl' é qu'ulle pendule eonflruile avee lix

roues de cad ralO re , malgré taus les foin s appon és a

l'exécUlioo de

ces

rOlles , lant pour les arrondir que.

pour les feodre ; j'ai oblervé, dis-je, que les aiguillcs

dn tcms vrai

&

moyen s'éloignenl

&

Ce

rapprochenc

¡¡

chaque révoluljon qu'elles font , La pendule qui m'a

don-