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EPI
I'abord de celle qui
y
furvi ent fans cerre, 10UI conlri–
buera
¡,
dilaler les pelils lUyaux; la partie la plu fubci–
le
le
diffipera, ou eo s'échappanl
a
I'obtlacle pour le
foumeme aux lois de la circulalion, ou en palfaol
&
en fe faifan l jour a-lravers les pores, candis que la pareie
la plus groffi.:re de ceue
m~me
humeur fe durcira par
fon féJour. De-l a les progres de la lumeur, qui fera de
la nalure de ecHes que nous appelloos
I. upes:
elle aug–
mentera plus ou moins eo volume
&
en dure,é , feloo
la difpo!j,ion de la Iymphe, feloo le plus ou moios de
force des vaifleaux, ou enfin fdon la durée ou la for–
ce du coo laa ou de la compreffioo; mais la lenteur de
fOil accroiífement préfervera la partie fur laquelle elle a
élabli foo 11ége, de la douleur, de l'joflammalioo
&
de
tous les
~Ulres
accidens qui accompagoeol en général
les cumeurs dOOI la formalioo etl prompIe
&
foudaioe.
Q uelquefois auffi la meme eaufe produil des elfels dif–
f érens; ear au lieu de dooner lieu
a
une lUmeur en for–
me de loupe, elle n'oceafi onne qu'une eaJ1ofilé, qui o'etl
aUlre chofe qu'uo delTéchemenl des vaineaux compri–
més; deíféchement qui o'arrive que conféquemmen l au
eontaa, qui atrainaOl les v.illeauI, les oblilere
&
ferme
tOUt paCfage aux liqueurs qui cireuleol ,
La callofilé fe ditlingue de la loupe, en ce que le vo–
lume o'eo etl Jamais aum coofid.!rable,
&
en ce qu'elle
flc
'éteod pojol au-dela de l'eodroj, comprimé: du re–
fte l'uoe
&
I'aolre ne préfentent rieo de daogereux,
&
la
callolilé ne mérile meme aucune attemion .
Pour ce qui eoneeroe la loupe, il fera bao de lenter
de réfoudre l'humeur avam qu'elle foil entie,rement con–
erete; 00 employera pOllr
eet
elfel les empIl tres réfolu–
tifs : celui de vigo, ell triplant la dofe de mercure, m'a
toujours paru véritablemenl le plus effieace; mais fi fon
impuiCfance oe nous lai(fe aueuoe efpoir de proeurer
la
r é(,lutioo, il eonviendra d'excirper la tumeur : cette 0-
Eéralion, dan! les fu ites ne
t:~uroiem
eere racheufes , peue
fe pratiquer de deux manieres.
Si la loupe etl dans le eorps
m~me
du tégumene, on
l'emportera avee la peau, car il Ceroie impoffible de I'en
dégager: fi au cootraire elle etl au-delfous,
&
que le
'té–
gumem foit m obile
&
vaeillaol au-delfus, on
'Y
fera u–
ne ineifion propórtionoée au volume de la tumeur, e'etl–
a-dire que cette ineilion fera fimplemeol 'loogitudinale ou
cruciale, (eloo ce volume.
00
dilféquera eofuite les
Jambeaux des tégumens; apres quoi on fo ulevera la lou–
pe avee une err;goe,
&
on la di(féquera elle'me me dans
t ouce fa circooférenee,
a
I'effet de l'empOlter enciere–
m eO!: I'ex tirpation en écam faite, on réunira les ' lam o
beau x , on les alfujettira,' s'il etl oéeeífaire, par des poioes
d e fUlure,
&
on paofera le 10ut eomme uoe plaie lim–
p ie. Ce prneédé demande plus de pr"tique
&
d'adreae
(¡ue le premio r; mais 00 a l'avancage de lerminer la cu:
re
beaucoup p ullIl: la plaic circulaire faite cooCéquem–
meot
a
I'autre moyeo etl lOujours avee déperdition ' dé
fubtlance,
&
demande pou r fe eiealriCer un efpace de!
tems allez confidérable. Au retle on ne doie pas oublier
que la pl'emiere anemion dans le Irailem.m
<.lo
~écllC
m aladie , etl de garantir l'animal du cantaa qui l'a oc–
ealionoé;
&
pour eet effet 00 peut matela CTér
l'¡ponge
du fer, eo y altaehaol un petit eouffioet rembouré, de
fa~olJ
que la partie eontufe parle fur ce couffinet lorf–
<¡ue ¡'animal
fe
eouehe.
I¡ en faos douce inotile de parler de
l'lponge
dool
fe Cervene les pa lefreoiers pour laver les crins
&
les ex–
trémités de l'animal, . puirqu'elle oe difiere .poiot des
1-
p onges
eommunes .
Voyez
P
A N S E R.
(e)
"
E
p
O N G E S.
(terme de P lombier
. )
Ce fOn! les deux
bordures qui environoenl dans fa longueur la table ou
m oule fur laquelle les Plombiers verfeot leur ·plomb.
170yez la figure
I.
PI.
du
Flombier . ,
Le rabie qui fer e a poulTer le mélal fondu jufqu'au
boul du moule,
&
a
doooer une jutle épailTeur a la ta–
ble de plomb, etl appuyé par les deux bóuts fur ces
'ponge! ,
oi! il etl eomme enchillé par aeux raioures qui
l'aCl'Ujettiífem
&
I'empechem de fe déeourner quand le
plombier le pourre jufqu'au boul de la table ou maule.
170yez
PLOMBJER,
&
les jig.
I.
&
10.
PI.
l.
dll
P lombier.
E
P
O
N G E S,
pi ,
(Vener. )
e'en ce qui forme le la–
Ion des
b~ees.
E P O N G E R,
v.
aa.
en terme de Pain-d'épicier,
~'etl
paf!'er une éponge imbibée d'uoe compo!ition de
launes d reufs batlUS enfemble pour donoer de la eou-
leur au pain-d'épiee.
'
• EPONIM E ,
r.
m.
(Hifl. anc. )
c'éloflleehef
des Archonces.
Voye z
A
R
e
H
o
N T E S.
EPONT ILLER,
v.
aél. c'en, parmi les
'Ion-
EPI
den,!,
Ócer avee des pinces la bourre (ju
IG
paille qui
fe (om introduites daos le drap eo l'ourdi(faot.
Voye1:.
LA
I
NE .
E P O N T I L L E S, S P O N TI L LE,
f. m.
pI.
(
Mar.)
ce Com des élais ou pieees de bois porécs per–
pendiculairemeot de deux en deux baoes pour fortifier
les poots
&
les aaillards . Celles qui fo nt voilines du
grlod
&
du
~tit"
cabenan rout
a
charoiere, pour qu'on
puiífe les IIler qu:md il fau t virer, mais auffi-IÓt npres
on les remet
¡,
leur place: 00 met une forte
Ipen/i/l,
fous le mh d'artimon,
&
dans touS les endroits oi! les '
pOlllS font ehargés o'un grand poids .
Voyez PI. IV. de
Mari"e jig.
l, les
Ipo"eil/es
ou étaoces des gaillards,
nO.
13í,
&
celles d'eOlre deUI ponts ',
,,0 100.
(2)
E
P O P
E'E,
f.
f.
(Btlles-Leetres)
e'etl l'imitation,
en réeit, d'uoe nétioo intére(faOle
&
mémorable. Ainfi
l'Epople
dilfe re de l'hitloire, qui raeame
t:~os
imiter; du
poeme dramaeique , qui peiol en aétion; du poeme dida–
aiqué, qui etl un tillu de
pr~eeptes;
des fatles eo vers,
de l'apologue , du poerne patloral, en uo mot de toue
ce qui manque d'uoité, d'iOleret, ou de noblelle.
Nous ne traitoos poiot ici de l'origioe
&
des progres
de ce genre de poéfie: la partie hitlorique eo a élé dé–
veloppée par I'auteur de la Henriade, daos un ellai qui
n'etl fufceptible ni d'extrait, ni de critique . N ous ue re–
veilleroos poiot la fameufe difpute fur Homere : les ou–
vrages que cene difpute • produies fout dans les maioi
de tout le monde. Ceu. qui admirent une éruditioo pé–
dantefque, peuveO! lire les préfaces
&
les remarques de
madame D acier,
&
Coo eifai Cur les eaufes de la dé–
eadenee du goul . Ceux qui fe laillent perfuader par uo
brillanl enchoufiafme
&
par une ingénieufc déclamatioo,
goG leroot la préfaee poéciq ue de I'Homere aoglois de
Pope. Ceux qui veu leot peCer le génie lui-meme daos
la balance de la Philofophie
&
de la N ature, eoofulte–
ronl les réflexioos fur la critique par la Mocte,
&
la
diCfertation fur 1'lIiade par l'abbé TerralTon.
P our oous, fans difputer a Homere le tilre de gé–
nie par exeellenee, de pere de la Poéfie
&
des dieux;
fans examioer s'i\ ne doit fes idées qu'a lui-meme, ou
s'il a
pO
les puifer dans les poctes nombreu! qui l'oot
précédé, eomme Virgile a pris de Pifaodre
&
d'Apol–
looius l'avencure de Sioon, le fae de Troye,
&
les a–
mours de D idon
&
d'Enée; entio fans nous anaener
1
des perfonnalieés ioutiles, meme
a
l'égard des vivans,
&
11
plus foree raifon a l'égard des morts, nous ami–
buerons , . fi 1'00 veul , tous les défauls d'Homere
¡¡
fon
fiecle;
&
toutes fes beautés
¡¡
lui feul : mais apres eel–
le dill ioaion oous eroyons pouvoir pareir de ce princi–
pe;· qu'il o'etl pas plus raifonoable de donner pour mo–
dele en Poéfie le plus ancien p oeme conou, qu'il le
feroit de doooer pour modele eo H orlogerie la premie–
re machlne a roüage
&
a relfort, quelque mérice qu'Oll
doive amibuer nu! invenceurs de I'uo
&
de I'aurre . D'a–
pres ee-principe, oous oOus propofoos de rechercher dans
la naenre méme de
l'
¡po{';e,
ce que les regles qu'on lui
" prercriees OO! d'elTentie ou d·arbitraire. Les unes re–
garden e le choix du fujet, les autres la compofitioo.
D"
ehoix
d"
["jet .
Le P. le BolTu veut que le fujel
du poeme épiq ue COil uoe vérilé
mo~ale,
préfentée fous
le voile de I'allégorie; eoCorte qu'oo n'iovente la fable
qu'apres avoir choili la morali té,
&
qu'on ne ehoifi LTe
les perfonnages qo'apres avoir inveoté la fable: cene
idée ereufe', préfencée comme une regle générale, De
mérite pas meme d'elre eombanue .
L'abbé Terraífon veut que faos avoir égard
a
la mo–
ralicé, 00 prenne pour fujet de
l'Epopée
l'exéeueion d 'un
graod deífeio,
&
en eonféqueoee il eoodamne le fuje t
de 1'lIiade, qu,'1l llppelle une
i",allio».
Muis la eolere
d'Aehille' ne produit-elle pas fon elfet )
&
l'elfet le plus
lerrible, par l'inaaion
m eme
de ce héros? Ce n'etl pas
la premiere fois qu'oo a confondu , eo Poérie, l'aétioo
avec le mouvement .
Voyez
T
R A G E'D lE.
· ll
o'y a point de reg le excluuve fur le ehoi. du fuj ee.
Uo voyage, une conquete, uoe guerre civile, uo devoir,
uo projet, une paffion, rien de tout cela oe fe relTemble ,
&
tou'S ces fujels OO! produit de beaux poemes: pour–
quoi? paree qu'ils réuoiDenr les deux graods poincs qu'
exige Horaee; l'importanee
&
l'intéret, l'agrément
&
I'utilité.
L'aaioo d'un poeme etl
,me,
lorfque du eommen–
cemenl
a
la fin, de l'eolreprife
a
l'évenemenr, e'en
touJours la meme eaufe qui _Iend au méme eflel. La
eolere d'Aehille falale aux Grecs, lcaque délivrée par
le retour d'Ulyae, l'écablilTement des Troyeos daos
l' Aufonie, la liberté romaine défeodue par Pompée
&
fuecombant avec lui, toutes ces aétioDs Oot, le caraétere
d'"-