Table of Contents Table of Contents
Previous Page  730 / 892 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 730 / 892 Next Page
Page Background

702

EPI

I'abord de celle qui

y

furvi ent fans cerre, 10UI conlri–

buera

¡,

dilaler les pelils lUyaux; la partie la plu fubci–

le

le

diffipera, ou eo s'échappanl

a

I'obtlacle pour le

foumeme aux lois de la circulalion, ou en palfaol

&

en fe faifan l jour a-lravers les pores, candis que la pareie

la plus groffi.:re de ceue

m~me

humeur fe durcira par

fon féJour. De-l a les progres de la lumeur, qui fera de

la nalure de ecHes que nous appelloos

I. upes:

elle aug–

mentera plus ou moins eo volume

&

en dure,é , feloo

la difpo!j,ion de la Iymphe, feloo le plus ou moios de

force des vaifleaux, ou enfin fdon la durée ou la for–

ce du coo laa ou de la compreffioo; mais la lenteur de

fOil accroiífement préfervera la partie fur laquelle elle a

élabli foo 11ége, de la douleur, de l'joflammalioo

&

de

tous les

~Ulres

accidens qui accompagoeol en général

les cumeurs dOOI la formalioo etl prompIe

&

foudaioe.

Q uelquefois auffi la meme eaufe produil des elfels dif–

f érens; ear au lieu de dooner lieu

a

une lUmeur en for–

me de loupe, elle n'oceafi onne qu'une eaJ1ofilé, qui o'etl

aUlre chofe qu'uo delTéchemenl des vaineaux compri–

més; deíféchement qui o'arrive que conféquemmen l au

eontaa, qui atrainaOl les v.illeauI, les oblilere

&

ferme

tOUt paCfage aux liqueurs qui cireuleol ,

La callofilé fe ditlingue de la loupe, en ce que le vo–

lume o'eo etl Jamais aum coofid.!rable,

&

en ce qu'elle

flc

'éteod pojol au-dela de l'eodroj, comprimé: du re–

fte l'uoe

&

I'aolre ne préfentent rieo de daogereux,

&

la

callolilé ne mérile meme aucune attemion .

Pour ce qui eoneeroe la loupe, il fera bao de lenter

de réfoudre l'humeur avam qu'elle foil entie,rement con–

erete; 00 employera pOllr

eet

elfel les empIl tres réfolu–

tifs : celui de vigo, ell triplant la dofe de mercure, m'a

toujours paru véritablemenl le plus effieace; mais fi fon

impuiCfance oe nous lai(fe aueuoe efpoir de proeurer

la

r é(,lutioo, il eonviendra d'excirper la tumeur : cette 0-

Eéralion, dan! les fu ites ne

t:~uroiem

eere racheufes , peue

fe pratiquer de deux manieres.

Si la loupe etl dans le eorps

m~me

du tégumene, on

l'emportera avee la peau, car il Ceroie impoffible de I'en

dégager: fi au cootraire elle etl au-delfous,

&

que le

'té–

gumem foit m obile

&

vaeillaol au-delfus, on

'Y

fera u–

ne ineifion propórtionoée au volume de la tumeur, e'etl–

a-dire que cette ineilion fera fimplemeol 'loogitudinale ou

cruciale, (eloo ce volume.

00

dilféquera eofuite les

Jambeaux des tégumens; apres quoi on fo ulevera la lou–

pe avee une err;goe,

&

on la di(féquera elle'me me dans

t ouce fa circooférenee,

a

I'effet de l'empOlter enciere–

m eO!: I'ex tirpation en écam faite, on réunira les ' lam o

beau x , on les alfujettira,' s'il etl oéeeífaire, par des poioes

d e fUlure,

&

on paofera le 10ut eomme uoe plaie lim–

p ie. Ce prneédé demande plus de pr"tique

&

d'adreae

(¡ue le premio r; mais 00 a l'avancage de lerminer la cu:

re

beaucoup p ullIl: la plaic circulaire faite cooCéquem–

meot

a

I'autre moyeo etl lOujours avee déperdition ' dé

fubtlance,

&

demande pou r fe eiealriCer un efpace de!

tems allez confidérable. Au retle on ne doie pas oublier

que la pl'emiere anemion dans le Irailem.m

<.lo

~écllC

m aladie , etl de garantir l'animal du cantaa qui l'a oc–

ealionoé;

&

pour eet effet 00 peut matela CTér

l'¡ponge

du fer, eo y altaehaol un petit eouffioet rembouré, de

fa~olJ

que la partie eontufe parle fur ce couffinet lorf–

<¡ue ¡'animal

fe

eouehe.

I¡ en faos douce inotile de parler de

l'lponge

dool

fe Cervene les pa lefreoiers pour laver les crins

&

les ex–

trémités de l'animal, . puirqu'elle oe difiere .poiot des

1-

p onges

eommunes .

Voyez

P

A N S E R.

(e)

"

E

p

O N G E S.

(terme de P lombier

. )

Ce fOn! les deux

bordures qui environoenl dans fa longueur la table ou

m oule fur laquelle les Plombiers verfeot leur ·plomb.

170yez la figure

I.

PI.

du

Flombier . ,

Le rabie qui fer e a poulTer le mélal fondu jufqu'au

boul du moule,

&

a

doooer une jutle épailTeur a la ta–

ble de plomb, etl appuyé par les deux bóuts fur ces

'ponge! ,

oi! il etl eomme enchillé par aeux raioures qui

l'aCl'Ujettiífem

&

I'empechem de fe déeourner quand le

plombier le pourre jufqu'au boul de la table ou maule.

170yez

PLOMBJER,

&

les jig.

I.

&

10.

PI.

l.

dll

P lombier.

E

P

O

N G E S,

pi ,

(Vener. )

e'en ce qui forme le la–

Ion des

b~ees.

E P O N G E R,

v.

aa.

en terme de Pain-d'épicier,

~'etl

paf!'er une éponge imbibée d'uoe compo!ition de

launes d reufs batlUS enfemble pour donoer de la eou-

leur au pain-d'épiee.

'

• EPONIM E ,

r.

m.

(Hifl. anc. )

c'éloflleehef

des Archonces.

Voye z

A

R

e

H

o

N T E S.

EPONT ILLER,

v.

aél. c'en, parmi les

'Ion-

EPI

den,!,

Ócer avee des pinces la bourre (ju

IG

paille qui

fe (om introduites daos le drap eo l'ourdi(faot.

Voye1:.

LA

I

NE .

E P O N T I L L E S, S P O N TI L LE,

f. m.

pI.

(

Mar.)

ce Com des élais ou pieees de bois porécs per–

pendiculairemeot de deux en deux baoes pour fortifier

les poots

&

les aaillards . Celles qui fo nt voilines du

grlod

&

du

~tit"

cabenan rout

a

charoiere, pour qu'on

puiífe les IIler qu:md il fau t virer, mais auffi-IÓt npres

on les remet

¡,

leur place: 00 met une forte

Ipen/i/l,

fous le mh d'artimon,

&

dans touS les endroits oi! les '

pOlllS font ehargés o'un grand poids .

Voyez PI. IV. de

Mari"e jig.

l, les

Ipo"eil/es

ou étaoces des gaillards,

nO.

13í,

&

celles d'eOlre deUI ponts ',

,,0 100.

(2)

E

P O P

E'E,

f.

f.

(Btlles-Leetres)

e'etl l'imitation,

en réeit, d'uoe nétioo intére(faOle

&

mémorable. Ainfi

l'Epople

dilfe re de l'hitloire, qui raeame

t:~os

imiter; du

poeme dramaeique , qui peiol en aétion; du poeme dida–

aiqué, qui etl un tillu de

pr~eeptes;

des fatles eo vers,

de l'apologue , du poerne patloral, en uo mot de toue

ce qui manque d'uoité, d'iOleret, ou de noblelle.

Nous ne traitoos poiot ici de l'origioe

&

des progres

de ce genre de poéfie: la partie hitlorique eo a élé dé–

veloppée par I'auteur de la Henriade, daos un ellai qui

n'etl fufceptible ni d'extrait, ni de critique . N ous ue re–

veilleroos poiot la fameufe difpute fur Homere : les ou–

vrages que cene difpute • produies fout dans les maioi

de tout le monde. Ceu. qui admirent une éruditioo pé–

dantefque, peuveO! lire les préfaces

&

les remarques de

madame D acier,

&

Coo eifai Cur les eaufes de la dé–

eadenee du goul . Ceux qui fe laillent perfuader par uo

brillanl enchoufiafme

&

par une ingénieufc déclamatioo,

goG leroot la préfaee poéciq ue de I'Homere aoglois de

Pope. Ceux qui veu leot peCer le génie lui-meme daos

la balance de la Philofophie

&

de la N ature, eoofulte–

ronl les réflexioos fur la critique par la Mocte,

&

la

diCfertation fur 1'lIiade par l'abbé TerralTon.

P our oous, fans difputer a Homere le tilre de gé–

nie par exeellenee, de pere de la Poéfie

&

des dieux;

fans examioer s'i\ ne doit fes idées qu'a lui-meme, ou

s'il a

pO

les puifer dans les poctes nombreu! qui l'oot

précédé, eomme Virgile a pris de Pifaodre

&

d'Apol–

looius l'avencure de Sioon, le fae de Troye,

&

les a–

mours de D idon

&

d'Enée; entio fans nous anaener

1

des perfonnalieés ioutiles, meme

a

l'égard des vivans,

&

11

plus foree raifon a l'égard des morts, nous ami–

buerons , . fi 1'00 veul , tous les défauls d'Homere

¡¡

fon

fiecle;

&

toutes fes beautés

¡¡

lui feul : mais apres eel–

le dill ioaion oous eroyons pouvoir pareir de ce princi–

pe;· qu'il o'etl pas plus raifonoable de donner pour mo–

dele en Poéfie le plus ancien p oeme conou, qu'il le

feroit de doooer pour modele eo H orlogerie la premie–

re machlne a roüage

&

a relfort, quelque mérice qu'Oll

doive amibuer nu! invenceurs de I'uo

&

de I'aurre . D'a–

pres ee-principe, oous oOus propofoos de rechercher dans

la naenre méme de

l'

¡po{';e,

ce que les regles qu'on lui

" prercriees OO! d'elTentie ou d·arbitraire. Les unes re–

garden e le choix du fujet, les autres la compofitioo.

D"

ehoix

d"

["jet .

Le P. le BolTu veut que le fujel

du poeme épiq ue COil uoe vérilé

mo~ale,

préfentée fous

le voile de I'allégorie; eoCorte qu'oo n'iovente la fable

qu'apres avoir choili la morali té,

&

qu'on ne ehoifi LTe

les perfonnages qo'apres avoir inveoté la fable: cene

idée ereufe', préfencée comme une regle générale, De

mérite pas meme d'elre eombanue .

L'abbé Terraífon veut que faos avoir égard

a

la mo–

ralicé, 00 prenne pour fujet de

l'Epopée

l'exéeueion d 'un

graod deífeio,

&

en eonféqueoee il eoodamne le fuje t

de 1'lIiade, qu,'1l llppelle une

i",allio».

Muis la eolere

d'Aehille' ne produit-elle pas fon elfet )

&

l'elfet le plus

lerrible, par l'inaaion

m eme

de ce héros? Ce n'etl pas

la premiere fois qu'oo a confondu , eo Poérie, l'aétioo

avec le mouvement .

Voyez

T

R A G E'D lE.

· ll

o'y a point de reg le excluuve fur le ehoi. du fuj ee.

Uo voyage, une conquete, uoe guerre civile, uo devoir,

uo projet, une paffion, rien de tout cela oe fe relTemble ,

&

tou'S ces fujels OO! produit de beaux poemes: pour–

quoi? paree qu'ils réuoiDenr les deux graods poincs qu'

exige Horaee; l'importanee

&

l'intéret, l'agrément

&

I'utilité.

L'aaioo d'un poeme etl

,me,

lorfque du eommen–

cemenl

a

la fin, de l'eolreprife

a

l'évenemenr, e'en

touJours la meme eaufe qui _Iend au méme eflel. La

eolere d'Aehille falale aux Grecs, lcaque délivrée par

le retour d'Ulyae, l'écablilTement des Troyeos daos

l' Aufonie, la liberté romaine défeodue par Pompée

&

fuecombant avec lui, toutes ces aétioDs Oot, le caraétere

d'"-