EPI
poux, I'autre qui renferm; des vceux pour leur profpé–
rilé .
L;a prem iere panie exige IOU! I'ar! du pOele; ear· il
en fau! inti niment pour donoer des loüanges, qui foien!
lOu! cnComble ingénieures, namrelles ,
&
eoovenables :
&
voil' fans dOUle pourquoi I'on di!
(j
fouven! que
I'é–
pitha/ame
efl I'éeueil des POeleS.
Les loüanges reron! ingénieufes,
ti
elles fonen!, pour
ainl; dire, du fond méme de la fiétion; nalurelles ,
(j
elles ne ble(fen! pas la w ai(femblanee poélique ; con ve·
nables,
(j
elles fom aeeommodées felon les regles de
celte vrai(femblanee au fex e,
¡¡
la oai(faoee,
¡\
la di–
gnité, au m érile perfonnel.
11
en efl de meme,
¡¡
proponion, des vceux; ils doi–
Ven! élre oalurels, ou fe renfermer dans la vraiífem–
blanee poélique;
&
eonvenables, ou ne pas exeéder la
vraiDemblanee relative,
Ii
je puis m'exprimer ainli avee
1\11.
Souehai ; ear j'ai tiré lOutes les réfl exions qu' on
v iem de lire dans ce! anicle, d'un de fes difeours in–
féré dans le reeueil de I'aeadémie des Belles - Lettres ,
&
je ne erois pas que perfonoe ait m ieux traité eelle
matiere.
I
C'efl peut·etre un travail en pure perte, que celui de
notre favan! ; du moins on a Jieu de le penCer, quan d
on
con lidere aquel poin t lOut le m onde ' ea dégolhé
de ce genre de pocme , foil par la dtffieul té du Cue '
c es, fu il par I'exemple de tam de gens qui
y
om é–
ehoüé avee m épris , foil enfi n par le peu d'hooneur qu'
on gagne
a
courir dans eelle earriere: il efl du moins
cen ain que les
Ipitha/ame¡
fom tombés dans uo tel di ·
fcréd it , que les Hol landois qui en étoien! les plus grands
pro leéteurs, non-feulemen! les ont abandonnés, mais
m eme om pris le pani de leur Cu bfl ituer des eflampes
pan ieulieres, qu'ils appellem de ce nom, eomme s' ils
penCoient que
I' Epitha/ame poétique
ne oput jamais reC–
fuCeiter.
/lrt . de M . /e Chev.
DE
J
A U
e
o
ti
R T .
EpI
T H A L A M E,
r.
f.
(Gravure .
)
L es Graveurs de
H ollande, eomme on l'a dit dans I'article précéde nt,
adpellen!
Ip itha/ames
'eenaines eíl.mpes faites en I'hoo–
neur de quelques nouv(aux mariés , dans lee'luelles
00
les repréCente avee des a[(ributs all egoriques,
c0.nven~bIes
¡¡
leur ét3t
&
a Ic ur qua lité;
00
y Join t ta uJours
quelq ues vers
a
lem loüaoge.
11
n' y a que les perfoo·
nes riches qui fa(fent eette dépenCe ,
&
I'on ne tire qu'
un tres peti t nombre de ces e!lampes, pour \es dillri –
buer aux pare ns & aux amis des m.riés. QU3nd ce
-nombre efl tiré ; o n dore la 'planehe, que I'o n met en–
(uile en bordure, ce qui rend ces fortes de pieees for!
rares.
PerConne n'a mieux réuffi dans ce genre que
Bern~rd
P icart . Ses
¡pitha/ames
COn t les m oreeaux les plus gra–
cieux & les plus eflimés de ce maltre.
Diéliunnaire de
P eint.
Cependan! on a lieu de leu r reprocher d' etre quel–
quefnis fi reeherehés en allégories, qu'i1s fom inio te lligi–
b ies ; mais en géot ral les penCées en Cont belles & plei–
ues de nable(fe; d'aill<urs la ne tteté & la propreté du
trav,i1 earaétériCen! toOjours ce célebre artifle .
00
ue
fait plus aujourd'hui que recopier el1 H ollande les eflam–
pes de ce! habile marrre, avee quelq ues legers change–
lllens dans les .ttributs, pour fournir les
Ipitha/ames
de commande; & eneore la mode en el1 preCq ue paf–
fée , paree que tout ce qui efl de mode pa(fe tres-v ite .
.IIrt. de M . /e Chev.
DE
J
a u e o u
R T .
EP I T H E M E ,
C.
m.
(Pharm.)
du gree
'"",9,e.p."
j 'app /ique, je metl deffuI ,
nom géoérique de toU t re–
m ede defliné a etre appliqué
a
la fur faee du corps .
L 'ufage a exelu eependan! les empllllres
&
les on–
gueos de la c\afl e des
ép;themes ,
qni ne eomprend que
les remedes extérieurs appliq ués Cous fotme liquide ,
fous forme Ce ehe,
&
fous forme de bouillie. L es
épi–
t hemel
des deux premieres eCpeees
10m
beaueoup plus
con nus Cous le nom de
fomentation, voyez.
F
O M E N- ·
T A T IO N;
& eeux de la deroiere, fous eelui de
ea–
t apla[me. Voyez
CA T A P L A S M E •
Les fomenta!ions
appliq u~es
fur le eceur ou Cur le
foie ,
COnt
Cpécialemen! délignées par le mor
d' lpithe–
me,
qui ea preCque oublié dans eette aceeption meme ,
comme I'emploi des fe cours de ce genre.
Voy.
T
0-
PI Q.u
I!.
L e Cachet, la eueuphe , & la demi-eueu phe, le fron –
tal, l'éeuOon,
&e,
Coo t des efpeees d'
Ipithemel
fecs.
V o)'ez
CeI
artieles.
(b)
EPI T H E TE,
C.
f.
terme de Gramma;re
&
de
~lhétor~q~u,
du grec
t-n"¡3-t'TOC ,
adjellitiuJt
accefforiltJ ,
,mpOlltltIUJ,
dont le ncut re
en
in-ls.''Tor ,
epithetttm :
on
fouCenrend
;"p."- ,
nomen ;
ainli ce mor
Ipithere
pris Cub-
EPI
nantive ment, veut dire
nom ajo/ul.
N os peres plus
voions de la Couree, faiCokn t ce mor maCculin; mai5
enfin les femmes
&
les perConnes Caos élUdes voyaot
ce mot terminé par un
e
mue!, I'ont fai! du genre fé–
mioin, & ce! urage a prévalu . L e peuple abu fe en plu–
fieurs mots de ce que l'
e
mue! efl Cou vem le ligne da
genre féminin Cur· tout dans les adjeét ifs ,
[aint, [ain–
te ; Ipoux,
Ip~,t[e ;
olfvrier , ouvriere ,
&e,
Encore
ji
pour rimer, dan!. (a verve . ;ndifc;ete ,
Ma mllfe au moinl (ouitrolt lme frolde eplthete _
Boil.
Sato
M. ¡'abbé Girard n'a point fai t d' obCervation fur
la'
différenee qu'il y a entre
ipithete
&
adjtél~(.
\1
Cem–
ble que )'adjeerif foil defliné
a
marq uer les propriétés
phyoql1es & communes des obiets, & que l'
épithete
déligoe ce qu'il y a de particulier & de diflinélif dans
les perConnes
&
dans les choCes, foit en bien , Coi! ea
mal :
L 01<;1 /e B egue, Phi/ippe /e H ard;, LouiJ le
Grand,
&e. e'eCl en partie de la liberté que nos peres
prenoienr de donner des
Epithetel
au! perConnes , qu·
eCl venu l' uCage des noms proprcs de fam ille.
Quand le limpIe adjeélif ajouté
it
UD nom eommul1
ou appel latif le fa it devenir nom propre, alors eet ad–
jeétif efl un
Ipithete : urbr,
ville, efl un oom eom–
muo: mais quand on difoi!
magna urbl,
on entendoit
/a ville de R ome.
r e canit agricola , magná cum vener;t urbe.
.
T ibul.
l.
l .
el.
7.
T ous- les adjeétifs qui root pris eo un feos figuré,
Com des
¡pithetel;
la
pá/e mort,
une
v<rte v ie;lIeffe ,
&e.
Les adjeétifs patronymiques , e'efl-a -dire tirés du oom
du peré ou de quelqu'un des ayeux , Ca ot des
Ipithetes ;
T e/amoniltS /ljax
,
/ljax fi/¡ de T é/amon.
11
en ea de
m e me des , dieétits tirés du nom de la patrie: e' eít
aino que Piodare efl Call vent appellé le pocte Ihébaio
t
poeta theban"J; D yun J)'racufanus,
D yon de Syraeu–
fe ,
&e.
Souvent les noms patronymi'lues COn! emplo–
yés CubClaotivemen t p3r aotonoma(e,
.,,~.¡ .~.x."
,
per
excellentiam .
<;:'efl ainli que par /.
ph'¡ofophe
on eo–
teod
Ariftote,
& par
/e pa'éle,
o n déligne
H umere;
mais
alors
phi/ufuphe
&
p o;-'e
n'élam poin t ¡oints a des oom5.
propres , COl1l pris fu bfl antivemeot, & par co nféquent
ne Cont point des
ipithetel.
On doit uCer avee ar! des
ipithetes
ou adjeétifs;
011
ne doi! jamais ajouler au Cubflan lif uoe idée aeeeHoire,
déplacée, vain e " qui oe dit r·ieo de marqué. Les
épi–
thetel
doi ven! rend re le difcours plus énergique . M . de
·Féne lon ne Ce comente pas de dire, que
I'orateur, com–
me /e poi:., doit emp/oyer del figurel, des image¡,
& .
des trqitJ;
il dit qu '
i /
do;t employer des figureJ
o'1\.–
NE'E8 ,
del image¡
V1 VE8 ,
&
del traitl
H.A '1\.D18 ,
/orf'l'" /e ["jet
"
demande .
L es
Ip;/hetu
qui ne fe préCentem pas naturellemem,
&
qui Con! tirées de loin, rendeO! le diCeours froid
&
ennu yenx . On ne doit jamais fe fer.v ir
d'ipithetu
par
o Clenlation; o n ne doi! faire uCage que pour appuyer
fur les objets fur JeCquels on veut arreter l' attemino •
(F)
• EP ITHRl C ADIES, adj . f. pris fubCl . (Hif1.
ane .
)
fé tes infl imées en I'honneur d' Apollon .
11
ne nous
eo ea reOé que le oa m .
EP I T H M E,
( P harm. Butan.
&
Mat . medo
)
V oyez
C
u
S
e u
T E.
EPI T l E ,
C.
m. (
Marine)
e'efl un petit retrao–
chemen! de planches fai! le long du cÓlé du vaiOeau ,
pour mettre les boulets . II porte ce nom' , quoiqu' 011
le fa(fe en quelqu'au tre endroi! du vai(feau .
(2)
. • EPI T O G E,
r.
f.
( Hif1. ane . )
eCpeee de man–
teau qui Ce metlOit Cur la loge .
/7oyez
T o
G E •
L'ipitoge
ne nous
ea
pas ioeonnu . C 'ea ainli qu'on
appelloit le ehaperotl que les prélideos-a-monier
&
le
greffi er en chef du parlemem, ponoient autrcfois fur
la tete dans 'Ies grandes eérémonies,
&
qu' ils 11e por–
!en! plus que fm I'épaule .
EPI T O IR,
f.
m. ioarumen! de fer, pointu
&
quarré, qui Cen
:l
ouvrir I'extremité d'une eheville de
bois ,. lor(qu'il s'agi! de la reofler par un eoio qu'oo ap–
pelle
ip;te .
EPI T O M E,
r.
m . (
B ellel -Lettrel
)
abregé oa
réduélion des priocipales matieres d'un grand o uvrage,
relTerrées dans un benucoup moindre volume.
On reprocbe fouvect aux aQ!eur¡
c.'lpitome,
que leut
tri·