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,

EPI

il nurolt pd fe laitrer -Ienter de fatisfaire Ca eupidieé

&

s'arranger pour devenir le maiere des srands biens don;

jI s'étoit vil dépofieaire. Le jour de

fi\

fonél:ion il avoit

les clés du thréCor, des litres

&

des archives de l'étae,

&

du Cceau de la république.

Les partieuliers qui avoient quelqu'ntfaire

i\

ponrruivre

"U

tribunal des pr.yranes, s'adrclroient

a

un des officiers

de leur tribu, pour obteoir audienee par-devaut celle qui

étoit en fonétion.

'.

Si

quelqu'atf.~ire

importante Curvenoit,

Pipijlate

de

jour indiquoit l'alrembl ée,

&

le motif, afin que chncun

~ur

s'inrlruire,

&

fe préparer :\ apporter nn futfrage rai–

tonoé. Apres la diCcuffion des futfrages,

l'lpijlaee

dreC–

foit

&

prooon~oit

¡,

haute

&

diflinéte voix la loi formée

fur la pluralité des Cuffrages: enCuite chaeun re retiroit,

&

les prytanes, fe rendoiem au prytanée avec ceux qui

avoiel1l droit d'y manger aux depens de la république .

Voy:

P

R Y T A N

E ,

P

R

Y

T A N

E'E,

PRO E

D

R

Ii ;

car

tous ces mots formem un enehaioemenl dont la con–

noilJanee

di

néee{faire pour emendre les autenrs qui nous

parlent do gouvernement d'Athenes.

Art;cle

d~

M. le

Cheva/~er

DE

J

A U C O U R T.

EPISTEMONARQUE, adjeét,

(HifI. ane.

ucléf.)

étoil dans l'ancienne églife greque, une perCon–

ne

.ch~rgée

d.e veiller fur .Ia doétrine de l'égliCe,

&

d'a–

vOlr IIlCpeétloo, en qualllé de cenfeur, fur tout ce qui

concernoit la foi. Cene eharge répondoil alre.

a

celle

du mairre du faeré palais aRome.

Voya.

IN

Q.

U

r

S 1-

TI O N .

(G)

EPI S T I T E S

011

HE PHI S TRI T E S,

(Ni–

ftoire nae.)

pierre d'un rouge forl éclalant, dans laque lIe

Ludovico Dolce a trouvé uo grand nombre de verlOS

que I'on rougiroit de rapporter. Boe¡ius de Boot,

de

¡afJidibuI

&

gemmis.

EP I S TaL A IR E, adjeél:.

(B.//e!-L ettr.-)

terme

dont on fe fert principalement en parlam du fiyle des

lemes qu'oll appelle

flylo épijlolaire.

11

efi plus facile de fcntir que de définir les qualités

que doil avoir le flyle

ppijlolaire;

les lemes de Gieé–

ron

[uffifel1l'

pOllt en donner une jufie iMe .

11 Y

en a

de pue compliment, de remerciment , de loüange, de

reeommnndarion; on en Irouve d'enjotiées,

d~DS

Jef–

quelles il badine avec beaucoup d 'aiCance

&

de graee;

d'aurres graves

&

férieufes , dans lefqueJles

'1

examine–

&

traite des affaires importantes. Celle qu'il adrelTe

a

fon frere Quintus

&.

a

Catan, fOn!

plein~

de délica·

te(fe, quoiqu'eUes Toulent fur des affaires d'étal

&

des

matieres p.olitiques. E:elles de P line le j.eune ne réunif–

fenl pas molos d'agrémens

&

de folid ité. Mais les é–

pirres de Seneque fonl trop travaillées: ce n'efl poin!

uo homme qui parle

a

[¡;1I1

ami, e'efl un rhéteur qui ar–

raoge des phrafes pour fe: faite admirer ; l'efpril y pé–

tille

a

ehaque ligne, mais le femimeol

&

l'elfufion de

cceur ne s'y Houvent pas.

Dans notre langue nous n'avons gu'ere de lemes po–

liriques que celles du cardinal d'OlJal,

q~i

Cous Ul) fly–

le un peu furanllé, contiennem des maximes profondes

&

des détails intére{fans pour

l~

commerce ordinaire de

" la vie. C elles de madame de Sevigné fOn! gélJéralemem

les plus erlimées.

eelles de Bahac, meme fes lertres choifies, font trop

guindées,

&

fenleO[ Irop le travail: le lour nombreux

&

périodique de fes phtafes, efl diam'élralemem oppofé

¡¡

l'aifance

&

a

la na'f,veré de la converfarioll, que le

geDre

IpifIolaire

fe propoCe de copier . Pour eelJes de

VoilUre, quelqu'ingénieufes qu'elles foieol, le 10D en

efl Irop fingulier

&

le fiyle Imp peu exaét, pour que

perfonne ambitiooo3t aujourd'hui d'écrite comme cet au–

leur.

On pourroil encore moins propofer pour t¡lodele cer-

/' tains recueils de lemes failes 11 tere repoCée,

&

avee un

delrein prémedité d'y meure de l'eCprit; telles que les

leltres du chevalier d'Her

*

*,

les lemes

a

la Marqui–

fe,

file .

Le foin qu'on a pris de les embellir

¡,

l'ex- \

ces , efl préciíément ce qui les maCqlle

&

les. défigu–

re; en retraneham la moitié de l'eflime qu'elles emem

autrefois, il leur refleroil la portion qu'-elles m.éritenl .

EJ!ai fur I'[eude d(I BelleJ-Lett. pago

64

&

fuiv. .

Epiftolaire

fe dit auffi quelquefois des aureurs qUI

001

éerit des lemes ou des

~pitres,

lels que Com Cicé–

ron, Pline le ¡euoe, Seneque, Sidoine Apolli.naire, Pé–

trarque , Polilieo Busbeck·, Eraíme, jufle-LlpCe, Mu–

rel, M ilton, Pe:au LauDoy, Sarrau, Balzac, Voitu–

re ,

&

les autres

qu~

naus avons déja nommés,

(G)

EPISTOMIUM,

f. m.

en eerme d'Hydra,dir¡ue,

efl no inrlrumenl par I'applicalion duquel l'orifice d'un

vai{feau peul etre

f~rmé

&

r'ouvere enCuite

a

volopté.;

EPI

695'

tels font les pifions des pompes , des feringnes, qui rem.

plilr~nt

leur cavi,é,

&

qui peuvenl 11 voloo[é erre tirés'

&

repoulrés.

(K)

EPI STRO P HE U S, terme d' Anatom;e,

qui vient

d" ::-I~f'~O»"

&on'lJerto,

je tourne autour.

On donne ce nom

a

la feconde vertebre du cou,

a

caure de fon apophyfe odontoi·de .

Voy.

-,.r

E R

TEn

R E

&

AJ'OPHYSE.

(l!.)

E

P' I

S T Y

LE,

l.

m.

da¡~I

I'anei.nne Arehiteélll- .

rj!,

efl un lerme donl les Grecs

Ce

Cervoietlt pour déti–

-gner ce que nous appellons aujourd'hui

archierave,

e'erl–

a-dire un mamf de pierre, ou ,une piece pe bois pnCée

immédialément Cur le chapitcau d'une colon ne .

l/oye:G

ARCRrTRA'V E.

EPISYNAPHE,

f. f.

efl

!ian! la MllJir¡lle an–

cimrze,

au rapport de Bacchius, la ' eonj onétion de ¡mis .

lérra!ordes eonféeutifs, comme font les ré tracordes

hy–

paton, m.fon

&

fynne.menon. l/oy.

S

y

S T E' M E ,

T

E–

TRACOIlDE.

(S)

EPI

T A PHE,

f. f.

(Bella-Leter . )

'''''''''~''' '

in–

feription gravée, ou foppoCée devoir l'erre fur un tom–

heau,

a

la mémoire d'une perfonne défunte .

Ce mor en formé du grec '"./ ,

fllr,

&

de

&J.'1T"."

,

j'.nfeveji,. l/oya.

S

E' P·U L C

RE.

11 Y

a

un fiyle par–

tieulier pour les

Ipitaphes ,

fur-tout pour ce Jles qui fom

coo, Oes en latin, qu'on nornme

ftyle lapidaire. l/o)'ez

STYLIl

LA PIDAIRE.

A Sparte 00 n'accordoit des

ipitapheI

qu'~

ceux qui

étoient morts dans un combal,

&.

pour le fervice de la

pa'rie; ufage fondé fur le génie de cette république, ou

plt1tÓI fur la conrlitulion poJitique de fon gouvernemcn"

qui n'admertoi, guere que la verru guerriere.

00

dil

que le rnaufolée .du dQe de M alboroug ell encare fans

épitaphe

,

quoique fa vcuvc ed, promis uoe recompen–

fe de

f OO

liv . fler!.

a

celui qui en oompeCeroit une di–

gne de ce héros.

Dans les

Ipitaphe!

00 fail quelqucfois parler la per–

fonne mOr!, par forme de profopopée; nous eo avoni,

0:11

bel excmple, digne du fiecle d' A'lgufle, dans ces

deux vers, ou uoe fcmme morre

¡,

la IIcur de fon age,

liem ce langage

a

fon mari:

]mmatura pe,,; fed tu felieior, annOI

Vi.v~

11101,

,onjr/~'

optim&, vive meo!.

Du meme genre ell cel le-ci, faie par Antipater le.

The{falonicien, qu'on trouve dans l'Anrhologie manu–

ferire de la bibliotheque du Roi,

&

que M . 50ivio a

Iraduire ainfi:

" N ée en Lybie, enCevelie

1\

la tleur de me aos foos

" la p9uffiere aufonienoe, je repofe prcs de Rome, le

" long de ce

rivag~

rablOl)eux. L'illuflre PompeJa , qui

" m' a élevé avec une Icndrelre de mere, a plcuré ma

" mort,

&

a dépofé mes cendres dans un tombeau qui

m ' egale aul perConnes litJtes. Les feux de mon

'1

bucher 001 prévenu ceux de l'hymen qu'elle me p're–

" paroie avec empre{femem. Le ílambeau de Proferpine

., a trompé nos vceu x ".

La

formule

fta viator,

qui fe reocontre· dans un

grand oombre

d'lpitapheI

modernes (comme daos celle–

ci:

Sfa, viaeor; heroem caleas

),

fait allufion

a

la cou–

lume des aneiens R omains , don l les IOrnbeaux étoient

le loqg des grands chemins.

Voy .

T

O,M

n

E A

u .

(G)

L'!pi'taphe

efl eommunérnem un trait de loüaoge ou

de morale, ou de l'une

&

de l'autre.

L'

Ipitaphe

de cet homme fi grand

&

fi fimple, ti

vaillant

&

fi humain, fi heureux

&

fi fage , auquel l'an–

tiquilé pourroit toUI au plus opporer Scipioll

&

Céfar,

ti le premier avoil été plus m.odel1e,

&

le feeond moins

ambideux. ceue

épieaphe

qui De fe trouve plus que

qans les livres:

'r.lIrenne a fon tombe,!!, parmi. ceu.... de

n~!

Ro;!,

&0.

f.ail eneore plus l'éloge . de Louis X IV. que celui de

M. de Turenne .

'

C eBe d'Alexaodre, que ga te le fecoad vers"

&

qu'i~~

faut réquire au premier :

S"jfieie hll;e tl/mulru,

w;

nOll

friffeetrat orbiI.

ell un Irnil de monlle plein de force

&

de vérité :

c'efl dommage qu' Arifloee' ne l'ail pa, fail.e par antici–

padon,

&

qu' Alexandre ne l'air pas lOe .

L e meme contrarle efl vivemcu.1 ex.primé dans celle

de New ton :

'\