692
EPI
I'ont
re<; a:
or I'ordination épifcopale feule ne conferi
pas ce double pouvoir; les eveques n' en pourroiene
donc "tre
13
fource ni le prirrcipe , s'ils n'avoient
~t6
prénlablemem ordonnés pretres . Mais quoiquc cene
dcrniere opioion paroiOe la m ieux fondée, I'autre néan–
m oins ne peut etre accuCée d'erreur, l' Eglife n' ayaQt
, rien décidé Cur ce point .
f70yez
E
v
1!
Q
u
E.
(G)
EPI
S
C O P A U
X,
(Hift. modo d' Angl. )
c'erl le
nom qu' on donna en Angleterre fous J acques
1.
a
. ceu x qui adhéroient
au~
rits de l'églife aoglicaoe, Par
oppo fition au x Cnlviuilles , qU'Oll appella
P reJbytérie>Js.
f70yez
P
R E S BY T E'R I E N S •
D aos la fu ite, Cous Charles
1.
ceux qui
fuivei~nt
le
parti du roi furene nommés
Epi{<opaux rigides,
&
les
parlamentaires,
PrcJb)'tlriem rigide, .
Quand Charles
11.
fut monté fur le throne, les dif–
f ércntes branches des deux partis commencerent
a
fe
m ieux diilinguer;
&
comme ils fe rapproeherent. ils
formerent les deux branehes de
W igh,
& .
de
T o, yr
",iúgll
par rapport
a
la religion, de m eme que par
capport au gouYernement .
11
faut fe meme au fait du fens ql1'ont eu tous ·ces
divers mOlS, fu ivant les tems
&
les conjonaures, pour
bien entendre l'hirloire d'une nation libre, & par con–
féquenr toujours agitée, ou les deux parús qui dpmi–
l1ent dans l'état, échautfés par les difputes , animés de
plufieurs pamOIlS, fe dirl inguent par des
jobri'lltets,
par
des ooms particuliers plus
0 0
moios odieux ; ces noms
c hangenr fouvent, augmentem de force
00
s'adoucilTem,
felon que le peuple, in'luiet fur fa fituation , grotlit l'ob–
jet de fes craintes , ou revenant des impr,effions violen–
tes qu'on lUi a données, appaiCe fes frayeurs, rentre dans
le calme , & fe fert alors dans ehaque parti de termes
plus modérés que ceux qu 'il employoit auparavant.
/lr–
tir!e de
J111.
le ehev.
DE ]AUC QU RT .
De tous les feaaires les
Epi{<opaux
font ceux qui
Cont le moins éloignés de l'églife romaine , pour ce qui
cooceme la diCcipline eccléliaflique; ils ont des éve–
ques, des pretres,
des
chanoines, des curés
&
autres
miniflres inférieurs, & un offiee qu'ils appellcllt
litur–
gie .
II
erl vrai que les Catholiques ne cbnviennent pas
que l'ordination des minil!res de cene fociété foit lé–
gitime
&
valide: on a agité ceue querlion avec beau–
coup de chaleur depuis
2f
ans; le
P.
le Courayer, ci–
devam chaooine régulier
&
bibliothéquaire de faime Gé–
nevieve, aujourd'hui réfugié en Ang leterre & doaeur
d'Oxford, ayant éorit en faveur des A nglic:lOs, fa dif–
fertatioD a été réfutée par le
P.
H ardouin, jéfiJite, &
par le P. le Q uien , jacobin réformé, fans parler de deux
ou trois autres théologiens qui foot eneore entrés en
lice, & auxquels le P. le Courayer
a
repliqué ,
f7óyet.
ORD ' NA TIO N.
.
L es
EpiJ<opallx
,
outre ces titres,
001
retenu une
grande partie do droi! canoll" & des décretales des pa–
pes pour la diCcipline
&
la police eccléfiafHque. L e ur
Iiturgie , qu'ils nomment autrernent
le livre
des
<om–
muna priereJ,
contient non- feulement leur oflice pu–
blic, qui el! prefque le m eme que celui de I'églife lati–
ne, mais encare la maniere dont i1s adminf(hent les
facremens. lis ont l' oflice des matines qu' ils com–
mencem par
Domine labia noft,,, aperies;
enfu ite 00
chame le pfeaume
(/enite,
puis les pfeaumes & les le–
~ons
de chaque jour : ils difent au
(fi
le cantique
Te
J)wm,
& quelques pCeaumes de ceux que nous lifons
dans l"office de laudes . lis commencent autli leurs
'Vepres par les verCets
Domine 1"I,i" noftra aperies ,
& Deu, ;n adj llto, i,im"
&c. pui! ils récitent les pfeau·
mes propres au jour, & i1s om
3
cet effel
UI1
calen–
drier Ol! lont marquées les féries & les fiites fixes
ou mobilcs, ayant pour chncune des offices propres .
Jls célebrem autli les dimanehe" & dirlinguent ceu x
de l' avem, d' apres l' épiphanie , d'apres la pentecÓ–
-te , ceux de la feptuagéfime, fexagéfime, quinquagé–
fime, trinité
&e.
ils om pour chacun de ces jours des
colleaes ou offices du matin, p"ur tenir lien de la
melle, qu'ils om abolie,
&
dont ils ont proCcrir juCqo'
-au norr¡. On y recite I'ép, tre, I'évangile , quelqu'es orai–
fons, le
gloria in cxcel(iJ ,
le fymbole, des préfaces
propres a chaque folennité; mais i1s On! réformé .le ca–
~JOn
de la men\!, & fom leur office en langue vulgaire
,po.u: élrc entendus du penple . La maniere don! ils ad,
mll1lrlreut les Cacre mens eft autli marquée dans ce li–
~re,
& eft peu difterente de la nÓtre: le minil!re qui
.l;aptife ,
a~res
avoir prononcé les paro les facramentelles,
Je te baptiJ_
m,
nom dll pere ,
&c. fait un figne de croix
ftl r le. froD!
~e
I'e':lfant. L'éveq ue donne aum la oon–
,jirmapon eo Impoiam les malns fur la
t~te
des
eofan~l
/
EPI
&
récitaQt q\1elques
o.r~ifoos
auxquelles
iI
~joaté f~
bé'–
nédi,aion .
~nfin
on trou,v,e dans .cene
li\urgi~
la ma–
niere d'ordonner les pretre.s, les dlacres,
&c.
la forme
de béoir le mariage, de qonner le viatique
au~
mala–
des,
&
plufieurs autres cérémQ\lies fort' femb)ables
a
celles qn'on pratique dans l'églife
rom~iqe :
par exem–
pie, ) ls
re~oivem
la c?mm,un!on
¡,.
genou ~
;mais ils oo !
(jéclaré qu'ils n'adorOlen t pOlOt
1
Euchar.lft,c ,
.dan~ ~~quelle jls ne penfeDt pas que J eCus-Chrll! fOlt réel)e–
m ent préfent: fur ce poin!,
<lt
fUf pre¡
:q.uetout ce qui
eoncerue le dogme, il s convienueot av ec les ,Calv inil!es •
CeHe Iitmgie fU! autoriCée fous Ji:douard
V
1.
la QÍr¡quie–
me ou fixieme année de (on regue , pJlr
un
aae du parr
lement,
&
confirmée de mem e rOU5
Elif~beth.
Les
é–
veques , pretres , diacres
&
autre~
miniares
fpiJ<Opalfx
peuvcnt fe marier,
&
la plílpan le fom. L eur églife
efl dominante en Angleterre
&
en Irlande; mais en
EcoOe, oa les Presbyrériens
&
les Puritains fom les
plus forts,
00
les regarde cornme noo
conformil!~s:
ceux-ci,
¡,
leur lOur, ont le meme nom ,ep Angleterre;
on les y lailTe jo¡ii,
d~s
m emes priviléges qu.e les An–
g licans , & cela Calils rel!'riétion: ils ne font pps m eme
aITujettis au ferrn en! dll ¡erl;
4
lorfqu'on les m et
cj~ns
des emplois ge cO!lfi,a!ll=e, on leur
f~it
feulem(.'u¡ p r/!–
ter fermen!
:1J.l
gpuvernemel)t. Qpant aux minirtres
épi–
J<opaflx,
ils f¡¡m fnjets a plufieurs loi5 pél]ales, fur–
tuut s'ils refufent de preter les
rertnen~
Q,u terl
&
de
fuprématie.
f7o)'rz
T
E S
r
&
S
u
P R
\!'~f
A T lE.
((J)
E PlSYNTHE'TIQUE, l\dj.
<Medeeine .) eft
le nom d'une (eae de
medecin~;
il
el)
tir~
d'UD ver–
be grec qui fignifie
el1t.:afTer
Ol!
af!em/¡Jer,
i,,.,~u,&¡
...,..
"íl'~"
,
[ella [flpereomp.jit;va.
Ceux qui formoient cette feae, tels que Léon ides
&
ceux de ron paqi , prételldoient vraiilemblablemen t join–
dre les
m~ximes
des Méthodiques avec eelles des Em–
pyriques
&
des D ogmariques,
&
raITembler ou conci–
lier ces diverfes feé\:es les unes ávec les 3ulres.
C'erl tOut ce qu' o n peot dire, n'
~yant
pas d'autre¡
lumieres fur ce fujet: on ne rait pas meme quand L éo–
nides, qui efl le medecin le plus connu de la feae
é–
pifynthéti'l"e,
a vecu, quoiqu
'il
Coit .probable que
So~
ranus, le plus habile de toas les M élhodiques, I'a pré–
cédé de que\que tems .
Po)'ez I'biftoire de la M ede<;–
r.e
de le Clerc' , dont eet anicle efl extrait.
(d)
EPI
S
O DE ,
r.
m.
(Be/l<J-LettreJ.)
fe prend pour.
un incident, une hil!oire ou une aai<iJn détachée, qu'un
POete ou un hillorien iUlere dans fon o.u vrage
&
líe
a
fo n aótion principale pour y jetter une plus grande di–
verfité d'évenemens , quoiqu" la rigueur on
appell~.piJode
tous les incidens particuliers dOn!
el!
compoféc
une aél:ion ou une narration .
D ans la poéGe dramatique des anciens
00
appelloit
1-.
/liJode
la feeon dc partie de la tragédie. L' abbé d'Au–
bignac & le
P.
le BolTu OO! traité l' UD
&
l' ¡J.mre de
l'origine & de l' uCage des
Ipijodes.
La tragédie
a
fa
11aiOaneCo n'étant qu'un chceur, on imagiua depuis, pour
varier ce fpeaacle, de divirer les chants du chceur en
plu(ieurs parties , & d'en oecuper les intervalles. par un
récitatif qu'ol1 confia d'abord
¡,
un feul aaeur, enCui–
te
a
deux, & enlin a plufieurs ,
&
qui étant · comme
é ·
tranger ou furajoOté an chceur, eo prit le nom
d'épiJode .
De-la l'ancienne tragédie fe trouva compofée de qua–
Ire parties, [avoir le prologue,
1'lpiJode ,
l'exode,
&
le chceor : le prologlle é toit tout ce qui précédoit I'en.–
trée do chceur
( vo)'ez
PRO
L
o
G U
E):
l'épiJade
tour
ce qui étoit interpole emre les airs que le checur ehan–
toit: I'exode tout ce qu'on récitoit apres que le chcear
avoit fin i de chanter pour la dernier.e fois;
&
le ohceur,
tous les chants qu'exécutoit la partie des aaeurs, q.u'on
nommoit proprement
le ehllJur. (
/oy.ezC
H
OE
V
R
&
EXODE .
Ue récit des aaeurs étant dirlribu é en
diffé~ens
en–
droits, on peut le con fidérer comme un feul
épijode
compoCé de plufieurs parties, • moins qu' on
n'
aime
m ieux donner
á
chacune de ces
Partie~
le 110m
d'lpiJode:
en ellet c'étoit quelquefois un meme fujet diviCé en dif–
férens récits, &
quelquefoi~
chaque .écit contenoit fon
fujet paFtic ulier indépendant des autres.
1\,
ne confidé–
rer
que la premiere inl!itution de ces pieces
Jur"joútleJ ,
il ne parolt nullement néceflaire qu' on
y
ait óbfervé
l'unité !lu fujet, au contraire , trois ou quau e récits d'a–
aions difterenres, Cans liaiCon entr'elles, paroilTent avoir
été également propres
a
Coulager les aacurs,
¡,
di'/ertir
le peuple ,
&
conformes
a
la gromereté de l'art, qui
n'étant encore qu'au bereeau, auroit mal rOU tenu la con–
li!1uit~
d' nDe aélion , pour peu qu'il
cíh
vouln lui' don-
!ler