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EPI

fcrme par une porte de bois doublé'c de papier, atln que

les

¿pingltI

&

le fon ne s'arreecO! ou ne tombene pas

en eournane. Cetre pone mobile en eocha Iréc entre dcux

lieeaul, le long

deCquel~

elle monee

&

defccnd , com–

me les chaffis de cenaines feneeres f.,ns volee; cnror–

tC

qu'elle ferme

pr~fque

hermétiquemene ce barril fuC–

pendu fur deux montans.

&

era.verfé d'nn nxc ;

il

fe

tourne avec un manche ou une manivelle

~

chaque boue ,

ou

a

un feul.

)

6°. O,. va"nt les 'pingles,

c'en-s-dire qu'on en fé–

pare le fon. Cetre opérocion fe faie dnns un plae de

bois d'environ deux piés

&

demi de circonférence,

OU

1'00

fceoue les

ipingle-s,

comm<: dans un crlble ou dans

un van

a

¡,olé; ou bien on les mee dans nne grolTe cru–

che de eerre

(d.

'figure

3-),

d' ou on les faie eouler;,

&

landis que les

'pinglts

eombene, le ven! empone le

fon, qui Cere plulicurs fois, pOllrvu qu'on le reffeehe

3U

four ou au folcil, car le plus uré

Ce

erouve le meil–

leur.

)7

Q

On pi'ltte les papier

Apres qu'on les

a

pliés

en plufieurs donbies , qui formen¡

aue~nt

d 'éeages de

40

a:f

Ipingles

chacun, jufqu'a la concurrence d'un de–

mi -millier, on prend un

poin~on

ou peigne de fer

a

20

ou

2f

delHs, d'oú

il

eire le nom de

<¡-"arteron;

&

d'un

feul coup de maf[eaQ qu'on frappe lur ulle é'lévaeion

qui fe erou ve au dos du peiglle, dans le centre, voi-

. la la place faiee

a

un quarceron

d'lpingleJ.

L es demi–

milliers fom divifés

ell

deux colonnes, done chaCllne

c ontiene

10

ou )

J,

rangs

d'épingleJ,

Ouere ces papiers,

iI

Y

en a dom on empaquele les demi-milliers par

Ii–

xains

QU

dixaios, qui coneiennen!

~

ou

10

milliers. Ces

papiers fone marqoés en rouge,

11

la marque de 1'00-

vrier qui faie l.s

Ipingles,

ou plaeOe du marchand qui

les faie faire,

&

les débiee en gros.

18°.

O" boutt

In

'pi"gles .

C'en

les

placeL dans le

pepier.

00

les prend

a

poignée, on les range par dou–

zaine a-la-fois:

il

le faue bien, pour boucer jufqu'a

36

milliers

d'épinglu

par jour ; encore ne gagne-e-on , quand

on y excelle, que Irois fOOi: auffi cee ouvrage re(le

enere les mains des enfans, qui gagnellt deux Iiards pour

6

milliers qu'ils en peuvenl boucer dans un ·)our .

On diningue l'efpece

&

le prix des

épingles

par les

numeros, qui variene avec la longueur

&

la groffeur.

Te!

en

I'ordre des numeros :

3. 4.

f.

6. 7 8. 9·

10.

12.

14. 17. 18. 20, 22. 24. 26. 30. 36.

celles qui fone

au-Jellus \ 'appellene

houfeaux,

erpece

d'épi!,glts

jaunes

doO[ le Iftillier fe compte

11

la lívre:

iI

y

a des mil–

liers d'une livre, de deux

&

de trois. L e fil de laiton

arrive de Suede en bones de erois grolleurs: celles de

la

premiere groneur fervem :. faire les

houfeau~

&

lcs

drapieres; la

drapiere

di

une

épingle

grolTe

&

courte,

que les Drapiers employem

a

emballer lcurs é",ff.s ,

ou

a

les auaeher en double: la feconde grolleur s'.m–

ploye aux

épinglu

m oyennes, c' en-

a

-,.dire depuis le

nO.

20

jufqu'au nO.

10;

&

la trOilirme g",neur, de–

puis le nO.

JO

jufqu'au nO.

3,

qui en le camion ou

111

demoifelle;

&

1'0or

en

venir

a

ce poim de fillene, le

til n'a befoin ¡fe paffer que cinq

a

fix

fois par

b

filie–

re, can! il en d"élile.

11 Y

a des

Iping ltJ

de fer qui pailenc par les memes

épreuves que eelles de laieon, e"cepté qu'au lieu d. les

blanehir, on les teine quelquef"is en noir, pour le deuil

ou pOllr I.s chel'eol;

&

qu'au lieu de les empointer,

o n en faie

11

double Ieee popr ce dernia ufagé: mais

les teces foOl touJoors de laiton . La

fa~on

m8me de

les

bl~nehir

en particuliere; on y empl@ye une poud re

compofée de fel ammolliac, d'é¡ain commun,

&

d'é·

tain de glaee ou de

vif-arg~nc,

qu'on fai e bouillir avee

les

Ipingles

dans un pOI de fer.

Voici la maniere de préparer le fcr pour le rédurre

en fil

d',pingle;

ou la defc'¡plion d'une allemanderie

qu'on voi¡ a ·Laigle eo Norrnandie,

a

30

lieues de

Paris.

11 Y

a d'abord une grande rOue :. pa1ettes, qoe

I'cau fait lOurner cornme

~elle

d.s

moulills

a

blé-¿ L'ar–

bre de celte

rOQ~

en d'tnviron

24

piés de

long

[ur

18

pouces de diamecre:

il

en armé

verso

les deu x ex eré–

m ieés de coins ou cames, placés caue-au-lOur, -les uns,

vers le cÓeé de 'la roue, acérés d'aeier au nom bre

d~

,) 6 ,

larges de

4

pouces, épais d' un pouce

&

dem i,

enfollcés dans l'arbre d'un demi-pié ,

&

f.,illans de

4

pouees; les autres, p,lacés

Ji

l'oppofiee fone de bois , au

nombre de

8 ,

épn·is de

3

pouees, larges de , enfoneés

de

8,

&

faillans de

8

aoffi :

a

3

ou

4

piés de I'arbre,

fm une ligne parallele en une poutre de la meme Ion–

gueor, large de

2.

piés:' épairre d'un pié

&

demi: elle

porte fur quaere piliers ou mOlleans de bois qui la era–

ver(ene, deu"

a

chaque

extr¿rnje~ ,

vis-a-vis les

cam.es

,

(

EPI

~

2:

piéS

&

demi de difiance l'one de l'auere; ils fónt

enchaffés daos la pOUlre,

&

laill€s de

fa~on

qoe la pou–

tre appuie deffus vers le milieu,

&

fe trouve fixée en–

haue par des coins de bois qui eraverfene les montan s .

Entre les deux premiers piliers, c'ell-o-dire du cÓeé d'",

la grande roue, ·cn un levier de bois qu'on appelle le

manche d,,, tntlrtenTl,

de

1'0

piés de long ,(

&

d'un pié·

q\larré en groffeur, foOteou pa,

UD

axe ou heffe de feE

qui le eraverfe pur le milieu,

&

va s'appuyer fur deux

btigues de tonte c!oüées aUI montans. Ce manche cn

armé de cereles de fer,

&

d'uoe plaque ou femelle de

fer auffi, fur laq uelle portel1l les coios ou carneS de

fer, qui la foulem en bo feule

a

mefure qoe la roue·

lourne. t.'autre bonl

dll

levier e([ armé d' un mar–

eeau

(lU

martine! de rer acéré d'acier, pefam

40

livres,

avec un bec d'enviroll

8

pouees de loog fur

2..

de lar–

B.e ou d'épairreur; fa fmface ou [a bafe en convexe;

11

tombe de la hauleur de demi-pié fur une eodume

q'li en au-deeToos. Cene enclume de fer faillaoee d'en–

viran

6

pOllces, en ench:irrée dans un fabot de fonee

de

1

f

pouces de largem

&

aueant d' épailTeur, fur

20

de longuem . Le fabot cn lui-memc eocha.ffé

:l

la pro–

fondeur de

6

pouces, dans un billot de bois de

3

piés

de diameere, armé. d 'un cerele de rer , enfollcé dans

la terrc de

3

piés fm des piloeis de

3

a

4

piés de long ,

&

f"illane d'ulI pié hors de la terre. De l'auere cÓeé

efl

un

ouvra¡:;: pareil :\ celui-ci, e¡¡cepeé que le man–

che n'en poillt de cereles ni d'une- fen¡clle de fer, que

le marteau de fonte peCe

280

livres, avec une enelume

de meme maeiere

&

d'un poid, <'¡¡al, I'unc

&

I'aue¡<:

a

furfaee plate.

La roue qui fait marcher les deux martcaux , faie al".

ler

3111li

le

foufR~t

de la forge,

&

voiei commelll.

A

J'extrémilé

d~ I'~rbrc

oppClfée :. la

rou~,

en un IOmil–

loo de fer fiché dalls I'orbrc. Ce courillon entre dans

·une

ni/le

ou

manivell~

de fer, femblable

a

celles dont

on fe fere pour monter les poid s d'une horloge ou d'un

lourne-broche . Le manche de la lIille ·enere dans

le

bumle ,

c'en-:'·dire une pieee de bois longue

&

m inee,

fufpendue par une eraverle ou cheville de rer

a

un mor–

ceau

d.

bois fourehu. Ce!te fomche

ell

clouée par la

quelle

a

un

po,únerot

ou pelie madrier de bois, qui

monee

&

defeend au moyen d'un ase mobile dans fes

ivoes; mais ces pivoes Cont fi xés eu x-memes dans la.

mur.aille voiline, ou

a

la charpente de la forge. Vers _

le m ilieu de poiiillero.t en une autre fourche, au bout

de laquelle en un fecond brnnJe de

18

piés de loog.

Ce branlc pincé horiromalemene, el1 fufpendo par une

Iroirteme fou rche " qui en a!tachée

a

Ull pouillerot fem–

blable au premier,

&

qui foueient la quaerieme fourche

d'ou pend la chaine du foufRee,

&

10ut joüc

a

propClr–

lion que la nille tautne avec la roue.

Le fer qui viene des grolles forges en lingoes ou en

barres, en d'p.bord rougi . au feu

&

parre {ous le grps

marteau qui l'amoiodril, le fcie, le laude , le courroye

lorrqu'il en pailleul ,

&

lui donDe cnfin une meilleure

qualieé. De-l:' il palTe fous le martinee.

Un

ouvrier en ,

affis fur ,une baoeelle ou planche accrochée par un an–

neau

a

un des piliers Oll monlans cieés plus haul,

&

fufpelldue par une branloire ou chaine de fer,

a

une.

pouere qui ro aeien! le [Oh de la furge, enforte qu'elle

en mobile. Un

3m

re ouvrier met les barres

a

la for–

ge,

&

les donne toutes rouges

a

celui qui en pres du

manioet. Celui-ci les préfenre

&

les taurnc

a

-ehaque

coup de marteau, IRIHÓe

a

droiee eantÓI agauche,

oc

d'une feul e

~haude,

dans I'efpace de trois m inutes , d'u–

ne ba"rre

d~

fe r longue de

2

piés

&

groffe de

2

pou–

ces quarrés I'on tire une verge de

6

piés de long , ou

pl6tóe une verge de

4

piés

&

de

~

lignes de diame–

Ire, le furplus renalll en barre , car I'a verge n'en

a

pris

que

2

pouces quarrés. C'en afin

que

b

barre puiffe

s'allonger que la baneelle en mobile, cnforte que I'ou–

vrier avance ou recule fclon le beroin. L a "erge fon

de fes mains machée fur touS fes

~ngles

par la convc–

xieé du martinee. De la forge les verges paffent

a

une

crifi lerie

a

I'eau,

'/J0yez lIS artitleJ

F

o

R G E S GRO

s–

s

¡¡

s

&

T

R

J

l'

1 LE R 1

¡¡

s . Eu

voici

uue

:l

bras

(fig.

1.

PI. l .)

compo(ee d'un baoc , fur lequel en une

n–

liere en-travers , 21'ec une ecnaille en forme de cifeaux,

dQnt les brallchcs rllnr prifes par un

ch"íI1O"

ou cerele

de fer arm é d'un crochet qui va aboucir

:l

une baCculc

que I'ou¡¡rier foule

a

force de bras .

La perfcélion

de

I' épinglc

eonfille dan

s

la roideur ou

plOeÓe la dure¡é du ililOn, dans la blancheur

de

l'éra–

mage , dans la roumure des eCles ,

&

la fin ene des

poiotes:

ji

feroit

a

fouhnitcr

qu~

cctee

fa~on

fUe une des.,

dernieres, car la poi"te s'émou'ffe dans les éprcuves par

.

ou