EPI
nriogent; fes pepios daos la poudre anrillgente, daos.
l·éle'::uaire de pfyllium, de diaprun, la eonft a ion hya–
cinrne, le diafcordium,
&c.
(b)
EpI
N E D U
D
o s,
(.Anae.)
colonoe o (feufe , com–
poréc de viogt-qualre pieees mobíles appellées
'Vert,¡'reJ,
3)lpuyés fur I'os facrum . Le nom
d'!pine
lui a été dooné,
parce qu'elle en muoie
a
fa pareie poilérieure de plulieurs
apophyfes poinrues en forme d'épines. Elle re(femble un
peu
it
deux pyramldes iné¡¡ales, dolll les bafes font
communes ou joinres enfemble : cependanr
l',pine,
3U
Iieu d,.,tre droite, a quatre ou cinq eourbures conlidéra–
bies ; mais non-obilant ces courbures,
íI
fe rencoorre
!ou–
jours que fon centre de gravité qui foiltiem uo grand
poids, [ombe fur le milieu de' la bafe eommune. En–
Irons dans
UD
plus grand dé[ail, dOlll :Jpus [irerons les
conféquences.
Vipine
ea
articulé~
avec la tete,
&
prend depuis
l'apophyfe condylo'ide de l'os occipital, jufqu'i¡ l'extrl'–
mité du coccyx.
Comme le craoe en compofé de différen[es pieees
o/leufes, qui eooriennent, confervem,
&
défeodenr le
ccrvcau, de ' meme
l'ipine
forme un canal o(feux, qui
conden[, eonferve,
&
défcnd des iojures extérieures la
moclle fpioale, qui efl uoe comiouité du cerveau
d~DS
lOute la longue rOUle qu'il parcoure.
.
Celle colonoe efl le principal appui de la
t~te,
des
hras,
&
de la poitrine. Sa compofi[ion eil form ée de
plufieurs pieces olfeufes areiculées enfemble par des car–
tilages
&
des Ii¡¡amens, qui lui donnem la facili[é d'o–
béir aux mouvemens du eorps. Ces pieces o(feufes s'ap–
pellem
.'ereebreJ,
du verbe latin
'Verlrre ,
'lui Ílg!line
tQurner;
parce que le corps fe tourne dil'erfement por
leur moyen.
l/oye:::.
V
E R TE B R
J! •
Les plus grandes
&
les plus mafIives de ces verte-_
bres connituellt la bare de
I',pine d" dOJ;
cé qui rai[
qu 'ellc efl plus
folid~ment
appuyée
&
mieux foilte–
nue .
Les vertebres eo montant perdent infenfiblement que!–
que chore de leur voluroe ; de rorte que
I',pine
eon!i–
dérée daus fa to[alité de bas eo-haut, finit eu maniere
de pyramide . C'efl
¡,
l'égard de cerre figure pyramidale,
que M. Wioslow a remarqué que toute
I'!pine
étam
vue de from
&
par devam, la largeur de ee corps n'aug–
meme d'abord que depuis la ' deuxieme vertebre du cou
jU(llu'a la feplieme
¡
enfuire elle dimioue de plus en plus
jufqu'~
la qua[rieme ou cinquieme vertebre du dos; de-
13 elle recommence foo
augm~ntatioo
de fui[e ju{qu'¡¡
J'os facrum: ceue difp06tion eil ordinairemem cooflame
p~r
rappart aux vireeres du bas-venlre.
Ainfi lorfqu'on regarde.
l',pine
par fa partte antérieu–
re ou poflérleure, elle paroi[ droite; quand, au contrai–
re, 00 la confidere par une de fes parties la[érales, on
reeonnol[ qu'elle fe
je.ue[amÓt en-dedaos, tamÓ[ en–
dehors, ma;s il efl impoffible d'imi\er eeue figure en
moman[ UA fqueleue; il la faul obferver dans un cada–
vre, apres avoir emponé les psrties qui emp':ch.enl de
s'eo bien éclaircir.'
Toute cene fuite de pieces olTeufei pofées les uoes
fur les autres,
&
qui eomienDem
l"pine,
fe divife eA
vraies
&
en fau(fes vertebres; les vraies vertebres fom
les
ving-quarr~
os fupé.'ieurs de
l'¡pine,
qui f<;>rment ta
loogue pyramlde fupérleure avec fa bafe mféfleure: les
f"ulfes vertebres compofenl l'os facrum,
&
formeot la
eourte pyramide ioférieure avec fa bafe fupérieure.
Les conoelions de
I"pi",
fom diflinguées en com–
nlunes
&
en propres. j'appeJle
<on11exionJ <ommtmeJ,
celles qu'a
I',pine
avee les parties voilines, comme avec
l'oeeipital, les cÓtés,
&
les oS des l.les; les
propreJ
foO!
cel ks que les différentes )lieces qlli les compofeO! OO!
en.e eiles . Ces dernieres fOn! de deux fortes: la pre-
11lÍere cn la coonexir¡m qlle l'os facruro, le coceyx,
&
les vertebres om .enfemble par leur eorps,
&
que l'o n
peuI nommer
Jyneuro-fynchondrofiale,
ou
ligamenteuJe
",(xee,
puifque les ligamens o'y ont· pas moins de parl
que les cartilages:' la Ceconde en. celle qu'dles
001
paf'
leurs apophyfes obliques.
Les eanilages qui uoilTeot les vertebres en recouvrant
leur furface, OO! plus d'epailfeuf en·devam qu'en arrie–
re,
&
font maimenus daos leur éta[ par une efpece de
mueílage onaueux. Les Jigameos qui affermi(fem ces
m~mes
vertebres, qui. auaehent é[roitemem leurs apnphy–
fes obliques, épioeufes,
&
[ranfverfes, K>n[ compofés de
ti bces élalliques
&
lrCS-fOfles; les UDS de ces ligarnem s'é–
teDd~n.1
extérieuremelll fur lOute
l'épine;
d'autres [api(fent
la furfaee imeroe du caoal.
11
Y a eneore quantité de
peti[s Iigamens, dont les UDS altachen[ les bords de cha–
que vertebre,
&
recouvrol1l leurs cartilages ; d'auues fODI.
T.III.
1/.
EPI
attachés
¡\
la cireonférence des apophyfes, pour ta ciliter
les mouvemens de
l'!pine,
&
s'oppafer
a
I'écoulemcllt
d. la fynovie, qui humeae eominuellement ces plrties.
Telle ell en gros la flruaure de la coloone o/Toufe , dOllt
les pieees font en
Ii
grand oombre
&
fi
mervc illeufemem
artieulées. enfcmble, qu'on ne peu[ fe la(fer de I'admi-
I
rer.
11
réfuhe de cene flruaure de
l'/pine
pluÍlcurs con–
fidérations tres-importantes : nous allons eo eJpo[er quel–
ques·unes aUI yeux des Phyficiens .
JO .
11
paroit de celte ilruaure, que la premiere eour–
bure de
l'fpine
ea formée par le poids de la tele,
&
pour
l~
capacité de la puitrine . Comme la partie iofé–
rieure
di
chargée d'un tres-pefam fardeau, on De doil
poiot etre furpris que les vertebres des lombes s'avao–
eent conlidérablemem en-devant pour recevoir la ligne
de direaion de toule la ma(fe qu'elle fupporte, fans
quoi nous ne f,urions oous tenir deboul .
11
ca
ai[é.-<le
remarquer celle méchanique dans les chiens qu'on a in'
tlruits
11
marcher fur deux piés; leur
,pine
dans celte
altitude prend la courbure que nous obfervoos dans cel–
le des hommes, au lieu qu'elle efl droite lorfqu'ils mar–
chen! fur leurs quatre jambes.
2°.
11
fuil de la flruaure de
l'!pine,
que comme les
joimures dont celte eolonne en compofée font en tres–
grand nombre, la moelle épiniere, les Derfs,
&
les
vai(feaux fanguins, nc font pas fujets
¡,
des comprefIions
&
¡,
des tiraíl lemens lors des mouvemens du trone; &
comme pllllieurs vertebres fom employées
il
chaque
mou vement de
l"pine,
i\
fe fail toiljours aloes une pe-
. tite com bure
i\
I'endroil ou fe joignem deux vertebres.
3°.
Que I'altitude droi[e en la plus ferme
&
la plus
a(TOrée; paree que la furface de comaa des points d'ap–
plli eil plus large,
&
que le poids porte delTus plus per–
pendicll lairement .
4°.
Que les mufcles qui meuvent
l',pine
ont plus de
force pour amel1er le tronc
11
une attitude droite, que
pour fe préter
¡,
aueune autre, car pour eourber le trone
du corps eo devaot, en arriere, ou fur les cÓté"
il
faut que les mufcles qui eoncourent a ces aéfions ) s'ap–
prochent des centres du mouvement;
&
par conféquent
leur levier eil plus COUrt que quand le celltre du mou–
vemenl eil fur la partie des vertebres, oppofée
a
eelle
ou ces mufcles foOl infér';s, comme
i1
artive qusnd le
trooe
ea
droil.
En effe[,
it
mefure que
l',pine
s'écarte de la potitioCl
perpendiculaire, le pords du corps l'incline bien-tÓt du
eÓLé que nous voulons; au Iieu que quand nous nous
!enoes droits, ce graDd poids en plus que cOluce- ba–
lancé.
fO .
Qu'en calculan! la force qu'employent les mufcles
qui meuvenr
I'épine,
il
en f'Sut difhibuer une pan ie pour
l'aéfion des cartílages d'el1tre les vertebres , leCquels car–
tilages, dans [out mouvemem qui s'écarte de l'arritude
aroi[e, fonl [irés d'un cÓté,
&
eomprimés de l'autre
~
au lieu que le trooe étant dans une arritude droite,
ces
mémes eartilages y concourent par leur force nalUrelle .
6
0
•
11
en airé de déduire, de fa nruauro de
I'Epine.
la raifon du phénomcme obfervé par
M :
W alJe, que
notre taille efl allengé'e '¡e matin,
&
diminuée le foir:
eeue raifoo ell que les cartilages intermédiaires des ver–
l-ebres, prel:lés
!OH[
le Jour par le poids de notre eorps,
fom le foir plus eompaaes;
mai~
apres qu'ils 001 été
remis de cette prefIion,
par-l~epos
de la nuit, ils re–
~rennent
leur étal [Jaturel .
I/o),e,. le >me
A e e
R
o [
5,.
SEMENT.
\
7°. Les différentcs articulations, foit des eorps, foit
des
proceiJiu
obliques des vertebres,
&
le plus ou moins
de force des différens ligamen s , montre que Ieur de–
fl ina[ion eil plutÓt de faciliter le mouvemelll en devant,
que celui du mouvement en arriere: ce deroier efl de
difficile
exécu~ion,
&
me.Ole fuj,ets dans les adultes
a
romp're , par un tiraille.mem excefIif, les vai/Teaux fan–
guins qui foot comigus au! corps des vertebres .
C'ea
uo fait· fi vrai, que les danfeurs de corde
&
les
\/olrigeurs, qui plien[ leur corps en tam de manieres dif..
férenres , ne le fonl que parce qu'ils y.foo! accoillUmés,
&
me me
fa~onnés
des la plus [endre enfallee, cet age
de la vie ou les apophyfei
&
les bords des vertebres ne–
fool cocore que
de~
cartilages flexibles,
&
ou les liga–
meos foo[ d'une extreme fouple(fe. Cene tlexibiHté
&
cene fouple(fe eom inuent· de fe mainlenir par un exer–
cice
&
une habilUde perpélUellemenl répétée;
&
c'ell
peut-etre par cene raifon que dans la dilfeaion des ca–
d'avrcs de deux danfeurs de corde, agés d'environ \/ing!
ans , R iolan, obCerva que leurs épiphyfes n'éloielll' pa3
eocore de venues apophyCes .
~.ur
1,
8? DIl.
•