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\

EPI

fon acre, de temedes

&

de poifons de meme qualité .

3°.

On doit amibuer les memes effets aux caufes

fuivantes ; favoir,

a

la fupprcffion de certaines évacua–

lions qui fe faifoient auparavant, comme des menllrues,

des loehies, des hém'orrhoYdes, de f,1nie, de pus, d'u–

rine;

a

la répercuffion de la galle, d'une dame.

4°. On doit encare ranger parmi les caufes des con–

vul fions épi!eptiqucs , certainc vapeur dont le foyer a

ordinairement fon fiége dans quelquc partic des eXlré–

mités du corps, d'ou elle femble s'élever nu cnmmen–

cernen! de l'accCs, en excitan! le fcn!iment d'une cfpe–

ce 'd'air

ou vapeur qui monte vers les parties fupérieu–

res

jufqu'~

ce qu'il foit parvenu au eerveau; ce qui ell

fouven! I'effet d'un nerf comprimé par quelque cica–

trice ou quelque tumeur, comme un skirrhe, un gan–

glion . 11 n'ell pas facile de rendre raiCon de ce phé–

nomene ;

iI

ell cependant vrailfemblable qu'jl ell pro·

dui! par une con traél:ion Cpafmodique qui rclferre les

vailfeaul des parties

m~mionnées

(on Ce f,i t .femir ce!–

le eCpece d'

aura frigida),

y arrete le eours du Cang,

d'ou le Centimem de froideur,

&

fai! refiuer les hu–

meurs vers les parties Cupérieurcs ;-d'ou s'enfuit que la

maladie , dan s Con commencemen!, re(femble Couven t

:l

une auaque d'apoplexie.

Voyez

une obCervation

a

ce

fuj et dans le rccueil de celles de la foc iété d'Edlm–

bou rg,

tome

IV

Vo)'ez

V

A P E U R .

. So.

L a plOpart de ces caufrs (

1. 11. 111.

IV .)

peuve.n! etre l'effet d'une mauvaiCe conformation des

, folides , d'un vice héréditaire traaCmis du pere ou de

la

mere, ou de quelqucs anc';tres ; en Corte qu'i1 arri–

ve quelquefois que le fils n'en éprouve aucun mauvais

effe!, mais bien le petits-fils : peut-etre peuvent-elles e–

Ire auffi l'effet de I'imagination de la mere, qui ayant

eu

o~canon

de voir un épileptique pendan! fa groíTef–

fe, en a eu l'cCpril frappé.

Toute cette expofition des

différ~n!es

cauCes de

1'1-

pi/epjie,

tirée de Boerhaave, eO le

r~Cult3t

de ce- qu'

On! appris

a

cet égard 1'0bCervation des fymptomes (je

c eue maladie,

&

l'inCpeél:ion des eadavres de eeux qui

en ont été atteints; en CarIe qu'on peut en eonclure

que la cauCe proehaine dépend de la difpofition du eer–

veau, dans laquelle les voies qui CerVeDt

11

dillribuer le

fluide nerveux atlx organes du fcmiment, font fermées

lotalement, ou eonridérablement embarraiTées, pendan t

que celles qui Cervent

a

dillribuer le meme fluide

a UI

organes du mouvemeot, relleot ouvertes

&

le

re~oi­

veot en abondaoee, avee beaucoup d.e celerité

&

fans

ordre .

Les perfonnes qui font fujetes aux attaques

d'ipi/e–

pjie ,

Cement qu'i1s Cont Cur le poi

01

d'cn foufteir une

par les fignes fuivans: ils éprouvent d'abord une cha–

leur eXlraordinaire; la v8e Ce trouble; ils fentent des

furCaur s dans les tendons ;

la

mémoire ell

attoibli~

.

D es vertiges , des ébloüiffemens , de mnuvnifes odeu,s ,

du bruit aans les orei lles , des.:douleurs

&

des per.1" ·

teurs de t';te , la pAicur du vi Cage , un mouvement ir–

rég,plier dans la lallgue, une trilleiTe profonde, des ar–

deurs d'entrailles, Coot auffi les avnot-eoureurs de eet–

le maladie;

&

10rCque I'acces eommeoee, le malade

ell le plus fouven t renverfé tOm-a-eoup , ou, s'il ell

cou ehé, les extrémités ioférieures

Ce

pliem

&

Cont ra–

m enées involootaircment vers le trooe . JI fai t d'abord

de grands cris,

&

enCuite il reCpire avee peioe

&

avee

bruit, comme ri on I'étrangloi t; il grince des denrs;

il reod de I'écume par la bouehe;

iI

fa it des grimaees

horribles ; il eO agité par des eonvulfions dans lOut fon

corps,

&

iI

éprouve des CeeouiTes violentes, qu'il n'ell

pas eo Con pouvoir d'em pikher ;

iI

peld ordinailement

l'uCage de tOns fes Cens; il Ce vuide involontairemem

des matieres fécales, de I'urine; ¡¡ Ce fait de meme

quelquefois un écoulemem de Cemenee,

&

il ne peut

a ppelcevoir rien de ce qui Ce preCcme autOur de lui ,

pendaot le paro xyfme, dont il puiiTe Ce rappeller le

Cou·

venir apres qu'il

di

fin i: quclquefois eependant , lorf–

que I'auaque n'ell pas forte, il n'a pas lOmes les par–

ties du eorps en eonvu lfion,

&

iI

oe IOmbe pas t08-

jours;

iI

n'a que quelqucs p&rties agitécs; Ca tete, par

cxemple, éproul'e des r"couiTes, ou les yeux lui lOur–

nen! , ou il jwe Ces oras

&

fes jambcs de cÓté

&

d'au..

tre, OU

iI

tient opini1ttrement les poings fermés, ou il

m arche en tournan t

&

court

~a

&

la, Cans parler cepen–

dant, Cans rien entend rc

&

f;lI1s rien fentir, en Corte qu'¡¡ l1e

fe fouvient aue\lnemel1 t de tout cela apres I'aeees. lIAar–

eellus D onatus a obCer vé une

Ipi/epjie

daos laquelle le

malade ne tomboit. poinr ; Amoine Benivenius

&

S en–

Dert rapporteo,t av

O"

va un épileptique '1ui relloit debout

pendan! ¡'aeees: D odonnée <lit en avoit

Vil

un qui re-

EPI

(Joit affis; .Eralle un autre qui eouroit;

&

Braooer par–

le d'un épileptiqu c qui eotendoit ce qu'OIl lui difoit

&

ce qu'on faiCoit aupres de lui, dop.t il Ce reffouvenoit

apres le paroxyfme: mais ce fonl-Ia des eas tres-rares .

On dillingue

I'¡pi/epjie

en genéral du

fpafme,

en ce

que eelui-ci

&

toutes Ces eCpeces confiOent dans une

eonlraélion des mufcles conllante

&

opinia tre; au ¡¡eu

que daos

I'épi/epjie

la c()[J traél:ion muCeulaire ne Cublille

pas eontinuellemem,

&

fe fait pal intervalles

&

eom–

me par Ceeou(Jes. On la dilliogue auffi de la

conv1</jion,

paree que dans celle-ci ¡l n'y a pas d'al tératioo dans

l'uCage des fens,

&

daos celle-I' il

Y'

a preCque toOj ours

en meme lems léfion

des

fooél:ions pour le mouvement

&

pour le femimen t .

Outre les ligoes ci-deiTus rapportés qui earaél:érifeot

I' épi/epjie

en général, il Y en a auffi pour eoonoitre les

difie rentes eCpeees qui leur foot partieulieres; aiuli celle

dans laquelle le eerveau e(J immédialemem affeél:é, fe

connoit paree que le malade n'a ordinairement point de

pre(Jentimcnt de I'auaque qu'il va e(Juyer: il en ell Cur–

pris comme d'un coup de foudre; il n'a pas le moindre

fem iment de douleur dans aueune partie de ron corps a–

vam l'acces,

&

il ne

Ce

porte aueune aulre impreffion

des parties inférieures vers les Cupérjeur,es; jJ e(J habituel–

lement fujet

¡¡

des Cymptomes qui iodiquent que le cer–

veau ell affeél:é, tels que la peCan teur de tete, la pileur

du viCage, les vertiges, I'obfeurci¡rement de la vCte, le

Commeil inquie t, agité, l'affoibleíTement confidérable de.

l'exereice des fonél:ions animales, l'engourdilfement des

feos. Les paroxyrmes qui proviennent du vice du eer–

veau Cont plus violens

&

plus longs , il fort de la bou–

che une plus grande quaotité d'écume.

Les allaques

d'lpi/epjie

Cympathique COl1l dillinguées de

eelle de l'idiophatique, parce qu'jJ précede ordinairement

. quelques ligaes qui annoncent eel res-Ia, tels que la dou–

lem de quelque partie inférieure,

&

le Cemimen! d'une

vapeur }lui s'éleve en

m~me

tems vers la tete , Les pa–

rOIyCmes COnt moins violens

a

IOUS

é~ards;

ceu x qui

font oeealionnés par le vice de I'ellomac s'aunoneent

par un Cemiment d'agitation, d'érofion

&

de morCure

dans ce vifcere, de peranteur, de tenlion dans la région

épigallrique. L orCque la corruption du lait dans I'ello–

mac des enfans donne lieu

a

l'lpi/epjie,

ils éprouveot

auparavant des douleurs d'entraiíles,

&

i1s rendem des

matieres fécales ·Caffranees,

&

quelquefois re(fem blantes

au verd-de-gris: d'ailleurs dans tous les cas ou la caufe

de

l'lpilepjie

a Con t¡'ége dans I'ell'omae, on

apper~oit

les

fi~nes

qui annoncéOl la lérion de ce viCeere, tels que

le defaut d'appétir, les digellions imparfaites', les rots,

&c.

LmCque les vcrs fom la cauCe de

l'épi/epfie,

00 le

connoit par les ligoes qui indiqueot leur exillence

&

leurs eftets .

Voy ez

V

E R S.

L orCque la matrice ell le liége de la cauCe de eelte

maladie, on s'en af!i1re par les CymplOmes qui fonr con–

noitre la léliou de cet organe.

Vo)'ez

M

A

r

R I

e

E •

On peut juger li l'

épi/epjie

proviem d'ulle eaure quí

foit fixée dans une partie externe, en examioant li elle

a été préeédemment aft'eél:ée de quelque blelfure , o u

abce. , ou ulcere , de la morCure de quelque bete veni–

meure : s'il y reoent quelque douleur avant I'acces, on

s'en arrure,

Ii

I'on peut en arreter les progres ou au

moins les modérer en appliqual1l une ligature au mem–

bre d'ou I'on

foup~oone

que viem le mal, au-deQus

de I'eodroit que

1'011

en croit

le

liége,

&

en fair.111t des

friél: ions

a

la partie qui ell au-delfous.

L 'én umératioll de

IOUS

les rignes des différentes efpe–

ces

d'épi/epjie Ce

trou ve plus cireon[lanciée dans les ceu–

vres de Sennert, d'ou on a tiré ce qui vieot d'en etre

rapporté . L e meme RUleur emre dans un détail bien e–

xaél:, pour reeu eillir tOUS les phéoomeoes qui peu vem

fervir

a

établir les (jgnes prognoO ics de eerle maladic.

N ous allons en dire quelquc ehoCe; on oe peut miCUK

faire que de le conCulter, de meme que Nicolas P i–

fon, L ommius, pour ce qui peul manquer ici

a

cet é-

gard.

-

L 'épi/epjie,

de quelle eCpece qu'elle foit, ell tol1jours

dangereule ; elle ell cependant ordiuaireme ot une ma–

ladie de long conrs,

11

moins que les acces ne Coient

fi vjoleos,

ti

friq uens

&

de fi longue durée, qu'i1s oc–

eafioonenr bien-tllt la mor! : eelle dans laquelle les fon–

él:ions animales Cont abolies, les mouvemens eoovulflfs

fom tres-forts

&

durent long-tems, les excrémens COIll

rendus par le malade fans qu'il s'eo

apper~oive

,

&

ou

iI

tombe enCuite dans I'inaaion

&

le repos, en forte

qu'il Cemble mort, doit faire eraindre un él'enement

fa–

ehcux, fur-tour lor(qu'elle ell invététée: eelle au con–

traire qüí ell récente ,

&

dont les acees Con! courls,

faos