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f~ns
convulfioos v iolentes, efl prerque elempte de dan–
ger
&
rurceptible de guériCon, Cur-rour fi
la
rerpirarion
ca' libre. .
L'lpilepfie
héréditaire, de quclque crpece qu'elle Coir
efl prerque [Qujours incurable; ni l'ige plus avancé '
ni l'art, ne peuvent en détruire la caure. , SelOIl
Hippo~
crate.
l',pilep(ie
qui Curvient avant I'ftge de puberté peut
etre guérie; celle qui atraque apres l'&ge de vingt-cinq
ans ne celfe guere. qu 'avec la vi•• de prnduire Ces ef–
fers; c'etl · liI ce qui acrive ordlnairemenl, mais non pas
toOjqurs; car il n'cfl pas (.ns exemple d'avoir
dI
des
perConnes d'lIn age avancé <jui ont éré délivrécs des ac–
ces
d'lpil.pfie.
"
Les jeuues perConnes atraquées de cette
" malad ie , en font guérles par le changement d'air, de
~!.
ré/idence
&
de régime " • dit encore le pere de la
Nledecine .
Les eofans 'lui COn! Cujets
a
I'!pi/epfie
des leur · nair–
fsnce, rOn! plus en danger d'en périr,
:l
propOnion qu"
ils Cont moins avanc':s en
~ge:
ceu x qui' prennent de
la gale
iI
la
tete co Conr- rarement ·atraqués. Celon la
remarque de Baglivi. De 'luelque eCpece que roil cerre
maladie , il ea plus ordinaire d'en voir les hommes
:ll–
taqués que les femmes. les enfans que les vieillards :
lorrqu'el le lurvient
a
ces derniers elle efl preCque incu–
rabie.
Rien ne dirpore la11l les enfans qui en
Cont
arteints
iI
en gu€rir, que d'av\1ncer en age; car les
g~r~ons
s'en
délivrent par le CO"I,
&
les tilles par l'éruption des re·
gles ,
On a obrervé fort jutlement que fi une femme devient
épileptique pendant fa grolTelfe, elle s'en délivre par I'ac–
couchemetll: cependane il ell .tres-dangereux qu'une fem–
me grolTe ait des atraques
d'lpi/el'fie;
iI Y
a lieu de
craindre I'avoreement,
&
des [uites encore plus Hcheu–
fes.
L'lpi/epfie
idiopathique ello tOlijou;s plus
dan~ereuCe
&
plus difficile " gu.érir que la Cympathique ;
&
celle–
c i etl cependant tres·pernicieure , 10rCque le vice de la
paTlie qui atfeae le cerveau par communication el1 in–
vétéré,
Si le délire
&
la paralyfie Cuccedent
~
l'
,pi/eplie,
il
n'y
a
plus de remede
a
tenter, le ' mal etl incurable,
La mélancolie produit fouvent l'
épilepfi~,
comme
I' /pi/epfie
produie auffi la mélancolie, Celon H ippocra·
te. L'apoplexie etl quelquefois une fu ite tres-funene de
cel(e-Ia: 00 préreod que c'etl prefque un remede arru-'
ré qu'il CUrvienne une lorigue fieHe " l'
' pi/.pfie ,
&
[ur-tout
13
tievrc quarle .
11
efl fad le de conelore, de tout ce qui viene d'etre
dit de
l',pilepfie,
des différentes cauCes qui peuvent
I'é·
tab lir , de ceIles qui en déterminem los
efl.esdes di–
ver res parties. du corps ou peut elre ti xé le (jége du mal,
que l' On ne peur pas proporer une méthode
génér~le
pour le traitemen t de cetre maladie ; 'il faul avoir <'gard
:\ toures les diftérences du vice dominant, efficient,
&
de celui qui ell occauonnel, pour appliquer les remedes
qui conviennent au cHaaere bien connu de ces diffé–
rentes cauCes; on doit examiner
(j
elles Cnnt CuCceptibles
d'';tre détmites, Oll fi elles ne le Cont pas:
d~ns
le pre–
m ier cas on peut entreprendre la cure &adicale de la ma–
l adie ,
&
dans le Cecond on ne peut s'occuper que de
la care palliative . On doit aum ditlinguer daos le' trai–
temeO! le tems
&
I'intervalle des
p~roxyCmes:
aina le
m edecin appellé (ce qui arrive raremem) pour un ma–
lade qui etl aauellement dans un acees
d'/pi/epfie,
doit
d'abord le faire placer étendu Cur le dos, la te te un peu
relevée, plOtót dans un lieu bien éclairé que dans un
endroit obrcur; lui faire enCu ite ouvrir la bouche,
&
lui
faire meme entre les machoires quelque corps qui ré·
fiae "
l'~aion
des deDls , rans .rirque de les rompre"
pour empécher qu'iI ne la ferme, afin de donner un é–
coulement
¡¡
la
Calive
&
a
I'écume 'lui re ramarTe , de
rendre la refpiration libre en conCéquence ,
&
de pré–
venir I'effet des convulfio!1s par lequel il pou rroit re mOr–
dre la Iangue , cornme il ell arriv é rouvent au point
qu'il en a été entierement COllpé des portions , Celon
I'obfervation de G alien
&
de Foreilus:
iI
faut en me–
me tems dirpoCer le malade, de maniere qu' il ne' puiC–
fe pas Ce bleOer par les ditféremes agitations de
Con
corps ,
Cel préalables remplis, quelques auteurs recomman–
dont en
génér~l
d'employer divers remede s Cpiriroeux,
'Volatils , dont on frote les narines , les tempes , dom 00
verre quelques goultes dans la bouche du malade ; de lui
faire fentir des odeurs fones, de lui CouAer des poudres
tlemutaroires daos les narines, de lui donner des lave-
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mens acres , irrilans; de lui faire des friétions aux ex-.
trémirés,
&
d'y appliquer de tems en tems des Iiga tu–
res,
&
les relkher. M ais
iI
,faut obferver que dans
I'é–
pi/epfie
habiruelle
iI
vaut m ieux lairrer
le
malade en re–
pos, que de lui adminitlrer 10US ces remedes, qu i ne,
font le plus fouv ent qu'augméo ttr 1" fa tiguc( que lui cau–
Ce,nt les convuHions; ils 11e peuvenr
~tre
lit
les que dans
le
ca~
od ¡¡ paroie que la circulation ell rallentie , que
la chaleur narure lIe etl ' conlidérablemcnt diminu€e,
&
qu'¡¡ y
a
Iieu de craindre quelque
défaill~nce
m on elle,
ou qu'une atraque d'apoplexie ne Cuccede
a
celle
d'i–
pi/epfie,
ou que celle-ci ne dégénere en paraly fi e,
Apres que I'acces épileptique aceITé , on doit s'ap–
pliquer
a
employer les m oyens qui peuvellt en empe–
cher ' le retollr, ou au moins le rendre pi us rare, en at–
rendunt que I'on puilTe parvenir
a
détrtl :ce entierement
la
c~ure
eflkieme du mal,
fi
elle en etl Curceptible;
&
quoiqu' elle Coit de différente nature, il
Y
a cependant
des indications
a
fuivre, (¡ommunes
a
toures les erpe-
I
11
ces de cetre malad ie: ainlí, comme
iI
peut y avoir des
\
fignes de plethore apres la
fin
de I'acces, de quelque
cauCe qu'il , provienne, on doit d'abord y remédier par
les é'vacuarions générales,
meCur~es
&
réglées fur les
forces du malade, c'efl-a-dire par la Caig,née
&
les pur–
garioos , Si la foib lelTe du malade parott ctre le fy rn–
prome qu i exige le remede le plus prerranl, on a re-
Cours aux cord iaux
&
a
la dicte analeplique,
,
Dc~
que le malade ea en difpofirion de Couteni r les
remedes convenables cOlme le vice que l'on etl airaré
etre
I~
caure principale de
l'¡pilepfie,
00 ne doit rien
négliger pour le corriger ou pour empecher fes fune nes
efrers, avanr que le mal ait jetté de plus profondes ra –
cines: ainli lorrque
l'lpi/epfie
en idioparhique,
&
qu' elle
eH
l' ef!'e t de quelque confor mation videufe dans les
Co–
lides do cerveau, ou de quelque tumem oIJeuCe, skir-.
rheuCe , ou de quelque autre caufe de certe nature.; com–
me on ne peur pas favoir pofi eivement le poiO[ ou ré–
¡¡de cette cauCe,
&
que quand on le pourroie conno,–
tre, ¡¡ ne reroit Couvettt pas poffible 'd'y atteindre pour
la dérru ire, on doil re bornee dans de lemblables cas
a
pré veni'r o u
a
faire ceIJer l'eflet des cauCes occafionnel–
les qui pourroient augmenter I'engorgement des vailTeaul:
du cerveau dans la panie comprimée par plén itude ou
par irritation: on obtiendra cet etfet par les remedes pro_o
pres contre la plelbore
&
I'acrimoni.e des humeurs ,
S¡
la maladie etl caurée par la preffion oa I'irritarion oc–
calionnée par quelque corps étranger ,
Coie
Colide, 10ir
liquide, on doil tacher d'en faire I'extraélion par le tré
C
pan, ou par tout autre moyen que I'art peue four"nir . L e,
autres maladies du erane
&
du cerveau, qui peuvent
donn6\" lieu
a
l',pi/ep(i"
doivent etre traitées par les
remedes appropriés ,
li
elles Com de nature
a
en admet–
rre quelqu'un, car le plus rOuvetlt elles font incurables,
Cur-tour daos les adultes, L es caures détermil1antes des
paroxyCmes , 'luí Com telles qu'elIes p, uvent Ce 'rel1OU –
veller cominuellement, doivenl etre roigneuremcm re–
chachées , pour employer les moyens propres
a
empa–
cher qu'elIes n'ayent lieu , ou " !es dérruire. L orfqu'el–
les Coot fo,mc!'es elles Com tre s' l1ombreures , ainfi il faur
avoir bien diflingué le caraaere de chacuoe, avanr que
de lui opporer des remedes, lam préCervatifs que cura–
tifs, Le régime rert beaucoup en ces deux qualirés,
&
l'uCagc réglé des fix chofes nécelJ'aires, que I'école ap–
pelle
non-natur. lln,
fournil
~uffi
des (ecours efficaces
pour rempl ir cette doublc indicatÍol1.
Pour ce qui en des médicameos , ils, doivent etro
choifis de namre
a
combatrre le vice dominanl des
Co–
lides ou des fluides , Si les premiers
~ec~ent,
par trop de
rigid ité , de récherelJ'e, on doit employer les relaehans ,
. les humeélaos intérieuremcnt , extérieurement , tels que
les tirannes appropriécs , les eaux miné ralcs fro ides , les
lavemeos, les bains tic es , S'ils pechenr par rrop de een–
fion, d'érérirme, comme dans les dou leurs quelconques,
on doit faire uCage _des anodyns, des narcotiques, des.
amirparmodiques,
&
tr~ v ailIer ' enfuite
a
empon er la cau–
fe connue :
(j
elle dépend des acres irritans , comme des
matieres pourries , des vers dans les premieres voies, ce
qui a preCque toOjours lieu daos les enfans épileptiques ,
les vomitifs, les purgarifs , les amers , les mercuriels,
les amhelmintiques , foO[ les moyens que I'on doit em–
ple yer pour la dérru ire :
(j
elle efl occafionnée par l.
deLHition, les remedes en Cont indiq ués en ron lieu (
voy,
D
E N T
J
T
J
o
N);
aio/i des autres vices qui peu vent oc–
ca/ionoer la dnuleur, contre lerquels 0 0 doit urer des
moyens proporés dans les difl érens articles ou iI en
ca
\rairé ,
Voyn
Dou
LEUR,
&c,
Si les Auides pechent par épaiffirrement ou par aeri–
mo -