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.676
Ire dans la Irachée-artoEe .
/7oya. T
R A
e
H E'E,
L
A–
R Y NX, VOIX.
(L)
*
EPIGONES " f. m. pI.
(Myth.)
c'en ain(j
gu'on appaIle les eMans des fellt ,capitaines qui
alli~ge
rem en vain .Ia ville de Thebes. Les
épigonn,
dix ans
apres l'e'lpédition
malheu~eufe
de leurs peres, ·marche–
rent contre Thebes fous la oonduite d'Alcméon, ,'en–
gerent la mon de leurs parens
&
la h0!1!e de la pre–
miere expéditjon; ;prirent Thebes; firent '!!ln butin 'cQn–
fidérable,
&
emmenerent l'aveugle Tiréfias avec .ca tille
Mamo,
11
qui ils ,contierent
radmini~ration
du temple
de Delphes .
EPI G R AM M E, C f.
~
Bel/tI
-
LettreJ)
petit
poeme ou piece de vers courte, quí n'a \ju'un objet,
&.
qui tinit par quelque penfte, vive, ingénieuft,
&
aillaote.
D'autres d6finiU'ent l'
Ipigramm.
une penfée inttref–
fante, préfemée heureufemem
&
~n
peu de q¡ots; ce
qui comprend les divers genres
d'lpigrammes,
telles que
Jes anciens les .On! tcaitées,
&
telles qu'ellés om été
connues par les latins
&
par ,les modernes .
Les
Ipigrammts,
dans leur origine, étoiem la meme
chofe que ce que nous appellons aujourd' hui
inf"i–
púons .
00
les gravoit [ur les
fromifpic.esdes temples,
des arcs de triQmphe, fur le pié - d'ellaux des names ,
. les tombeaux,
&
autres monu,mens publics. Elles fe
~é
duifoient quelquefois au monQgraD;\me: on .leur donna
peu-:i-peu pLus d'étendue; on
,les
lOuma en vers pour
les ,rendre plus faciles
a
etre retenues par' mémoire .
Hérodote
&
d'autres nous en ont confervé ,plufieurs.
On s'en ferv it depuis
:l
raconter brievement quelque
fait, ou a peindre le caraaere des perfonnes;
&
quoi–
qu'elles ,euU'co( changé d' objet, elles conferverent le
meme nom.
Les Grecs 1es ,renfermoieot oIdinairement dans des
bO.rnes afre'Z étroites; car quoique l'AllthoJogie en reo–
ferme quelques-unes
aIre?
longues, elles ne l3ífent pas
communémem
fi«
ou au plus huit vers. es Latins
,n'oot pas été
ti
fcrupuleux
a
obfcrver ces bornes,
&
les modernes fe font doonés eocore plus de licence.
On peut pourtaot dire ,en général que
l'¡pigramm.
o'é–
tant qu'une feule pco[ée,
il
ell difficile qu'eJle commu–
nique ce qu'elle a de piquant
a
un grand nombre de
vers.
M. le Br,un, daos kl préface qu'il a mife a la tete
de fes
épigrammes,
détinil
l'lpigramm.
un petit poe–
me fufcepuble de toutes fortes de fujets, qui doit finir
par une pellfée vive, june,
&
(nattendue; ces trois
qualités , felon lui, follt effentielles
a
l'
'pigramm. ,
mais fur-tout la briéYeté
&
le bon mm. Pour etre cour–
te ,
l'lpigramme
De doit fe propofer qu' un fcul objet,
&
le traiter dans les termes les plus coneis ; c'étoil le
femiment de M. Dcfpreaux:
L
'épigramme
plus libre, en:{on tOllr plrtI blTnl,
N 'eft fouvent
qtt'lln
bol'
mol
d~
de¡tx
rimes orni.
On ell divifé fur 'l'étendue qn'on peut donner
3
1'1-
pigramme;
quelques-uns la fixcot dep.uis deu x jufqu'a
vingt vers, quoique les andens
&
les moderoes en
fourniU'ent qui von! bien au-dcla de ce dernier nom–
bre; mais 00 convient que les plus CQurtes font fou–
NeO[ les meilleures
&
les plus pufaites. L es fentimens
fom :wlli partagcs fur la peoCée qui doit terminer
1'/_
pigramme:
les uns veulent qu' elle foit faillaot e , inat–
(endue comme dans celles de Martial, tout le reOe ,
difeDt-ils, n'étant que préparatoire; d'autres prétendent
que les pcnfées doivent etre répandues
&
fe foaten ir
dans toute
I'ípigramm.,
&
c'ell la maniere de Catul–
le; d'autres enlin adoptent égalemem ces deux gentes .
Si l'on confulte l' Anthologie, les
Ipig yammes
gre–
ques ne nous offriroO! gucre de ce qu'on appelle
bOIJI
mots
;
ellcs om fcu lemen! un ccrtain air d'ingénuité
&
de fimpl icité aecompagné de vérité
&
de junefie, tel
que feroit le difcours d'un homme de bon fens ou d'un
enfam qui auroit de l'efprit. Elles n'ont point le fel
piquant de M artial, mais une certaine douceur qui plait
::lU bon gOllt ; ce qui n'a pas empeché qu'on ne donnat
~e
n?m
d'¡pigramm. 1r"'1ue
a
toute
Ipigramme
fade ou
Jn fipldt: mais nous ne fommes pas dans le point de
vile convenable pour juger du véritable mérite des
épi–
g rammCJ
de l'Anthologie; il faut fi peu de chofe pour
dé6gurer un bon mot; en connoit·on toute la tindTe,
les rapporls, &c.
11
2000
ans d'intervalle?
Selon quelques modernes c'en le bon mot qui ca–
raaerife l'
Ipigramm~,
&
qu'i la diOiogue du madrigal.
L~
P . Mourgues Illt que c'ell par le nombre des. vers
EPI
&
par
.I~
.bon ,mol , \loe _ces deu!
,erp~ces
de
petit~
poe–
mes font diOiogués entr'eux dans la ver,GtiéatioD mo–
,perne ; 'que dans
l'l.pigrawme
le 110mbrce des vers ne
'90it etre ni nu-deITus de ,huit ni au-defious
~
(ix, mai.
r.ien o'ell moins fondé que ceue regle; oe qu'il ,ajoate
ell plus vrai que la
fin
de l'
Ip igramme
d0it avoir
\luel\lue chofe' de plus vif
&
de plus re herché que la
.p.enCéc qui termine le madrigal.
Voy.
M
A
¡])
R
I{;
A~.
L'épigramme
ell eneme regprdée .comme le dermer
,&
le moins confidérable de tous les Quvrages de poé–
,tic;
&
quelqu'un qui n'y réuffifioit ,apparemmem
pas~
dit que les bonnes
EpigrammeJ
.cont
plOtót un coup de
bOllheur . qu'un cfret du génie. Le P. J3ouhours a pré–
tendu qu'elles tiróient lellr principal m6rite de
l'
6qui–
voque. Mais conlidérer
rEpigramm•
.
par fes rapports,
c'ell faire le proc!:s
a
fe,s défauts fans rendre junice aUJ:
beautés réelles qu'elle peut renfermer,
&
1'00 en pour–
roit citer uo ¡jrand nombre de ce genre tant anciennes
que moderne;.
Selon quelques autreoS une des plus ,grandes ' beautt$
de
l'épigramm.,
ell de b ia-er au leaeur qudque chofe
a
fupplé~r
01\
:l
devir\cr ., ,paree que riqn ne ,plla;t ,tant
a
l'efpril que de
~rouve.r
dequQi s'e,xercer dans les .cho–
fes qu'olJ Ju·i ,pr.éCente . Mais ,d' un
a.u~re
o6té on de–
mand.c pour Je moins avec autanl de fondemellt, fi une
'pigramm.
peut etFe louche,
&
fi c'en la m€me chofe
,\}u'unc énigme.
La matiere de
I'l.pigra",m¿
en d'une grande étendue;
elle expritne ce qu'il y a de plus grand
&
de plus no–
ble dans tous les genres, elle s'abailfe
¡¡
ce qu'il y a de
plus petit, elle loue la vertu
&
cenfure le vice, peiO[
&
,fronde les ridioules . 11 femble peurtant qu' eUe fe
tmuve mieux dans les genrcs fimpl cs ou médiocres que
dans le genre élevé, paree que foo caraaere en la li–
berté
&
l'airance.
Comme
l'Epigramme
ne roule que fur une peofée,
il feroit ridicule d'y multiplier les vers; elle doit avoir
une fotte d'unité eomme le drame,
c'ell-~-dire
ne ten–
dre qu'a uoe l'enfée principale, de meme que le dra–
me ne doit embralfer qu'uue aaioll. Wéanmoins elle
a oéceU'airemem deux parties ; l'une qui ell I'ex,pofidon
du fUlet, de la chofe qui a produil ou ecca(jonné la
penfée ;
&
l'autre, qui ell la penfée meme ou ce qu'
on appelle le
bon mot .
L'expofhio[l doit ctre fimple ,
aifée, claire, libre par elle - m"me
&
par la maniere
do1Jt elle en tournée.
Sans parler de la malign ité
&
de l'pJ¡fcéni¡é , que la
raifon feule reprouve, les .défauts qu'on doit éviter daos
r
Ipigramm.,
foOl la fa.ulI'eté des penfées, les éqpivQ–
ques tirées de trop loin, les hyperboles, les peofées
bn ífes
&
trivjales.
(G)
U
lIe des meiUeures
épigrammes
modernes, en ceHe
de M . Piron contre le Zoi'le de nOlre (jede; puiffe–
t-elle ferv ir de
le~oo
i
fes
femplaGle~
I
U
ne
anecdot~
trcs-plaifante
3
ce fujel , c' eft qu e M . Piron l' a faie
écrire en fa préfence par le Z o;¡l.e meme : la voici; elle
ell
~
deux traochans .
C
et <crivail1
ji
¡¡c.Qnd en lihellu,
Croit '1ue Jo plume efl la lanct d'/lrga;[;
Sur le ParnafTe entre les nttlf Pucelles
JI
s'eji plac' comm. un épouvantail:
!)¿le fait l. bo,,,
ti.
ji
joli b.rcail?
r
plairoit-il? ,her,h.roit-il
a
plaire
?
Non, c'eji l'ermlUlu.
ti"
mili",
4"
Jtrrai/:
JI
n'y fait rim,
&
r.rÚt
a
'llti veut fai,..
.. EPIGRAPHE, Cm.
(Hifl. anc.)
On appel–
loit ainfi dans Athenes, des efpeces de commis qui te–
noient les regillres des impÓts, ou des livres ou cha–
que citóyen pouvoit s'iunruire de ce qu'il devoit
a
l'é–
~at,
felon l'eOimalion de fes
facult~s.
EpI
G R A P HE,
f.
f.
(Bellts-Lettres)
c'en un mot,
une fentence, fo it en profe foit eo vers, tirée ordinai–
rement d.e quelqu' écrivain connu,
&
que les auteurs
metrent au frontifpice de leurs ouvrages pour en annon–
cer le but:
ces
épigraphes
font
dev~nues
fort a la mo–
de depuis quelques années. M. de Voltaire a mis cel–
le·ci
a
la
t~te
de fa Mérope, d'ou il a banni Ja paf–
{jon de l'amour:
Hoc legite, aufleri, crimm amor';
ab.ji.
Les
IpigraphtJ
ne font pas toiljours julles,
&
pro–
mettent quelquefois plus que l' auteur ne donne. Ou
ne cOUr! jamais de rifque
a
en choifir ce modefles.
(G)
EpI
G Il A P Il E,
f.
f.
(/lrts
)
[10m que l' on
donn~
~
tou-
•