EPI
a
Idutes les infc,ipliens qu' on mel fur les M¡imens,
pour en faire ceoooitre l' uCage , ou pour marq uer le
lems
&
le nom de ceul qui les
001
fuil élev.r . Ces
ioCoriplions fe gravenl ,le plus fouvenl en anglel , fur la
pie"e
&
fur le ma,bre. Les anciens fe [ervoient dc
calaéleres de brol1l¿e pour ceHes des arCS de triomphe
&
des temples,
&
ils en couloien! les
crampon~
eo
plomb. Le mOl
l:f t:grnpbe
n'ell guere ufi té eo ce fens ;
on ,fe fe" du mot
il1foription. V oy.
[ NS
e
R I P T IO N .
00
.nomme eocore
éf igrapbe,
[Cilute .iofcripti0n qu'
on ,grave au·haut ou au, bas a'une efh mpe pour en in–
diquer I'efprit
&
.le caraélere . Vabbé de C hoiCy , coo–
JIU
'par 'fon ambafiade ,de Siam, par la vio de quelques–
uns de nos rois,
&
par des ouvrages de 'piété , dédia
la
traduélion de I'imimion de Jefus - Ch,ill
11
mndame
de M:aintenon,
&
l/it .graver pour
Ifigrafbe
au-bas de
'Ia Jtaille douce, 'qui
r~préfente
cette dame
¡¡
gelloux au
pié do
oruci.fi.¡, ,les
"ir
11
&
12
du
Pf. .:djv.
fuivaut
~a
.vulgate,
&
",Iv.
fel 0 n I'Hébreu:
lIudi ji'lia,
&
in–
-e,tina aur-cm
tNtlm,
,&
dbti7Jiro~re
domum
tplltrÍI tui;
&
<on<"fi(cet rf:\!( de<orem t'I1tm .
On dit "IU' on re–
trancha cene
6pigrtrfihe
dans la feconde éditioo;
m~is
elle oxifle dans fa premie,e,
&
c'ell peur cene raifon
qu' on la ,recherahoit tnes - curieufement du tems de
L ouis XI
V .
I/oyez
M .
Dupin,
bib. de! a:lt.
,ucllf.
dll
" ",ij. fi. de,
10m.
{/IJ.l.
&
Amelot ' de la .Houffaye,
lO,
me 1
'l.
11 feroit
a
'Couhaiter. comme M. l' abbé du Bos '1'
S .
f(,)~t
bion remar'lué, que les IPeintres qui ont un
,1;
grana
intéret
a
·neus faire connoilre 'Jes perCo nnages
800!
i1s
veulc"t fe ferNir ,pour nouS touchar, aacempagnaffenl
too',jours Icurs I3lileaux d' hilloire d' une courte
/lp igra–
I h. ,
L e feDs des pc,inlres ge thiques, 'teu! groffi er qu'il
étoil, leur a fait conno ,tre l'utilité des
'~pigrtlphes
peur
l'imcl ligcnce du fujet des tableoux. 11 di " rai gu'
i1~
om fail un 'ufago 3uffi barbare de celte connoifiance,
que de leUTs pinceaux . lis f aife ien! fort ir de la be uche
de leurs figures, par une précaution bifa"e , des rou–
Jeaux fur lelqul\ls i1s écrivoierrt ce qu'i1s prétendoien!
f aire dire
n
ces
figu~es
indolenles; c' éte it-Ia véé itable–
.meO! faire parler ces fig ures .
L es rouleou'x go rhiques fe fon! anéantis avec le g011t
gothique :
~
la bonne Aeure; mais ,on eorrigeant la ma–
·n iere on peut en .etenir
~\idée
,
&
dans 'oenaines ecca–
f1oo~
o n oe fnuroit s' en paffer; au
ffi
les plus grands
m alt'res
(1)fll
jugé quelquefois uo e
¿pigrap'h.
de ,deu'x ou
trois mors néceffaire
a
l' intelligence
do-
fUJ et .de leur·s
o uvrag'cs,
&
en conféquence i1s n'ont pas fait forupu–
le de les écrire dans un endroit du plan de leurs ta–
bleaux on ,Hs ne g á!eient ríen. &aphael
&
les Carra–
che en om ufé ain'fi;
& ,
1M.
Antoine Co}'pel a plscé
de m eme des bouts de VefS de Virg.ile daos ,la galerie
du palais royal, pour aider
ii
J'inteJoligcoce de .fes fujets
qu'il a,voit tirés de l'Eoerde.
Enlin tauS les peintres dont
'011
<grave
les
ouvrages
ont femi I'milité
de
ces
¡pigr"phe<,
&
ils en menent
au bas des dlampes qui
re
font d'apres leurs tableaux.
On peut donc f uivre le
m~me
ufage pour les tableaux
m c me. ; C3r les
'~rois
quarts des .fpeélateurs, qui fonl
d'ail leurs tres-capables de rendre junice
11
l' ouvrage ,
ne, Com poiot aíl'cz lemés pour deviner le fojet d' llne
d 13tnpe ni d'uo tableau : ces fujets foot fe uvem pour
Je~
fpeélateurs une belle perfonne qui plalt, mais qu i
parle, une langue <¡ o'ils n'eotendent point; on s' enollic
bien·tO, de 19 regara«, parce que la durée des plaili rs
o ú I'efprit oe prend poim de par! en bien courte .
11/"1,
d. M . le
ehev.
DE
JIIUCOURT.
• EPI L A N CE,
r.
f.
(I'auconnerie)
efpece d'é–
pilepfie
a
laquelle les oifcaux foot fujets . Quaod ils en
fom attaqués , i1s IOmbent fubitcmen t du poing ou de
la perche ; ils rellent quelque tems comme m o rts; i1·s
0111
les ye llx clos, les paupieres eoftées, I'haleine puan–
te ,
&
s' e!f{)rcent 'd' émeutir. Ces acces les pr<onenl
deux f<>is par jo ur;
00
prétend que .cette maladie ell
contauieufe,
• EPJLENIE, f.
f.
(Hifl. an• . )
danfepantom i–
me des Grecs, dans laquelle ils im itoieot ce qui fe paC–
fe dans la fo ule des raifins.
E
P (
L E PSI E, f. f.
(Medecine)
ell une efpece
de maladie eonvulli"e qui affeéle lOute s les parties du
corps, ou quelques -unes en particulier, par acces pé–
riodiqoes ou irréguliers , pendant lefquels le malade
é–
prouve la privatien ou une diminutioo notable de
I'c–
Hrciee de tous fes fens
&
des IIlOU vemeos "olentaires.
Le
m Ol
ipi lepfit
,
WIA••
,p.. ,
¡:TIA"..}" ,
vienr du grec
'......
fA.'~~.i1./,
qui fig oifie
furprendre ,
ii
caufe que .ce
mal IAlfH toot·lI-coup <eOI qui
y
f()n~
fUJets : les LatlDs
EPI
(j77
ont
~ppell~
ceue
m~la<lie
<tJ»z;ti" lit ."'orblts ,
paree que
les R omams rompo,eo, leurs affemblées, lorfqu'il arri–
"oit que quelq u'un y éloit atraqué
d',pilep!ie;
ce qu'ils
,regardoicm e e mme de m3uvais augure. D ' autres I'!)tlt
'nommée
morblls ftl eer,
foit paree gu'Hs la regardoient
comme une puoition du cie!, foit paree que le liége de
la
cauC" I aroit erre d.aos la
t~te,
qu'ils regar90iem cOtn–
m e In partie facrée d:l corps,
fa<ro pallad:s arx;
fol,
parce qoe les perfonoes qui fom furprífes par un acees
d'épilof'jie
le fo nt
Ii
fu bilement, qu'elles fernbleot frap–
-pées de la fo udre . O n lui
n
enoore donné le no m de
-y"or.b1ls hero"lells,
ou paree qu' H erGule étoit fujet
a.
cene maladie, ou parce qu' elle fem ble ré!iner avec
beaucoup de force
a
celle des remedes , qui né peuvellt
que tres-diffi cilernent en furmonter la cauCe
&
la
dé–
truire. L'e n donne aum communémem ;¡
I'épilcpjie
le
'nOln de
morbuf cad",u!, mal <adll&,
ii
cadendo,
&
'Gelui d.
halll mal,
paroe que les m alades ne peuvent
s'cmpc!cher ordioairement de tamber de leur haut, 5'i15
fo!lt debout, lor.[que l'acoes les furprend ; celui de
fo n–
'tic/tI,
paroe que celte maladie nuit bealleoup
a
J'oéeo–
nomie animale; on trouve encore dllns plulieurs. auteurs
celte malndie défigllée foos le 110m de
morous pltcri-'
li¡~1 "~;;fA"
..
,./Ií" ,
felon
Hippocrn.te,parce que les
eofans foo! tres - fufcept ibles
d'
~t,e
au aqués de celte.
m aladie.
V.!pilepfie
admet plufiellrs difrérences,
0 \1
par les di–
vers accidens 'lu'elle produit, ou par les ditli:rens fié–
ges de. Ca c.aufe; eelles-U oonfi llent ,eo ce que la
1I1a- ,
ladie peut·etre plus ou moins
vio~entc ,
réeente ou in–
vérérée,
&<.
celles-ci
(0 111
plus imporwnres
11
é tablir;
elles cODfi flent en ce que la muladie peu t etre idiopa–
,!hique, c'ell· a·é!lire que la canfe r':lide dans la téte
&
affeéle le cerveau immédiatement; ou
fymp~thique,
dont la caUfe exine dans toute autre partie que
I~
cer–
v'eau,
&
ne I'atl" éte que par communicatio!1, comme
dans I'enomac, la malrice, 'ou dabs (Oute {lutre panie
du c0rps .
L e.s :Cymptomes de celte maladie fone fi " ariés )
R"
,extrao rdinaires
&
fi
terribles , qu'on
a
cr-í'¡ anciennement·
oe pou\'oir le"s amibuer qu'i\ des caufes [urnatllrelles •
oomme au pouv0ir des dieux . des démons, aux enchan–
'temens, ou
a
l"inftuence des aares, comme
11
celle de
Ila lune,
&c.
Ccpendaot IOUles
ces
varíétés ne dépendent que des,
ditFérens mouvemens dcs parties q¡ji en font fufccpti"
bIes; par conféquent des mufcles: elles coniilleot prin–
cipaleme\lt, ces variétés , dans les différentes co ntraétions.
m uCoulaires; ee lles-ei nc peuvent etre excitées que par
lil difré,ente dillribution, le courS invo lo ntaire,
irrégu~
Iier du fluide
ner\'~ux dan~
les o rganes du mou vem ent ,
cepcndlnt qu'il en em peché de
(e
porter aux o rganes
du (entiment;
&
par ce qui peut produire
c..
s effets,
Les caufes ea font Ircs'nombreu(es, telles t O que les
Iéfions
du
cerveau dans fes cnvcloppes , (., fu rface .
fa fu b!bnce. fes cav ités , par commotion, cOmUfi O!1 ,
blefftlre, par abces , 'effufioll
0 U
épanehemcn t de Cang ,.
de
Canie, de pus, - d' ichorOli té , de Iymphe 3crimo–
nieufe, par quelque eKcroilraoce offcl1fe de la fu rface
interne du crane, par enfoncc men t de quelq ues - unes
de fes parties, par quelque frag ment o u qu elq l1e e–
fquil1e d'os, ou quelq ue corps dur érranger qui bler–
fe les mcninges o u la fu bOnnce de ce vifcere ; par
un amas de glo bules .mercupiels qci foient pon és , par
qoel"lue voie que ce foit , duns fes va.iffeaux 0 U fes
cavit'és; la corruption de la fubOance m eme
ca
ccr–
"eau par les fu ites d'une infla mmation, de I'érofion
de fes m em branes ; de la carie .de fa bolte offeu Ce _
Ces d,fférentes cau res fo ne rendues plus aélives par lOut
oe qQi peut augmenecr la quantité des hurneurs qui fe
porten! vers le oerveau, commc la pléthore, I'exercice
immodéré , la chaleur , rex ees daos I'ufage du vin, de
la bo noe chere , du cert , la comention d'efprit, les pro–
fendes méditations , les g rands effortS de I'imagination
&
fur-tout la crainte
&
la
t~rreur.
1.0.
On doit encore placer , parmi leS eaufes des
eontraélion s mufculaires ir.régulieres , lOut ce qui atfeéle
violemment le genre nerveu" , comme les douleurs
fortes
&
périodiques , la paffion hyltérique, les irrita–
tions
&
les éro fi ons ca\l(ées dans les eofa ns par ('ef–
fet des vers , par des hum el1rs acre! ramaffées dan.s
les
boyaux, par la qualiré lcre·acide du lait,
&
par fa coa–
gulation , par le m'éeopium,
pa~
la dentirion difficile.
par
le
levaio de la perite vérol« , les viGlentes dGu–
leurs d'ellümac, la matiere d' uo, ulcere
~enfer-mée
dans
quelque partie , la trop grande abflinencc de manger .
c@mme aum
la
crapule«
l'af.1ge
des alimens. de boif-
fOI\"
...