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EPI

ve prefque daos tous fa conleur blnnch¿, parce qu'oll

a obfervé que dans les Negres i! n 'eC! poinr aum blanc

que dans les peuplcs de nos climats; mais il efl d'une

couleur de carne br6lée, c'eC!-a-dire jaunatre. Ainli la

eouleu r de

I'épiderme

ne détermioe point abfolument cel–

le de la peau, mais platÓt celle du corps muqueux

(j–

tué au-ddfous . Cela n'empeche pas que

l'lpidermc

qui

reconv re immédiatement le corps réticulnire, ne rende

le tcint plús ou moins délieat , felon qu'¡¡ eC! plus ou

m oins épais.

11 0 .

Son

lI[age:

le voici.

L'ópiderme

ferl

a

mainte·

nir les pinceaux ou filamens nerveux des mammeloos

dans une fituation égale,

ii

les empeciJer de floter con–

fufément,

&

a

mod ifier I'impremon des objels, qui au–

roient été doulomeux,

(j

cene impretllon s'é[Oit faite im–

m édiatément fur les papilles nerveufes de la peau.

D'un autre cÓté; le tna particulier, 3um-bien que le

roucher en général,

eC!

plus ou moins exquis, felon

b

fineffe ou I'épaiffeur de

l'lpiderme,

dont la eallofité af–

foiblit,

&

meme fait perdre l'uo

&

l'autre .

Un autre ufage de

l"piderme,

eC! de rég ler les éva–

euations eutanées; je veUK dire celles de

la

fueur,

&

de

la

traofpiration infenfible qui eC! la plus eonlidérable . 11

fert vrailremblablement

a

retrécir les vaiaeau¡ eutanés,

paree qu'il en forme les extrémités. En effet , nous re–

m arq uon. que tontes les fo;s qu'il eC! enlevé, ces vaif–

feaUI lailrent

éch~ppcr

les liqueurs qu'ils contiennent,

en plus grande abondao ee que de eoutume.

Eofin, comme

l',piderme

rend la furfaee de la peao

égale

&

palie, il eonrribue extrememeot a la

be~uté

de

eetre panie ; ear plus la eulÍcule eC! mince

&

diaphane,

plus le teint eC! ' brillant

&

délieat.

Au furpllls

l'lpiderme

mé'rite fon l'examen

&

les re–

eherches des Phyfiologifles ; ear outre que fa C!ruaure

n'eC! pas • beaueoup pres bien eonnue, il a des proprié–

tés fingulieres, qu'uueun auteur ne

S'ta

donné la peine

d'approfondir jufqu" ce jour ,

J e tinis cet anicle pour uné remarque utile aux Ae–

eoucheurs. Comme les enfans nairrent rarement fans

Ipi–

derme,

eomme eette toi le ne doit point fon origine

a

la

condenfation de l'air, j'n voue 'lue lmfqu'elle fe détache

du eorps dd enfaos avant leur naiffanee, dans les par–

ties par lefquelles ils fe préfentenr, on a lieu de erain–

dre pour leurs joms,

&

de

foup~onner

qu'ils foient de–

ja mom dans I'utérus; eependant i! ne faut pas regar–

der le détachement de

I'épiderme

pour un figne cenain

de la mor! de I'enfant , l'expérienee a fouvent jullitié

·Ia fauffeté d'un pareil jugement,

&

I'erreur de eeux qui

J'avoient pronoocé: 00 eo trouv era la preove daos les

obfervateurs .

M.

Saviard, qui en partieulier a eu tanl

d'o~ealions

de s'éclairer fur ce fujet, en fa qualité de

ehirurgien-aceoueheur de I'HÓtel-Dieu de Paris, nous

arrure qu'il a vu plufieurs enfans dont

1'Ipiderme

s'enle–

"oit aval]( leur na:¡rance; lerquels enfans Cont tOutefois

"enus au monde bien-vivans,

~

ont vécu depuis aum

long-tems que fon age lui a pe, mis d'en

~tre

le témoi o ,

L es fignes de la virginité des filies, de la grof]effe des

m eres, de leur aecouchement prochain, de la vie ou de

la mon des enfans qu 'elies ponent, fnn t quatre points

'lui demandent

l'épiJché

des Grees , ou le

non-li(l'tet

des

L atins . C 'ec!-Ia le doute raifonnable 'lui diflingue le phy–

f1 cien éclairé, modefle,

&

par conféquenr tOujou rs re–

renu dans fes déci(ions, du dogmatiql1e ignorant , hardi,

&

prefomptueux.

Art. de

M,

le Chevalier

DE

J

A U –

COURT.

EPI D l D Y

M

E,

f.

m.

en A n(/tomie,

Dom de deux

c orps variqueux ¡itués fur la partie fupérieure des teC!i–

eules, dont ils femblent

propreme~t

etre une partie,

'luoique ditférens dll reC!e en forme

&

en eonfiC!ance.

170Jet:.

T

E S T ,

e u

LE,

Ce mot eC! formé du grec ,·,..l ,

,[p.r,

&

de

Il<l'ú¡.<tc ,

jt<–

tneall, tefliCT!'/e- .

Les

épididymeJ

de meme que les teflicules, fonl

compofés de la eireonvolution des tu yaus fémin aires

melés avec les vaiffeaux fanguins;

il~

ditferent feulc–

m ent en ce que daos les

épidid)'meJ

les tuyaux fémi–

naires fone réunis en un feul, ,dont les diftérentes cir–

con volut ions

Can!

plus fermeinent liées enfemble par

une forte rr.embrane de la tunique albuginée; ce qui

les rend plus compaas au tou-cher que les

teC!~ules,

170)'<t:.

SEMENCE, SPERMATIQUE,

&c.

1:-

es

IpididymeJ

&

les tcC!ieules font renfermés dans

trOls membranes qui

le.ur

font propres. La premiere

" i.ent. du mufcle erema fler, la feeond e ell appellée

la

'lJtrgmale;

&

la

tr~ifieme

l'

albuginle. Voyet:.

chncune

de ces membranes 10us leur

arti<le

particulier.

Chllm-

ter{.

(L)

..

EPI

*

EPI

DO

T E S, adjea. pris fubfl.

(Mythol. )

C~

tcrme efl fait

d"".,JY_¡.<',

j'augmente:

c'efl ainti qu' on

appelloit les dieux qui prélidoient

á

l'aceroilfement des

eufans.

EPI E, adj.

(Venerie).

11 fe dit -d'uo chien qui

2-

du poi! au mi!;eu du froot, p!us grand que l'autre,

&

dont les pointes fe reneontrent

&

viennent

¡\

I'oppolite:

e'efl une marque de vigueur

&

de force.

EPI E

R,

e

m.

('Jllri{pr.)

eC! un droit domanial

qui oe fe leve fous ce llom que daos la fellle province

de Flaodre.

Guyper'I B 1!rgwldllc,

&

plu liellrs autres

jurifconfultes flamand;,

p~éteud~nt

que le mot

'pier

qu'

ils rendenr en latin par le tcrme

(P;C(/T;1Jm ,

vieot de

[pica,

épi . Eo effet, eette explication dcveloppe tres–

bien la nature

d.

cene redevance, qui coofiC!e prefque

to(ljnars eo blé, en avoine dure

&

molle; quelqu.fois

RUm en chapans , poules, oies; en reurs , beurre ou fro–

mage. Le tout fe paye aUJourd'hui en argent, fuivant

les évaluations du prtX aauel de ces denrées.

Quanr

a

l'origine de ce droit, elle neJus parolt fe

rapportcr

3

celle que les autJ!urs

fran~ois

anribl1eot

eo)nmunément 3UX droirrftigneariaux. Sans etre par–

faitemeot

inflrnit~

de la véritable forme du gou\'erne–

ment des Pays·Bas dans les tems qui

001

précédé le

eomte Baudouil) gendre de Charles le Chau"e, nous

Cavons af/á que ces provinces é((lient autrefois peu

h~bitables, par la nature du terrcin matécage.ux, fauvag.c,

couvert de vafles

for~ts;

&

de·la le Dom de

foreft·ierJ,

dont plufieurs hiC!oriens Ont gratitié faDs preuvc les pre-

m iers fouverains de la Flandre .

'

La faee sauelle de ces

m~mes

provinee5, ou les

terres font alljourd'hui eultivées avec le plus grand

fucees, ou les villes multipliées a l'infioi, fout peu–

plécs de citayens qui ne refpirent que le travail; ce

eoup·d'reil, difons-nous, ne permet pas de douter que

les premiers prinees qui les on t gouvernées, n'ayene

donné )oute leur anemion • I'agriculture. Mais pour a–

nimer

&

fortifier le 'lIele de leurs valTalll

&

{pJet ,

iI

a falll1 leur aecorder la propriété des terres qu',ls défri–

eheroieO!, en fe réfervant feulemeot Ulle legere reeoo–

noillance pour marque de la Cou veraineté.

Des mémoires partieuliers afsarem que Charlemagne

avoit eha'gé les terres de la Flandre de la redevanee de

l"pier,

par un éd it donné en I'an

709,

dont on pré–

tend que I'original fe trouve dans les archives de l'ab.

baye de S Winoeq

a

Bergues.

Quoi qu'il en foir,.

il

paroit que eetle redevanee a·

yant été impofée fur toutes les terres du pay.s, différens

ehefs de fa m iIle , eurieux d'en aftranehir la plus grande

partie dé lems biens, avoicnt affigné

&

hypothéqué fur

la moindre portion la reconnoillanee de

I'ipier,

Les

tems ont amené fuecem veme.[.)t de nouveaux propriétai–

res. Ceux·ci en On! formé d'autres,

&

par eUK-me–

mes,

&

par les alliances. Les biens des différcntes mai·

fans fe font

m~lés ;

une nouvelle fu ceeffion les a ren–

dus

a

d'autres,

&

les a fubdivifés . Tous ces

change~

mens ont fervi

a

eonfondre I'héritage du premier mon;

enforte que les receveurs de

I'ép;er

s'étant u niqueq¡ent

anachés a l'amgnation fpéc iale, perdirent de vOe I'hy–

potheque générale . Ces moindres panies hypothc'luées

\ tpéeialement, ' ayant été dans la fuite furchargées de

nouvelles tailles

&

impofitions, les proprietaires voyant

que le revenu . ne fu ffifoit pas pour acquiner ces eha r–

ges , vouluren! les abandonner, fans fa ire attention qu'

elles payoient un impÓt amgné originairement fur la

too

talité éclipfée .

La difficulté de retroover les terres qui avoient fait

partie de cene totalité , ainfi que les poffcaeurs ou dé–

tempteurs, ne caufoit pal un m édiocrc embarras ; elle

donnoit lieu a une infinité de proces également oné·

reux au fouverain

&

aux partieuliers,

Ce fut poer y meme fin que les arehidoes

Albert

&

¡[abelle

rendirent le placard du t

3

J

uillet

1602 ,

par

lequel ils ordonnerent au" reeeveurs de faire de nou'

veaux regiC! res,

&

aux redevables de fournir le dénom–

brement de? reeonnoiffanees par eux dues; leur permet·

tant d'hypothéquer fpéeialement telles parties de terres

qu'ils jugeroient a-propos ,

&

geoéralement leurs perfoll–

nes ou leurs au tres biens .

Voyet:. !'articl.

6

de

ce

pla·

fard.

Et par les articles 5'9, 60, 61, 62

&

autres,

ti

en

dit que les rentes de

("pier

de Flandre feroO!

pa ya~les

fol idairement par

l'hofman,

ou il y a

hofmanit;

&

ou

il n'y en a , pas, par le chef de la communauté, ou

par les plus grands renaneiers, fauf leu r reeO\HS eontre

leurs eo-détempteurs . qn voit par-la que I'hypotheque

~énérale

a été rétaqlie fur toutes les terres , fans que

,

~

/