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688

EPI

()~

pnffe

I' ¿pingle

au fOClie de la meule :

00

pourroit du

moios les teoir toGjours dans des poches de cuir ou dans

le foo.

Cet

"rticle

efi de

M.

DEL {\

1 RE,

qui décrivoit

la

fabrication

d~

1'.!pin¡:le

dalls les aueliers meme des ou–

vrias, fur nos delicias, tandis qu'il faifoit imprimer

a

Paris fon

analyf~

de la philofophie fublime

&

profonde

du chaocelier Bacon; ou"rage qui joinr

a

la defcription

précédente, prouvera qu'un bon efprit peut quclquefois,

avec le meme fucces,

&

s'élever aux contemplations

Ji:s plus hautes de la Philofophie,

&

defcendre nux dé·

tails de la méchanique la plus minutieufe . Au reRe

ceux qui conooitront un peu les vaes que le philofophe

anglois avoit eo compofam fes ouvrages, ne (erom pas

étonnés de voir fOil difciple paffer taos dédain de li

eecherche des lois générales de la nature,

a

l'emploi le

moios impouaO[ de fes produCtions.

, E'p

1 N G L E

s,

r.

m. pI.

('Jurifprtlll,)

que les Ruteurs

comRrennem fous le .lerme de

}ocdlia

ou

monili" ,

font

un préfem de quelques bijoux , ou

m~me

d'uoe fom–

me

d' argent, que I'acquéreur d' un immeuble donne

quelquefois

a

la femme ou aux alles du vcndeur, pour

les engager

a

confentir

a

la veote . Les

ipiltgleI

(om

ponr les femmes, ce que le pot-de-vin efi pour

le

ven–

deur; mais elles De [ont point cenfées faire partie du

pris, parce que le vendeur n'en protite pas direCtement;

elles COO! regardées comme des préfens faits volontaire–

ment

a

un tiers,

&

indépendaflS des conventioos, eo·

forte qu'elles

u'

enteent point dans la compofition du

p¡ix pour la tixation des deoits d'iofinl1atioo

&

centie–

me deoier, ni des droits feigneuriaux,

a

moins que le

préfent oe fUt exceffif,

&

qu'il n'!, eut une fraude

é–

videote.

Mais elles font cen[ées faire partíe des Ioyaux wGu,

pourvu qu'dles {(,iem mClltionnées

&

liquidées par le

cootrat, allquel cas le retrayant

~odal

ou lignager efi

teou de les rendre

a

I'acquéreur .

Voyez,

Buridan,

fur

1"

(o,¡turne de VermrmdoiJ , arti"_

236.

&

Billecoq,'

tr. dn fi"fJ,

p.

1366' 444.

(A)

eem en épmgleJ;

j'ai vu une déclaration paffée

a

la

feigneurie de Gif,

79

OCtohre

171 3 ,

oii le ' cenfitaire

fe chargcoit pour un arpeot, eotr'autres chofes, de por·

tion d'un

cmt d'épingleI

du fur

13

arpeos.

(A)

Dllit d'/pingle .

Sauval,

en feI aneirttitéJ de París

tomo

11.

p.

5'94, dit, qu'en 1445' uoe mfigne larrooelfe

dont on ignore le pays, mais qui n'éwit ni de Faris,

ni

des

enviroos, ni peut·etre meme de France, creva

les deux yeux

¡\

Ull

enfant de deuic ans,

&

commit

le

délit d'épingle!,

ce qui étoit, dit-on, une grande crllau–

té; mais Sauval aVClue qu'il n'eotend point ces paroles ;

¡¡

ajoo te que cette femme fut mife en croix, on l'exé–

cma toute déchevelée, avec une loogue robe,

&

ceiOle

d'une corde les deux jambes eofemble au·deffous; que

toutes les femmes de Paris, ¡¡ .caufe de la nouveauté

I

la

voulurent

voir

mourir, in(erprétaot fon fupplice cha–

cuoe 11 leur maniere; que les unes difoient que e'étoit

a

la mode de fon pays, d'autres que fa fentenee le poe·

toit ainó, arin qu'íl en fUt plus longuement mémoire

aux autres femmes; que le délit étoit (i énorme, qu'¡¡

méritoit eneore une plus grande puoition . S'il m 'eft

permis d'hafarder une coojetlure fue le fens de ces ter–

illes

déli1 d'épfn$le,

je peofe qu'ils ne ligoifient autre

chofe que le cnme commis par

cet~e

femme d'avoic

crevé les ye ux

a

ce jeuoe eofaot, ce qu'elle fit appa–

remmelH avec une épiogle .

JI

fut un tems en France

oii

1'00

condamnoit les criminels

:l

perdre la v

Q ,

en

leur paffant uo fer chaud devant les yeux: apparem–

ment que quelql1es paniculiers pour a(fonvir leur cruauté

fur quelqu'uo, lui crevoieo t les yiCuI avec une épingle ,

&

que cela s'appelloit le

d¡lit (/'¡fpingle.

(ti)

."

E'I' I

N G L E S

del

e.1rtien;

ce fon t de pelits. BIs-de>

fer enfoneés dans un morcenu de parchemio plié en

quaue , dont ils [e ferveot pour auacher

a

des cocdes

les feuilles de canoll donr ils foO! les cartes, afin de

les fairc [écher

a

I'air.

E'p

I N

G LE,

( R llv"nier

)

efi un p6tif outil de ferl

long o'envÍloo

3

ou 4 pouces, d'égale gro(feur dans toute

fa longueur, en forme de grofle

¡pingle,

mais fans poin .

te ; Ca tete el! ordioairement fai te avec de la cire d'E·

fpaglle,

&

lui ren de priCc:

0 11

s'eo fert au

m~me

ufa·

ge \jue le eoutea n

a

velours, excepté que celles-ci ne

conpeot point les foies ,

&

ne fom que fotmer les bou–

cles du velours en les tiram fucceffi vement comme les

couteanx.

Voye>:.

e

o u

T E A U (\' V E

Lo

U R S .

E'P 1N G L E T TE, f.

f.

c'efi ,

da",

l'

Artillerie,

une efpe.:c de pcti{e aiguille de fer , dont

0.0

fe fen

EPI

pour perccr Id gargouffes lorfqll'elles

UYOt

introduiees

daos les pieces, avant de les amorcer.

(Q)

-

i

E'P 1N G L lE R I

r.

m,

( Commerct)

marchand qu

vend des épingles, des clous d'épingles, des toucbes,

des aiguilles,

&

e.

Les

EpinglierJ

a

Paris fOIH uo corps gOl1verné par

trois jurés, doot

la

jurandc dure deux ans.

00

les é–

lit

a

deux reprifes dilférentes; au mois de Mai

011

en

élit deux, I'anuée fuivante on élit le uoiliemc,

&

ainli

de [Ilite . L es fiatuts de cene commuoallté f(IO[' tres-an–

C'Íens . L eur principal teavail étoit autrefois les épiogles:

mais depuis que les vi\'fes font devenus plus chers,

&

Paris plus peuplé, ils De les fom plus, ils les tirem de

Laigle

&

autres endroits de ' Ia Normandie, oii les ou–

vriers foO!

a

meilleu~

compte .

EPI

N

1C I

G

N ,

f.

m.

(Bdler-Lettr.)

dans la

poéfie greque

&

latine ógnifie,

10

1me

¡éte

OU

del

rl·

}U1!iffan"I

pour une viCtoire remportée fur l'ennemi :

2°. 1m

pocme, une pite_e ver¡

fur .le meme fujet,

.m

chane de viaoire.

Scal~

traite expreIrément de cet–

te fone de pocme dans fa poétique,

lib. l . ch. xljv.

Ve–

pitre de Boileau, le poeme de Corneille fur le P'lfiage

du Rhin I eelui de

M .

AdiHon fur

la

campagne de

17°4 ,

&

celui de

M.

de Voltaire foto la viCtoire de

Fonteooy, foO! de ce genre.

Le poeme d' Adilrq,n a pour objet la bataille d'Hoe–

fiet ; c'efi un des plus beaux ouvrages dc cel illunre.

3uteur; celui de M . de Voltaire ue mérite pas moins

d'etre la; la préface que I'auteur

y

a mife conticne–

des

~éft'exions

judicieufes [ur ce genee de poeme,

&

fur I'épltre de Defpréaux .

(G)

EP

INOCHE

ou

EPIN ARDE, fubfi.

f.

(Hifl.

nato ¡cthiolog.) pi[ciCltltlI aculeae/JI,

poilfon d'eau dOll–

ce, le plus petit de touS.

I1

n'a qu'uoe feule nngeoire,

qui

en

fur fe dos,

&

au·devaot de laquelle il [e trouve

trois piquans féparés les uns des autres . 1I a auffi deu 1.:

piquans fuc' le "entre: ils font plus grallds

&

plus fom

que les autres,

&

i1s tienoent

a

un os qui

a

la forme

d'une nageoire; car ce poilfon a deux lames offeufes,

de fillure triangolaire,

a

la

place des nageoires du ven–

tre.

11

dreffc

&

il abaiffe

a

foo gré fes piquans : il efl:

fans .éeailles,

&

on le trouve daos les ruifieaux .

11 Y

a uoe autre efpece

d'lpinoche,

qui dilftre de

111

précédel'lt par les caraétcres fu i\\3ns: elle a dix ou

011-

ze piquans fur 'le dos, 'lui font dirigés alternativcmenc

a

droite

&

agauche; le corps efl plus long,

&

elle

n'a poim de lames offeufes:

00

la trouve aulli daos les

ruilreaul( . Rau I

fynop. meth. pire.

Rond.

hifl. dtI poi[–

[onI de riviere . Voye>:.

POI

S S O N .

(1)

EpI

N O

e

HE,

c'efi aillfi que les

Epicien

appellem la

/leur du meilleur ealfé.

EPI

N Y C T 1

DE,

¡;

f. (

Medecine

. )

¡..

".xm;

c'efl

une cfpece d'euntheme ou d'éruptioo cutanée en for–

me de puftule livide, de la grolTeur d'une petire feve,

remplie d'une matiere mUq.u.cQfe, qui s'ou vre enCuite

&

fe ehaDge ell un pedt ulcere quí caufe de grandes inquié–

lUdes dans la nuil, par les vive; douleurs qu'il occafionoe :

d'oii lui vient, felon Celfe, le nom qúe les Grecs lui

0 111

donné, qui fi grri fie

d"nI la nuit,

étaot

~o mpofé

de

la prepo lition

¡..

l,

¿"nI,

&

de

,J~,

,.x"ó"

nI,it.

Cet autcur, daos la defcription tres·exaCto qu'il donDe

de

I'Epin),aide, lib. V. cap. xxvii}.

dit qu'efle efi or–

dioairemeot foC!

enBamm~e

tout·nu-tour,

&

que le feo–

timell! dCiluloureux qu'elle fait naitre efi beaucoup plus

coofidérable que la groneur ne femble pouvoir la cau–

fer ; elle fournit, quand elle efi ouverte, uoe r.1nie fan–

guinoleote .

Cme tumeur eR produite par une maticre bilieúfe a·

ere qui fe tamalfe dalls quelque follicule de la peau,

I~

ron~e,

&

fe fait une iffue en l'exulcerant : I'acreté

&

la (ubtilité particuliere de ceue humeur viciée la rendear

Cufceptible de produire une irrit3tion confiMrable dans

les nerfs voilins,

&.

d'ctre aifément 1\gitée par la cha–

Icur du lit

&

l'augmelltation ljui fe fait dans la tranfpi-

ention pcndaot la ouit.

.

1I efl facile de difiioguer cette tumeur exaothématcufe

de [Dute autre, par les fymptomes qui lui foor propres,

rapportés daos la définitioo : elle efi extremement io–

cOO1Olode

?t

cauCe des mauvais elfets qu'clle prodl1il

daos la l1uit:' s'il en paroit pluñeurs eo meme teOls,

c'cfi .un indice de la 'IUalité eilieufe

&

acrimooieufe,

dom1l1ante dans la maIrc des humel1rs .

L es perfonnes qui oot des

IpyfJiaideI

doi vent obfer–

ver un régime délayaO!

&

adouciffam : on a recours

a

la faigné. fi elles foO! oombreufes ; la purgation coovient

pour détourner de ia peal1 I'humeur viciée

&

I'évacuer;

les

gigéllifs

&

les épuloliques ordioaires foO! les topi-

ques,