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EPI
()~
pnffe
I' ¿pingle
au fOClie de la meule :
00
pourroit du
moios les teoir toGjours dans des poches de cuir ou dans
le foo.
Cet
"rticle
efi de
M.
DEL {\
1 RE,
qui décrivoit
la
fabrication
d~
1'.!pin¡:le
dalls les aueliers meme des ou–
vrias, fur nos delicias, tandis qu'il faifoit imprimer
a
Paris fon
analyf~
de la philofophie fublime
&
profonde
du chaocelier Bacon; ou"rage qui joinr
a
la defcription
précédente, prouvera qu'un bon efprit peut quclquefois,
avec le meme fucces,
&
s'élever aux contemplations
Ji:s plus hautes de la Philofophie,
&
defcendre nux dé·
tails de la méchanique la plus minutieufe . Au reRe
ceux qui conooitront un peu les vaes que le philofophe
anglois avoit eo compofam fes ouvrages, ne (erom pas
étonnés de voir fOil difciple paffer taos dédain de li
eecherche des lois générales de la nature,
a
l'emploi le
moios impouaO[ de fes produCtions.
, E'p
1 N G L E
s,
r.
m. pI.
('Jurifprtlll,)
que les Ruteurs
comRrennem fous le .lerme de
}ocdlia
ou
monili" ,
font
un préfem de quelques bijoux , ou
m~me
d'uoe fom–
me
d' argent, que I'acquéreur d' un immeuble donne
quelquefois
a
la femme ou aux alles du vcndeur, pour
les engager
a
confentir
a
la veote . Les
ipiltgleI
(om
ponr les femmes, ce que le pot-de-vin efi pour
le
ven–
deur; mais elles De [ont point cenfées faire partie du
pris, parce que le vendeur n'en protite pas direCtement;
elles COO! regardées comme des préfens faits volontaire–
ment
a
un tiers,
&
indépendaflS des conventioos, eo·
forte qu'elles
u'
enteent point dans la compofition du
p¡ix pour la tixation des deoits d'iofinl1atioo
&
centie–
me deoier, ni des droits feigneuriaux,
a
moins que le
préfent oe fUt exceffif,
&
qu'il n'!, eut une fraude
é–
videote.
Mais elles font cen[ées faire partíe des Ioyaux wGu,
pourvu qu'dles {(,iem mClltionnées
&
liquidées par le
cootrat, allquel cas le retrayant
~odal
ou lignager efi
teou de les rendre
a
I'acquéreur .
Voyez,
Buridan,
fur
1"
(o,¡turne de VermrmdoiJ , arti"_
236.
&
Billecoq,'
tr. dn fi"fJ,
p.
1366' 444.
(A)
eem en épmgleJ;
j'ai vu une déclaration paffée
a
la
feigneurie de Gif,
Ié
79
OCtohre
171 3 ,
oii le ' cenfitaire
fe chargcoit pour un arpeot, eotr'autres chofes, de por·
tion d'un
cmt d'épingleI
du fur
13
arpeos.
(A)
Dllit d'/pingle .
Sauval,
en feI aneirttitéJ de París
tomo
11.
p.
5'94, dit, qu'en 1445' uoe mfigne larrooelfe
dont on ignore le pays, mais qui n'éwit ni de Faris,
ni
des
enviroos, ni peut·etre meme de France, creva
les deux yeux
¡\
Ull
enfant de deuic ans,
&
commit
le
délit d'épingle!,
ce qui étoit, dit-on, une grande crllau–
té; mais Sauval aVClue qu'il n'eotend point ces paroles ;
¡¡
ajoo te que cette femme fut mife en croix, on l'exé–
cma toute déchevelée, avec une loogue robe,
&
ceiOle
d'une corde les deux jambes eofemble au·deffous; que
toutes les femmes de Paris, ¡¡ .caufe de la nouveauté
I
la
voulurent
voir
mourir, in(erprétaot fon fupplice cha–
cuoe 11 leur maniere; que les unes difoient que e'étoit
a
la mode de fon pays, d'autres que fa fentenee le poe·
toit ainó, arin qu'íl en fUt plus longuement mémoire
aux autres femmes; que le délit étoit (i énorme, qu'¡¡
méritoit eneore une plus grande puoition . S'il m 'eft
permis d'hafarder une coojetlure fue le fens de ces ter–
illes
déli1 d'épfn$le,
je peofe qu'ils ne ligoifient autre
chofe que le cnme commis par
cet~e
femme d'avoic
crevé les ye ux
a
ce jeuoe eofaot, ce qu'elle fit appa–
remmelH avec une épiogle .
JI
fut un tems en France
oii
1'00
condamnoit les criminels
:l
perdre la v
Q ,
en
leur paffant uo fer chaud devant les yeux: apparem–
ment que quelql1es paniculiers pour a(fonvir leur cruauté
fur quelqu'uo, lui crevoieo t les yiCuI avec une épingle ,
&
que cela s'appelloit le
d¡lit (/'¡fpingle.
(ti)
."
E'I' I
N G L E S
del
e.1rtien;
ce fon t de pelits. BIs-de>
fer enfoneés dans un morcenu de parchemio plié en
quaue , dont ils [e ferveot pour auacher
a
des cocdes
les feuilles de canoll donr ils foO! les cartes, afin de
les fairc [écher
a
I'air.
E'p
I N
G LE,
( R llv"nier
)
efi un p6tif outil de ferl
long o'envÍloo
3
ou 4 pouces, d'égale gro(feur dans toute
fa longueur, en forme de grofle
¡pingle,
mais fans poin .
te ; Ca tete el! ordioairement fai te avec de la cire d'E·
fpaglle,
&
lui ren de priCc:
0 11
s'eo fert au
m~me
ufa·
ge \jue le eoutea n
a
velours, excepté que celles-ci ne
conpeot point les foies ,
&
ne fom que fotmer les bou–
cles du velours en les tiram fucceffi vement comme les
couteanx.
Voye>:.
e
o u
T E A U (\' V E
Lo
U R S .
E'P 1N G L E T TE, f.
f.
c'efi ,
da",
l'
Artillerie,
une efpe.:c de pcti{e aiguille de fer , dont
0.0
fe fen
EPI
pour perccr Id gargouffes lorfqll'elles
UYOt
introduiees
daos les pieces, avant de les amorcer.
(Q)
-
i
E'P 1N G L lE R I
r.
m,
( Commerct)
marchand qu
vend des épingles, des clous d'épingles, des toucbes,
des aiguilles,
&
e.
Les
EpinglierJ
a
Paris fOIH uo corps gOl1verné par
trois jurés, doot
la
jurandc dure deux ans.
00
les é–
lit
a
deux reprifes dilférentes; au mois de Mai
011
en
élit deux, I'anuée fuivante on élit le uoiliemc,
&
ainli
de [Ilite . L es fiatuts de cene commuoallté f(IO[' tres-an–
C'Íens . L eur principal teavail étoit autrefois les épiogles:
mais depuis que les vi\'fes font devenus plus chers,
&
Paris plus peuplé, ils De les fom plus, ils les tirem de
Laigle
&
autres endroits de ' Ia Normandie, oii les ou–
vriers foO!
a
meilleu~
compte .
EPI
N
1C I
G
N ,
f.
m.
(Bdler-Lettr.)
dans la
poéfie greque
&
latine ógnifie,
10
1me
¡éte
OU
del
rl·
}U1!iffan"I
pour une viCtoire remportée fur l'ennemi :
2°. 1m
pocme, une pite_e ver¡
fur .le meme fujet,
.m
chane de viaoire.
Scal~
traite expreIrément de cet–
te fone de pocme dans fa poétique,
lib. l . ch. xljv.
Ve–
pitre de Boileau, le poeme de Corneille fur le P'lfiage
du Rhin I eelui de
M .
AdiHon fur
la
campagne de
17°4 ,
&
celui de
M.
de Voltaire foto la viCtoire de
Fonteooy, foO! de ce genre.
Le poeme d' Adilrq,n a pour objet la bataille d'Hoe–
fiet ; c'efi un des plus beaux ouvrages dc cel illunre.
3uteur; celui de M . de Voltaire ue mérite pas moins
d'etre la; la préface que I'auteur
y
a mife conticne–
des
~éft'exions
judicieufes [ur ce genee de poeme,
&
fur I'épltre de Defpréaux .
(G)
EP
INOCHE
ou
EPIN ARDE, fubfi.
f.
(Hifl.
nato ¡cthiolog.) pi[ciCltltlI aculeae/JI,
poilfon d'eau dOll–
ce, le plus petit de touS.
I1
n'a qu'uoe feule nngeoire,
qui
en
fur fe dos,
&
au·devaot de laquelle il [e trouve
trois piquans féparés les uns des autres . 1I a auffi deu 1.:
piquans fuc' le "entre: ils font plus grallds
&
plus fom
que les autres,
&
i1s tienoent
a
un os qui
a
la forme
d'une nageoire; car ce poilfon a deux lames offeufes,
de fillure triangolaire,
a
la
place des nageoires du ven–
tre.
11
dreffc
&
il abaiffe
a
foo gré fes piquans : il efl:
fans .éeailles,
&
on le trouve daos les ruifieaux .
11 Y
a uoe autre efpece
d'lpinoche,
qui dilftre de
111
précédel'lt par les caraétcres fu i\\3ns: elle a dix ou
011-
ze piquans fur 'le dos, 'lui font dirigés alternativcmenc
a
droite
&
agauche; le corps efl plus long,
&
elle
n'a poim de lames offeufes:
00
la trouve aulli daos les
ruilreaul( . Rau I
fynop. meth. pire.
Rond.
hifl. dtI poi[–
[onI de riviere . Voye>:.
POI
S S O N .
(1)
EpI
N O
e
HE,
c'efi aillfi que les
Epicien
appellem la
/leur du meilleur ealfé.
EPI
N Y C T 1
DE,
¡;
f. (
Medecine
. )
¡..
".xm;
c'efl
une cfpece d'euntheme ou d'éruptioo cutanée en for–
me de puftule livide, de la grolTeur d'une petire feve,
remplie d'une matiere mUq.u.cQfe, qui s'ou vre enCuite
&
fe ehaDge ell un pedt ulcere quí caufe de grandes inquié–
lUdes dans la nuil, par les vive; douleurs qu'il occafionoe :
d'oii lui vient, felon Celfe, le nom qúe les Grecs lui
0 111
donné, qui fi grri fie
d"nI la nuit,
étaot
~o mpofé
de
la prepo lition
¡..
l,
¿"nI,
&
de
,J~,
,.x"ó"
nI,it.
Cet autcur, daos la defcription tres·exaCto qu'il donDe
de
I'Epin),aide, lib. V. cap. xxvii}.
dit qu'efle efi or–
dioairemeot foC!
enBamm~e
tout·nu-tour,
&
que le feo–
timell! dCiluloureux qu'elle fait naitre efi beaucoup plus
coofidérable que la groneur ne femble pouvoir la cau–
fer ; elle fournit, quand elle efi ouverte, uoe r.1nie fan–
guinoleote .
Cme tumeur eR produite par une maticre bilieúfe a·
ere qui fe tamalfe dalls quelque follicule de la peau,
I~
ron~e,
&
fe fait une iffue en l'exulcerant : I'acreté
&
la (ubtilité particuliere de ceue humeur viciée la rendear
Cufceptible de produire une irrit3tion confiMrable dans
les nerfs voilins,
&.
d'ctre aifément 1\gitée par la cha–
Icur du lit
&
l'augmelltation ljui fe fait dans la tranfpi-
ention pcndaot la ouit.
.
1I efl facile de difiioguer cette tumeur exaothématcufe
de [Dute autre, par les fymptomes qui lui foor propres,
rapportés daos la définitioo : elle efi extremement io–
cOO1Olode
?t
cauCe des mauvais elfets qu'clle prodl1il
daos la l1uit:' s'il en paroit pluñeurs eo meme teOls,
c'cfi .un indice de la 'IUalité eilieufe
&
acrimooieufe,
dom1l1ante dans la maIrc des humel1rs .
L es perfonnes qui oot des
IpyfJiaideI
doi vent obfer–
ver un régime délayaO!
&
adouciffam : on a recours
a
la faigné. fi elles foO! oombreufes ; la purgation coovient
pour détourner de ia peal1 I'humeur viciée
&
I'évacuer;
les
gigéllifs
&
les épuloliques ordioaires foO! les topi-
ques,