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EPI

ques, don! l'u[age efl indiqué ddns eeHe affeél:ion,

V.–

yo:.

E

x

A N T H E'M E,

(d)

EPIPEDOMETRIE, f. f,

danI

1"

M a/béma–

ti,!" CI,

fignifie la

mefure

des figures qui s'appuient fur

une meme bafe, Ce

mOl

n'en plus en ufage,

HarrÍ!

&

C hamberI. (E)

• EPI P H A N E'S,

(M)'/hologie)

furn om de Ju–

piter. Jupiter

IpiphaneI

ou jupiter

'1ui fe manifeJle,

c'efl

In

meme chofe. Jupiter fut ain li appellé, de ce

qu'i1 relldoit fouvent fa préfence fenfible par des éc1airs,

par le tonnerre, de ce qu'i1 fe plaifoit

:l

fe meler par–

mi les hommes,

&

fur-tout parmi les femmes, fous dif–

férentes formes eorporelles ,

EPI P H A N lE,

f.

f.

(Hift. ecel,)

!erme d'Eglife,

<lui ven! dire la

féte da R OÍ!,

ou de

l'appari/ion de

Jefiu-Chrift auX' Gent;/¡,

ear le mot grec fignifie

ap–

p'arition.

Les Chrétiens d'Orient nomment aum cette

f~te, ~a

Th¡ophanie,

ou la

fite de! I«miere!.

C'en une

{ete- dbuble de la premiere c1alfe, qui fe célebre le

6

Janvier de chaque année .

Les Grees appelloient

l'Epiphanie,

la

pr/fena de! diwx

fur la ferre,

foit qu'ils fe nlfem voir en perfonne au"

yeux des hommes, foit qu'i1s manifenalfent leur pré–

Cence par quelques elrets extraordinaires. Cette préfence

des dieux leur fournit l'occalion d'innituer les fetes ou

' Cacrifices, qu'ils nommoient

¡piphanieJ,

;""'t";"'",

en mé–

m oire de ces apparitions prétendues.

L'on a nommé f-emblablement, parmi les Chrétiens,

J'

Epiphanie

la

fie e deI R ojI,

dans la prevemion géné–

ralemcnt établie , que les mages étoient des rois. Cette

fete ne fe célébroit autrefois qu'apres avoir été précé–

dée d'une veille,

&

d'un jellne trcs-févere;

&

il paro't

Curprenant qu'une colltume fi pieufe ai! été abolie, pour

y

fubfl ituer une foleonité bien oppofé&

a

l'abllinence

&

a

la mortification ,

(1}

L 'exemple des Payeos a p11 ferv ir, felon quelques au–

teIJrs,

¡¡

chaiTer le jeune, pour lui fubroger la bonne–

chere. La conformité qu'on trouvé ces mEmes auteurs

entre la fete du

roj-boje

&

les faturnales , leur

a

f~it

a–

vancer que la premiere étoit une imitation

&

une fuite

de la fecoode: en efiet, difent-ils, la f€te des faturuales

commen~oit

en D écembre, cominuoit dans les premiers

jours de Janvier, qui en aum le tems de la fete des

R oi,. Les peres de famille en vo)'oient

a

'entrée des

{aturnales , des gatea ux avee des fruits

ii

leurs amis;

l'ufage des

g~ teaux

fubfifle eneore. Ces amis mangeoiem

enfemble : c'en ce. que

1'00

pratique aum la veille

&

le

joor des Rois. La premiere cérémonie des faturnales

confinoit

a

é!ire uo roi de la fete;

&

Lucien f:rit di–

re plaifamment

1t

Saturne,

faironI de! roÍ!

a

'luj

noUI

obEiJ1iOnI agr'ablement ..

L'éleáion d'un roi en 2Um par–

m i nous la premiere .élion de

l'Epiphanje,

avee cette '

d ifférence que les Payens élifoient leur roi par le fort

des dés,

&

que nous I'élifons par la rencontre de la

fe ve , Le mEme Lucien nous apprend que le plaifir con–

fifloit

a

boire, s'enivrer,

&

erier . e'en ¡¡-peu-prcs la

meme chofe parmi nous,

&

nous marquons notre joie

1I0n feulement par

la

bonne-ehere, mais encore par nos

acclamations quaoo

11;,

roi boif.

Cependant toures ees applications générales nc prou–

vent rien,

&

ue fe trouvent un peu Junes que par les

abus que le tems a amenés dans la célébration de la

fete de

l'Epiphanje;

car d'un c6 té la' qualité des per–

fonnes qui célébroiem ces deu x fe tes,

&

de l'autre, le

terme de leur durée , fom voir clairement que ce font

deux différentes fetes, qpi n'ont qu'un

rap~ort

éloigné.

D ifons done qu'i1 eCl plus naturel de croire que le

fouper de

12

veille des R ois en une fuite de la veille,

que les Chrétiens célébroient d'at>ord avee beaueoup de

refpeél:

&

de religion; mais le tems, le lieu,

&

les au–

tres circooClances de ces a,lfemblées noélurnes, favori–

foieo! trop la corruption pour qu'elle ne s'imroéuisít pas

dans la fere; le fcandale mEme devint

a

la fin fi grand

&

fi pernicieux , que par plufieurs conciles I'on fut ob–

ligé de défendre ces alfemblées: cependau,t on ne pu'

pas les abolir cmierement ;

&

pour en eOllferver le fou–

venir, les

par~ns

s'alfemblerent avec leurs amis , fe ré–

galerent;

&

atin de marquer l'origine du f<\nin, il, ob–

ferverem de le bénir avant que de fe meme

11

table;

Tome

1/.

(1) Le jcúne, que d3ns cet

anicle

on c\it . que lCl

'lIlciens

Chréricns

ORt.

f.lIt

~récéder

:lU

jour de l'Epiph'lnie. ne rlte poine ¡n(titué afín

'l~',1

(:rvlt de

préparation

:t

cete!!

Ftrc .

m3i, par

une

:lurre

r;1i~o.n

bien

dlffi!reRtc . Les

Payens célébroient le premicr jour de

janvler

par des rejouilI'ances exu;aordinaires .

&

par

des

(upcrnitÍons inde.

centes: ce qui en: deploré par

S~

Maxillle dant une Homclie

ql1'il

EPI

&

meme én partagéant le

g~ teau,

la premiere portio..

étoi! deClinée pour D ieu, ce qui feul fuffiroit, ce me

femble, pour détruire la comparaifon de la féte des R ois

avec celle des falurnales.

On folennifoit autrefois dáns notre royaume la fete

des Rois :rvec beaueoup plus de pompe

&

a'apparar qu'i

préfent . En effet nous lifons dans le

Jo~rnal

d'Henri

111, " qu'en

Js¡8,

le lundi 6 de Janvier la demoifelle

de Pons de Brctagne, royne de la feve, fut par le

" roy defefpérément brave, frifé,

&

gauderonné, me-

née du chaCleau du Louvre

a

la melTe en la chapel–

" le de Bourbon, étant le roy fuivi d. fes jeunes mi–

" gnons, autant

&

plllS braves que lui ". On fait au·

jourd'hui que l'

Epiphanie

fe célebre

a

la eour avec une

fi grande limplicité , qu'elle feroit peut-I'tre tolérée par

ce févere doéleur de Sorbonne, qui regardoit toutes les

réjoüiITanees de

l'

Epiphanie

eomme des profanations

eriminelles; je parle de

M .

J ean Deslions, mort

11.

Sen–

tis nu comnnencement de ce fiecle,

~gé

de

8r

ans. On

connoit fon petit Iivre fur cette matiere;

iI

ell intitulé,

di[eouo ecclljiaftit¡ue confre le paganifme d" roi-boie.

A re;'le de M. le Cheva/jer

DE

j

A U

e o

U R T.

EPIPHE'NOMENE, f. m.

(Med,)

ce terme

en grec, compofé d';..."

fuper,

&

'1>""'1''''''

apparem .

Les anciens s'en fervoient dans le

m.~me

lens que

¿'/p j–

genéme,

;""1""1'''' ,

pour défigner les aff<él:ions morbifi–

ques qui lurviennent dans une maladie, outre les fym–

ptomes qui lui root propres,

&

qui procedent d'une cau–

fe dif!érente de celle qui a produit eeux-ci .

M.

Quefnay, dans fon nouveau traité des fievres, dit

avoir été obligé de fe fervir du terme

d'cpiphlnom ene,

n~ayant

pu trouver aueun nom

fran~ois

aflez fignificatif

pour exprimer dillinaement ce que les anciens enten–

doiem par ce mot,

&

ce qu'i l s'agir de défigner par

une dénomioation qui marqne bien fenliblement le gen–

re d'affeél:ion morbifique qui vieot d'étre défioi ; ainfi c'efl

en quelque forte malgré lui, ajofi te-t-i1, qu'il s'en dé–

terminé

a

rappeller un terme grec, qui depuis long-tems

en prefque entierement hors d'ufage.

Les Arts

&

les Seiences gagnen t t0\1jours

1t

acqué–

rir des termes propres, des qu'ils peuvent fervir

a

évi–

ter les cireonlocütions , ou I'obfcurité daos leur langage

refpeélif.

V9)'ez

M

A LA D

J

E,

S

y

M P T

o

M E ,

A

e e

J–

DE NT,

(d)

EPIPHONEME, f. f.

(RUt.)

mot confacré

que nous avons emprunté des Grecs

a

l'exemple des La–

tins,

C'efl une figure de Rhétorique qui eonfifle ou dan¡

une efpece d'exc1amation

a

la fin d'un récit de quelque

évenement, ou dans une courte réRexioo fur le fujet

dont on

a

parlé, Cette figure échappe aUi efprits vifs

&

au," efprits profonds: fon élégance part du gollt, du

choix, de

11

vérité;

iI

faut 3Um qu'elle naiITe du fujet,

&

qu'elle eoule de fouree; alors c'en un dernier eoup

de pinceau qui fait une image frappante daos l'efprit du

le~eur,

ou de l'auditeur . Ainli V irgile, aprcs avoir dé–

pelOt tout ce que la colere fuggere

i

une déelle immor–

telle comre

~n

héros , oe peut s'empccher de s'écrier ,

T ane.r-ne animÍ! ("ileftibuI ir",!

&

dans un autre en–

droit,

Tant'" molit erae romanam (ondere gmtem'

C'en

encore une belle

Ipjphonéme

,

&

fouvent cité., que celle

de S . Paul lorfqu'apres avoir difcouru de la rejeaion

des Juifs ,

de

de la vocation des Gentils,

iI

s'écrie:

O

profondeur de! richef!tI, de la fag ef!e ,

&

de la !o/Z-

noiffan(c de Di tu!

I

Cette' figure n'en déplacée dans aneun ouvrage, mais

iI

me femole que e'efl dans l'hifloire qu'elle produit fur–

tout un effet intérelfant, Velleius Patereulus qui indé–

pendamment dl10 nyle, nous a momré fon talent pour

l'éloquence, dans fon éloge admirable de Cicéron, efl

l'hifl orien romaio qui fe foit le plus fervi de

Npjphrtni –

me '

il a I'art de l'employer avec tam de grace , que

perConne ne l'a [urparTé dans

~ette

partie, Auai

fau~iI

convenir que cette figure mire en ceuvre 3Um Judl–

cieufemenr qu'il I'a sil faire ,

a

des eharmes pour tout

le monde ; paree que ricn ne plait, ne délaiTe, n'atta–

che

&

n'innruit davantage, que ces fortes de penfées

fent~m

ieufes

&

philofophiques jointes

a

la fin d'un réeit

des gran des aél:ions

&

des principalll faits , dom on vient

S

s

5

s

de

pronon~a

ce jour.U .

VII)U.

3Um

le Condle d'Auxerre de l'an 614.

e,

le

Romaio

dll

741.· A ce,

profanatiOrll les Cbrédens plus

zélé,

o?po(crenc

un jd\ne

d:lns

le

ml!.me jour premief de Janvier; quo

iql1e

ce préccpc(! !le combát

que (ur les

Moines:

Be

.oill

ju.ftcmenc le jea..

ne o

dOllt

il

di

'lueftiao

id. (-)