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¡
694
EPI
a
faire plulieurs
Ipijodes
fur chacune, quoique dans lé
'premier plan elles loient énoncées d'une manierc aulfi
limpie que les autres: telles font les combars des Tro–
yeos contre les G¡ecs, I'abfence d'Ulylfe, les erreurs
d'Enée ,
&e,
car l'abCence d'Ulylle hors de Con pays
&
pendan! plufieurs annécs, exige néceiTairement Ca pré–
fence ailleurs; le delfein de la fable le doir jetter en
plufieurs périls
&
en plufieurs érars ; or chaque péril
&
chaque étar fournit un
¡pijode,
que le pocre dI mairre
d'employer ou de négliger .
De tous ces principes il réCulte
1°.
que les
Ipijodes
ne
fon! poin! des aétioos, mais des parties d'uDe aétioD:
1.°.
qu'ils oe COO! poiO! ajoutés
a
I'aétion
&
a la ma–
tiere du poeme, mais qu'eux-mémes fom cetre aétion
~
certe mariere, comme les membres fom la matiere
du corps :
3°.
qu'ils ne COO! poim tirés d'ailleurs, mais
du fonds meme du fujer; qu'ils oe Cont pas néaomoills
unis
&
liés oéceffairement
:l
I'aétion, ma is qu'ils foOl
uois
&
liés les uns aUI autres: 4°, que toutes .les parties
d'une aétion ne foot pas des
IfijodeJ ,
mais Ceulcmeo!
celles qui fom étendues
&
amphti ées par les circonlt all–
iC S
particuliercs :
&
qu'cofin l'uDion qu'om entr'euK les
~pijodes
elt néceffaire dans le foods de
I'epijode ,
&
veaiC–
Cemblable dans les circonltances,
( G )
Ep I SODI!,
en Peintllre ,
Cam des
Ce
enes qu'on in–
Iroduit daos un tableau , qui Cembleot étrnngeres au Cujer
priocipal
du
tableau,
&
qui néanmoins y lont nécelTai–
remene liées .
Voyez
C o
M P
o s r T I ON.
Ces fcenes ou
epijodtJ
Ceroient, par exemple, dans
un morceau repréfeO!ant un Cacritice, un homme qu i
portant du bois pour entretenir le feu de I'autel , en lailTe
tomber quelques morceaux qui d'aurres ramarrent; ou
des femmes qui s'iotérelTant a la conCervatioll d'un en–
fant, le décangent du palTage de la viétime, Ces hom–
mes qui amalTen! les morceaux de boisi rombés, ces
femmes qui dérangent !'enfant, forment des
¡pijodes;
&
cependant liés avec le fuj er; ces
¡pijodes
jettent une
variéré ,
&
meme une Cone d' intéret, qui produit de
gr~nds
elfets, paniculierement dans la repréfentarion des
aétions qui oe fom pas Cuffifamment intérelTames par
elles-memes .
EPI S O D I
Q
U E, adj .
(Belles-Lettres.)
Eu
Po/fie
00
nomme
Jable Ipijodi,!ue,
celle qui elt chacgée d'inci–
dens fuperftus ,
&
dom les épiCodes ne font point néceC–
fairement ni vrailfemblablemenl liés les uns aux autres .
l'oJez
EPISODE.
Ariltote dans Ca poétique établit que les tragédies
dont les épiCodes Cont ainli comme découfos
&
indé–
pendans enrr'cux , Com défeétueuCes,
&
il les nomme
dra–
mtJ Ipijodi,!ues,
comme s'il difoi r,
¡uperabundantls in
,pijoáis,
furchargés d'épiCodes;
&
il les condamoe paree
que rous ces perirs épiCodes no peuvent jamais former
qu'un enfemble vieicux ,
Voyez
FA B
LE ,
Les aétions les plus limpies Cora les plus Cojenes
11
cme icrégulariré , en ce qu'ayant moins d'incidens
&
de panies que les aUlces plus compofées, elles onr plus
beCoin qu'o" y en ajofire d'étrangeres, Un pocre peu
habile épuiCera quelquefois rout Con Cuje! des le premier
ou le Cecond aéte,
&
fe rrouvera par-la dans la oéce!:
/iré d'avoir cecours
:l
des aétions étrallgeres pour cem–
plir les autres aaes, Ariltare,
poeti,!, ehap,
jx.
Les premiers poetes
fran~ois
[Ont rombes daos ce dé–
faut; pour remplir chaque aéte, ils prenoient des aétions
!jui appartenoient bien au meme héros , mals qui n?a–
voient aucuoe liaiCon emr'elIes.
Si I'on inCere dans un pocme un épiCode dom le nom
&
les circonltaoces ne foiem pos néce()aires,
&
dom
le fonds
&
le Cojet ne falTenr pas la partie principale,
c'elt-a ·dice le Cujet du poeme, cer épiCode rend alors
la fable
¡pifodi'!u,.
.
U ne maniere de conn07tre cme irrégolariré, c'elt de
yoir
Ii
1'00 ponrroir retrancher l'épiCode ,
&
ne rien Cub–
Itimer en Ca place, fan s que le poeme en Couft'r1t ou qu'
il dev7m défeétueux, L'hiltoire d'Hypfipile, dans la Thé–
ba'ide de Srace, naos fourni, un exemplc de ces épiCo–
des défeétueux , Si I'on retranchoit toute I'hiltoire de eet–
te nourri:e
&
de fon enfant piqué par un Cerpent, le
fil de I'aaioo principale n'en iroit que mieux; perConne
n'imagineroit qu'il y dlt rieo d'oublié ou qu'il manquat
rien' ;\ I'aétion . Le Balfu,
trailé du poeme Ipi'{ue.
Dans le poeme dramarique, 10rCque la fable ou le
marceau d'hilloire que I'on traite fournir naturellement
les incidens
&
les obltacles qui doivenr contralter avec
l'lIétion principale , le pocre elt diCpenfé
d'imagio~r
un
épifode, puifqu 'il rrouve daos fon
(üje~
meme ce qu'eo
"ain il cherchcroir mieux ailleurs, Mais lorfque le Cujet
'n'en fuggere point, 0\1 que les incidens oe font pai
e~x.
EPI
memes afle'¿ importans pour produire
les
effers qu'oo
Ce
propoCe , alors il elt permis d'imaglne r un épiCode
&
dc
le lier al1 Cujer, en fo ne qu'il y devienne comm" né–
cefT:1ire . C'el! aioti que M , Racioe a
inf~ré
dans Con
Alldromaque I'amour d'Orelte pour Heimiooe,
&
que
daos Iphigénie il a imaginé I'épifode d'Eriphile.
L'
An–
dromaque
&
Iphigénie ne r'!nt pas des pieces
Ipi[odi'!tteJ ,
dans le fens qu1\riltote I'entend
&
qu'il condamne,
Depuis quelques années on a mis fur le théarre fran–
~ois
qurlques pieces vraiment
épijodi'{,u.! ,
compoCécs
de Cccnes dérachées , qui ont uo rapporr
a
uo cerraio but
. général,
&
qu'on appelle autremenr
pi"es
..
Úro;rs .
Le
nom de
eomldi.
ne leur conviem nullement, paree que
la comédie elt une aétion,
&
emporte n6t:elfairement
dans Con idée I'uniré d'aétion; or ces pieces
a
tiroir , que
le Mfaut de génie a fi érrangement multipliées, oe Cont
que des déclamations partagées en plufieurs points COIl–
rre certains ridicules,
Voyez
U
¡.¡
I
T I!',
(G)
EPISSER
UNE
CaRDE,
(Corderie
&
Mari–
ne)
c'elt l'alTembler avec une aurre, en enrrelafT:1lH leurs
tils ou cordons I'un nvec I'autre, ce qui
Ce
fai r par le
moyen d'une broche de fer appellée
<ornel d'lpiffe
ou
épiffoir,
Apres un combat, lorfque quelques manreu–
vres Cont coupéls ou rompues , on elt obligé de
les 1-
piffcr
quand on n'en a pas de rechange .
Pour
IpiJ!er
deux cables el1femble, il faut premiere–
menr détordre les trois tourons, longl1eur d'environ deull:
braffes de chaque cable, puis palier ehaque tauron dans
le cable, taor dluD bout que de I'autre , par trois fois;
les rouron s érant ain,i pa()és, on décarde un cardan de
ch¡¡que touron,
00
le coupe
a
I'endroir
0\1
iI
elt palTé,
&
on y fair enerer les bours de ces cordons coupés ; enCui–
te on palTe chaque touron des cordons reltans deux
foi~
dans les cables,
&
de chaque cÓré; apres cela on les
décorde encore,
&
¡'on coupe un des cordons de cha–
que tauron
a
I'endroir qui elt pa()'é dans le cable,
&
on I'y fair entrer; entin I'on palTe chacun des cordans
qui rellene dans les tourons du cable, une fois de l'ul1
&
de I'aurre bout,
&
on les coupe,
(2)
EPI S S O I R,
e
m.
( Corder;e)
inltrumenr de cor–
ne, de buis, ou de fer, poinru par un bout, qui fert
a
défaire les nreuds
&
a
détortiller les toroos d'un cor–
dage.
EPI S S U RE,
r.
f. (
Corderie
&
Mar;"e)
c:ell
un enerelalTemerlt de deux bouts de cardes que 1'011 fai!
pour les joindre enCemble , su líeu d'y faire un ureud,
afio que la corde puiiTe pafler
&
rouler aiCémenr fur la
poulie .
.
Ep;¡¡;,re longue;
c'elt celle qui Ce fait avec des bouts de
carde inégaux, qu'on alfemble de
fa~on
qu'ils puiffent
paiTer fue une poulie.
EpiJ!lIre C6urte;
c'elt celle on les deux bouts de car–
de qu'on veur épilTer Cont égaux, c'elt-a-dire coupés de
meme longueur ,
(2)
EPISTAP HYLlN, adjeét,
en Anatomi,;
nom
d'un muCcle de la luene, qu'on appelle aum
j1aphylin
&
4zigos, f/o\,ez
LUETTE,&e,
(L)
EPI S T A TE, f. m,
(Hifl. anc.)
nom du Cénateur
d' A,henes qui éroit en Cemaine de prélider. Ce mor
vienr d'.".),
au-dej[us,
&
d';,..,.."
je
j¡ÚS;
ainfi
épijlate
dér,gne celui qui préfidoit au- delfus des 3utres,
Les cjix tribus d'"rhenes formées par Clilthcncs, éli–
Coient par sn chacune ao forr, cinquante ciroyens oa
Céoareors qui entroient en fOllétioll ponr ;':lnnée,
&
com–
poroient le Cénar des cinq cents . Les aurres arrendoient
pour fuppléer, ou pour crre appellés
a
l'excrcice aauel
par I'éleétion de I'anllée fui van te . Chaque tribu avoi!
tour-a-tour la préreance,
&
la cédoit fuccemvement aux
autres,
Les cinquanrc fénateurs en fonétion fe nommoiem
prythanfJ,
Le lieu paniculier 01'1 il> s'aUembloient s'ap–
pelloir
prytll11l e;
&
le rerus de leur exercice, ou de la
prytanie.
du,oir trenre-cinq ou trentc-fi x jours, Cuivsn!
que ce rerme quadroir pour remplir le nombre des jours
de I'année lunaire.
Pendant
les
trente-cioq
0[1
trente-fi x jours de prytanie ,
dix des cinqunnte prytanes regnoient par femaine Cous
le nom de
proédres;
&
eelui des proedres qui dans le
COurS de la Cemaine étoir en jour de préfider, s'appel–
loir
épi[late,
Des dix proedres de chaque Cemaine, il
en reltoit toCtjours trois que le Con n'appelloit point
a
la place
d' ipiflate ,
paree que la Cemaine n'elt que de
Cept jours.
Celui qui une fois avoit éré
¡piflate,
ne pouvoit ja,
mais eCpérer de I'érre une feconde fois dans le relte de
Ca vie , quand meme
il
auroit éré sppellé différentes fois
a
etre prylane.
La
raifon de cetre Clc!U!iO!l étoi! qu'
il