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700

EPI

Or r¡ue/ v rai bien d',m monftre peut-U naitre

~

S"11s /a raifon puis-je Vertu connoítre?

_

E

fans /e fe/ dont i/ faut /'appréter,

Pllis-je vertl! faire

flU.'f

autres

"o~ter ?

Pa(fon~

fur le ayle; quelle logique!

La raifol1 fans

¡ el fail un monftu, incapable de tOf,t bien :

pour–

Quoi ? parce qu'elle ell

fade nOftrriture, r¡u'elle n'affai–

finm~

PtlS

la vertu ,

&

ne la fail pas go/tter a".>:

a~!re! .'

D'ou il conclo¡ qu'un homme qui n'a que de la ral.

fon,

&.

qu'i) IIPpelle

f'n fOI,

ne fauroit é tre vertueux..

M o liere, le plus philofophe de toUS les poetes, a faa

un,

honnétc I¡omme d'Orgon, quoiqu'i1 n'en ait.

f~!(

qu

UI1

fo t,

&

n'a pas fait un fo t de Tartuffc, quolqu

1)

n'en ait fait qu'un m échant homme.

Pope, dans les

,pítre!

qui comporen[ fon e(fai fur

l'hnml1}e,

¡¡

fait voir combien la poélie pouvoit s'éle–

v er fur les alles de

I~ philo[ophi~

. .c'ea dommage que

ce po¡:te n'ai t pas eu autant de m éthod\! que de pro–

fo ndeur . Mais

iI

avoit pris un fyaeme,

iI

falloi t

I~

foti tenir. Ce fya eme lu.i offroi t des difficultés épou–

vaotaples; il

falloi~

ou les yaincre, ou ¡es ¿viter ; le der–

n ier parti étoi¡ le plus sur

&

le plus commode; auffi,

pour répondre aux plaintes

d~

1'llOmme fur les m alheurs

de fon é tat , lui ¡lo nne.¡.i) le plus fouvem des images

po ur, des preuves,

&

des iojures pour des raifons .

.IIrtide de M .

M

A R M O N T

¡;

L •

. E"pi

T R

E DEDICA

1"0 I R E '.

II fam croire que I'e–

!lime

&

I'amitié Ont inventé

)'Ipitu déditatoire,

mais

la

ba{lefTe

&

I'im¡!rel j!n on¡ bien av ili I'urage: les

I'!~emples

de cet indigoe abus fom trap homeux a

l~

¡'ittérature pour en rappeller :¡ucur¡; mais nOlls croyo ns

devoir donner au! auteurs un avis qui

P~llt

leur étre·

m il e ,

~'~a

que tOUS les petits détoll's de la tlaterie fon t

connus. Les marques de bomé qu'on [e fla te d'avoir

re, ues ,

I}c

que le M écene ne

[e

fouv iem pas

d '~voir

dOll nées; ¡'accueil favorsble qu'il a fait faos s' eo ap–

pcrcevo ir; la recon noiffan ce doo¡

011

en fi pénétré,

&

dOllt

il

devroit etre fi furpris; la part qu'on vout

qu 'il ait

a

un ouvrage dont la leaure l'a eodormi; fes

ayeux dont on lui

f~i~

I'hilloire fouvent chimérique; fes

pelles aélions

&

fes fu blimes vertuS qu'po pa(fe [ous

liIence 'po ur de honoes raifo ns; fa g¡!néro fité qu'oo

l oue

d'av~oce,

&c.

toUles ces formules fOil! urées ,

&

. J'o rgueil qui

ea

li peu délicat, en

ea

lui-meme dégou·

té.,

MO/1feigne1IT,

écrit de M . de Voltaire

a

l'éleaeur

P alado,

le ft),le d.s dédúaces,

les

vertus du prote–

lleur ,

&

le mauv.ais livre d" protEgE, ont fouve1f;

, nnllY' le publi"

.

11

ne relle plus qu'une fa<roo ponnetc de dédier un

livre: c' ea de fon der [ur des

(~its

la reconnoi(faoce,

l'ell ime, ou le refpeél qui do ivent jullifier aux yeux du

p ublic I'hommage qu'on reod au mérite.

Cet

arti&l~

eft de M .

M

A R M O N T EL.

E'pi

T

RE,

(HiJ1. ece/ef.

)

C'ea

une des parties de

la M erre ,

&

qui précede l'Evailgile; Ol! pltitÓt, c'ea

{:ctte

p~nie

de la Mdre chan tée

~ujourd'hui

par le Coí'¡–

diacre , uo peu aVallt l'Evangile,

&

qui ell uo texte

de 1'F;criture-Cainte. Cene partie de l'Ecriture-fainte o'ell

jamais

prif~

des quatre Evanglles , mais de quelque en–

dro it de

l~

J3'ble ,

&

fouvent des

¿píeres

de S . Paúl,

ou de celle des putres apÓtres

1

ce qui leur

a

fait donocr

le nom

d',pítre ,

Pour connol tre l'o rigine de

l'épíere

&

l'u rage de

I'Eg life

3

cet égard , il faut remarquer que les

J

uifs

fu iCoient

1

ire dans leurs fyn agogues que)ques endroits de

la

~ oi

&

des prophetes, particulieremeot dans les jours

du Cabbat . Les Chrétiens conferverent pumi eUK cene

cootCtme; ils con¡menyoien t la célébration de l'Eucha–

rillíe par la leélure des faintes

~critur~s ,

fe)on le té–

m oigna)\c de T eq ullieo dans

[0 0

Jlf%gltir¡ue;

&

com–

P'}c les aa,s des apÓtres

&

les

Ipltre!

de S. paul (w n–

tenoient de grands exemples

&

des in(lruélions tres-uti–

les , on lifoit ordioairem ent quelques codroits de l'un

&

de l'autre, ¡:nais

I~

plus [puvent des

'pítres

de S,

P au l, enrorte que par une efpece d'rabitude

1

on a dOQ'

a

cene leaure le titre

d'épitre ,

Q uelq ues au!eurs OOt o bfervé, que lnrfque

1'00

lit

uo codroit des

Ipíeres

d

r

S. Paul, on ¡:ommeoce par

ce mOt ,

fratres,

parce que cet aptllre appelloit aiolj

ceux

a

qui

iI

écriy oit:

&

quand on li¡ quelques pa(fa–

ges de l'ancien

&

du

oouv~au

T eClamem on dit tOU-

j ours,

in dieblH

illi~ ,

'

Cene kªure in trod uifit I'ordre des leéleurs , doot la

fonélio n a

cep~lldallt

ceHé depuis quelques 'iecles dans

l'égli Ce catholiq ue, ou la leélu re a été auribuée aux

fo~diacres .

Fleury,

HiJl . "e/éf. Dillion, de Rifhfle€!

EPI

&

de Trév, IIYtiefe de

J';1,

le Cheva/;er

DE

J

A U–

COURT.

E'P I T R

J

TE,

f.

m .

(]3 elles<Lettres)

ea uo pié

compofé de quatre fyllabes, trois ¡oogues

&

une pre-

ve .

I/oyez

PI E' .

'

. .

Les Grammairieos compteot quatre [artes

¡j'lpier;_

.te!:

le premier ell com poré d'un jambe

&

d'uo fpon–

dée, com¡:ne

ja//lt¡¡ntis;

le [ecood d'uo .troc/lée

&

d 'uo

fpondée , comlDe

cifncitiíti;

le troifieme d' un fpo ndée,

&

d'un iambe, comme

c0'71mllnícá111;

&

le quatrie–

me d'uo fpoodée

&

d'uo !rochée , comme

¡"clintárj,

CG)

E'

p

J

T R

J

TE,

(Mtljir¡ue)

étoit chez. les Grecs le

nom d'uo rappon, appell é autrement

raifon fe{r¡uiti er:

ce,

&

qui e.t1 celui de

3

a

4,

ou de la <¡uarte.

I/oya;.

QUART E .

.

C'étoit auffi le nom d'no des [hytmes de leur mu–

fique, duquel les' deu x tems étoient entre eUK dans

Cl!

me

me r&ppOrt .

I/oyez

R

JI

y

T

141!.

(S)

E'P

I

T

R O

PE,

f.

f.

fig!lre de R hieori'lue,

appel–

¡ée par les Latios

conce./fio ,

par laquelle I'orateur ac–

carde quelque chale qu'il pourroit nier, afin que par

ceue marque d'impartialité, il puifie obtenir

a

fon tOUr

qu'o o luí acco rde ce qu'il demande.

A iofi M, D efpreaux a di! de Chapelain par

épitr9-

pe;

Q¿t'on vantf en lui /a foi , I'honneur, la ,robitl

¡

0,'on pri{e fa cande"r

&

fa civilitl :

0/i/ foit doux, complqifant, officieux, fincere ;

0/1 /e v etlt,

i'y

fouferis,

&

f1/is prEe de me eaire.

Mais

lJllf

pour un

mod~Je

on

YAontrt

fes écritJ ,

Q¿t'il fbit le mi.."x rentl de eOfU

1<1

beaux ejprit!¡

C omY/Je roí

des

auteltrJ, tf,,'on

J'¿leve

ti

J'empire,

/YI,.

bile a/ors s'échauffe

&

j e brlll. d'écri,·e.

./

Sato

jJ<.

V.

2U.

(G)

E'p

J

T

RO

PI!,

f, m .

C

HiJ1 . mod,)

forte de juge,

ou plUlÓt

d'arbitr~

que les chrétieos grecs qui vivent

fous la do mioatia n des Turcs , choifiCfent daos plufieurs

v illes pour terminer les différends qui s' élevent entre

eU I,

&

pour

~viter

de porter ces différeods devan t le¡

m agill rats Tures.

JI

Y

a dans' chaque ville divers

Ipieropes:

M . Spon

remarque dans fes voyages qu'a A thenes il y en a huit ,

qui font pris des différemes paroifies

&

appell és

va·

chiardi.

c'ell-a-dire

vieillard¡ .

Mais Athenes n'ea pas

le feul endroit on

il

y

ait des

épitropes:

il

y en

a

dans

~outes

les iles de l'Arch ipel .

Quelques auteurs latins du cinquieme fiecle appellent

Ipitropi,

ceux qu'on appelloit plus anciennemem

vil–

lici,

&

qu'oQ

a

dans la fuite appellé

vidames . I/oyez

y/DAME ,

D ans des tems eneore plus reculés, ¡es Grecs emplo–

yoiem le terme

¡""orp'",,,

dans le m eme fens que les L a–

tins employoieot celui de

procurator :

c'ea- a-dire, que

ce mot fignifioit chez. eux un

commiffionnaire

ou

inten–

dant. I/oyez

PRO C U R A T

o

R ,

A io'i les commiffionoaires des provifions daos les ar–

m ées des Perfes fom appe\lés

epitrnpi

pa~

H érodote

&

Xéllophon: dans le oouveau Tellameot,

"",orp''''''

figni–

fi e le

fteward

ou fupérieur d 'une m aifon, que la vu l–

gate rraduit par

proCtlrator . Voyez le D ill, de Trlvol/;t;

&

Chambers (G)

Ey L A

J

G N E R,

voyez

LA

J

N

E R_

E

P L O

Y E ',

adj.

en termes de Blafon,

fe dit des oi–

feaux qui om leurs alles étendues,

&

particulierement

de l'aigle de l'Empire, a caui'e de la téte

&

du cou,

qu i étant ouverts

&

[éparés

1

repré[emem deux cous

&

deux teteS;

Ronchival en Beaujolois , d'oe

a

l'ai&le

Iployl

de gueu–

les, membré

&

béqu é d'nur.

• E' P L U C

f'I

E R,

v,

aa.

danI plujieurs ares m,–

chani'lues,

c'ea '

oeuo yer d'ordures avec une anention

fcrupuleure ,

1I

fe dit en jardinage d'un plan qu'o n dé–

gage avec la ferfoüene des herbes ioutiles; il fe dit daos

les manufaélures en laioes, en foie,

&c.

, ,

d' uoe é–

toffe dont on enleve routes les ordures;

&

cene opéra–

tion s'appelle

l'lpluchage,

11 Y

a

l'épluchage

des h ines

comme celui des draps; il fe dit daos les verreries, de

la terre qu'on employe

a

faire les POtS,

&

de la fépa–

ration des ordures; ce fout des femmes qu'oo employe

a

cet ouvrage,

&

qu'on

appell~

¡pltlcheufes;

ce qu'elles

féparent de la terre

s'~ppelle

Ipluchage;

00

éplt/che

les

foies de cha7ne

&

de trame; o n

Ipltlche

les ouvrages

qui eo font fai ts, en otam toutes les bourres qui relleor

fur l'ouvrage, 3UX l¡fieres

1

&e,

Les chapeliers

lpluchent

les