EPO
lement quelle elle paro;t par .rapport
~
one autre : noo–
veau príncipe
d'¡poque.
L e neuvieme,
del cbofe! qlti arri'IJene [rl'l'temment
. u
raremene.
Le Soleil en fans doure quelque chofe
d. bien plus furprenant a 'voir, qu' une comere ; mais
parce que uous le voyons fouvenl,
&
que nous voyons
raremen! une comete, elle nous épouvaOle lellemenl ,
que nous nous imaginoos que les dieux veulem uous
préfager par-U quelque grand éve nem en!, peodaol que
le Soleil ne (ait poiot eel .!fet fur nou s. M ais ímagi–
nons-nous que le Soleil parnt raremelll, ou qu'il fe cou–
cha l raremem,
&
qu'apres avoir éclairé lOut le monde,
il le laifsilr .enfuile pOOl long - tems dans les lénebres ,
nous Irouverions-la de graads fujets d'élonnemeot . U n
tremblemem de Icrre e!fraye lOut aUlremen! ceux qui
le fenleol pour la premiere ibis , que ceux qui y fOn!
accaulumés . Quelle u'ell pas la furprife de ceux qui
voyem la mer pour la premiere fois ? 00 .flime les
chofes rares; mais eelles qui fOn! familieres , fom
vOe~
avee inai!férence . Puis donc que les memes objels nous
paroieren! lam61 précieux
&
dignes d'admiralioll,
&
lan'-
101 te ul dilférens, faivant leur abondance ou leur ,are–
té, nous en cODcluons qu'on peut bien dire commeol
une chofe noos parol! felon qu' elle arrive fréquemmenl
ou raremem, mais que nous ne faurions rieu affirmer
n uemenl
&
fimplemem fur fon compre.
L e dix iemc,
dtI
injlitlttf,
deJ,
,o".lftm~f,
del.
foil ,
da
p"f«afion! [ah ul",,!e! ,
&
da opiniunf dtI dogma–
tiquu.
C'efl ici la ((lurce la plus abOlldanle des eon–
Iraríérés humaioes.
&
des raifoos d'adhérer a
l'¡poque.
Suivoos eDcore norre guide, qui nous fournir les aéfi,–
nitions
&
les exemples que vous aHe? lire . Un inflirur
efl le choix que J'on fail d'un eer(ain genre de vie , ou
quelque plan de conduile
&
de prarfques , que l'on
PJ~nd
d'unc feule perfonne, comme par exemple de D ioge–
ne , ou des Lacédémooiens . U De loi el! une conven–
lion écrire par les. gouverneurs de l'érat, laquelle con–
vemion empoole avec elle uoe pUllition contre eelui 'lui
la Iranfg reíTe . La coOtume efl l'approbalion d'une cho-
fe fo ndée fur le coofenrernent
&
la pratique commune
I
de plufieurs, dom la traDfgreffion o'efl poinr punie com–
me celle de la loi: par e·xemple , c'efl une loi de oe
poim commetr,e d'adultere, mais c'efl une courume par–
mi nous de oc poinr habiter avec fa femme eo public.
Une perfuafioo Jabuleufe .efl l'approbatiOln que I'no don-
I
ne
ii
des chofes feiores,
&
qu i 0'0n! jamais ér...é , lelles
que font eorre autres chofes les fables que l'on racoo-
te de Sarurne;. cal' ces chafes
- lii
fOn!
re~Oes ~omme
vraies parmi le peuple .
.u
ne opioioo dogmatique ell
l'approbation que l'on. donne a ,uoe chofe qui paro;1
e–
tre appuyée fur le raifonoemenr, pu fur uoe dél11oo(\ra–
lion : par exemple, que les prem ien . élémeos, de lOutes
cha fes fonl des alOmes iodivilibles. ou des hom""ome–
ries , c'efl-a-dire des parries fimilaires qui fe dillribueot
d i!féremment pour compofer les différeos corps,
&c.
Or nous oppofons chacun. de ces genres, ou avec lui–
meme , ou avee chacun' des autres. Par exemple, oous
oppofons uoe eoOrume
a
une coatume. en cerre manie–
re. Quelques peuples d'Ethiopie, difoos-nous, impriment
des marques fur le corps de leurs eufans ,
&
000 pas
DOUS . Les Perfes
cto~eO[
qu'¡¡ efl décenl de poner
un habia bigarré de diverfes couleurs
&
long jufqu'
3UI ralons;
&
nous , nous eroyons que cela efl indé–
ceor . Les Indieas carelf.enl leurs femmes
ii
la vae de
10UI Je moode, mais plufieurs. aUlres peuples uouvent
cel a honreux. N ous oppofoas loi a.loi . Aioli, che? les
R omains " celui qui renonce aux blens de · foo pere, ne
paye poinl les denes de fon pere ;
&
che:t les
R~odiens ,
iI
efl obligé de' les payer . Dans la Cherfooefe Taurí–
que en Scythie , c'élOit une loi d'immoler les érrangers
a D iane;. mais chez. nous
iI
efl d.éfeodu de tuer un
homme dans uo lemple. N p us .oppo(ons inflitot ¡\ infli–
tur, lorfque oous oppofons la maniere de viv re de D io–
geoe ;\ celle d: A'ríflippe , ou l' inflilut, des
Lacédémoni~ns
a celui des. !'taliells. N ous oppofons une perfualion fa –
buleufe a une aUlre, lorfque nous.. difons que quelquefois
J
upirer efl: appellé , daos les. fables,
le·pere de! diw x
&
det
hommel',
&-
que quelquefois 1'0céan en appell é
1'0 -
rtg ine dú, die«x.& Thélis.leur mere,
fu i'vant l'espremOtl
de Junon .daos. H pmere . N ous oppofons les opinioos
dogmaliques les, unes aax,aurres, lorfque nouS difons que
les uns croyeot l'ame. morrellc
& .
d'aurres immon el–
le; que les uos alfarem que la
p~oy ideoce
des dieux di–
rige les é,v.enemeos,
&
que d'aurres o'admertenr point
~e
pro vid; nce:. Seuus, apres avoir ainfi oppofé ces chefs ,
• eUI- memeS-,. les mel· aux prifes. les. uns avec les au–
tres ; mais ce, détail ooas, meneroit trop loio '. Tels font .
EPO
709
les dix moyens de
I'Ipo'!lte:
renfermée dans de jofles
bornes , elle efl fans con lredil le principe le plus ex cel–
lenr qu'aucune fe6l:e ail jamais avancé, le préfervarif le
plus infai llible conrre l'erreur . Aum Defcan es , ce re–
nauratel\r immorrel de la faine philQfophie , efl-il pani,
pour ainfi dire, de la ; par une lufpenfion univerfeHe da
jugemenr, il a fray é ,
a
la véríré, de nouvelles roures
qui, malgré les prérentions de quelques philofophes plus
réceos , fonr les feules qui conviennenr a l'efprir humain.
L'/p0,!ue ,
prioc!pe morr
entr~
les ;nains. dcs
Scepri~ues
qui fe eonrenrotent de détrutre fans édtfier ,
1:\(
qut fe
jeltoienr r¿le baierée dans un dou te univerfel, deviem u–
De fource de lumiere
&
de vérilé, lorfqu'elle en em–
ployée par un philofophe judicieux
&
exempl de préJ u–
gés.
I/oyez
D
O U TE.
Cee ar&Ícle efl tIré de! papiers
de
M.
F
O R M E '{ •
E'J'
O
Q
U
E,
en /lflronom.
On appelle
¡po'!rte
00
ra–
cine
des moyens mouvemens d'une planere, Je líeu mo–
yen de celte plaoere dérerminé, pour quelque ioflant
marqué , atin de pouvoir eofuile , en complanr depuis
cet ionanr, délerminer le liea m oyen de la planele, pour
un au tre inflant quelconque.
Parmi les plaoeles nous
'oompreno.osaum le foleil, que
les tables allronomiques fu ppo[en r, ou peuvent fup pofer
en mouvement , en lei amiboanr le mouvemenr de la
lerre ,
IV
C o
PE R N
le.
I/oy . .
auffi M o
U V E M 10 N T
M
o y
10 N,
L
I I! U M
o y
E N,
T
E M P S M
o y
E N,
E'–
Q U ATJ,ON DU
T I!MPS.
L es a!lronomes foor con venus de faire commencer
l'année dans leurs lables a l'inflaO! du midi qui préce–
de le premier jour de Janv icr, c'efl-a-dire ,
a
midi le
3 t D éccmbrc, en forre qu'iI mid i du premier ].nvier
on compre déj il un jour complet ou vioj\l-q uarre heu–
res écou lées. A infi, qoand on Irouve daos les tablos n–
flrooomiques su méridien de París
l'¡po'!"..
de la lon–
gitttde moyenne du foleil en
1 700~
de 9 (ignes 10 de–
gré's 7 minutes
J
f
fecoDdes ; cela fignifie que le 3 1 D é–
cembre 1699 ,
¡¡
midi , a París, la longitude moycnne
du foleil , c'efl -a-dire , fa diflaoce au premier poiO! d'
/1-
riel,
en n'ayanl égard qu' ¡\ fon mouvement moyen , é–
toit de 9 lignes 10 degrés 7 mioules 15' fecoudes,
&
ainli des aUlres.
L'Ipoque
une fois bien établie, le lieu mayeo pour un
ioflanl q uelconque en. aifé
a
nxer par une limp ie regle
de !rois. Car on· dira; comme une année o u 365' jours
-efl .au tc ms écoulé depuis ou avanr
l'''p0,!ue ,
aill li le
mouvemeot moyen de la planete, ou le rems periodi–
q~e
moyen pendanr une année
(I/oyez
P'E
R
t o
DE
&:
M o u
V
I!
M E N T
~·t
o y
E N )
efl au mouvemenr cher–
ché , qu'qn ajoOrera a
l'¿pu'flle
ou qu'qn. en rerraoche–
ra. T onte
la
ditlic ulté fe réduil dooc
¡¡
bien fixer
l'ipo–
fIlie,
c'.fl- a-dire le vrai lietr moyen pour un lems dé–
'Iermiué.· Pour cela il fau t obferver la' planete le plus
ex~étemenl
qu'il efl l10mble dans les poiors de fon orbile
o u. le lieu vrai fe confond. a"ec le !ieu mo yen, c'efl-a-dire
o a les équarions du moyen me uverneor foul nulles
(I/oy.
E'Q
u
A T
J
o
N) ,.
On aura
d~uc
le líeu moyen de la pla–
oele pOOl eel inflaot,
&
paI conféq uelll une fimple re–
gle de lrois donoer. le lieu moyeo a l'inflant de
l'ipo–
'fue .
Par exemple, le lieu moyen
duoSor.ilfe confond
lcmfiblemelll avec le lieu vrai , lorfque le folei l el1' apo–
gée ou périgée, parce qu'alors l'équa¡ion du centre en
oulle; le
~ieu ,
moyen de la Lune fe confond
a
peu pres
avec le lieu vr ai lorfque la Lune efl apog ée ou périgée ,
&
de plus en eonjonétion 00 oppo!ition; je dis
a
pUl
pres ,
paree que dans ce cas-la
m . m~
il y a encore quel–
ques équalions , la pluparr afie? pemes, que les, lables
&
la théorie donneot ,
&
auxquelles ¡¡ efl nécellaire d'a–
voir égard pour dérerminer le vrai mouvemenl moyen;
aum , comme ces équations.
De
fom pas exaétement con–
nues ,
l'lp0'f"e
du lieu moyen de la lune ne peul erre 6-
xée que par une efpece de rAtoonement
&
par des. com–
binaifons répérées
&
délieares.. 11 parolr en e!fe
q~e
M.
HaIley l'avoil rrop reculée d'environ une minute,
&
d'su rres aflronomes la foot de prcs.. de deux m inures plu,
avancée. Ce fool les obfervalions réitérées des. lieux de
la L one comparés avec les. calculs de ces m emesdieux,
qui peuvent Cerv ir
11
fixer
l'/poque .
aum exaétemen r qu'
il efl polftble .
I/oyez
L U
N
E,
&
le! areicle!, citi! ci–
deJJu!. (O,)
E'p
O
Q
U
E ,
r.
f.
( Hifloire .)
On appelle{ainfi cenains
éveoemens remarquables dom .le lems. efl.
exaét~menl
ou
a-peu-pres connu dans la chronologie ancienne
&
mo–
deroe,
&
qui, ferven! , comme .de points tixes. pour y "P–
porrer les autres évenemens . Ce mal vient d'"u mot
grec qu i fignifie
s'a~réeer,
parce , que les
Z oqf((!
dans
I'hiaoireJont.comme des líeux , de repos,
pour
cÍi~fi