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712

EPR

cenés [ur le di3mant, lorfqu' on I'a nenoyé avee une

houppe avan t que de

I'arrete~

dans fon reuvre.

E

P

O U

V

A N TAl

L,

f. m.

C'Jard. )

ce fo!!.! des

haillons que I'on met au bout d'une perche, pour épou–

vanter les oifeaux

&

fes botes noires qui viennent man–

ger les graines

&

les rainns . (/{ )

E

P P'I

N

G

E N,

(Glogr.

~Qd. )

ville du Palatinat

du Rhin eo Allemagne , [ur I Ef.,lts .

L ong/t .

27·

34·

Jat.

49.

/2 .

EPREINTES,

(M.dec. )

douleurs vives aUre–

al/m

~

la veilie ou

a

la matrice,

/5(

qui fom faire

des elrom comme ponr poulfer au-dehors la canfe ir·

ritante, quelle qu'elle foiL

00

renreiO[

vulgaire~en~

le terme d'

épreintes

a

une maladie du fondement, qOl

caufe de fréquemes

&

ioutiles envies d'aller

a

la felle .

V oyo:.

T

E N E S M E .

La dyUenterie

&

. Ies

~émorrho'I:des caufeut des

épreintes,

dont la contlnu atlon prodult

alfez

ordinair~ment

le renyerfement de la membrane

interne du

r.at/m.

Pour prévellir cet inconvénient,

&

pour

y

remédier il en tres -mile de fe tenir le fiége

dans du lait, ou' dans une décoaion de plames émol–

lieotes , atin que la membrane qui, pou!Jée par les ef–

fons répétés , forme UI1 bourrelet :\ I'extérieur, foit hu–

meaée , baignée

&

rafraichie,

&

qu'elle devieone moius

fufceptible de I'impreftio

ll

des caufes irritantes. Ce trai–

temcnt local calme la tenlion inflammatoire. Mais

quand les douleurs

&

les aeeidens diminuent,

Ii

l' on

continue les injeaions , il en a-propos de rendre la li- -

queur un peu réfolutive, par I'addition des fleurs de ca–

mom ille, de mélilot, de fureau,

&c.

aux planees é–

mollientes . On fupprime entin celles -

ci,

pour ajollter

au x fteurs fufdites celles de rofes rouges,

&c.

fur-tout

Ii

le relachement de la membral1e a été con lidérsb le ,

afin de fortifier les parties que la maladie

&

les reme–

des re\aehans , qui CODviennent dao\ fon eommencemenr '

&

fcs progres, ont affoiblies. Ceux qui ont la pierre

nans la veftie, fom fujets aux

épreintes

du

real/m,

par

la communication qu'il ,y a cntre ces parties, par le

moyen des oerfs

&

des vailfeaUi.

L a veftie a aufti des

ép"eintes

dans la plGpan de fes

maladies,

&

dans eelles des parties qui l' avoilinent .

L'envie fréquente d'ufiner, dan s laquel le les malades

rendent I'urine en petite quantité

&

avec

grande dou–

leur, a éré appellée

tenerme de

la

vejJie ,

&

plus com–

ÍTlunément

jlrangurie.

VoytZ

<e

mot .

Ceue Im ladie

peut avoir pour caufe occauonnelle les embarras du ca–

nal de I'urethre .

Voyo:.

CA

R N

o

S I T

J!' .

Une veilie

racorn ie , des parois de laquelle

iI

ex-ude une huméur

muqueufe fufceptible de devenir acre, en fujeue aux

¡preinees .

L orfq ue la capacité de la veftie en dimi–

nuée, les envies d'uriner doiveot erre fréquentes , par–

ee 'lu'une petite quantité d'urine fait une impreffi on fen–

lible lur les parois de cet organe . U oe boilfon adou–

ciOanre

&

fon abondante, reH\che

&

dinend la vcilie;

mais

iI

fau r avoir foin que la fecrétion de I·urine·, qui

eO augmentée , trouve une iaue libre;

&

I'u fage de la

fonde placée dans la veftie , en un moyen fans lequel

les malades ne fe détermineroient pal

a

boire plus eo–

pieufement , paree qu'i1s onl la f:\cheufc expérience qu'

ils foulfre nt d'autant plus, qu'i1s urioent plus fréquem–

mem : aufti la plQpart craignenr·ils de boire . L es in–

jeaions qu'on fait dans la veftie, délayent

&

entrainent

lel matieres qui y eroupilfoient,

&

concourent effi ca–

cement avec la boiUon, ¡¡ mondi6eL la cavilé de ce

vifcere daos les cas fufdits,

&

dans eelui

d'ul~ération

.

Les vailfeaux variqueux

á

I'orific e de la vellie , font

fufceptibles de

gon~e Jllent,

de phlogofe,

&

d' inflam–

mation; de-

J3

des

Ipreintes,

ou ce femiment doulou–

reus qui excite cominue1 lement

a

faire des cffom pour

urincr, la veftie

m~me

érant vuide . Quoiqu'on

re~oi­

ve dans ce cas du foulagernent de la fonde lailfée dans

la veftie , il n'en pas nécefTaire d'y avoir re cours , I'u –

fage des bougies en fu ffi fant ,

iI

fauI les augmenter de

volume par degré;

&

comrne elles ne doi ven r agir qu'

~n

comprimant les vaio-eaux, elles doiven t erre rres-a–

doucilfantes . Le blane de baleine, l' huile d' amandes

douces,

&

la quan tité de cire néceUaire pour donner

la connOe nce requife, fon t les feul s ingrédien¡ qui en–

trent dans la compoation de ces fortes de bougies .

Quand la chtJte de la matrice en compliquée d' in –

flammation, il furv ient difficulté

&

fréquence d'uriner :

ce font des

épreintes

fymptomatiques , la réduaion de

la rnarrice les fai t celfer.

On excite des

Ipreinte!

par des lavemens acres, pour

procurer la fon ie d'un enfant mort, ou du placenta re–

fié

dans la matrice . Cet effet des lavemens irritans mon, .

~r~

J'utili¡é des anqdyns dans les qs oii il fa\lt rel4-

EPR

cher

&

détenclre, comme dans l' inftammation de

la

matrioe, de la veftie,

&

des parties circon voi lines .

(2")

E

P R E 1 N T E S:

c'en ainli qu'on nomme les fi clHt S

des lourres.

. • EPREUVE, ESSA I ,

~'PE' R!EN CE,

(Gram.)

termes relatifs

a

la ma i re don t nous ae'lué–

roos la connoilfance des "bjers.

ous nous afsu rons

par

I' éprwve ,

fi la chofe a la qualité que nous lui cro–

yons; par

I'effai,

quelles font fes qualités; par

I'expi–

rimee

,

Ii

elle en. Vous apprendre1. par

expérience

que

les hommes ne vous manquent jamais dans certaioes

circoollances. Si vous faites \'

effai

d' une receae fur des

animaux, vous pourrez enfuite I'employer plus fU re–

ment fur I'efpeee humaine. Si vous voule1. confer ver

vos amis, ne les meae'l. point

a

des

épreuvn

trop for–

tes .

L'explrien<e

en relative

a

J'exinence,

I't/Jizi

a

I'u–

fage,

I'ipreuve

aux aUributs. On dit d'un homme qu'

iJ

en

expérimenté

dans un art, quand

iI

y

a long-terns

qu'il le pratique ; qu'une arme a été

Iproflvle

,

lorfqu'

on lui a fait fubir certaines charges de, poudre prefcri–

tes ; qu'on a

effayé

un habit, lorfqu'on I'a mis une pre–

miere fois pour luger s'jJ fait bien.

E

P R E U V E,

f. f. (

HijI. modo

)

maniere de joger

&

de décider de la vérité ou de la faufTeré des accu–

far ions en matiere criminelle,

re~

ue

&

fon

en

l1f.ge

dans le neuvieme , le dixieme

&

le onzieme fiecles ,

gui a meme fubuOé plus long- tems dan

s

cenains pays ,

&

qui en heureufement abolie.

Ces jugemens étoient nommés

jtlgemens de D i""

parce que I'on étoit perfuadé que

I

'évenemen t de ces

'pretlves,

qui auroit pfi en tOute aurre occali on erre im–

puté au hafard , étoit dans celle-ci un jugement for–

mel , par lequel D iel1

faifoit connoitre c1airement la •

vérité en punillant le coupable.

II Y

avoir pluueurs efpeces

d'éprt1lves:

mais elles fe

rapportoient toures a trois principales; fav oir le famen t,

le duel,

&

tordalie ou

épreuv e

par les élémens .

L ' lprettve

par ferment, qu'on nommoit au fti

p" rga–

eion canon;,!ue ,

fe faiCoit de pluficurs manieres: l'ae–

cufé qui étoir obligé de le prcler ,

&

qu'on nommoit

jurtltor

ou

¡acramentalis,

prenoit une poignée d'épis ,

les jettoit en I'air,

eo

aueOaO[ le ciel de l'on innocen –

ce : quelquetois une lance

11

la main, il déclaroit qu' il

étoit pret a fou tenir par le fer ce qu'il a.ffirmoit par

ferment; mals I'ufnge le plus ordinaire,

&

le feul quí

fubuOa le plus long-tems, étoit de jurer fur un tam–

beau, fur des reliques, fur J'autel , fur les évangiles .

On voit par les lois de Childebert, par cclles des Bour–

guignons

&

des Frifons , que I'accufé étoit admis

i\

faire jurer avec lui douze témoins , qu'on appelloit

conjteratores

ou

compllrgatores .

Quelquefois , malgré le fermen t de I'accufé, I'aceufa·

teur per unoit dans fon aecufarion ;

&

alors celui-ci ,

pour preuve de la vériré,

&

I'accufé, pour preU\'e de

fon innocence, ou touS deux enfemble , demandoient

le combar . II falloi r

y

etre autorifé par fenrcnee du

juge,

&

c'efl cre qu'oo appelloit

épreuve par le duel .

f/oyez.

D

l'

EL,

C

O M

n'A

T,

&

C

H A M PI O N •

A

ce que nous en avons détaillé fous ces mots, nous

ajourerons feulement ici que, quoique certaines cireon–

Oances marquées par les lois faites

a

ce fUJet ,

&

les

difpenfes de condirion

&

d'érat, emp¿chalfen t le duel

en quelques oceaaons, rieu n'en pouvoit difpenfer, quand

o'n étoit aecufé de trahifon : les princes du fang meme

étoient obligés au combat .

N ous obferverons encare que

I'éprellve

par le duel

étoit

Ii

commune , & devint

(i

fort du goGt de ce tems–

la, qu'apres avoir été employée dans les affaires crimi–

nelles, on s'en fervit ind iffércmment pour décider

IOU–

tes forres de queOions, foit publiques, foir particulie–

res. S'il s'élevoit une difpute fur la propriété d'un fonds,

fur I'étar d'un e perfonne, fur le felis d'une loi;

Ii

le

droit n'étoit pas bien clair de part

&

d'nurre

¡

on pre–

noir des champions pour I'éclaircir . I\ inli I empereur

Otoon 1. vers I'an

968 ,.

tit décider f1 la repréfentation

avoit Iieu en rigne direae, par un duel , Otl le cham–

pion nommé pour foutenir I'affirmative demeura vain-

queur .

I

L 'orda[ie,

ter me faxon, ne lignifioit orig inairement

qu'u n

jttgement

en général ; mais comme les

épre fw es

palfoicm pour les jugemeus par excellqnce, on n'appli–

qua cette dénom ination qu'.a ces derniers,

&

I'\l(age

le détermina dans la fuit.e aux feules

'prwv es

'Par les

élémeñs,

& ii

toures celles dont ufoit le peup le. On

en dininguoit deux efpeces principales,

l'

' pret/v.

par le

feu ,

&

r ' preuve

par I'eau.

J..,a premiere,

&

celle don¡ fe fervoiem Rl1ffi les no–

bles