Table of Contents Table of Contents
Previous Page  695 / 892 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 695 / 892 Next Page
Page Background

EPI

tic [emohble

a

celk qni 1 'a préparée ,

&

lOures,

a

en–

¡;ell~rer

un animal [e mblable, Au culle intelli¡;ence l1e

préilde :. ce méeh.nirme , Toue S'"X c:eUlltl[ e,"nme li

elle n'cxifloit poin t, pourquoi done en CuppoCerions-IIOus

I'aaion? Les yeux n'oO[ point été fait,

po~ r

voir, ni

les piés pour marcher : mais I'animal a eu des pié"

&

il a marché; des yeux,

&

il a vu , L'ame hunu:ne ca

corporelle; ceux qui alrarellC le comraire ne s'entend"'l[

pas ,

&

Plrlene Cans avoir d'idées, Si elle étoie incorpo–

relle , comme ils le prétendell!, elle ne p"" rroit lI i a–

g;r , ni C"uftrir; Con héeérogénéité rendroie impofli –

ble Con aé1ioo Cur le corps , Recourir

a

quelq ue principe

immlrériel,' afin d'expliquer certe .aion, ce n'ea pas

réioudre la difli elllré ,

e'dl

Ceulemel1 e la eranCporeér

11

un lutre objee , S'iI

y

avoie dans la narure quelque

c–

rre qui pl t changer les Illru res , la vériré ne Ceroir plus

qu'un vain nOI1l : or pour qu'un elre immarériel fue un

in!lru menc appliclble

a

UI1 corps, il tau droil changcr la

nalure de I'un ou de l'auere, Gardons-nous cependull!

de confondie I'ame avec le refl e de

la

Cublllnce anima–

le, L'ame ea un compoCé d'acomes

Ii

unis, Ii legers ,

li 1l10biles , qu'elle peue Ce Céparer 9u corps rans qil'il

perde I" n(¡blemem de Con poids _ Ce réCeau, m.lgré (on

eXtreme ((lbeililé, a plulieurs qualités diflinaes; iI efl

aéri"n, igné, mobile ,

&

Cenlible, Répandu daus tol1t

le corps,

i\

eH la cauCe des pallions, des .aions, des

mOllv.meos,' des faeuhés , des penrées,

&

de lOutes les

aUlles fona ions, (oit rpiriruelles, roit animales; c'etl lni

qoi rem , mais il tiene ceue puilfaoce du corps, Au

momcnc ou l'. me re répare du corps, la (enlibilité s'é–

,'anoüit , paree que c'étoie le ré(ul lat de leur union;

les rens ne ront qu'un toucher diverfifié ; ';1 s'éconle

fans eelfe des corps mémes, des limnlaeres qui Ieur

(om Ccmblables,

&

qui "ien neot frapper nos rens , L es

JCl1S rom communs

3

I'homme

&

i\

cous les animaux ,

L a rairon peue s'exercer , meme quand les rens re re–

porent, remens par

l'e!Frie,

I~

portion de I'ame

lo

plus

dé l;.!e, L'eCpril efl diftus dans touee la Cubfl ance de l'a–

me, comme I'ame efl diffur" dans toute la Cubltance du

corps; illui ea uni: il ne forme qu'un etre avee elle;

il produil res aétes dans des illllans pre(qu'indiv ilibles;

il a (on Ii¿ge dans le creur: en e!Tee c'elt de-U qu'é–

maÍlcm la Joie, I,a triflelfe, la force, la purillanim ílé ,

&t,

L'ame peuCe , comme I'reil voie, par des li mula–

cres ou des idoles; elle eH alfeaée de deu. ren timens

généraux, la peine

&

le plailir, Trouble'l. l'érat nalU–

rel des panies du corps,

&

vous produire'l. la douleur;

reflitue'l. les pan ies du corps dans kur ttal oaturel,

&

vous ferez éclore le plaiHr , Si ces parties au lieu d'o–

fciller pouvoienc demeucer en repos, ou nous cefferioos

de Cemir,

00,

fixés dalls un érae de p. ix inallérable"

1l0US éprouverions peut-etre

lo

plus v01optueore de tou–

tcs Jes limalillns, De la peioe

&

du plaific, nailfent le

delir

&

l'averfi0n, L'ame en géuéral s'épanoüie

&

s'ou –

vre au

Pla~'(jr;

elle fe fiée(il

&

re reaerre

a

la peine"

Vivee , e'e éprouver ces mouv emens alternatifs , Les

pallions v rienc Cdon la combinaifon des atomes qui

compoCen le ei/Tu de l'atne, Les idoles viennent frap–

per le Cens; le rens éveille I'imagination; l'imaginalioo

ex cire l'ame,

&

l'ame fait mouvoir le corps, Si le

corps tombe d'affoiblilfemene ou de fat igue, l'ame ac–

cablée ou diflraife fuccombe au Commcil, L 'état ou elle

el} obrédée de

limula~res

erraos qui la tourmemene ou

qui I'amurenr jnvolontairemeuc ,

dl

ce que nous appel–

)eruns

l'in!om"ie

ou le

, éve,

relon le degré de con-

1'cience qui lui refle de ron éeat. La more n'en que la

celfuljon de la (enfibili té, Le corp5 dilTous , l'ame en

dilfouee; fes fac ultés Com anéamies; elle ne penfe plus ;

elle

ne

fe relTouvient poioe ; elle ne Couffre ni n'agie, La

dilrolulion n'en pas une 3nnihilatioo; e'ea Ceulemen t u–

ne (cparaeion de pareicul es élémentaires , L'ame n'étoie

pas avanr

la

fórmaeion du corps, pourquoi fef.Oit-elle

Tome

f7,

(I) 00

oe (yauroit oict que

taUte-

ce r.1ifónncment

par

leque! [JO E–

picurien explique (on

fyOcme

fUf

la

Pby!lologie ne [oir bien dc:–

duit. fuppofé,e 13 vérité du fyftcrne

I

(ur laqueUe il eA: fondé: m:lis

le fyftcmc

(cra.-t-il

vrai

pOllr

cel,, ! Cambien

y

a-r. íl d'hypothr.:fes qui

(onr fauífcs.

8t

pourranc cllel (ervcnt ;\ mcrvcille

a

cxpliquer rous

les

ph~oomcnes

de la

olture.

Le fyftcme de b rerre qui tourne

:lll–

tour du folcil,

&.

celui du

fotcH

qui (ourne autour de la Tcrre

expliquent tous tes deux parfaitcmeot bien les phénomenes du Ciel,

ccpendam

l'uo

de

dc:u" en.

faux .

11

s'enfuír donc de cela . que un

Epicuricn apres avoír

fi

bien

,a¡(onné

n'aura

ricn cagné fllr ce·

lui qui ticnt

un

fyítcme- tot.1lement oppo(é

0111

Ocn .

h'lais il faudra

de plu.s qu'il montre que l'hypotbde de ¡'eternité des aromes .

Be

du

vUldl!

en.

plus conforme

a

la

raifon. que

le

fyftcme contraiee .

'lui po(e un Ojeu étetnel

alUCtlr

de la

n~tu~re ,

&

des Joix , par

lcfquelles la "ature

me.me

fe

regir,

5c

'iui {oUt

fi

(agcl,

6t

fi

con~

EPI

667

apre,

(a

deflrua ioo ? Comme iI

n'

y

a pIos de reni

apres

/3

mure , l'amc n'en capable ni de peine , ni de

plaifir, Loin

de

oous done la fable des enfces

&

de I'é–

lirée ,

&

tauS ces récils mellrongers done 1" ruperflirioll

drraye les méchans qu'elle ne trOU ve pas arlc7- pu nis par

leurs crime memes , ou repai e les bons qoi ne re trou–

vel1t p.s a(re7- réeompcn(és par leor propre /verru, Con–

cJuons , nous, que l'érude de la nature n'e fl poinc (u–

perfiue, puifqu'e lle eonduil I'homme a des coonoilfan–

ces quí afsuren e la pnix dans (on ame, qui affranchif–

fcm fon eCprit de [Qutes vaines terreurs, qui l',élevent

all ni vcau des diell x ,

&

qui le rameneUl aox Ceuls vrais

mOliCs qu'iI aie de remplir res devoirs , L es aflres Cont

des amas de feu , Je compare le Soleil

11

un corps

Cpongieux , dOll e les ea vieés immenfes Cone pélléerées d'u–

ne mariere ígnée, qui s'en élance en [Qut Ceos , Les

corps célefles n'one poine d'ame :

ce

ne (one done poiot

des dieux , P.rmi ees corps, il

Y

en a de fix es

&

d'er–

r' ns: on appelle ces derniers

planetes,

Quoiqu'ils nous '

Icmblene

lOOS

rphériques, ils peuveot etre ou des cy–

liodres , ou des cones, ou des dirques, ou des portions

qu elcooques de rphere; [Quees ces fi gures

&

beaueoup

d'aa trcs ne répugnent poine avee les phénomeoes , Leurs

mouvemcns s'exécueelle , ou en eooCéq ueoce d'uoe ré–

volu lion gén érale du ciel qui les emporte, ou d'une

lranslation qui Icu r

ea

propre

&

dans laquelle ils eraver–

(enr la I'alle ércnd ue des cieu! qei leur efl perméable , Le

Soldl (e lel'e

&

re couche,en montane Cur l'horiron

&

de–

(ecndant all-delfous, ou en s'a\lumam

a

l'oriene

&

s'éeei–

gn'll l

a

I'occidene, conCumé

&

reprod,uie journe\lement ,

Cel afi le efl le foyer de notre monde: e'efl de-la que touee

la ehJ le¡;r

Ce

répand; il ne faue que quelques étineel ks de

ce feu pour embra rer tou le notre atmorphere, La Lune

&

les plantles peuvene briller ou de leur lumiere pro–

pre, ou d'ulle lomiere empru ntée du Soleil;

&

les écii–

pres a,'oir pour cauCe, ou l' euillaion m'!JJlemanée dll

cor ps éclipfé ,

00

l'imerpofi tion d'un corps qui l'éclípre ,

S'il arrive

a

une planeee de eraverCer des régions plei–

nes de maeieres contraires au fe u

&

a

la 11I\n;ere , ne

s'éleindra-e,elle pas ? ne Cera - e- elle pas éclipCée? Les

noées rom ou des ma(res d'uo air condellré par J'aaion

des vems, ou des amas d'acomes qui Ce Cone aceumu–

lés peu-'-peu, ou des vapeors élevées de la rerre

&

de.

mers, L es vents Conc 00 des courans d' aromes dan s

I'almorphere, ou peoe - etre des Couffies impétueu x qui

,'échappene de la eCrre

&

des eaox , ou

m~ me

une por–

eion d'air mire en mouvement par l'aaion du

Sol~il

,

Si des molécules ignées Ce réuniaent, formem une ma(–

Ce,

&

fonl prea ée, dans une nuée, enes ferom efforc

en tout rens pour s'en échapper,

&

Ja nuée ne s'emre–

o\1vrira poim rans éelair

&

Caos eonneere, Q uand les

eaux ruCpendues dans l'annorphere Cerone rares

&

épar–

Ces; ell es reromberone en pluie rur la lerre, OU par-leur

propre poids, ou par I'agilalion des venrs, Le meme

phénomene aura lieu, quand elles formerone des maaes

épailfes;

Ii

la chaleur viem

á

les raréfier ou les venes

a

les dirperrer, Elles re mettent en gounes, en re ren–

contraot dans leur chute: ces gounes glacées ou par le

fro id ou par le veot, formellt de la grele, L e meme

phénomeoe aura lieu, Ii quelque chaleur rubile viem

á

feleudre un nuage glacé, Lorrque le Soleil

(~

erouve

dans une oppolition parciculiere avee un nunge qu' il

frappe

de

(es rayons, iI forme l'arc-en-ciel , Les coo –

leurs de 1 'are-en-cieJ (one un effee de ceue oppolicion,

&

de I'air humide qui les produil eoutes, ou qui n' eo

produ ie qu'une qui (e diverlifie Celon la région qu' elle

eraverCe ,

&

la maniere done elle s'y meut, L orfq ue la

terre a été trempée de longues pluies

&

échauftee par

des chaleurs violentes, les vapeUfs qui s'en élevent io –

feaene l'air

&

répandenr la morr au loin,

&<,

(r)

De la th/ologie ,

Apres avoir po(é pour principe qu'

¡.¡

n'y a dans la nature que de la matiere

&

du vuide,

p

p p p

~

que

UJmmerrr

obCi!rvées . ql1'il paroTt que I'on doit croire

plutót

qu'd–

les onr été dillées par un Legis!ateur extrcmement

inteJligent qui

veille fans celfe

a

leur rDaintien. qu'ellt:s [ojent ¡'effer d'un amas

d':\tomes , dont chacun el1: extr(!mement

hn.

O1vcugle ,

&.

(ans in_

telligencé. L'ordre ml!lDe qui

¡'on

remarque

dill1S 13

"ature, les

cxemples que

no

LIS

avo"s tOl'ljollU [ous les yeux

de

bien

de

cho_

fes faites avec tant d'artifice

&.

d'imelligence.

&.

que nous'

(~avons

~u'elles

n'om jamais été

l'cfrcr

du hafard. doivenc nous rendre

fuCpel\' le [y(lcrne Epicurien •. qui donne tout

3.

celui~ci.

Enfin

iI

y

a

conue ce

[y(l(!me la

per(tiaúon cénérale

o~

fonr-

tOIl'

les hom–

mes

ele

quelque éut ,

nation.

climat ,

ou éducation.

que

ce (o¡t •

q~c

l'autcur de toUt ce ,/ue nous

voyons

en un principe ¡ntelligco!.

Be.

non le halard.

ni

'arr:mgement fonuit des arome, . On

a

dit

[oUt

cd a. pOllr prevenir ceux. qu'un di[cours K brillant pourJ:oit

fe ...

d~ire,

,-)

,