EPI
tic [emohble
a
celk qni 1 'a préparée ,
&
lOures,
a
en–
¡;ell~rer
un animal [e mblable, Au culle intelli¡;ence l1e
préilde :. ce méeh.nirme , Toue S'"X c:eUlltl[ e,"nme li
elle n'cxifloit poin t, pourquoi done en CuppoCerions-IIOus
I'aaion? Les yeux n'oO[ point été fait,
po~ r
voir, ni
les piés pour marcher : mais I'animal a eu des pié"
&
il a marché; des yeux,
&
il a vu , L'ame hunu:ne ca
corporelle; ceux qui alrarellC le comraire ne s'entend"'l[
pas ,
&
Plrlene Cans avoir d'idées, Si elle étoie incorpo–
relle , comme ils le prétendell!, elle ne p"" rroit lI i a–
g;r , ni C"uftrir; Con héeérogénéité rendroie impofli –
ble Con aé1ioo Cur le corps , Recourir
a
quelq ue principe
immlrériel,' afin d'expliquer certe .aion, ce n'ea pas
réioudre la difli elllré ,
e'dl
Ceulemel1 e la eranCporeér
11
un lutre objee , S'iI
y
avoie dans la narure quelque
c–
rre qui pl t changer les Illru res , la vériré ne Ceroir plus
qu'un vain nOI1l : or pour qu'un elre immarériel fue un
in!lru menc appliclble
a
UI1 corps, il tau droil changcr la
nalure de I'un ou de l'auere, Gardons-nous cependull!
de confondie I'ame avec le refl e de
la
Cublllnce anima–
le, L'ame ea un compoCé d'acomes
Ii
unis, Ii legers ,
li 1l10biles , qu'elle peue Ce Céparer 9u corps rans qil'il
perde I" n(¡blemem de Con poids _ Ce réCeau, m.lgré (on
eXtreme ((lbeililé, a plulieurs qualités diflinaes; iI efl
aéri"n, igné, mobile ,
&
Cenlible, Répandu daus tol1t
le corps,
i\
eH la cauCe des pallions, des .aions, des
mOllv.meos,' des faeuhés , des penrées,
&
de lOutes les
aUlles fona ions, (oit rpiriruelles, roit animales; c'etl lni
qoi rem , mais il tiene ceue puilfaoce du corps, Au
momcnc ou l'. me re répare du corps, la (enlibilité s'é–
,'anoüit , paree que c'étoie le ré(ul lat de leur union;
les rens ne ront qu'un toucher diverfifié ; ';1 s'éconle
fans eelfe des corps mémes, des limnlaeres qui Ieur
(om Ccmblables,
&
qui "ien neot frapper nos rens , L es
JCl1S rom communs
3
I'homme
&
i\
cous les animaux ,
L a rairon peue s'exercer , meme quand les rens re re–
porent, remens par
l'e!Frie,
I~
portion de I'ame
lo
plus
dé l;.!e, L'eCpril efl diftus dans touee la Cubfl ance de l'a–
me, comme I'ame efl diffur" dans toute la Cubltance du
corps; illui ea uni: il ne forme qu'un etre avee elle;
il produil res aétes dans des illllans pre(qu'indiv ilibles;
il a (on Ii¿ge dans le creur: en e!Tee c'elt de-U qu'é–
maÍlcm la Joie, I,a triflelfe, la force, la purillanim ílé ,
&t,
L'ame peuCe , comme I'reil voie, par des li mula–
cres ou des idoles; elle eH alfeaée de deu. ren timens
généraux, la peine
&
le plailir, Trouble'l. l'érat nalU–
rel des panies du corps,
&
vous produire'l. la douleur;
reflitue'l. les pan ies du corps dans kur ttal oaturel,
&
vous ferez éclore le plaiHr , Si ces parties au lieu d'o–
fciller pouvoienc demeucer en repos, ou nous cefferioos
de Cemir,
00,
fixés dalls un érae de p. ix inallérable"
1l0US éprouverions peut-etre
lo
plus v01optueore de tou–
tcs Jes limalillns, De la peioe
&
du plaific, nailfent le
delir
&
l'averfi0n, L'ame en géuéral s'épanoüie
&
s'ou –
vre au
Pla~'(jr;
elle fe fiée(il
&
re reaerre
a
la peine"
Vivee , e'e éprouver ces mouv emens alternatifs , Les
pallions v rienc Cdon la combinaifon des atomes qui
compoCen le ei/Tu de l'atne, Les idoles viennent frap–
per le Cens; le rens éveille I'imagination; l'imaginalioo
ex cire l'ame,
&
l'ame fait mouvoir le corps, Si le
corps tombe d'affoiblilfemene ou de fat igue, l'ame ac–
cablée ou diflraife fuccombe au Commcil, L 'état ou elle
el} obrédée de
limula~res
erraos qui la tourmemene ou
qui I'amurenr jnvolontairemeuc ,
dl
ce que nous appel–
)eruns
l'in!om"ie
ou le
, éve,
relon le degré de con-
1'cience qui lui refle de ron éeat. La more n'en que la
celfuljon de la (enfibili té, Le corp5 dilTous , l'ame en
dilfouee; fes fac ultés Com anéamies; elle ne penfe plus ;
elle
ne
fe relTouvient poioe ; elle ne Couffre ni n'agie, La
dilrolulion n'en pas une 3nnihilatioo; e'ea Ceulemen t u–
ne (cparaeion de pareicul es élémentaires , L'ame n'étoie
pas avanr
la
fórmaeion du corps, pourquoi fef.Oit-elle
Tome
f7,
(I) 00
oe (yauroit oict que
taUte-
ce r.1ifónncment
par
leque! [JO E–
picurien explique (on
fyOcme
fUf
la
Pby!lologie ne [oir bien dc:–
duit. fuppofé,e 13 vérité du fyftcrne
I
(ur laqueUe il eA: fondé: m:lis
le fyftcmc
(cra.-t-il
vrai
pOllr
cel,, ! Cambien
y
a-r. íl d'hypothr.:fes qui
(onr fauífcs.
8t
pourranc cllel (ervcnt ;\ mcrvcille
a
cxpliquer rous
les
ph~oomcnes
de la
olture.
Le fyftcme de b rerre qui tourne
:lll–
tour du folcil,
&.
celui du
fotcH
qui (ourne autour de la Tcrre
expliquent tous tes deux parfaitcmeot bien les phénomenes du Ciel,
ccpendam
l'uo
de
dc:u" en.
faux .
11
s'enfuír donc de cela . que un
Epicuricn apres avoír
fi
bien
,a¡(onné
n'aura
ricn cagné fllr ce·
lui qui ticnt
un
fyítcme- tot.1lement oppo(é
0111
Ocn .
h'lais il faudra
de plu.s qu'il montre que l'hypotbde de ¡'eternité des aromes .
Be
du
vUldl!
en.
plus conforme
a
la
raifon. que
le
fyftcme contraiee .
'lui po(e un Ojeu étetnel
alUCtlr
de la
n~tu~re ,
&
des Joix , par
lcfquelles la "ature
me.mefe
regir,
5c
'iui {oUt
fi
(agcl,
6t
fi
con~
EPI
667
apre,
(a
deflrua ioo ? Comme iI
n'
y
a pIos de reni
apres
/3
mure , l'amc n'en capable ni de peine , ni de
plaifir, Loin
de
oous done la fable des enfces
&
de I'é–
lirée ,
&
tauS ces récils mellrongers done 1" ruperflirioll
drraye les méchans qu'elle ne trOU ve pas arlc7- pu nis par
leurs crime memes , ou repai e les bons qoi ne re trou–
vel1t p.s a(re7- réeompcn(és par leor propre /verru, Con–
cJuons , nous, que l'érude de la nature n'e fl poinc (u–
perfiue, puifqu'e lle eonduil I'homme a des coonoilfan–
ces quí afsuren e la pnix dans (on ame, qui affranchif–
fcm fon eCprit de [Qutes vaines terreurs, qui l',élevent
all ni vcau des diell x ,
&
qui le rameneUl aox Ceuls vrais
mOliCs qu'iI aie de remplir res devoirs , L es aflres Cont
des amas de feu , Je compare le Soleil
11
un corps
Cpongieux , dOll e les ea vieés immenfes Cone pélléerées d'u–
ne mariere ígnée, qui s'en élance en [Qut Ceos , Les
corps célefles n'one poine d'ame :
ce
ne (one done poiot
des dieux , P.rmi ees corps, il
Y
en a de fix es
&
d'er–
r' ns: on appelle ces derniers
planetes,
Quoiqu'ils nous '
Icmblene
lOOS
rphériques, ils peuveot etre ou des cy–
liodres , ou des cones, ou des dirques, ou des portions
qu elcooques de rphere; [Quees ces fi gures
&
beaueoup
d'aa trcs ne répugnent poine avee les phénomeoes , Leurs
mouvemcns s'exécueelle , ou en eooCéq ueoce d'uoe ré–
volu lion gén érale du ciel qui les emporte, ou d'une
lranslation qui Icu r
ea
propre
&
dans laquelle ils eraver–
(enr la I'alle ércnd ue des cieu! qei leur efl perméable , Le
Soldl (e lel'e
&
re couche,en montane Cur l'horiron
&
de–
(ecndant all-delfous, ou en s'a\lumam
a
l'oriene
&
s'éeei–
gn'll l
a
I'occidene, conCumé
&
reprod,uie journe\lement ,
Cel afi le efl le foyer de notre monde: e'efl de-la que touee
la ehJ le¡;r
Ce
répand; il ne faue que quelques étineel ks de
ce feu pour embra rer tou le notre atmorphere, La Lune
&
les plantles peuvene briller ou de leur lumiere pro–
pre, ou d'ulle lomiere empru ntée du Soleil;
&
les écii–
pres a,'oir pour cauCe, ou l' euillaion m'!JJlemanée dll
cor ps éclipfé ,
00
l'imerpofi tion d'un corps qui l'éclípre ,
S'il arrive
a
une planeee de eraverCer des régions plei–
nes de maeieres contraires au fe u
&
a
la 11I\n;ere , ne
s'éleindra-e,elle pas ? ne Cera - e- elle pas éclipCée? Les
noées rom ou des ma(res d'uo air condellré par J'aaion
des vems, ou des amas d'acomes qui Ce Cone aceumu–
lés peu-'-peu, ou des vapeors élevées de la rerre
&
de.
mers, L es vents Conc 00 des courans d' aromes dan s
I'almorphere, ou peoe - etre des Couffies impétueu x qui
,'échappene de la eCrre
&
des eaox , ou
m~ me
une por–
eion d'air mire en mouvement par l'aaion du
Sol~il
,
Si des molécules ignées Ce réuniaent, formem une ma(–
Ce,
&
fonl prea ée, dans une nuée, enes ferom efforc
en tout rens pour s'en échapper,
&
Ja nuée ne s'emre–
o\1vrira poim rans éelair
&
Caos eonneere, Q uand les
eaux ruCpendues dans l'annorphere Cerone rares
&
épar–
Ces; ell es reromberone en pluie rur la lerre, OU par-leur
propre poids, ou par I'agilalion des venrs, Le meme
phénomene aura lieu, quand elles formerone des maaes
épailfes;
Ii
la chaleur viem
á
les raréfier ou les venes
a
les dirperrer, Elles re mettent en gounes, en re ren–
contraot dans leur chute: ces gounes glacées ou par le
fro id ou par le veot, formellt de la grele, L e meme
phénomeoe aura lieu, Ii quelque chaleur rubile viem
á
feleudre un nuage glacé, Lorrque le Soleil
(~
erouve
dans une oppolition parciculiere avee un nunge qu' il
frappe
de
(es rayons, iI forme l'arc-en-ciel , Les coo –
leurs de 1 'are-en-cieJ (one un effee de ceue oppolicion,
&
de I'air humide qui les produil eoutes, ou qui n' eo
produ ie qu'une qui (e diverlifie Celon la région qu' elle
eraverCe ,
&
la maniere done elle s'y meut, L orfq ue la
terre a été trempée de longues pluies
&
échauftee par
des chaleurs violentes, les vapeUfs qui s'en élevent io –
feaene l'air
&
répandenr la morr au loin,
&<,
(r)
De la th/ologie ,
Apres avoir po(é pour principe qu'
¡.¡
n'y a dans la nature que de la matiere
&
du vuide,
p
p p p
~
que
UJmmerrr
obCi!rvées . ql1'il paroTt que I'on doit croire
plutót
qu'd–
les onr été dillées par un Legis!ateur extrcmement
inteJligent qui
veille fans celfe
a
leur rDaintien. qu'ellt:s [ojent ¡'effer d'un amas
d':\tomes , dont chacun el1: extr(!mement
hn.
O1vcugle ,
&.
(ans in_
telligencé. L'ordre ml!lDe qui
¡'on
remarque
dill1S 13
"ature, les
cxemples que
no
LIS
avo"s tOl'ljollU [ous les yeux
de
bien
de
cho_
fes faites avec tant d'artifice
&.
d'imelligence.
&.
que nous'
(~avons
~u'elles
n'om jamais été
l'cfrcr
du hafard. doivenc nous rendre
fuCpel\' le [y(lcrne Epicurien •. qui donne tout
3.
celui~ci.
Enfin
iI
y
a
conue ce
[y(l(!me la
per(tiaúon cénérale
o~
fonr-
tOIl'
les hom–
mes
ele
quelque éut ,
nation.
climat ,
ou éducation.
que
ce (o¡t •
q~c
l'autcur de toUt ce ,/ue nous
voyons
en un principe ¡ntelligco!.
Be.
non le halard.
ni
'arr:mgement fonuit des arome, . On
a
dit
[oUt
cd a. pOllr prevenir ceux. qu'un di[cours K brillant pourJ:oit
fe ...
d~ire,
,-)
,