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EPH
c.elui qu'on gravoit fur le tombeau,
épitaph. :
& celuí
qu'on
pronon~oit
dans la eérémonie des funér,ailles , l.e
<!orps préfent & pofé fur un
\it
de parade, s appellolt
'p;<ldio".
C'efl ce que nous appellons
oraiJon ftm.bre.
l/oJ'ez
O
R A ISON FUNEBR E .
eG)
E P 1
e
E N E,
adj .
t ermc de Graramaire,
i7ríxOlVU,
[:'per &ommtmh
au-deílus du commun . Les noms
¡–
picenes
follt de s' noms d' efpeee, qui fous un meme
genre fe difent c!galement du m ft le ou de la fe melle .
C'efl ain Ii que nous difoos,
tm rtlt, tme linotte,
1m
corbeau ,me &or"eille, Ime J01lrh,
&e. foit que nous
parlions' du mft le ou de la femelle . Nous difons ,
,m
c0'l
,
une potile;
parce que la cooformation extérieure
de ces animaux nous, fait eonnoitre aifément eelui qui
ea
le mft le & eelui qui efl la femelle : ainli nous donnons un
nom partielllier
il
I'un, & un nom différenl
ii
l'autre ,
Mais
ii
l'égard des animaux qui ne nous font pas atrcz fa–
miliers, ou dont la conformation ne nous indi'1lJe pas plus
le mft le que la femelle, oous leur donnons un nom que
nous faifons arbitrairemenr ou mafculin, Ol! féminin; &
<juan d ce nom a une fois I' un ou l'autre de ces del! x gen–
res, ce nom, s'il efl mafculin, fe dit égalemcnt de la fe–
melle, & s'il efl fémin in,
il
ne fe dit pas moins du
m íUe ,
Ime carpe tl'u/e:
ainli
l'/pieene
mafculin garde
toujo urs J'article mafculin, &
l'épicme
fémin in garde
¡'anicle féminin, meme quaud on parle du
m~ le.
JI
o'en ea pas de meme du nom commun, fur-tour en la–
rin: on dir
hic eiviI
quand on parle d'un citoyen, &
h,.e
e
ivis
li I'on parle d'une círoyenne,
hie parens,
le pere,
h",e parem,
la mere,
hie eonj1<x,
le mari,
h-ee eon¡tix,
la femme .
V oyez
la lirle des ooms latins
,picenes
,
dans
la
m/ehode latine de
P. R.
an
traité des g en
res .
eF)
E 'P
1
C E'R A
S
T I Q
U
E,
f.
m
ePharm.)
i"'..
'I ....
,.~"
de
xif' PfUfA',
méler,
templ rer :
remede externe ou
JnCfr–
De, qui corrige, émou(fe, fempere t'acrimonie des hu–
meurs, & appaife la fenfatioo incommode qu'elle cauCe .
On met commun émenr dans ce nombre les racines
é¡nollienres; comme celles de guimauyc, de mauve,
& de réglitre; les feuilles de mauve, de nenuphar, de
grande joubarbe, de pourpier, & de lairue; les femen–
ces de jUfqlliame blanehe, de laime, de pavor blanc,
& de rue : parmi les fruirs, les jujubes, les railins, les
pommes, les febefles, les amandes douces ., & les pi–
gnons; parmi les fucs & les liqueurs, le lair d'aman–
de, reau d'orge, des bouillons gras , le lait du laire–
ron, la creme de déeoél:ioo d'orge, le fue des feuilles
de morelle, de fureau,
&c.
parmi les parries des ani–
maux, le la ir, le petir-Iair , la rete & les piés de veau,
&
les bouillons qu'on en prépare ; parmi les mucílages,
ceux qui fonr fai rs avec les femenc es de pCyllium , de
coings, de lin,
&c.
pnrmi les huilcs, eelles d'olive,
de behen, d'amandes douees, les huilcs esprimées des
graines de calebnífe, de jufquiame blanche , de pavor
blallc,
& e.
parmi les onglÍens , I'onguenr rofar, I'on–
guenr blane camphré,
& e.
parmi les lirops , ceux de
violcrres, de pommes , de guimau ve, de fernel, de ré–
gliUe, de jujubes , de pavor, de po urpier,
&e.
parmi
les prépararions officinales, la pulpe de catre, les ju leps
adoucitrans, le miel violar,
& e.
Mais quelque vraie que foir cetre lifle, elle en in–
forme
&
fautive; parce que dans la bonne théorie le
véritable
ép
icéraflitlue
fera rouj ours celui qui pourra
tempérer, corriger l'acrimonie particuliere dominaore.
Par cene raifon, ranrÓr les acides, rantÓt les alkalis pour–
ront erre rangés dans
13
claUe des
épicérafli'lues
inter–
nes, puifqu'ils feroll[ propres
11
produire l' effer qu' on
delire, fuivanr la namre des humeurs morbifiques, qu'
il
s'ag ira d'adoucir, de rempérer, de corriger. C'ea un
point qu'il faue fans cetre avoir devanr les yeux dans
le trairemenr des maladies, que de varier les remedes
fuivanr les cauCes, & c'ea ce que I'empiriíine ne com–
prendra jamais .
Artiel. de M. le Chevaljer
DE
J
A U–
,cOURT .
E P ¡CE
S,
f.
f. pI.
e
Comm.
)
011
donne ee noin
en général
a
roures les drogues orientales & aromnti–
ques, relles que le géro Re, le poivre, le gingembre
& e.
dOD! nos Epiciers
fOn!
le commerce.
'
Ep I
C E
s
, le
fI nes) P hllrm.
c'ea ,
fuivant M . Po–
met, un m clange de poi vre noir, de géroR-e, de mu–
fcade, de gingcmbre , d'anis verd, & de coriandre,
en
Proporti~n
convenable. Prenez, par exemple, gin–
gembre ChOiIi , douze livres & demie; gérolle, mufca–
de,. de chaque une livre &. demie; remences d' anis,
e,onandre , 'luantiré proportionnée: melez & les pulvé–
n.fez aílez CUbll lement, puis les gardez dans une bOlle
illen bouchée .
. Ces fines
{pices
ne fom employées que pour les ra-
EPH
got'lts; mais elles pourroient.. erre ,
(i
l'on vouloir, d'un
grand uCage dans la Medecinc, d'aueam que c'ea une
,.poudre aromalique qui
ca
flomachique, carminarive,
céphalique, expeél:orante, anriputride. On peur s'en fer-
vir pour fortifier le cerve u, ponr atténuer les humeurs
,'iCqueuCes , pour faire éternuer .
Jama
&
Chambers .
Ep I
C E S,
e
Juri]p,." d.
)
fom des droits en argent
que les juges de plufieurs rribunaux fonr autorifés
11
recevoir des panies pour la vi(¡re des proces par é–
crir .
Ces fortes de r6uibutions fom appellées en
DroirJpor–
tul,.
ou
¡pee ies,
qui lign itioir toures fortes de fruirs en
général, & lingúlieremenr les -aromates ; d'oo l'on
ti
fait
en francrois
¡piees,
terme qui comprenoir au rrefois rou–
res fortes de confirures, parce qu'avanr la déeouverre
des Indes, & que I'on et1r l'uCage du fuere, on faifoit
confire les fruils avec des aromares; on faifoir aux ju–
ges des préfens de ·ces forrcs de fruirs , ce qui leur lit
donner Ie 110m d'
épiees .
L 'origine des
Ipices,
meme en argent, remonte juf–
qU'3UX Grecs . .
H omere,
J1iad~,
l/l.
dans la defcriprion qu'i1 fair du
jugemenr qui éroil figuré fur le bouclier d'Achille, rap–
porte qu'il
y '
avoir deux ralens d'or pofés nu milieu des
juges, pour dooner
ii
eelui qui opineroit le mieux, Ces
deu! laleos étoienr, il cfl vrai alors , de peu de valeur;
car Budée, eo fon IV·. Jiv .
de affe,
en parlanr
de ta–
lento
hom~rico,
prouve par un autre patrage du XXI Ve.
de l' lliade, que ces deux lalens d'or étoienr eaimés
moins qu'un chauderon d'airain.
Plurarque,
en la v i. de P ericlh,
fair menrion d'un
ufage qui a cncore plus de rapport avec les
épi<es;
il
dir que Pericles fur le premier qui auribua aux juges
d'Athenes des falaires appellées
prytanées,
parce 'lu'ils
fe prenoienr fur les deniers que les plaideurs conlignoienr
ii
l'entrée. du proces dans la pryranée, qui éroil
un
lieu
public defliné
a
rendre la juflice. Cene conlignarioll
étoir dn dixieme , mais tour u'éloir pas pour les juges:
on prenoir auffi fur ces denicrs le falaire des fergens ;
cclui du juge étoit appellé .,.;;
J',nr..
i' .
ARome , touS les magiarats & aurres officiers a–
voienr des gages Cur le tifc, & faifoienr ferm enr de ne.
rien exiger des parriculiers.
11
éroir cependanr permis
aux gouverneurs de recevoir de perirs préfens appellés
xeni",
mais cela éroit limiré
a
des chofes propres
a.
manger ou boire dans trois jours. Dans la fu ire, Con–
nanrin abolit cer ufage, & défeodir
ii
tous )niniares
de junice d'exiger 'ni meme de recevoir aucuns préfens,
quelque legers qu'ils fuífenr ; mais Tribonien, qui étoit
lui-meme dans I'ufage d'en recevoir, De voulur pas in–
férer cette loi dans le code de
J
uaioien .
L'empereur
lui-m~me
fe relk ha de cene févériré par
rappon au x juges d'un ordre inférieur ; il permir, par fa
novel/e xv. ehap. vj.
aux défenCeurs des cirés dc pren–
dre, au Jieu de gages, quarre écus pour chaque feoren–
ce définirive; & la
novel/e Ixxxij. ehap. xjx .
il affigne
aux juges pednnées quatre écus pour cnaque proces,
a
prendre fur les parties, OUlre deux mares d'or de ga–
ges qu'ils avoieot fur le public .
Ces
'piees
étoienr appellés
Jportt",. ,
de 'meme que
le falaire des apparireurs & autres miniares inférieurs de
la jurifdiél:ion, ce qui venoir de
Jporta ,
qui étoit une
perire corbeille
00
l'on reclleilloir les pelirs préfens que
les grands avoient courume de diflribuer
a
ceux qui leur
faifoienr la cour.
...oc
Par les dernieres confliturions greques, la taxe des
¡pice:
fe faifoir eu égard
11
la fomme donr il s'agiUoit¡
comme de cent écus d'or on prenoir un demi-écu, &
ainli des aUlres fommes
ii
propon ion , fuivanr que le re–
marque Théophile,
§.
tripl. inflit. de aélion.
On appelloir auffi les
épie<s
des juges
pulvtratiea,
comme on Iir dans Cafiiodore,
lib . XlI. variar.
0\1
il
dir,
pulv cratiea olim j"djeibtts pr-eflabanlttr; pulvera–
ticum
étoit le priK & la réeompenfe du ·travail, & avoir
éré ain{i ap'pellé , en faifam alllllion
11
cene pouffiere dOD[
les lureurs avoienr courume de fe couvrir mutuellemenr
lorfqu'ils alloienr au combar, afin d'avolr plus de prife
fur leur anragon ifle .
Quelqucs-uns onl cru qu'ancicnnemenr en France les )
juges ne prenoienr poiO!
d'/piees;
cepeodanr, ourre qu'
i! en probable que l'on
y
ruivit d'abord le m eme ufa-
ge que les Romains
y
avoien! établi, on voir dans lés
loi s des Viligoths,
Ijv . l . t ito
ij.
ch. xxv.
qui éroient
obfervées dans toure l'Aquiraine, qu'i! éroir permis au
rapporreur de prendre un vingrieme,
vigejimtlYA {olid,m:
pro labore
&
jttdicata catua nc legitime deljberata.
1I
Cn vrai que le cODcile de V crneuil tenu l'an 884 aú
fujet