Table of Contents Table of Contents
Previous Page  690 / 892 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 690 / 892 Next Page
Page Background

662

EPH

c.elui qu'on gravoit fur le tombeau,

épitaph. :

& celuí

qu'on

pronon~oit

dans la eérémonie des funér,ailles , l.e

<!orps préfent & pofé fur un

\it

de parade, s appellolt

'p;<ldio".

C'efl ce que nous appellons

oraiJon ftm.bre.

l/oJ'ez

O

R A ISON FUNEBR E .

eG)

E P 1

e

E N E,

adj .

t ermc de Graramaire,

i7ríxOlVU,

[:'per &ommtmh

au-deílus du commun . Les noms

¡–

picenes

follt de s' noms d' efpeee, qui fous un meme

genre fe difent c!galement du m ft le ou de la fe melle .

C'efl ain Ii que nous difoos,

tm rtlt, tme linotte,

1m

corbeau ,me &or"eille, Ime J01lrh,

&e. foit que nous

parlions' du mft le ou de la femelle . Nous difons ,

,m

c0'l

,

une potile;

parce que la cooformation extérieure

de ces animaux nous, fait eonnoitre aifément eelui qui

ea

le mft le & eelui qui efl la femelle : ainli nous donnons un

nom partielllier

il

I'un, & un nom différenl

ii

l'autre ,

Mais

ii

l'égard des animaux qui ne nous font pas atrcz fa–

miliers, ou dont la conformation ne nous indi'1lJe pas plus

le mft le que la femelle, oous leur donnons un nom que

nous faifons arbitrairemenr ou mafculin, Ol! féminin; &

<juan d ce nom a une fois I' un ou l'autre de ces del! x gen–

res, ce nom, s'il efl mafculin, fe dit égalemcnt de la fe–

melle, & s'il efl fémin in,

il

ne fe dit pas moins du

m íUe ,

Ime carpe tl'u/e:

ainli

l'/pieene

mafculin garde

toujo urs J'article mafculin, &

l'épicme

fémin in garde

¡'anicle féminin, meme quaud on parle du

m~ le.

JI

o'en ea pas de meme du nom commun, fur-tour en la–

rin: on dir

hic eiviI

quand on parle d'un citoyen, &

h,.e

e

ivis

li I'on parle d'une círoyenne,

hie parens,

le pere,

h",e parem,

la mere,

hie eonj1<x,

le mari,

h-ee eon¡tix,

la femme .

V oyez

la lirle des ooms latins

,picenes

,

dans

la

m/ehode latine de

P. R.

an

traité des g en

res .

eF)

E 'P

1

C E'R A

S

T I Q

U

E,

f.

m

ePharm.)

i"'..

'I ....

,.~"

de

xif' PfUfA',

méler,

templ rer :

remede externe ou

JnCfr–

De, qui corrige, émou(fe, fempere t'acrimonie des hu–

meurs, & appaife la fenfatioo incommode qu'elle cauCe .

On met commun émenr dans ce nombre les racines

é¡nollienres; comme celles de guimauyc, de mauve,

& de réglitre; les feuilles de mauve, de nenuphar, de

grande joubarbe, de pourpier, & de lairue; les femen–

ces de jUfqlliame blanehe, de laime, de pavor blanc,

& de rue : parmi les fruirs, les jujubes, les railins, les

pommes, les febefles, les amandes douces ., & les pi–

gnons; parmi les fucs & les liqueurs, le lair d'aman–

de, reau d'orge, des bouillons gras , le lait du laire–

ron, la creme de déeoél:ioo d'orge, le fue des feuilles

de morelle, de fureau,

&c.

parmi les parries des ani–

maux, le la ir, le petir-Iair , la rete & les piés de veau,

&

les bouillons qu'on en prépare ; parmi les mucílages,

ceux qui fonr fai rs avec les femenc es de pCyllium , de

coings, de lin,

&c.

pnrmi les huilcs, eelles d'olive,

de behen, d'amandes douees, les huilcs esprimées des

graines de calebnífe, de jufquiame blanche , de pavor

blallc,

& e.

parmi les onglÍens , I'onguenr rofar, I'on–

guenr blane camphré,

& e.

parmi les lirops , ceux de

violcrres, de pommes , de guimau ve, de fernel, de ré–

gliUe, de jujubes , de pavor, de po urpier,

&e.

parmi

les prépararions officinales, la pulpe de catre, les ju leps

adoucitrans, le miel violar,

& e.

Mais quelque vraie que foir cetre lifle, elle en in–

forme

&

fautive; parce que dans la bonne théorie le

véritable

ép

icéraflitlue

fera rouj ours celui qui pourra

tempérer, corriger l'acrimonie particuliere dominaore.

Par cene raifon, ranrÓr les acides, rantÓt les alkalis pour–

ront erre rangés dans

13

claUe des

épicérafli'lues

inter–

nes, puifqu'ils feroll[ propres

11

produire l' effer qu' on

delire, fuivanr la namre des humeurs morbifiques, qu'

il

s'ag ira d'adoucir, de rempérer, de corriger. C'ea un

point qu'il faue fans cetre avoir devanr les yeux dans

le trairemenr des maladies, que de varier les remedes

fuivanr les cauCes, & c'ea ce que I'empiriíine ne com–

prendra jamais .

Artiel. de M. le Chevaljer

DE

J

A U–

,cOURT .

E P ¡CE

S,

f.

f. pI.

e

Comm.

)

011

donne ee noin

en général

a

roures les drogues orientales & aromnti–

ques, relles que le géro Re, le poivre, le gingembre

& e.

dOD! nos Epiciers

fOn!

le commerce.

'

Ep I

C E

s

, le

fI nes) P hllrm.

c'ea ,

fuivant M . Po–

met, un m clange de poi vre noir, de géroR-e, de mu–

fcade, de gingcmbre , d'anis verd, & de coriandre,

en

Proporti~n

convenable. Prenez, par exemple, gin–

gembre ChOiIi , douze livres & demie; gérolle, mufca–

de,. de chaque une livre &. demie; remences d' anis,

e,onandre , 'luantiré proportionnée: melez & les pulvé–

n.fez aílez CUbll lement, puis les gardez dans une bOlle

illen bouchée .

. Ces fines

{pices

ne fom employées que pour les ra-

EPH

got'lts; mais elles pourroient.. erre ,

(i

l'on vouloir, d'un

grand uCage dans la Medecinc, d'aueam que c'ea une

,.poudre aromalique qui

ca

flomachique, carminarive,

céphalique, expeél:orante, anriputride. On peur s'en fer-

vir pour fortifier le cerve u, ponr atténuer les humeurs

,'iCqueuCes , pour faire éternuer .

Jama

&

Chambers .

Ep I

C E S,

e

Juri]p,." d.

)

fom des droits en argent

que les juges de plufieurs rribunaux fonr autorifés

11

recevoir des panies pour la vi(¡re des proces par é–

crir .

Ces fortes de r6uibutions fom appellées en

DroirJpor–

tul,.

ou

¡pee ies,

qui lign itioir toures fortes de fruirs en

général, & lingúlieremenr les -aromates ; d'oo l'on

ti

fait

en francrois

¡piees,

terme qui comprenoir au rrefois rou–

res fortes de confirures, parce qu'avanr la déeouverre

des Indes, & que I'on et1r l'uCage du fuere, on faifoit

confire les fruils avec des aromares; on faifoir aux ju–

ges des préfens de ·ces forrcs de fruirs , ce qui leur lit

donner Ie 110m d'

épiees .

L 'origine des

Ipices,

meme en argent, remonte juf–

qU'3UX Grecs . .

H omere,

J1iad~,

l/l.

dans la defcriprion qu'i1 fair du

jugemenr qui éroil figuré fur le bouclier d'Achille, rap–

porte qu'il

y '

avoir deux ralens d'or pofés nu milieu des

juges, pour dooner

ii

eelui qui opineroit le mieux, Ces

deu! laleos étoienr, il cfl vrai alors , de peu de valeur;

car Budée, eo fon IV·. Jiv .

de affe,

en parlanr

de ta–

lento

hom~rico,

prouve par un autre patrage du XXI Ve.

de l' lliade, que ces deux lalens d'or étoienr eaimés

moins qu'un chauderon d'airain.

Plurarque,

en la v i. de P ericlh,

fair menrion d'un

ufage qui a cncore plus de rapport avec les

épi<es;

il

dir que Pericles fur le premier qui auribua aux juges

d'Athenes des falaires appellées

prytanées,

parce 'lu'ils

fe prenoienr fur les deniers que les plaideurs conlignoienr

ii

l'entrée. du proces dans la pryranée, qui éroil

un

lieu

public defliné

a

rendre la juflice. Cene conlignarioll

étoir dn dixieme , mais tour u'éloir pas pour les juges:

on prenoir auffi fur ces denicrs le falaire des fergens ;

cclui du juge étoit appellé .,.;;

J',nr..

i' .

ARome , touS les magiarats & aurres officiers a–

voienr des gages Cur le tifc, & faifoienr ferm enr de ne.

rien exiger des parriculiers.

11

éroir cependanr permis

aux gouverneurs de recevoir de perirs préfens appellés

xeni",

mais cela éroit limiré

a

des chofes propres

a.

manger ou boire dans trois jours. Dans la fu ire, Con–

nanrin abolit cer ufage, & défeodir

ii

tous )niniares

de junice d'exiger 'ni meme de recevoir aucuns préfens,

quelque legers qu'ils fuífenr ; mais Tribonien, qui étoit

lui-meme dans I'ufage d'en recevoir, De voulur pas in–

férer cette loi dans le code de

J

uaioien .

L'empereur

lui-m~me

fe relk ha de cene févériré par

rappon au x juges d'un ordre inférieur ; il permir, par fa

novel/e xv. ehap. vj.

aux défenCeurs des cirés dc pren–

dre, au Jieu de gages, quarre écus pour chaque feoren–

ce définirive; & la

novel/e Ixxxij. ehap. xjx .

il affigne

aux juges pednnées quatre écus pour cnaque proces,

a

prendre fur les parties, OUlre deux mares d'or de ga–

ges qu'ils avoieot fur le public .

Ces

'piees

étoienr appellés

Jportt",. ,

de 'meme que

le falaire des apparireurs & autres miniares inférieurs de

la jurifdiél:ion, ce qui venoir de

Jporta ,

qui étoit une

perire corbeille

00

l'on reclleilloir les pelirs préfens que

les grands avoient courume de diflribuer

a

ceux qui leur

faifoienr la cour.

...oc

Par les dernieres confliturions greques, la taxe des

¡pice:

fe faifoir eu égard

11

la fomme donr il s'agiUoit¡

comme de cent écus d'or on prenoir un demi-écu, &

ainli des aUlres fommes

ii

propon ion , fuivanr que le re–

marque Théophile,

§.

tripl. inflit. de aélion.

On appelloir auffi les

épie<s

des juges

pulvtratiea,

comme on Iir dans Cafiiodore,

lib . XlI. variar.

0\1

il

dir,

pulv cratiea olim j"djeibtts pr-eflabanlttr; pulvera–

ticum

étoit le priK & la réeompenfe du ·travail, & avoir

éré ain{i ap'pellé , en faifam alllllion

11

cene pouffiere dOD[

les lureurs avoienr courume de fe couvrir mutuellemenr

lorfqu'ils alloienr au combar, afin d'avolr plus de prife

fur leur anragon ifle .

Quelqucs-uns onl cru qu'ancicnnemenr en France les )

juges ne prenoienr poiO!

d'/piees;

cepeodanr, ourre qu'

i! en probable que l'on

y

ruivit d'abord le m eme ufa-

ge que les Romains

y

avoien! établi, on voir dans lés

loi s des Viligoths,

Ijv . l . t ito

ij.

ch. xxv.

qui éroient

obfervées dans toure l'Aquiraine, qu'i! éroir permis au

rapporreur de prendre un vingrieme,

vigejimtlYA {olid,m:

pro labore

&

jttdicata catua nc legitime deljberata.

1I

Cn vrai que le cODcile de V crneuil tenu l'an 884 aú

fujet