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660

EPH

nombre : on le venoh voir de fort loib,

&

les étrangcrs

ta choient

i\

I'en vi d'ca empbrter des modeles.

Voila le

temple d'Ephefe

ou

de Diane ,

car c'ell l:!

m éme chofe , qui fu t brulé par l'infenfé Erofirate, le

jour de la naiITance d'Alexalldre, l'ao du monde

3648.

Ce grand prince , comme on fait, li t dire aux

Ephéli~ns

,

qu'iI th oit volomiers

la

dépenfe de fa réconfiruébon,

pourvO qu'on mit fon nom fur le fron tifp ice ; mais ils

répondirent avec beaueoup de fagelfe, " 'lu'il ne conve–

" noit pas

~

un dieu de dreITer dés

temples

iI

d'autres

" divinités ".

A vides de

reb~ tir

enx- memes leur

temple,

/i malheu–

reufernent cOlífu mé , ils en vendirent les colonnes , con–

vertire nt en argent [Ous les bijoux des dames de la vil–

le, ralfemblerent des fonds de toutes pans,

&

employe–

rellt toutes ces fornmes

iI

faire, s' iI éroir poffible, un

é ·

difi ee au ffi magnifi que que celui qui avoit péri par les

tlammes. C heiromoerate en fut I'arehireéte : ·les plus fa –

meux fculpteurs de G rece l'oenerenr de leurs ouvrages:

l'autel étoit prcfque [Out de la main de Praxitele . O u–

lre les bas-reliefs

&

les fi atues des plus grands ma7tres,

ce

temple

fut, Ce!OIl les apparences, embclli des tableaux

'admirables de la main de Parrhalius

&

de plu/ieurs au–

tres ill ufires an illes. Strabon en parle pour I'avoir va du

tems d'Augufie : ain/i le

temple

que P line a Mcrit é[Oi't

ie m émé que eellli que Strabon avoi[ vu ,

N ous avons plufieurs médailles , Cúr le revers défqu"el-

1és il efi repréCenté avec un froDliCpice, tam6[ ;\ deux

colonnes,

quatre ,

11

fix,

&

meme jufque

~

hui[, 'aux

~etes

des empereurs D omitien, Adrien, Antonin P ie ,

M arc-A ocele , L ucius V erus, Septime Severe, Caracal–

la , Maerin, Eliogabale, A lexandre Severe , M aximin.

N éron, qui étoi[ né ponr deroler le monde , en em–

pona· les pl us grandes richeITes ; les Sey[hes k dépoi l–

lerent eofu ite ,

&

le bra lerenr en

263 ;

les G oths eo pil–

leren[ les relles

Cous

l' Empereur G alien : enli n

iI

efi

vrailfemblable qu' il fU I elltieremen[ Mmoli Cous Con–

!lamin , en eonféq ueuee de I'édit par lequel

iI

ordonna

de renve.r!;'r IOUS les

t emples

du paganifme. Quoi qu'il

en foit, ce deroier

temple

de D iano a difparu comme

les autres, de maniere qu'iI oe relle au[our de fes rui-

11es que des débris de maifons , jadis bft ties de briques ,

daus lefquelles logeoient ptut-etrc les prc[res de D iane,

ou les vierges pretreOes confiées

a

leurs Coios .

Articl~

-de

M.

le Chevalier

DE

J

A U

e o

U R T .

• E P H E S 1 E S , adj . pris fu bll.

(Rifo. anc. )

fe[es

gu'on eélébroit II Ephefe en I'honneur de D iane . De

toutes les cireonllances de eeue fOl enni[é, il ne nous en

relle que eelle-ei ; c'ell que les hommes s'eoivroiem pieu–

femem,

&

paífoient la nui[

a

mellre la ville,

&

fur–

tout les marehés, en [umulte .

*

EPHEST I ES, adj , pris Cubfi .

(Myth.)

f" tes

¡n/limées en I'honneur de V uleain , dans leCquelles [rois

jeunes garr;:olls fe difpulOient le prix de la courCe : ce

prix élOi[ aeeordé

a

celoi qui aueignoit le premier le but,

fans que le tlambeau allumé qu'iI pon oi[

¡¡

la maio s'é–

'feign;[ .

- . EPHESTRlDE.

V oye:;

CHLA MI D E; c'efi

la meme chofe, Celan An emidore.

• EP H ESTR.IES, adj, pris Cubfi.

( Mytb , )

f~tes que I'on eélébroi[

ir

T hcbes en l'honneur de Tyré–

fias . O n habilloi[ la fiatue du devin en femme ;

&

a–

pres 'lu'on I'avoi[ bien promeoée fous ce vetemenr, on

la deshabilloit ,

&

on lui mClloit un habi[ d' homme ;

c'ell ce qoi efi déligné par le m ot

épheflrie,

qui figni–

lie une forte de

v~[emen[ ,

E

P

H E TE,

f.

m .

(Rifl.

atlc. )

magillrat chéz í es

Athénien s , dont .le nombre varia de m eme que le di–

ílriél:.

V oye:/:.

M . Samuel Pe[it, dans fes

commentaires

.latins fur les lois d'Athenes, Iiv. VIll.

ouvrage picio

de fa voie.

Le roi D émophon créa les

éphetes,

pour connollre

fe ulcment des memtres ; enfuite Draeon étendi[ leur pou–

'Voir

&

leur nombre pour en former un [ribunal Cupr/:–

m e , tant criminel que civil , 1I le compoCa de clnquan-

1e-/1I1 j uges , tirés de ce que la république d' Athenes

avoit de meilleuv dans fo n feio : il falloir, pour y etre

",dmis , avoir, Olltre

l'~ge

de

f O

ans, de la naimmce,

une fan une au-deITus de la médiocre,

&

Cur toutes cho–

:fes une ven u épurée , trois qualités li rarement réunies.

O n appelloi[

a

eet augulle tribunal des décifions de tous

l es 3utres ,

&

iI

jugeoi[ de toutes les affaires en dernier

relfoC! .

~ais

iI

arrh·a que l' Aréopage, humilié par Dra–

con,

reprl~

fous Sa lan toute fa Cplendeur,

&

anéanti[

ce~le

des

ep"het~s.: cepe~dan t

ce célebre Aréopage lui–

m eme, apres s etre .atmé pendam quelque tems le re–

í peé[ des peuples, Vlr

a

fon tour fes beau¡ jour.

s'~-

EPH

vahoüir

&

tout Con lullre Ce ternir par les vices

&

la·

corrupti~n.

Artide de M , le ehevali.r

D E

J

A U–

S-O U R T .

EPHIALTES,COCHEMAR, INCU–

B E, Cone de maladie .

Voye:/:.

1

N

e

B I! •

E P H O D

f.

m.

( R ifloire facr ée .)

ornemcnt

r.~cerdo[al en urage chez les Juifs . C ' étoi[ ulJe efpec.e d.c

tuuique for[ riehe,

a

l'u Cage du

gran~-pretre.; m.als~

11

y en avoi[ de plus fi mples pour les m)ll1 llres

1l1f~rleurs.,

Cé mor efi hébreu,

&

il vicm de

aPkael,

qOl ligO!–

tic

habiller .

Les commehtateu rs

&

le, Interpre[es font

fort panagés Cur la forme

de) 'lphod;

,voici ce

q.ue

dit

J

ofephe de celui du grand-pre[re: " L

lpbod

étol[ une

" cfpece de tunique raeeourcie,

&

iI

avoi[ des manches:

" iI

é[oi[ tilfu , teim de di verfes couleurs

&

mclangé

d'~>r,

" &

lailfoit fur I'ellomac une ouvenure de quatre dOlgts

" en quarré, qui étoi[ couvene du rational . Deux Car–

" doines enchiOées dans de l' or,

&

atlachées fur les,

" deux épaules , Cervoient comme d'agraphes poor fer–

" mer

l'éphod:

les noms des dou?e lils de Jacob é–

" toient gravés

Coc

ces fardoines e.n lemes

hébriique~;

Cavoir, fur celle de I'épaule drOlte les noms des

fu:

" plus agés ,

&

ceux des lix pulnés fur celle de l'épau–

" le gauche " . Philon le compare

¡¡

une

c~iraITc,

&

S. Jer6me di[ que c'étoit une eCpeee de tUOlque fem–

blable au x habits appellés

carata/Je;

d'autres pré[endent

qu'il n'avoit poiO! de manches ,

&

que parderriere iI de–

fcendoi[ juCqu'aux talons.

11

Y avoit dcux fortes

d'lphod ;

I'un élO;[ oommun

a

[Oux ceux qui Cer voient au temple ,

&

étoit fai[ ("eu–

lement de lin; c' efi celui dont il efi fait rrleO!ion au

prrm ier Iivre des rois: I'autre fait d'or , d'hiacynrhe , de

pourpre, de cramoili

&

de tin lin retors , étoit unique–

meO!

¡¡

l' ufage du grand-pr';tre, qui ne pouvoi[

t:~ire

aucuoe des fonél:ions attaehées

~

fa dignité , Cans etre

reveru de ce[ ornemen[ . O n voit dans le

l/.

livre det

R ois, chap o vj . verf.

14 , que D a.v id marchoit devant

I'arehe revetu d'un

Iphod

de Iin ; d'ou quelques ameur¡

Oll[ conclu que

I'¿phod

é[oit auffi un habillemenr de¡

rois dans les cérémonies folennelles .

On trouve dans le

liv r.

d~s

'juges, chap o vii). verJ.

26 , que G édéon, des dépouilles des Madiani[es,

fi[

fai–

re un

Iphod

magnifique qu'il dépofa • E phra, lieu de

fa réfiden ce; que les enfans d' l frael en abuferent jufqu'a

le faire fervir d'ornemenr aux pre[reS des idoles,

&

que

ce fUI la caufe de la' ruine de Gédéon

&

de toute Ca mai–

fon . Les fentimens fOn! partagés [ur cet

éphod :

les un¡

veulem que G édéon ne

l'

ai[ fai[ fai re que pour

~tre

tolljours en éta[ de recevoir, me me chez lui , les or–

dres de D ieu par l'organe do grand-pretre ; ce qui n'é–

toit pas déféndu par la loi : d'aotres pré[endenr que cet

lphod

n'avoit rien de Cacré , mais que c'étoi[ un vete–

m en[ de d ill inétioil don[ Gédéon, en quali[é de juge

&

de premier magillrat de la nation , avoi[ deíJein de fe Cer–

vir daos les aífemblées

&

les cérémooies publiques . Se,

deCcendans n'eur<1l! pas les memes idées : ils en abufe–

rent par des pratiques idolatres ; ear

I' éphod

n'étoit pa¡

ineonnu parmi les payens.

11

paroit par l fiie qu'on re–

vetoi[ les faux-dieux

d' lphods ,

peU[-etce lorfqu'on von-

loit eonfulter leurs oracles .

( G)

.

E P H O RE ,

f.

m .

(RiJl . tlnc.)

magillra[ de La–

cédémone . Ce mot vient de

;<po,;¡"

ve;/Jer ,

formé de

la prépofition

i".) ,

f nr ,

&

du verbe

;pil,

,

voir:

¡<p' P"

lignifi e done proprement

1m

fttr veilltll1t ,

1m

in[peélmr ;

,auffi les

Iphores

étoient les inCpeél:eurs de toute la ré–

pu blique; ils pan'enoien[

i

cene dignité par la nomina–

[ion du peuple , mais leur charge ne duroit qu'un an,

lis é[oient au nombre de cinq,

&

quel ques-uns ont

écrit que les Romains réglerem fur les

iphoreI

de Spar–

te,

l'

au[ori[é des tribuns du peuple . Xénophon repré–

fente leur pouvoir en peu de mots ; ils abolilfoienr la

puilfaoce des autres magillrats , pouvoient appeller cha–

cun d'eux en jufiice , les mem e en priCon li bon Icur

Cembloit,

&

leur faire rendre compte de leurs meeurs

&

de

le~rs

aétions ,

"-

J

Is eurent I'adminillration des deniers de I'é[a[, lorf–

que pour le rnalheur de la république, L yfandcr y ap–

porra les thréCors qu'iI avoit [irés de Ces conque[es. On

2voi[

b~ ti

pres de la Calle ou ils rendoient Icm s juge–

mens , une chapelle dédiée

a

la F <tIr, pour montrer

q u'iI falloit les craindre

&

les reCpeéter

a

I'égal des rois .

En effet, leur pouvoir s'étendoi[ ¿'un c6té

a

tou r ce qui

concerno;t la religion ; de I'autre, i1s préfid oient aux ¡eux

publics, avoient infpeél:ioD Cur tous les magi llrats ,

&

pro–

non~oient

fur

des

[ribunaux qu'Elien nomme des thro–

nes \ :nfin ils étoien[ fi abColus, qu' Arillote compare

Jeur 1iouverncment a la ' yrannie, c'ea- a·dire

a

l. ro-

yau-