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EPH
nombre : on le venoh voir de fort loib,
&
les étrangcrs
ta choient
i\
I'en vi d'ca empbrter des modeles.
Voila le
temple d'Ephefe
ou
de Diane ,
car c'ell l:!
m éme chofe , qui fu t brulé par l'infenfé Erofirate, le
jour de la naiITance d'Alexalldre, l'ao du monde
3648.
Ce grand prince , comme on fait, li t dire aux
Ephéli~ns
,
qu'iI th oit volomiers
la
dépenfe de fa réconfiruébon,
pourvO qu'on mit fon nom fur le fron tifp ice ; mais ils
répondirent avec beaueoup de fagelfe, " 'lu'il ne conve–
" noit pas
~
un dieu de dreITer dés
temples
iI
d'autres
" divinités ".
A vides de
reb~ tir
enx- memes leur
temple,
/i malheu–
reufernent cOlífu mé , ils en vendirent les colonnes , con–
vertire nt en argent [Ous les bijoux des dames de la vil–
le, ralfemblerent des fonds de toutes pans,
&
employe–
rellt toutes ces fornmes
iI
faire, s' iI éroir poffible, un
é ·
difi ee au ffi magnifi que que celui qui avoit péri par les
tlammes. C heiromoerate en fut I'arehireéte : ·les plus fa –
meux fculpteurs de G rece l'oenerenr de leurs ouvrages:
l'autel étoit prcfque [Out de la main de Praxitele . O u–
lre les bas-reliefs
&
les fi atues des plus grands ma7tres,
ce
temple
fut, Ce!OIl les apparences, embclli des tableaux
'admirables de la main de Parrhalius
&
de plu/ieurs au–
tres ill ufires an illes. Strabon en parle pour I'avoir va du
tems d'Augufie : ain/i le
temple
que P line a Mcrit é[Oi't
ie m émé que eellli que Strabon avoi[ vu ,
N ous avons plufieurs médailles , Cúr le revers défqu"el-
1és il efi repréCenté avec un froDliCpice, tam6[ ;\ deux
colonnes,
ií
quatre ,
11
fix,
&
meme jufque
~
hui[, 'aux
~etes
des empereurs D omitien, Adrien, Antonin P ie ,
M arc-A ocele , L ucius V erus, Septime Severe, Caracal–
la , Maerin, Eliogabale, A lexandre Severe , M aximin.
N éron, qui étoi[ né ponr deroler le monde , en em–
pona· les pl us grandes richeITes ; les Sey[hes k dépoi l–
lerent eofu ite ,
&
le bra lerenr en
263 ;
les G oths eo pil–
leren[ les relles
Cous
l' Empereur G alien : enli n
iI
efi
vrailfemblable qu' il fU I elltieremen[ Mmoli Cous Con–
!lamin , en eonféq ueuee de I'édit par lequel
iI
ordonna
de renve.r!;'r IOUS les
t emples
du paganifme. Quoi qu'il
en foit, ce deroier
temple
de D iano a difparu comme
les autres, de maniere qu'iI oe relle au[our de fes rui-
11es que des débris de maifons , jadis bft ties de briques ,
daus lefquelles logeoient ptut-etrc les prc[res de D iane,
ou les vierges pretreOes confiées
a
leurs Coios .
Articl~
-de
M.
le Chevalier
DE
J
A U
e o
U R T .
• E P H E S 1 E S , adj . pris fu bll.
(Rifo. anc. )
fe[es
gu'on eélébroit II Ephefe en I'honneur de D iane . De
toutes les cireonllances de eeue fOl enni[é, il ne nous en
relle que eelle-ei ; c'ell que les hommes s'eoivroiem pieu–
femem,
&
paífoient la nui[
a
mellre la ville,
&
fur–
tout les marehés, en [umulte .
*
EPHEST I ES, adj , pris Cubfi .
(Myth.)
f" tes
¡n/limées en I'honneur de V uleain , dans leCquelles [rois
jeunes garr;:olls fe difpulOient le prix de la courCe : ce
prix élOi[ aeeordé
a
celoi qui aueignoit le premier le but,
fans que le tlambeau allumé qu'iI pon oi[
¡¡
la maio s'é–
'feign;[ .
- . EPHESTRlDE.
V oye:;
CHLA MI D E; c'efi
la meme chofe, Celan An emidore.
• EP H ESTR.IES, adj, pris Cubfi.
( Mytb , )
f~tes que I'on eélébroi[
ir
T hcbes en l'honneur de Tyré–
fias . O n habilloi[ la fiatue du devin en femme ;
&
a–
pres 'lu'on I'avoi[ bien promeoée fous ce vetemenr, on
la deshabilloit ,
&
on lui mClloit un habi[ d' homme ;
c'ell ce qoi efi déligné par le m ot
épheflrie,
qui figni–
lie une forte de
v~[emen[ ,
E
P
H E TE,
f.
m .
(Rifl.
atlc. )
magillrat chéz í es
Athénien s , dont .le nombre varia de m eme que le di–
ílriél:.
V oye:/:.
M . Samuel Pe[it, dans fes
commentaires
.latins fur les lois d'Athenes, Iiv. VIll.
ouvrage picio
de fa voie.
Le roi D émophon créa les
éphetes,
pour connollre
fe ulcment des memtres ; enfuite Draeon étendi[ leur pou–
'Voir
&
leur nombre pour en former un [ribunal Cupr/:–
m e , tant criminel que civil , 1I le compoCa de clnquan-
1e-/1I1 j uges , tirés de ce que la république d' Athenes
avoit de meilleuv dans fo n feio : il falloir, pour y etre
",dmis , avoir, Olltre
l'~ge
de
f O
ans, de la naimmce,
une fan une au-deITus de la médiocre,
&
Cur toutes cho–
:fes une ven u épurée , trois qualités li rarement réunies.
O n appelloi[
a
eet augulle tribunal des décifions de tous
l es 3utres ,
&
iI
jugeoi[ de toutes les affaires en dernier
relfoC! .
~ais
iI
arrh·a que l' Aréopage, humilié par Dra–
con,
reprl~
fous Sa lan toute fa Cplendeur,
&
anéanti[
ce~le
des
ep"het~s.: cepe~dan t
ce célebre Aréopage lui–
m eme, apres s etre .atmé pendam quelque tems le re–
í peé[ des peuples, Vlr
a
fon tour fes beau¡ jour.
s'~-
EPH
vahoüir
&
tout Con lullre Ce ternir par les vices
&
la·
corrupti~n.
Artide de M , le ehevali.r
D E
J
A U–
S-O U R T .
EPHIALTES,COCHEMAR, INCU–
B E, Cone de maladie .
Voye:/:.
1
N
e
B I! •
E P H O D
f.
m.
( R ifloire facr ée .)
ornemcnt
r.~cerdo[al en urage chez les Juifs . C ' étoi[ ulJe efpec.e d.c
tuuique for[ riehe,
a
l'u Cage du
gran~-pretre.; m.als~
11
y en avoi[ de plus fi mples pour les m)ll1 llres
1l1f~rleurs.,
Cé mor efi hébreu,
&
il vicm de
aPkael,
qOl ligO!–
tic
habiller .
Les commehtateu rs
&
le, Interpre[es font
fort panagés Cur la forme
de) 'lphod;
,voici ce
q.uedit
J
ofephe de celui du grand-pre[re: " L
lpbod
étol[ une
" cfpece de tunique raeeourcie,
&
iI
avoi[ des manches:
" iI
é[oi[ tilfu , teim de di verfes couleurs
&
mclangé
d'~>r,
" &
lailfoit fur I'ellomac une ouvenure de quatre dOlgts
" en quarré, qui étoi[ couvene du rational . Deux Car–
" doines enchiOées dans de l' or,
&
atlachées fur les,
" deux épaules , Cervoient comme d'agraphes poor fer–
" mer
l'éphod:
les noms des dou?e lils de Jacob é–
" toient gravés
Coc
ces fardoines e.n lemes
hébriique~;
Cavoir, fur celle de I'épaule drOlte les noms des
fu:
" plus agés ,
&
ceux des lix pulnés fur celle de l'épau–
" le gauche " . Philon le compare
¡¡
une
c~iraITc,
&
S. Jer6me di[ que c'étoit une eCpeee de tUOlque fem–
blable au x habits appellés
carata/Je;
d'autres pré[endent
qu'il n'avoit poiO! de manches ,
&
que parderriere iI de–
fcendoi[ juCqu'aux talons.
11
Y avoit dcux fortes
d'lphod ;
I'un élO;[ oommun
a
[Oux ceux qui Cer voient au temple ,
&
étoit fai[ ("eu–
lement de lin; c' efi celui dont il efi fait rrleO!ion au
prrm ier Iivre des rois: I'autre fait d'or , d'hiacynrhe , de
pourpre, de cramoili
&
de tin lin retors , étoit unique–
meO!
¡¡
l' ufage du grand-pr';tre, qui ne pouvoi[
t:~ire
aucuoe des fonél:ions attaehées
~
fa dignité , Cans etre
reveru de ce[ ornemen[ . O n voit dans le
l/.
livre det
R ois, chap o vj . verf.
14 , que D a.v id marchoit devant
I'arehe revetu d'un
Iphod
de Iin ; d'ou quelques ameur¡
Oll[ conclu que
I'¿phod
é[oit auffi un habillemenr de¡
rois dans les cérémonies folennelles .
On trouve dans le
liv r.
d~s
'juges, chap o vii). verJ.
26 , que G édéon, des dépouilles des Madiani[es,
fi[
fai–
re un
Iphod
magnifique qu'il dépofa • E phra, lieu de
fa réfiden ce; que les enfans d' l frael en abuferent jufqu'a
le faire fervir d'ornemenr aux pre[reS des idoles,
&
que
ce fUI la caufe de la' ruine de Gédéon
&
de toute Ca mai–
fon . Les fentimens fOn! partagés [ur cet
éphod :
les un¡
veulem que G édéon ne
l'
ai[ fai[ fai re que pour
~tre
tolljours en éta[ de recevoir, me me chez lui , les or–
dres de D ieu par l'organe do grand-pretre ; ce qui n'é–
toit pas déféndu par la loi : d'aotres pré[endenr que cet
lphod
n'avoit rien de Cacré , mais que c'étoi[ un vete–
m en[ de d ill inétioil don[ Gédéon, en quali[é de juge
&
de premier magillrat de la nation , avoi[ deíJein de fe Cer–
vir daos les aífemblées
&
les cérémooies publiques . Se,
deCcendans n'eur<1l! pas les memes idées : ils en abufe–
rent par des pratiques idolatres ; ear
I' éphod
n'étoit pa¡
ineonnu parmi les payens.
11
paroit par l fiie qu'on re–
vetoi[ les faux-dieux
d' lphods ,
peU[-etce lorfqu'on von-
loit eonfulter leurs oracles .
( G)
.
E P H O RE ,
f.
m .
(RiJl . tlnc.)
magillra[ de La–
cédémone . Ce mot vient de
;<po,;¡"
ve;/Jer ,
formé de
la prépofition
i".) ,
f nr ,
&
du verbe
;pil,
,
voir:
¡<p' P"
lignifi e done proprement
1m
fttr veilltll1t ,
1m
in[peélmr ;
,auffi les
Iphores
étoient les inCpeél:eurs de toute la ré–
pu blique; ils pan'enoien[
i
cene dignité par la nomina–
[ion du peuple , mais leur charge ne duroit qu'un an,
lis é[oient au nombre de cinq,
&
quel ques-uns ont
écrit que les Romains réglerem fur les
iphoreI
de Spar–
te,
l'
au[ori[é des tribuns du peuple . Xénophon repré–
fente leur pouvoir en peu de mots ; ils abolilfoienr la
puilfaoce des autres magillrats , pouvoient appeller cha–
cun d'eux en jufiice , les mem e en priCon li bon Icur
Cembloit,
&
leur faire rendre compte de leurs meeurs
&
de
le~rs
aétions ,
"-
J
Is eurent I'adminillration des deniers de I'é[a[, lorf–
que pour le rnalheur de la république, L yfandcr y ap–
porra les thréCors qu'iI avoit [irés de Ces conque[es. On
2voi[
b~ ti
pres de la Calle ou ils rendoient Icm s juge–
mens , une chapelle dédiée
a
la F <tIr, pour montrer
q u'iI falloit les craindre
&
les reCpeéter
a
I'égal des rois .
En effet, leur pouvoir s'étendoi[ ¿'un c6té
a
tou r ce qui
concerno;t la religion ; de I'autre, i1s préfid oient aux ¡eux
publics, avoient infpeél:ioD Cur tous les magi llrats ,
&
pro–
non~oient
fur
des
[ribunaux qu'Elien nomme des thro–
nes \ :nfin ils étoien[ fi abColus, qu' Arillote compare
Jeur 1iouverncment a la ' yrannie, c'ea- a·dire
a
l. ro-
yau-