EPH
l'
Acadétilie des Sciences ,
&
profelfeur de M athémati–
ques au collége M azarín, en a donné la eontinuation
depuis
1745',
avee plufieurs additiolls , dont on peut voir
le
dét.ildans I'Hifloire de l'Aeadémie de
1743:
ees ad–
ditions fom préeédées d'une introduétioo qui en donne
l'iotelligenee"
&
qui met tout leéteur médioeremem in–
I1ruit en état de s'en fervir.
On doit mettre au nombre des
IpblmcridcJ
I'ouvm–
ge intitulé
eonnoiffimee des tems,
que I'aeadémie des
Seienees publie régulieremeot tous les ans depuis le
commeneement de ce fieele . On doit meltre aum de ee
nombre I'ouvrage in.titul é
,tat du eiel,
publié en
175'4
&
175'5'
par M. Pingré, chanoine de fainte Génevie–
ve,
& e.
Cet ouvrage efl principalemem defliné au! na–
lIigateurs,
&
leur fera tres-utile par le détail, I'exaétitudc
&
I'iotelligenee avee laquclle
il
efl fait . L e volume de
175'5'
efi for t fupérieur au préeédem, quoique eelui-ci
m éririt déja
beaueou~
d'efl ime .
(O) ,
• E'P H E'M E'R l E S.
f.
f. pI.
( Hift. ane'.)
L es
pret.res des ] uifs étoient diflribués en
ipMmiries:
ili
y
en avoir huit, quatre des defeeodans d'Elea7.a r, quatre
de ceux d'lthamar. Cette, divifion étoit eelle de Moyfe,
relon quelques auteurs; d'autres prétendent qu'il en avoit
¡nflitoé fei7.e, auxquelles D avid en avoit ajoOté huir .
Ce qu'il y a 'de eertaio, e'efl qu'il y avoit fous ce roi
vingt-quatre
IphlméricJ
de pretres , leize de
la
pofléri–
té d
'Elea7.ar" huit de celle d'Ilhamar: epaq ue
Iphiml–
rie
vaquoit au ferviee divin pendaot une femaine.
U I–
phlmlric
étoit fous-divifée en lix famil les ou maifons,
qui avoient ehacune leur jour
&
leur rang, exeepté le
jour du fabat, qui oeeupoit
l' éphémlrie
emiere . Un
prerre, pendaot fa femaine de fervke, ne pouvoit eou–
eher avee fa femme, boire du vin, ou fe faire rafer ,
&e.
la famiJle ou maiCon de Cerviee ne buv oit poiot
de vio, pas meme pendam la nuit . Comme les pre–
tres étoient répandus dans tome la eontrée, eeux dOn!
la femaine approehoit fe mettoient eo ehemin pour ] é -
ru fa lem; ils
[e
faifoiem rater en arrivant; ils [e baignoi- ,
ent eoCuite: eeux qui demcuroient trop loin refloient
ehe7. eUK , ou i1s s'oceupoient
a
lire I'éeriture dans les
fynagogues ,
a
prier ,
ir
je(loer : leur abCence ne eaufoir
:lueun rrouble dans le ferviee divin , paree qu'uue
Iph é–
m&i'e
élOit fouvent de plus de cinq mil le hommes ;
d'ou I'on voir que fous D avid le remple étoit delfervi
par eent vingr mille hommes
&
davantage . Ceus qui
fe rendoient
11
J
eruCalem emroient dans le temple le
[oir que leur Cervice
eommen~oit :
lorfque
I'holoeaufl~
du foir étoit offert,
&
que tout étoir difpofé pour le
fervice du, lendemaio , l'
éphéml rie
en exercicc fortoit
&
faifoir place
;l
la fui"anre . Tout le eorps des lév i–
tes étoit aum divifé ell
éphlmlries ,
&
l'lphémérie
en
familIes ou maifons: ees
éphémlries
faifoient le fervlce
div in dans le meme ordre que les pretres ;
&
dans les
g randes folennités les fix mai[ons des lé vires éroient oc–
cupées ainli que eelIes des pretres .
*
EPHEME RIUS ,
f.
m.
( Hifl. anc. )
C ' el!
ainfi qu'on appelIoit, dans I'églife grcqlfe , l'écc1éfiafli–
que qui veilIoit
a
ee que les heures fu llent ehantées
régulieremcut,
ir
ee que les jeunes ehorifl es s(llfent leur
ehanr,
&
que tout fe nt en ordre.
00
donnoit eneore ce nom en quelques endroits
a
ceux qui affi fl oiem les patriarches
&
les é veques , qui
ne les quitroien t ni le jour ni la nuit,
&
qui, témoius
affi dus de leurs mcrurs
&
de leur eonduite, pouvoient
en répondre dans I'oceafion.
E
P
H E
M
E
R UM,
[.
m .
( Hifl. nato B ot. )
geo–
re de plante
;l
fleurs liliacées, compofées de trois peta–
Jes
&
Coarenues par un ealice divifé en trois
parti.es.
L e pillil dev ient dans la .fu ite un fru it oblong, qUI efi
partagé en trois loges ,
&
qui renferme des [emenees
femblables
a
des grains de froment. Tournefort,
Infl·
,.ei herb. V oyez
P
L A N TI!.
( 1 )
E P H E'S E,
(G éog.
&
Hift. ane,)
autrefois ville
maritime de l' A fie mineure, nommée préfentemenr
11-
jafaloue
par les Turcs, auxquels elle apparrient . '
Ceue vilIe jadis fi célebre, dit M. de Tournefort ,
le plus exaét de touS les écrivains qui en ont parlé ;
cene ville
ti
fameúfe pa r fon temple , qui y attiroir des
étrangers de toU!es parts ; eette vilIe qui a produit tam
d'hommes ilIufl res
&
d'arrifies eélebres , entr'aurres,
a
ce qu'on eroit Parrhafius; ennn cene viBe qui fe glo–
riti oit d'''rre la' métropole de toute
l'
Afie , , n' efi plus
qu'un miférable vilIage bati de boue, parml de VleUK
marbres
c~llés ,
Ce village eneore n'
e~ habir~
que par
une trentame de fami les greques, qm eertamement,
comme M. Spon le remarque, ne
[0 0!
pas eapables
d'entendre les épitres que
S.
Paul leur
a
écrites .
'Iome
V
EPH
659
Nous avons peu de villes dOn! il refie autant de mé–
dailles; les unes nous apprenneO! qu'elle fU! une fois
néocore de Diane,
&
trois fois néoeore des C éCars,
les aurres, qu'elle fut batie
ii
I'occafioo d'un fanglier ; la
pi Opart repréfel1tent D iane, ou chalferelfe, ou
ii
pluficurs
mammelles, ou parée de fes atrributs. /'
L'origine de eeHe ville, [es aneiens noms,
&
eeUJ:
de fes fondateurs, ne nous imérelTenr guere aujourd'hui ;
mais il n'efl pas inutile de dire que pendant les guerres
des Arhéniens
&
des Lacédémoniens,
Ep,hefe
avoit la
fagelfe de vivre en bon aeeord avee les deux partis,
&
que le jour de la nailfanee d' Ale xandre les devins de
la ciré fe mirent
ii
erier que le del1ruéteur de J'Afie é–
toit venu au monde.
On n'oublie poim que ee deflruéteur fe rendit
JI
Ephe–
fe
apres la batail le du G ranique,
&
qu'il 'y rétablit la
démoeratie; que la place fut prifc par L yfimaehus , I'un
de fes fuccelfcurs; qu'enfuite Antigonus eut l'adreITe de
I
s'en emparer,
&
qu'il
y
pilla les thréCors de Polyfper–
ehon .
On ne fauroit eneorc oublier qu'Annibal vint s'abou–
eher
a
Ephefe
avee Aorioehus, pour
y
prcndre enfent–
ble des mefures eontre les R omains ; que ce fut dans
eet endroit que [e eommit le malfacre e¡¡royable des
memes Romains, par les ordres de Mithridate;
&
que
Scipion, beau-pere de Pompée, s'empara des thréCors du
temple, fans craiO!e
&
fans fcrupule.
Perfonne n' ignore aum queIle fut la magnificcncc des
fetes que LucuJlus
y
donna; le voyage cxpres d'Augu–
/le, de Pompée
&
de Cieéron dans cetre ville; [ur-rout
eelui de C ieéron, qai mandoit
ir
fes amis qu'il ne fai–
foit aueun pas dans la Grece fans
y
trouver de nou–
veaux fujcts d'admiration.
Enlin I'on fair que Tibere, pendant fon regne nt re–
blltir eetre métropole,
&
qu'avant lui
00
y avoit drelfé
des temples
a
]ules-Céfar
&
a
la ville de Rome; rous
ces évenemens renouveIlent les grandes idées qu'on
a.
fucées dans fa jeunelfe de I'hilloire aocienne : mai. rien
n'efl fi conColant pour ceux qui fo nr ehrétiens, que de
[aivre S . Paul
&
S , lean
ir
Ephefe ,
d'y
voir
c~
premier
fonder I'églife d'
Ephefe,
&
Y
établir Timothée pour é–
veque:
il
efi vrai que cet établilfemeO! ne fur pas de
longue durée; les perfécutions fuecédereO! , les PerCes
pillerent cette ville daos le troifieme tieele,
&
les Sey–
thes oe l'épargnereO! pas quelque tems apres.
Eono au bour d'ull grand nombre de révolutions,
Ephefe
s'efi va tomber entre les mains de Mahomet
1.
&
elle el! reflée depuis ce tems-la foílmife
ir
I'empire
onoman . Son port , au fujet duquel
00
avoir autrefois
frappé tan! de médailles, n'el!
ir
préCent qu'une rade dé–
couvertc que perfonne ne fréquente: tout fon commer–
ee
a
palfé taO!
ir
Smyrue qu', Scalanova . Plus de ve–
fl iges de certe ville
&
de fon temple; I'eglife de
S.
l ean a été convertie eo mo[quée ,
&
les blocs de mar–
bre qui refloient des ruines d'
Ephefe,
om été tranCpor–
tés
a
Conflaotioople pour fervir
a
la eonflruétion des
moCquées royales.
IIrt;ele de
M,
le e hevali"
DE] A U–
COURT.
E
P H E'S E
(Temple
d')
Hift.
anc.
temple fuperbe
a
I'honneur de D iane, bati pres
d'Ephefe,
&
qui
~
é té
plufieurs fois détru it
&
réédifié .
Tra~ons-en
CueeIDéte–
merit I'hifloire , dom la plílpart des éerivains modernes
OO! eonfondu les fai ts.
,Le premier
eemple
q.ueles Ephéfiens dre/l'e.reO!
a
I'hon
neur de D iane, n'érolt qu'uoe efpeee de OIehe ereufée–
dans le rrone d'un ormeau,
00
apparemmcnt la figure
de la déelTe étoit plaeée. C e n'efi pas faos doute de eet
ollvrage qu'enrend parler Pindare, lorfqu'il avanee que
les Am37.ones firent édifier le
temple d'Ephefc
dans le
tems qu'elles faifoient la guerre
ir
ThéCée .
Le
temple
de Pindare n'étoit pas non plus eerte mer–
veille du monde , ce [uperbe édifiee doO! C herfiphron
fU! I'architcéte
&
qui fut conllruit aux dépens des plus
puillantes villes' d'Afie : Pline remarque que la premiere
invention de mertre des colonnes for un pié d'efial,
&
de les orner de ehapite'aux
&
de vafes" fut pratiqué dans
ee
temple.
,
11
avoit
42;
piés de long éur
220
piés de large: on
y
voyoit
127
colonnes, don¡/Ies rois d'Afie
avoi~nt
fait
la dépenfe,
&
ces colonoe! portoient ehacune
60
piés
de haut : il yen avoit trente-fix eouvertes de bas-reliefs,
&
parmi eelles-ci
il
s'en trouvoit une de la maio de
Scopas . L es portes étoieot de eyp[l!s tolljOurS luifaot
&
poli ; la eharpente éroit de eedre,
&
la flalUe de D ia–
IlC
éroit d'or,
fi
I'on en eroit Xénophon . L es riehelfes
&
les orpemens de ce magnifique édifice étoieot
[an~
0000
2.
nom-