EPH
D es que les femelles ont quiu·é leur dépouillc, elles
fom
pr~tes
a
pondre; apres a·voir pris Icur vol, elles
dépofem leurs JEufs dans le premier cndroit ou elIes
[~
trauvent en tombant ou eo fe poc.,nt foit fur la (urfa–
ce de l'eau foit fur' la terre . L a ponte
dI:
fa ite en un
m oment, q'uoique le nombre <les reufs foit res-grand.
~Is
étoien t arrangés dans c.!Jaque femelle de
.fa~on .q~'
I
lis formoient deux grappes compofées de gralns qUI le
touchoient; la longueur dechaeune élOit de trois lign.s
&
demie ou qua·tre lignes,
&
le diametre d'environ u–
ne cemi· ligoe ou une ligne: il y avoit Cept ou huit
cems ceufs dans les deu" grappes. L '
éphlmere
vale
iI
/leur d'eau,
&
s'appuie fu r l'eau par le moyen des ti–
lets de
la
queue ; lorfqu'elle pond, les grappes fortent
de l'infeélc IOUles les deui
a
-la - fois,
&
tombent au
fond de l'eau qui les dilTout, de
fa~on
que les ceufs
fe leparem
&
fe difperfent fur le fond de la riviere.
On
nc
fai t pas combien de tems ils y reflen! avan t que
les vers en fortent: on ne fait pas bien non' plus
Ii
les
IphlmtreJ
s'aecouplent, ou
ti
le male féconde les oeufs
apres la ponte .
M im. pour fervir
a
¡'I¿iftoirt del i n –
fdleJ, tome V i . Voyez
I NSEc T E.
( 1 )
E'p
H E M E RE,
adj .
(Mcdec i,,, )
ce terme efl gree,
'~''''¡/'''
compofé de la prépolition
¡".¡ ,
dam,
&
.",1 1",
jour;
ainli il en employé pour lignitier ce qui fe palfe
dans un jour, dans I'e!jlace de
24
heures; c' efl au!!i
J'étymologie du mOl
épblmcride,
qui a la meme figni–
ticadon,
&
qui efl quclquefois employé 'en Medecioe
~u
lieu de calenarier.
VO)''''
E!'
H E'M
E' R
ID E
S .
Ephémere
efl uoe épilhete que les Medecins donnent
a
une Iorte de tievre , qui fait fon cours dans l'efpace
d'un jour; c'efl cellc que G alien appelle
;'¡""'¡I"
".u/h" ,
&
les L atins
febril diaria :
quelques-uns om impropre–
mellt étendu la figl1 iticatioll de
fiev re Iph¿mere
a
celle
dan! le cours efl prolongé jufqu' au troilieme jour in–
clulivemem, qu'il efl plus convenable de rauger limple–
menl patmi les tievres cominues non putridts.
Voyez
F I EVRE PU T R I D!!.
- La tievre
Iphémere
doit au!!i etre regardée comme
comioue, puiequ'iI
dI
de fon caraélere que
l'
agiladon
fébrile qui
la
conl!:ilue, éram commencée , ne cclTe pas
<¡ue la maladie ne roit terminée ; enforte que dans l'e–
fpace de tcms qu'elle dure, elle parcourt les quatre de–
grés que I'on obferve dans loure forte de fievre; fa–
voir, le prineipe, l'accroifi ement, l'élat, la déclinaiCon: ,
mais celle-ci o'efl pas une maladi,- aigue , parce qu'elle
n'efl pas accompagnée d' un gta:nd changemenl, fo it
dans les pardes folides , foit dans les fluides,
&
qu'elle
oc produit pas par conféquellt un grand déraogement
dans les fonél ions ; ainfi la fievre
Iphémere
prapremem
dite efl dií!inguée de la
fuete
00
fueur angloife , 'l ui efl
le nom que I'on donne
a
une fone de ti vre qui a re–
gné en
A~gleterre
a
différf,lltes. repriCes, pendam
I~s
deux derlllers (jecles, dom le ¡mnclpal fymptome étolt
une Cu eur fi abondante, qu'elle faifoi t périr la phipart
de ceux qui en étoient auaqués en moins d' un Jour ,
&
quelqu efois en peu d'heures; celle- ci efl de l'efpece
des tievres maliglJes tres-aigues : fi on lui donne le nom
d'éphlmere,
00 doit lui joindre l' épilhtte de
p'!filen–
-tiell. (voyez
S
U E T E
OU
S
U E
U
R A N G LO I S E ,
F
I E
V
R E M A L I G N E,
P
E S
T E). La fie vre
épbéme–
re
differe de IOUle autre ti ev re continue, par le peu de
Irouble qu'ellc caufe dans l' économic animale ,
&
par
fa eou rte durée : le défaut de retour la difliogue des
fievres intcrmiucntes .
Elle eí! le plus fouvent caufée par quelqu'abus des
cho'-es qu'on appelle dans les écoles
11On-11atrtrelleJ ,
com–
m e 10rIque la per100ne qui en efl affcéléc s'efl ex pofée
ir
l'ardeur du folei l , ou a fait un exetcice violent , ou
a trap bt1 .ou trap mangé , ou qu'elle a fait des veilles
exce!!i l'es, ou s'efl livrée
il
un trap grand travai l d' e–
fprit,
a
quelqu'acc~s
de colere,
&c.
Quelql1 'unc de ces
caufes étant récen tes
&
n'ayallt pas vicié nOtablement
la
malTe des humeurs,
&
n'y ayant produit qu' un é–
pai!!ilfement, ou une raréfuétioo , ou une con fl riélion
des vailfeaux peu conlidérables; le f<lllg trouvant con–
féquemmem un peu de ré(il!:ance a parcourir les ex tré–
mités arrérielles , iI s'excite par la caufe générale, qui
~é.termine
toutes les fievres de quelqu' erpece qu' elles
101en t,
UII
mouvemen t fébrile, qlli tend
a
faire celTer
l'ob{lacle,
a
délruire le vice dominant;
&
atlendu qu'
i l n'efl pas de natu re ¡¡ réfifier beaucoup , il cede bien-
tÓt ,
&
la 6evre (e termine .
_
I
Celte 6evre
'pMm".
n'éfl point précédée par le dé–
,g011l des alimen., ni par la la!!ilUde fpontanée ni par au–
CUI) frilfon ou rout autre avant-coureur des fiev'res de tou-
1e clpece; elle furv ient pre[que Cubitement fans aucun
EPH
Hcheul<
f~'mptome,
&c.
il ne fe
f~it
aucun changement
dans les urines
&
elle ti\lit fouvem {ans aucune éva–
cuation f(){]lible:
&
quelquefois par de fortes moiteurs 00
aes fueurs legeres fan s
mau v~ife
odeur , ou par
q~elqne
douce évacuation, par le NomlUement ou par la vOle des
felles' tel efl le earaélere conflan t de ceue tievre: ce–
penda~t
i! n'eí! pas facile de la connoirre dans
Con
prin–
cipe,
&
de s'afsúrer qu'elle n'ef!
qu'lphtmerc,
patce qu'
il arrive fouvem que les fievres continues fimples de pi u–
lieors jours,
&
meme les putrides
',.comm~ncent
de la
meme maniere lIí'ne fe mOlltrent qu lIupntfatremen,t , at–
t'endu que la maliere morbifiqu e efl d:ab"Td trap tena–
ce, ne fe développe dans le.& ·premieres voies ou dans
le r.,ng que peu-a-peu,
&
n'occa(jonoe quelquefois , qu'
apres ql1clques jours , les CymplOmes qui caraélérifen t
la maladie; par conféquent les ticvres de ceue e(pece
en im'poCent fou vem dans leur commencement,
&
pa–
roi lfent étre ou une fievre
éphémcre,
ou une tievre con–
tinue limpIe . On eí! cependant fondé
a
regarder une
nevre commen<¡:ante, comme étant de l'efpece de ces
rdernieres, lorfqu'elle el!: produite dans une perfollne qui
étoit bien faine aoparavant, par une caufe legere;
10rC–
que les fympromes n'on t rien de violelit,
&
que le é–
vacuations critiques ,
~··il
s'en ,fait de fenlibles, fuivem
de pres ;
&
enti n lorfque le pouls, redevient naturel
&
abfolument tranquille d'aQord apres la tin de la tievre :
toutes ces conditions étant réunies , on ne rifque guere
de fe tromper dans le jugement que l'
00
p.orte fur la
nalUre de la maladie .
L a tievre
éph;mere,
lelle qu'elle vieot d'Slre Mcri–
te, n'efl jamais accompagnée d'aucun danger : cependam
le medecin doit prudemment auendre que la fi evre ten–
de a fa ti n, avant de dire Con Cemimem fur la narure
de
1
'évenement, puifqu'il peU! etre ttompé dans la con–
noilfanee de la maladie , eomme
i1
a été dit ci-defius;
&
s'ii' y a le moindre
foup~on
de nevre intermittcnte,
il
faut encare plus fu(pendre fon Jugement, pour ne
pas eompromettre fa réputation
&
I'honneur de l' art .
M.
W anfwietem dit qu'il a ví\ des perfonnes qui é–
toient fujetes
3·
avoi r deux ou trois fois dans
l'
année
un acces de tievre
éphlmere,
fans y donner ocealion,
mais vrailTemblablemelll par un amas de bile, dont I'é–
vacuarioo étant faite par un don
x
vomilTement, tout
mouvement
&
[Out
fymplome fébrile ceffoient, ils re–
couvroiellt la Caoté.
11
fui t de ce qui ·a été dit jufqu'ici de la tievre
é-'
phlmere,
qu'elle peut etre
r~gardée
eomme
faIUla~re,
&
que la coration en el!: faclle: clle Ce dlffipe meme
fouven¡ fans aueun (eeours,
&
elle Ce termine prom–
ptemem <le fa nature, pourvCI qu' elle
n'
en change pas
par un mau vais traitement,
&
qu'on
Re
Ja
fafie pas dé–
génerer en une autre efpece de tievre de mauvaife qua-
lité.
~
JI fuffit donc, peur h cure de cetle tievre, que le
malade s'abOienoe ab(olllment de manger, qu'; I ne pren–
ne, pour toute nourriture pendant vingt-qllatre heures,
que du bouillon de viande, Ires-leger ,
en
petite quan–
tité,
&
meme Jqu'il Ce borne
11
boire beauooup de tifan–
ne d'orge ou de pedt-Iait, pour délayer
&
dérremper la
malfe des humeuts; qu'i! obferve de fe livrer au repos
du eorps
&
de l'efprit . La Caignée efl 'tres-rarement em–
ploy"e dans cetre efpece de tievre,
&
ce n'efl que dans
le cas ou les fymplOmes fon t violens, ou le malade
Ce plaint beaucoup de douleur de tete; m ais alors il
y
a lieu de craindre qlle la tievre oe devienne aigue ,
&
ne fe termine pas au!!i-IÓt que la natore de
l'éphémcre
le comporte : c'el!: ce dont on ne tarde pas
a
etre io–
flruit par la COntinU3lion de la tiev re
&
les nouveauoc
fymptomes qu i furvic oncnt, ou par une forte de ceíra–
tion, qui annonce d'avance le retour de la nevre par
un acces prochain .
Voye
z
F
I E
v
R E
e
o
N T
I
N U E ,
I N
TER M I T T E N TE .
(d)
EPHEMEREUTE,
f.
m .
( Hift. anc.)
prclre
des Thérapeutes.
Voyez
T
H I;'R A P 'E U T E
s .
E'P
H
E'M E'R
I
D
E S,
f. f.
pI.
(A!fr0110m.)
tables
calculées par des al!:ronomes , qui marquent l'étal pré–
fent du ciel pour chaque jour.
Voyez
P
L A N E
TE,
L I EU
&
TABLE .
C'el!:
par ces tables qu'on détermine les éclipfe s , les
conjonéliolls
&
les afpeéls des planctes , I'henre du le–
ver
&
do coucher de la lune
&
du foleil pour chaque
jour, les
nou velle~
&
pleines lunes,
&c.
Nous avons
des
Iphl miridCJ
de K ép ler , d' Argolus, de Menavac–
cha, de la H ire
&
de pllllieurs autres .
Feu M . Defplaces, grand calculateur, a publié depuis
nI!,
de dix 30S en dix ans , des
Ipbémlridef
célefles qu'
j]
a poulTées jufqu'eo
174í.
M.
I'abbé de la Caille, de
l'A-