654
EPE
renlrer qu'apres que l'ouvrier a réparé le mal. D es qu'
·ils Con! déplacés on les perd facilemenl, auendu leur
"etitelTe: en un mOl ils ne peuvent
~tre
chaugés
&
Cer–
v ir :\ une autre chaulTure,
a
moins que la platine n' y
10it tranCportée .
Le.
éperonJ
préférables a
10US
égards
11
ceux que
no~s
" ,enons de décrire, font ceux dans leCquels nous dt–
tlinguons le collier, les branches, le collet
&
la . mol–
'ene. Le collier ell ceue eCpece de cerceau qUt em–
l>ralTe le talon.
11
ell des épéronniers qui croyent de–
"oir I'appel ler
1, <orpJ de Nperon.
Les · branches, qu'
jls nomment alors
leJ braJ ,
fOn! les parties de ce
m~me coJlier, qui s'étendent des deux cÓtés du pié juCque
fous la cheville. ,Le collet en la tige qui Cemble Cor–
ti.r du collier,
&
qui fe propage eu-arriere . Enfin la
mollene n'ell aUlre choCe que ceue Corte de roue dont
j 'ai parlé, qui ell engagée comme une poulie dans le
collet refendu en chappe,
&
qui ell refendue elle-me–
me en plufieurs dents poinmes. Le collier
&
le collet,
éL
quelquefois les br3nches,
COn!
tirés de la meme piece
de
métal, par la forge ou par le meme jet de fonte.
Ce collier
&
ces branches doivent etre plats en-dedans;
les arretes doivent en etré exaaement abanues
&
ar–
rondies. Quant :\ la furface extérieure, elle peut
~ere
¡¡
elites,
a
fi lets, ou ornée d'autres moulures que je
Ca–
crifierois néanmoins
11
un beau poli; car elles ee Cer–
vent communément qu'a offrir une retraite a la boue '–
L a
largeur du collier Cera de cinq ou fix Iignes
a
Con
llppui Cur le talon,
&
elle dimiDuera inCenfiblement, de
maniere qu'elle fera réduite
a
deux ou erois lignes
a
I'extrémité de chaque branche . Cet appui Ce fera
&
Cera
jjxé
a
I'origine du talon , direaement au-delfous de la
f.illie du tendon d'Achille, afin que d'un cllté cene
partie Cen fible ne
Coit
pas eXporée
11
I'impreffion dou–
lou reufe de la réaaion, 10rCque le cavalier auaque vi–
vement Con cheval ;
&
que de I'autre on ne
Coit
pas
o bligé d'allonger le collet pour faciliter ceue anaque ,
&
d'élever l. molleue, dont la fituation contraindroit
le cavalier,
ti
le collier portoit plus bas,
ii
décoller Ca
cuilTe de delTus les quartiers de la Celle, ou
a
s'elfor–
cer de chercher I'animal Cous le ventre, pour I'auein–
dre
&
pour le frapper . Du relle
ji
ell nécelTaire que le
collier
&
les branches Coient Cur deux plam différens,
c'cn-a-dire que le collier embralTe parfaitemenl le talon,
&
que les branche.s foient legerement rabailTées au-deC–
fous de la cheville, Cans qu'elles s'écartent néanmoins
de leur parallélifme avee la plante du pi¿; paralléliCme
qui fail une partie de la grace de
l'¡peron .
Elles doivent de plus etre égales dans leurs plis
&
en toutes choCes
d~
..
s
la meme paire
d'éperonJ;
mais
e lles font fouvem lerminées diverCement dans ditféren–
les paires. Dans les unes elles finiflem par une platine
quarrée de dix lignes; ceue platine étant toujours ver- _
ticale,
&
refendue en une,
&
plus fréquemment en
deux chillfes longues, égales, paralleles
&
horiContales,
au-travers deCquelles,
&
dalls ce eas, une Ccule cour–
roie pafTe de dedans en-dehors
&
de dehors ell-dedans,
pour ceindre enCuire le pié"
&
pour y alfujeuir
I'éperon .
D ans les autres,
&
cene méthode ell la meilleure,
&
chaque carne de leurs extrémités donne nailTance
ii
un
petit ceil de perdrix; cet ceil en plat . L e fupérieur ell
plus éloigné de I'appui que l'inférieur, quoiqu'ils Ce
louchent en un poinl de leur cireonférence extérieure.
D ans chaque ceil de la branche intérieure ell alTemblé
m obilement par
S
fermée, ou par bouton rivé, un mem–
bret a crocrhet ou
11
bouton . D ans ['ceil inférieur de la
branehe;:xtérieure ell aflemblé de
m~me
un autre mem–
bret femblable aux deux premiers;
&
l' ceil Cupérieur
de ceue meme branche porte pal' la ehappe
a
S
fermée
ou a bouton rivé, une boucle a ardillon. Les deu x
membrets inférieurs CaififTent une petite eourroie qui palTe
fous le pié ,
&
que par ceue raiCon j'appcllerai
le JOUJ–
p il ,
p~r
Ces bouts qui font refendus en boutonnieres ,
tandis que le membret Cupérieur
&
·la bouele en Cai6C–
fent Ull autre fort large dans Con milieu, qui palfant Cur
le eou du pié, doit étre appellé
le
JUJ-pi'.
En en enga–
geant le bout plus ou moitlS avam dans la bouele, on
alfu]ettit plu s ou moins fermement
I'éperon.
L e membret a
s
ell le plus commun: i! ell banni
des ouvuges de prix. Ce n'ell autre choCe qu'un mor–
ceau de fer long de dix-huit ou vingt Iignes, cODlouroé
en
S,
dont la tete Ceroit
ramen~e
juCqu'a la pance pour
former un chal uon, dont la queue rellante en crochet
f~roit
élargie
&
épatée par le bout, pour rendre Ca
Car–
pe de. la
bouto~ntere
plus di fficile; donl le plcin Ceroil
applatl
&
élargt., pour préCeuter au pié une plus large
(urfaee,
préc~ullon
fans laquellc il pourroÍ( le blelfer;
EPE
dont les déliés enñn feroient ronds fur une ligne de
diametre.
Le membret
a
boulons en plus recherehé: c'éll une
pe,tite lame de métal arrondie par piaD
a
fes deux ex–
trémités ' elle ell ébauchée du double plus épailTe qu'
elle ne
loit
reller . L ' un de Ces bouts ell ravalé • moi–
tié épailfeur pour reeouvrir extérieurement I'ceil de I'¡–
peron,
ravaié lui-méme a moitié de I'épailfeur de la
branche . lis CODt alTemblés par un clou rODd , dODt la
tete formée en bouton relle en-dehors,
&
dont la tige ,
apres avoir traverfé libremeDl
le
membret, ell rivée im–
mobilement
a
l'ceil. Uautre extrémité du membret en
ravalée 11 demi-épailfeur de deho," en-dedans, pour ra–
cheter i'épaifleur de la courroie qui doit recouvrir ceue
extrémité,
&
le bouton fortement arrcté au centre de
la portian du cercle qui termine le membret. La me–
fure de la longueur de cette tige entre la Cuperficie du
membret
&
le delTous du bouton, ell I'épailfeur de . la
courroie du
fOUJ-pil
ou du
r"f-pié,
qui doit etre libre–
ment logée enue deu!, quand le bouton ell dans la
boutonniere.
C'ell une tres-bonne méthode de briCer en charoie–
res les branches de
I'éperon
delliné • une chaulfure le–
gere; mais il faut que le nceud de eeue charnic:re Coit
totalement jetté en·dehors,'
&
que I'intérieur du collier
ne foit interrompu par aueune Caillie. Au moyen de
ces charnieres, les branches Cont exaaement colIées fue
la botte,
&
[,Eperm
chaulTe plus june toute forte de
piés.
.
Le collet Ceroit trop matériel, s'i! avoit autant de dia–
metre que nous avons lailTé de largeur au collier dan
s
Con appui : on doit le réduire d'un tiers au moins,
ma.isen-delfus Ceu!ement , afin de conCerver en-delfous une
furface iocapable de eouper le
porte·lperon
fixé
&
cou–
ru • la botIC.
11
peut etre eond ou
a
pans; il acquiert
de la grace,
I!i.
devient plus propre
a (a
dellination,
(j
d'horirontal qu'il ell a Ca nailfanee, i! commence a Ce
relever des les dellI premieres lignes de Ca longueur ,
&
continue
a
Ce relever de plus en plus a merure qu'il
s'éloigne du collier, pour enCuite
~tre
legerement re–
courbé eo contre-bas a Con extrémité terminée par deu(
pe
tites bofleues, par le centre deCqueIles doit palrer I'axe
de la mollene. Cet -axe doit ctre exaaement ri vé.
On fai t encore uCage d'une autre Corte
d"p.ron ,
dont
les branches ne
Cont
eullement briCées,
&
qui ne font
ni refendues a leurs extrémités en une ou deux chaC- ·
fes, ni garnies d'aucu'n membret . Le collier en ell rond
de deux Jignes env iron) la nailTanec du coller;
iI
di–
m inue inCenfiblement par les branches qui COnt réduites
a
leur fin
a
environ une Iigne:
l3
elles COnt arrondies
ou relournées en voltes tres-Cerrées , d'une Ceule fpire
daos le plan du collier, qui n'a d'autre courbure que
celle qui lui ell nécelTaire pour embralTer la chauflure
entre Con talon
&
la Cemelle d'uoe par! ,
&
le quartier
de I'empeigne de I'autre, dans le creu x de la couture
qui les unit. Le collet ell rele vé perpendiculairemen t
juCqu'ii I'appui des
'peron!
ordinaires,
&
recourbé en–
fuite cont'e le Ranc du cheval . Ces
¡per.onJ
n'élant
maintenus par aucune eCpece d'auache, peuvent
Ce
per–
dr" treS - aiCément quelque force qu'ayem les relforts,
a
moins que la Cemelle ne Coil des plus groffieres . N ous
les laiflons aux medecins, aux barbiers, aux curés de
village,
&
aux moines .
11
fonl connus dans quelques
provinces
&.
chez quelques éperonniers, par le uom d'é–
peronl
a
la <harereuf_.
'
Au Curplus, dans la conllruaion de
l'éperon
en gé–
eéral , la forme de la molleue ell ce qui mérite le plus
d'atteDtion .
11
ne s'agit pas d'enropier ; de faire des
plaies au cheval, d'en enlever le poi!; il Cullit qu'jJ
puilfe erre fentible
a
I'aide
&
au chiltiment, '
&
que I'in–
llrument prépoCé
a
cet efiel
Coit
tel, que par lui nous
puiffions remplir notre objct . Une mollette refendue
en un grand nombre de petiles dents, devient une feie,
fouvent auffi dangereuCc que
I' ,peron
a
eouronne. Une
moJIene
a
quatre pointes ell défeétueufe , en ce que
I'une de
ces
poietes peut entrer juCqu·. ce que les cÓ–
tés de deux autres, en portant fur la peau, I'arretent;
fi elle ell longue, elle atteindra juCqu'au vir; fi el–
le
ell courte,
iI
faut que les uois autres le Coient auC–
Ji;
&
des·lors
(j
elles fe prérentent deux enCemble ,
elles ne fSlOt qu'une impreffion qui ell trop legere. La
molleue
a
ciD,! pointes paroit plus con venable, pour–
vil que leur tongueur n'excede pas deux lignes. La
mollelle
a
fix pointes ell moins vive;
a
fept, elle re–
tombe dans les ineonvéDiens de la multiplicité.
11
n'en
pas a-propos encore que ces poinles Coien!
ex~aement
sigues.
La
mollenc
angloif~
en
cru~lle
par celle rai-
fon