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EPH

Ces- taches fOn! ordinairement l'elfet du foleil,

~

I'ar–

deur duquel on a rellé expofé; elles fOil! quelquefois

aeeompagnées d'apreté, de rUdeae dans l' épiderme;

quelqpes-uncs ont la tigure

&

l'étcndue d'une lentille;

elles font dillinguées par

le

nom de

lent;gines,

que leu r

donnent les 'Latins . Celles de eetle efpeee peuvem

e–

tre produites par la feule application de l'air chaud, ou

par la réverberation des rayons du foleil

(Voy",

L

I!

N–

TI L LE) :

d'autres font étendues fur toute la furfaee

des parties qui ont été expofées

a

l' aaion ilnmédiate

de cet allre; elles forment ce qu'on appelle le

hál.,

morphd!a fl lariJ . Voy"-

HA

L F. •

On eomprend eneore parmi les

éphélidCJ,

mais im–

proprement, eertaines taches brunes, quelquefois rou–

ge5tres qui alfeaent le vifage

&

le frotl!, Cur-tout des

fcmmes grolfes,

&

meme des tilles. On n'a pa etre

autorifé

11

les nommer ainfi, que par

I~

relTemblanee

qu'on a era leur trouver avee les véritables

¡philido;

les faulfes dont

iI

s'ngit proviennent de cauCe interne,

&

prineipaltmell! de la Cuppreflion des regles, par la

g rolfelfe ou par maladie: le Cang qui Ce porte a la ma–

trice ayant eroupi dans les liDUS,

&

étant reporté dans

la mafTe des humeurs avee les mauvaiCes qualités qu'il

y

a

eontraaées, eaufe beaueoup de trouble dans l'éeo–

oomie animale,

&

fournit quelquefois .aux colatoires de

la

peau des fues viciés qui les engorgen t,

&

oeeafion–

nem ces changemens de couleur qui la tachent . H ip–

pocrate regardoit ces forreS

d'lpMlideJ

eomme des fi–

g nes de grolJelTe: mais ils Cont tres · équivoques ; elles

fe diflipent quelquefois vers le quatrieme mois avee les

sutres fymplÓmes qu'elle produit ; d'autres fois elles pa–

roilient

&

difparoilfent

a

diverfes reprifcs pendant le cours

des neuf mois,

&

ne font entieremen t délruites que par

¡'aeeouchement:

iI

eo ell meme qui fubfillent apres I'ae–

eouchement,

&

devienneot

inett"~ables .

D aos les fil–

¡es elles De font parfaitement emporrées que par la eeC–

fation de la fuppreflion des regles qui les a fait n31tre.

Pour ce qui ell de la maniere de traiter les faulfes

¡phl lida,

elle doit elre bornée aux ropiques pour les

femmes enceintes: 00 confeille l'urage des graines de

lautier réduites en poudre, apres en avoir Ólé

l'

écor–

ce,

&

melées avec du miel en form e d'onguel1l, dont

on--oin l le vifage: l' émulfion de graines de chanvre,

dont on lave la partie affeaée, ell aufli employée a–

vec fucees dans ce cas. On reeommande, pour les

tilles, de froter les taches avee un linge imbu du rue

qu i déeoule d'une raeine de buglofe coupée

&

expri–

mée, dans le tems du

fiUI

menllruel; ear il faut , a·

Vaat tOUt, qu'i f foit rétabli, pour que ce remede

puil~

fe et re de quelque milité.

f/oy.~

T

A

e

HE.

(d)

E P H E M E RE ,

r.

f.

( Hift. nato In(eélolog . ) muo.

Fa .phtm.,a,

infeae qui mcurr prefqu'au[fi tÓt qu'i1 en

tran, formé en mouche; fa plOpart vivent

a

peine une de–

m i-heure ou une heure dans eet état: eelles qui

y

rellent

depuis le eoucher du foleil jufqu'a I'aurore du lendemain,

pa(]eot pou r avoir véeu long-tems . On en dillingue grand

nombre d'efpeees, elles relfemblent bcauea up

a

des pa–

pillons ; mais il n'y a point de poufliere fur leurs ailes,

eomme fur eelles des papil lons ; elles font fort tranrpa–

rentes

&

tres-minces. L es

Iph lm.,CJ

001 quatre ailes ,

deux en-deIJus

&

deux en-delfous : les ailes Cupérieures

[001 de beaucoup plus grandes que les inférieures. L e

eorps ell allongé,

&

compafé de dix anneaux;

iI

fort

du dernier une queue beaueoup plus longue que 10ut le

relle de I'animal,

&

formée par deus ou trois tilets

eXlremement

fra~i1es.

Ces infeaes Vlveot dans l'eau pendanl un, deux ou

trois ans Cous la forme de ver,

&

enruite de nym–

phe , avan t que de fe transformer en mouchc. En les

eonfidérant dans ces différens états, leur vie ellloogue

relati vemen t a celle des inreaes;

&

meme 00 a dan–

o é le nom

d'lph lrmre

a des mouches 4ui vivcnt peno

dant quelques jours apres leur métamorphofe . Le ver

oe dittere de la nymphe qu'en ce que eelle-ci a feule–

ment de plus que le ver, des fourre3ux d' aile fur le

eoreelet. L'un

&

l'autre ont fix jambcs écaillcufes at–

tachées au coreelet. La tete e(l triangulaire

&

un peu

applalie; il

Y

a deux gros yeux ordinairement bruns,

&

un filet grainé au cÓté intérieur de ehaque ceil . L a

bouche eH garnie de dents,

&

le eorps comparé de

di. aoneau x, don t les premiers font plus gros que les

derniers . La parti. "pollérieure du eorps ell terminée

par trais filelS qui forment une longue queue:

ces

fi–

lets font écartés les uns de s autres,

&

bordés des deu¡

eÓtés par une frange de poils. Ces infeaes ont une

teillte plus ou moins foncée de eouleur brune, jauna–

Ire ou blanchhre. lls re(lent daos des trous creu[é¡

Tome V .

EPH

657

en terre Du-delfous de la (urfaee de l'eau d'une rivie–

re, ou d'ulle autre eau moios couran(e; les uns o'en

forrent que tr cs-rarement , d'autres plus fouv enl : ccux–

ci

nagenl dans I'eau,

&

marchent fur les corps qu'ils

y relÍcontrent, ou fe tien nent eachés Cons des pierres ,

&c.

Lorfqu'on les obferve de pre , on/ voit le long

du eorps, de choque cÓté

¡

des fortes de petites houp–

pes qui on t on mouvement fon rapide,

&

qui tiennent

lieu d'oüies

a

ces animaux .

Comme les infeaes qui doivent fe transformer en

mouches

IphlmueJ,

ne nagent que tres-rarement daos

I'eau,

iI

fa ut, quand 00 les veut voir , les chercher daos

une terre compaae, ou i1s font des troos: la eonfi–

lIence de cette terre approche de eelle de la glaire .

L nrfque les eaux de

13

Seine

&

de la M arne ne fom

pas hautes, on voit rur les bords de ces rivieres , Jur–

qu'a deux ou trois piés au-defrus du niveau de l'eau

1

la lerre criblée de ces trous, dont les o uvertures onr ,

deux ou trois Iignes de diametre; ils font vuides , les

infeaes le5 OO! abandonnés lorfqu' i1s fe font trouvés

a ree,

&

ont fait d'autres trous plus bas dans la terre

que l'eau baigne; il

Y

en a jurqu'. plufieurs piés au–

delfous de la Curfaee de I'eau. C es trOUS ront dirigés

horifonlalement;

ils

nn t deux ouvertures plaeées I'une

a coté de I'autre, de Corte que la cavité du trou efl

femblable

a

eelle d' un tuyau eoudé.

L'

inreae entre

par I'une des ouverrures,

ill

forr par I'autre: la capaci–

té du trou ell proportionnée au volume de ron eorps

dans fes dilférens degrés d' accrbilTemene. La transfor–

matian de la nym phc en mooche

~Il

tres-prompte; eel–

le-cí quitte fon fourreau avec beaucoop de facil ité: quel–

ques-unes prennenr leor elfor aVan! que de s'en etre en–

tierement dégagées ,

&

emporrent leur dépouille qui tiem

encore

a

Icur queue.

Le lems de I'apparition des mouches

Iph lmereJ

n'en

pas toaf ours le meme pour loutes les efpeces de ces

mooehes . C'en verS la fete de la fa int J ean qu' elles

paroiIJeOl, dans des pays plus froids que le IIÓtre .

A.

Paris on les voil vers la m i-Aollt, qoelquefois plliu·lt .

&

d'autres fois pla lara . Sur le Rhin, la Meuee,

&c.

les

Iphémeru

eommeneent

a

voler environ deux heures

avane le eoucher du foleil. Sur la Seine

&

la Mame

on n'en voit que dans le tems 00 le foleil ell prl't

1t

fe eoueher; elles ne viennenr en grand nombre que lorr–

qu'il a difparu : alors il s'éleve en I'air une prodigieu–

fe mu llitude de ces infeaes; ils volem fi pres les UO¡

des autres, que I'on ne voit que des

éph¡mereJ

autour

de foi , fu r-tout

ti

I'on lient une lumiere. E lles s'y por–

tent de toutes pans ; elles décrivent des cercles tout–

autour

&

en tOUt rens; elles fe répandent par - tour en

un inflanl; ell es tombent comme les fl oeons de la nei–

ge la plus aba ndante, la furface de l' eau en ell eou–

verte; la terre en ell jonehée Cur les bords de la rivie–

re , ou elles s'amoncelent,

&

forment une couehe d'u-

oe épairJeur conlidérable.

.

En

1738 ,

le t 9 A oal, eme grand afil uenee

d'éphf–

mereJ

ne dura rur la Marne a Charenton, que depuis neuf

heures Jufqu' a neuf heures

&

demie ; leur nombre diminua

peu -a·peu,

&

fur les dix heures on n'eo apperee voil pluS'

que quelques-unes qui voloient fur la riviere: on en avoit

déja v

íl

le jour précédeOl . L e

20 ,

ces inreaes parureor

en aum grand nombre que le 19; le

2

t

iI

Y

en eut

il.

peine le tiers; le

22

Oll en vit moins: mais quoiqu'i1s fit

moins ehaud que les jours précédens,

&

qu'i1 tombar

de la pluie, elles parurent a la

m~me

heure . Les qua–

tre ou cinq jours Cuivans il en viDl encore, mais leur

nombre diminuoit de jour en jour: les premieres s'é–

toien t montrées chaque jour entre huit heures

&

un

quarr

&

huit heures

&

demie. En

1739,

les

¡pMm.–

TeJ

vinrent des le

6

Aoüt ; mais elles ne parurent que

vers les neuf heures

&

demie, ou les neuf heures trois

quarls .

Ji

y en eUI beaueoup moins eelte année que la

précédente. L es Pécheurs regardent les

IphémereJ

eom–

me une manne qui ferr de nourrilUre aUl poirJons,

&

ils prélendent que eette manUe ne IOmbe que pendant

trois fOurs. En elfet, ces infeaes ne paroilfent que pen–

dam trois jours en grande abandance . La plllpsrr fe

ooyerenl dans la riviere,

&

les autres re(leren l fur les

bords preCque fan s mouvement, emarJées les unes fur

les autres,

&

moururent biellt6 t;

a

peine s'en trouva–

t-i l qui vécuífent ju rqu'au lever du folei l. Elles avoient

plus de deux poul es de longueur, en y eomprenant les

tilets de ' la queue . Les ailes étoient blanehes lorf4u'el–

les ne fe touchoient pas ,

&

d'un blaue·rale ou rougea–

tre 10lrqu'elles élOient appliquées l'une fur I'autre . Les

m áles

001

un

d~s

filels de la queue plus eour! que les

deux autres .

OQIU

Des