Table of Contents Table of Contents
Previous Page  683 / 892 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 683 / 892 Next Page
Page Background

'\

EPE

fon

&

par celle de la poliüou horiContale, que quel–

qu~s

éperonniers lui om Ilotl\'ellemen t donn é , au lieu

de la placer ven icakment . Du refle ces ou

l'

riers, par

la

déJicateHe

&

par

1ft

rimpJic ilé de leur travail , fOll t

hOll te

a

nos éperonniers frall\ois.

11

fa ut enfi ll que cet–

te

m~me

piece de

I" peron

puilfe

roul~r

Cans obilad e ,

&

etre alfe'/. épailfe

&

percée alfe? j,ufle pour qu'elJe

ne Ce dév erCe poim Cur la goupillc qui la traverCe.

L'éperon

peut ene fail de toute Corle

de

métal . Je

voudrois du moills que la Inollette f,h en argent ; les

blefTures qu'ellc peut faire Ceroient moins a craindre.

11

doit étre ébaucbé de pres :\ la forge , fin i

a

la lime

douce , s'iI el! de fe"

&

enCuile doré, argel1lé ou éta–

mé,

&

b"!iJi ; s'i1 el! d'a,utre métal , on le mema en

couleur ,

&

on le brunira de meme :

c'e!!

le moyen

de

le défeudre plus long-lems contre les impreffi ons qui

peuvent en ternir l"éclat

&

hater ra deflruétion .

Vaya;

quan~

a

la figure de

I" per.n, nOl Pla",ha de I'Epe–

ronnur .

Anciennement

00

s'efl rervi dans les manéges d'une

longue perche , fe"ée par un bout d'une mollene d'l–

peron,

ou d'un aiguillon,

a

I'effet de hauITer le derrie–

re du cbeval dans les C:tuts . Un écuy,er

a

pié Cuivoit

I'animal,

&

lu.i appliquoil cene perche rur la ero)}pe ou

dans les felfes , dans le meme tems que le cavalier qui

le montoit en élevoit le devant . On regardoil commeo

une habile homme,

&

I'on admiroit la pratique de ce–

lui qui raiG lfoit par(aitement le tems ,

&

qui choifilIoil

av ec jugement l'endroit ou

iI

devoit piquer le cheval

avec cet in!!rument .

11

arrivoit rouvent que le derrie–

re de I 'animal qui détachoit, alloit au-devant de la per–

che; iI Ce bleIToit vivement,

&

renverC"it I'écuyer ainli

armé eo la repoulTant avec force . On

s'app'er~ut

en–

COre que cene méthode rendoit a décourager certains ehe–

vaux ,

&

a en rendre d'aueres rédfs ou vicimx ; on I'a–

bandonna,

&

l'on confia au ca va Jier une mpllette é–

norme , plaeée au bout d'un manche de bojs d'environ

deux p¡és

&

dcmi de longueur. Le collet de ce nou–

veau genre

d' ép<ron

étojt replié d'équerre ,

&

entrojt á

v is dans ce manche , dont une des extrémités étoit ter–

minée par une virole

a

écrou . E nCuite de eelle grande

&

heureule découverte , l'écuyer étant

a

cheval travail–

loit-Ceul

&

Cans le Cecours d'un aide ; Cans doute que

les avantages

&

les Cucces de pareils moyens ont été

lels que nous avons cru devoir les abandonner.

N ous avons obCervé en défi niflant

l'lp<r"n,

qu?íI nous

fen lantÓt

a

aider, tantÓt

a

ehatier; l'approehe de

1'1-

p eron

pres du poíl , approche qui s'exfcute en pliant

inCen fiblement les genoux

&

Cans frapper, for me en ef–

fet ce que nous nommons

l'aide d" pincer;

elle efl la

plus fon e de toutes, aum ne doil -elle pas tofiJours

&

cominuellement etre employée : car bien·tÓt le ch eval

• Ile Ceroit plus Cenfible aux autres . T elle efl néanmoin5

la

maniere de la plOpan des écuy crs.; leur lalon en Cans

cerre appliqoé au corps de I'animal , qu'ils chaflent avec

force d'un cÓté ou d'un autre , lorfqu'ils navaillent de

deul{ pilles : de-la nai(fene l'endurcilIement, I'inrena–

bilité , le peu de grace

&

de juCltHe de leurs ehevaux,

qu'ils préCentent eomme) des chevaU I parfa itemene mis,

parce qu'jis fu ieO! avec plus

0 0

moins de prompti[ude

les talons, mais qui s' échappent

&

s'e ntablent plulÓt

qu'ils ne manient,

&

dont touS les mouvemens con–

traints Ce relfentent de la force qui les a follicilés ,

&

non de l'aiCanee avec laquelle le maitre doit les diri–

ger. Ajoutons encore que cette mauvaife habitude pro–

duit dans I'anim¡¡l celle de mouvoir fans cdre la queue ; .

aétion de Cagréa1lle que nous appellons

gllai/ler,

&

11

la–

guelle des jarnbes mal afTOrées

&

branlames portetn Cou–

vent les chevaux . L:aide du pin.cer ne doil done étre

adminiflrée que raremene

&

dans le befoin, c'efl-il-dire

quand les autres n'operenl point l'effe[ que nous devions

en attendre : elle' fait I'offiee de chatimcnt Cur des che–

vaux d'une extreme fin tffe,

&

nous la Cubllituons a–

lors fiUX coups

d

'éper.on

violens., que nous. .'erervons

pour ceux qui oot beaucoup mOlllS de Cen,fib,hlé.

II

fe–

roit

a

craindre de les appliquer Cur les premie,s; on les

révolteroit d'autant plus aifément, que li le cav alier Ce

roidit ' Ceulement Cur eux , ils s'inquie[ent, dérobent les

hancl¡es ou les épau les, Ce traver CelH,

&

Com préts

a

fe livrer

a

quelque Mfenfe .

JI

efl vrai que des che–

vaux ainfi drefl és oe Ce rencontrent pas dans touS les

maneges ,

&

rur-tout dans ceux ou l'on enCeigne aUI

éleves

iI

agir plOlÓt de leurs jambes que de leur main .

L'aide dont il s'agit opere au Curplus direélement

r~r

la croupe,

&

dirpore l:animal

a

cntendre les autres a, –

des qui Cont infiniment: p)us douccs, comme les cha–

timens avec les

_perom·

le

préparent

¡¡

coonoltre cel–

le-cí •

EPE

6SS

Pour attaqoer parfaitement le cheval , il faudroit

s'at~

tacher JI

faire le contraire de ce que I'on voi[ pratl–

quer

a

la plo.part des hommcs , que l'on env iCage com–

(1)e de bons modeles. Pour cel effet , au Jieu d'ouvrir

les jambes ou de les porter d'abpr d en ' al'ant , lorfq u'on

veut vivemem frapRer des deux, on les ,approchera le–

gerement dll eorps de I'animal,

&

on piquera fortemeot

en appuyallt le, deux talons . On aura foi n auffi de les

Óter Cur le cbamp; ear

I' éperon

6 xé au corps de I'ani–

mal un certaio efpaee de tems, l'av ilit, le courrouee ,

&

l'endurcit . C et inll rument ne devroit etre confi é

qu'a des mailres véritablemenl mattres, c'efl -a-di«

a

des hommes Cages , Cavans ,

&

perluadés qu'il o'en e!!

poine de plus nuilible qualld on en abuCe . Combien

.fl·iI de chevaux donl leS' vices n'om d'autre (ource

que la iolenee

&

la lépétltion. des eharimens

~

V igno–

rant fail Couvent par ce moyeo d'un animal paiJible

&

oQéilJanl,. un animal rétif, ramingue,

&

eapable de IOUS

Les defordres que I'on peut imaginer: l'homme de che–

val, au c0ntraire, (ln reiettant la force

&

la rigueur,

&

en diCpenCant 1I-propos

&

avec connoilfance les ré–

compenCes

&

les peines, triomphe du cheval le plus in–

docile

&

le plu s rebelle.

( e)

E

P E R O N ,

( Hift. mod. )

nom d'un ordre de ehe–

va lede

éta~li

par le pape. Pie IV. l'an

[S60.

Les che–

va liers portent une croix tiflue de filets d'or. Le pape

Innoceol

Xl.

le c(Jnféra

a

l'ambaITadeur de VeniCe,

le

3

Mai

16n

Autrefois, lorrqu'oo dégradoil un ehevalier de

I',p__

ron ,

ou autre, on le fa iCoit boner

&

prendre res

¡p~ronl

dorés,

&

(Jn les lui briroit Cur les talnns

a

coups,

de hache.

Vay a .

I~

roman de

Garin,

manrtJcrit .

L i Iperon li [oit copl parmi

Prtl del tal"" au f ranc a,ier forbi .

V o)'et:.

CHE VA L [ E R •

E

P E R

O_N

S ,

danl la Fortific ation,

Cont des Colides.

de

ma~onnerie

joims au revetement , qui le me[tenl plus

en étal de réli fler

iI

la

pouj[~e

des terres du rempart .

V"yn

C

o

N T R E - F

o

R T S .

(Q.l

E PE RO N , PO U L A [NE, CAP, AVANT A G E,

( Marin.

)

ces noms ont la meme figniJicatioo ; mai.

les deux derniers ne Cant guere en uCage .

L'lpu :.on

ou la poulaine efl un a!I:emblage de plu–

fieur s pieces de bois , qu'an poCe en Caill ie au-devant

du vaificau, qui Cen

:i

ouvrir les eaux de la mer.,

&

ii

alfuJettir le mat de beaupré par des cordages , qu'on

nomme

do lieurn .

O n y place plulieurs pouliers,

po~r

\paIJe r des manreuvres.

Voye" M arine , Planc.

l . 1'1-

/peron cot'

N .

.

L'iperotJ

fai t une Cai llie en-avant du corps du .vaiC–

Ceau,

11

pre9dre de I'é[rave :, que les confl ru élcur s r.c–

glent rur la nat ure du batlmen[. Pour les va,rrcau x, tls

prennent la douzieme partie de l'étrave 'a l'élambord,

qui leur fen

ii

úxer la forde· de

l'/p,.on

au ·eI hars de

l'étrave ; pour les fr égates, la treh.ieme partie; pour

les corvetees , la qualOrlieme. Par cxemple, un vaiC–

Ceau de quatre- vingts·dix canons, de

168

piés de lon–

gueur , aura

.I.4

pié! pour la

r"~lÍe

de

l'lpe ron;

une

frégate de

28

canons, de

1

SI plés

3

pouces de

1011-

gueur, aura

7

piés

9

pouees

2

Iigoes de Con ie de

l'

é–

peron .

11

e!! bon de raceou rcir

I'ép.ron

&

de diminuer fa

peranteur le plus qu'il ef! po{Jjble. Les eonflruéteurs

d'aujourd'hui le fon t beaucoup plus court que les an–

ciens . i1s le refl reignent

a

ce qui efl néceifaire pour

aITuje:tir le beau pré ,

&

pour placer les poulies qui Cer–

vem

a

orle!Jter la miCaine ,

ain~

que tollles les aUtres

voiles d'avanl qui Cont de grand urage , rur-tout pour

faire arriver les vaifl eaux ; car c'en l'opératioo

11

laquel–

le la plupart Ce refuCent le plus.

U /peron

efl compoCé d'un grand nombre de pieces ,

dont la

~luation

re yerra beaucoup plus

aiC~ ment

en

ren voyant aux fi gures .

Voyez Pla,?, he

IV

figure

l .

Les principales COlll la gorgere OU ta, lIemcr , cntée

193;

les aiguilles

d'éperon,

nO.

J

84;

la frir. ,

J

8);

la

COur–

be capuc ine du gibeiot ,

[86 ;

""onge de gibdot,

J

87 ;

les pone· v<rgues,

188;

les courbiltons de pnr te-vergues ,

189 ;

vaigre de cailIeboti¡

d' /pero",

[90 ;

eai tlebotis

d'/peron,

191;

[raverfins

d'/perol> ,

192 ;

courbe de la

poulaine,

194 ;

herpes

19)·

O n pourroit entrer dans le détail particulier de la

grandeur

&

des proportions de chacune de ces picces ;

mais cela Ceroit tres- long ,

&

id de peu d'uti lité :

0 [\

peut en cas de befoio avoir reeour,

a

l'escellent

trai ....

t/...