'\
EPE
fon
&
par celle de la poliüou horiContale, que quel–
qu~s
éperonniers lui om Ilotl\'ellemen t donn é , au lieu
de la placer ven icakment . Du refle ces ou
l'
riers, par
la
déJicateHe
&
par
1ft
rimpJic ilé de leur travail , fOll t
hOll te
a
nos éperonniers frall\ois.
11
fa ut enfi ll que cet–
te
m~me
piece de
I" peron
puilfe
roul~r
Cans obilad e ,
&
etre alfe'/. épailfe
&
percée alfe? j,ufle pour qu'elJe
ne Ce dév erCe poim Cur la goupillc qui la traverCe.
L'éperon
peut ene fail de toute Corle
de
métal . Je
voudrois du moills que la Inollette f,h en argent ; les
blefTures qu'ellc peut faire Ceroient moins a craindre.
11
doit étre ébaucbé de pres :\ la forge , fin i
a
la lime
douce , s'iI el! de fe"
&
enCuile doré, argel1lé ou éta–
mé,
&
b"!iJi ; s'i1 el! d'a,utre métal , on le mema en
couleur ,
&
on le brunira de meme :
c'e!!
le moyen
de
le défeudre plus long-lems contre les impreffi ons qui
peuvent en ternir l"éclat
&
hater ra deflruétion .
Vaya;
quan~
a
la figure de
I" per.n, nOl Pla",ha de I'Epe–
ronnur .
Anciennement
00
s'efl rervi dans les manéges d'une
longue perche , fe"ée par un bout d'une mollene d'l–
peron,
ou d'un aiguillon,
a
I'effet de hauITer le derrie–
re du cbeval dans les C:tuts . Un écuy,er
a
pié Cuivoit
I'animal,
&
lu.i appliquoil cene perche rur la ero)}pe ou
dans les felfes , dans le meme tems que le cavalier qui
le montoit en élevoit le devant . On regardoil commeo
une habile homme,
&
I'on admiroit la pratique de ce–
lui qui raiG lfoit par(aitement le tems ,
&
qui choifilIoil
av ec jugement l'endroit ou
iI
devoit piquer le cheval
avec cet in!!rument .
11
arrivoit rouvent que le derrie–
re de I 'animal qui détachoit, alloit au-devant de la per–
che; iI Ce bleIToit vivement,
&
renverC"it I'écuyer ainli
armé eo la repoulTant avec force . On
s'app'er~ut
en–
COre que cene méthode rendoit a décourager certains ehe–
vaux ,
&
a en rendre d'aueres rédfs ou vicimx ; on I'a–
bandonna,
&
l'on confia au ca va Jier une mpllette é–
norme , plaeée au bout d'un manche de bojs d'environ
deux p¡és
&
dcmi de longueur. Le collet de ce nou–
veau genre
d' ép<ron
étojt replié d'équerre ,
&
entrojt á
v is dans ce manche , dont une des extrémités étoit ter–
minée par une virole
a
écrou . E nCuite de eelle grande
&
heureule découverte , l'écuyer étant
a
cheval travail–
loit-Ceul
&
Cans le Cecours d'un aide ; Cans doute que
les avantages
&
les Cucces de pareils moyens ont été
lels que nous avons cru devoir les abandonner.
N ous avons obCervé en défi niflant
l'lp<r"n,
qu?íI nous
fen lantÓt
a
aider, tantÓt
a
ehatier; l'approehe de
1'1-
p eron
pres du poíl , approche qui s'exfcute en pliant
inCen fiblement les genoux
&
Cans frapper, for me en ef–
fet ce que nous nommons
l'aide d" pincer;
elle efl la
plus fon e de toutes, aum ne doil -elle pas tofiJours
&
cominuellement etre employée : car bien·tÓt le ch eval
• Ile Ceroit plus Cenfible aux autres . T elle efl néanmoin5
la
maniere de la plOpan des écuy crs.; leur lalon en Cans
cerre appliqoé au corps de I'animal , qu'ils chaflent avec
force d'un cÓté ou d'un autre , lorfqu'ils navaillent de
deul{ pilles : de-la nai(fene l'endurcilIement, I'inrena–
bilité , le peu de grace
&
de juCltHe de leurs ehevaux,
qu'ils préCentent eomme) des chevaU I parfa itemene mis,
parce qu'jis fu ieO! avec plus
0 0
moins de prompti[ude
les talons, mais qui s' échappent
&
s'e ntablent plulÓt
qu'ils ne manient,
&
dont touS les mouvemens con–
traints Ce relfentent de la force qui les a follicilés ,
&
non de l'aiCanee avec laquelle le maitre doit les diri–
ger. Ajoutons encore que cette mauvaife habitude pro–
duit dans I'anim¡¡l celle de mouvoir fans cdre la queue ; .
aétion de Cagréa1lle que nous appellons
gllai/ler,
&
11
la–
guelle des jarnbes mal afTOrées
&
branlames portetn Cou–
vent les chevaux . L:aide du pin.cer ne doil done étre
adminiflrée que raremene
&
dans le befoin, c'efl-il-dire
quand les autres n'operenl point l'effe[ que nous devions
en attendre : elle' fait I'offiee de chatimcnt Cur des che–
vaux d'une extreme fin tffe,
&
nous la Cubllituons a–
lors fiUX coups
d
'éper.onviolens., que nous. .'erervons
pour ceux qui oot beaucoup mOlllS de Cen,fib,hlé.
II
fe–
roit
a
craindre de les appliquer Cur les premie,s; on les
révolteroit d'autant plus aifément, que li le cav alier Ce
roidit ' Ceulement Cur eux , ils s'inquie[ent, dérobent les
hancl¡es ou les épau les, Ce traver CelH,
&
Com préts
a
fe livrer
a
quelque Mfenfe .
JI
efl vrai que des che–
vaux ainfi drefl és oe Ce rencontrent pas dans touS les
maneges ,
&
rur-tout dans ceux ou l'on enCeigne aUI
éleves
iI
agir plOlÓt de leurs jambes que de leur main .
L'aide dont il s'agit opere au Curplus direélement
r~r
la croupe,
&
dirpore l:animal
a
cntendre les autres a, –
des qui Cont infiniment: p)us douccs, comme les cha–
timens avec les
_perom·
le
préparent
¡¡
coonoltre cel–
le-cí •
EPE
6SS
Pour attaqoer parfaitement le cheval , il faudroit
s'at~
tacher JI
faire le contraire de ce que I'on voi[ pratl–
quer
a
la plo.part des hommcs , que l'on env iCage com–
(1)e de bons modeles. Pour cel effet , au Jieu d'ouvrir
les jambes ou de les porter d'abpr d en ' al'ant , lorfq u'on
veut vivemem frapRer des deux, on les ,approchera le–
gerement dll eorps de I'animal,
&
on piquera fortemeot
en appuyallt le, deux talons . On aura foi n auffi de les
Óter Cur le cbamp; ear
I' éperon
6 xé au corps de I'ani–
mal un certaio efpaee de tems, l'av ilit, le courrouee ,
&
l'endurcit . C et inll rument ne devroit etre confi é
qu'a des mailres véritablemenl mattres, c'efl -a-di«
a
des hommes Cages , Cavans ,
&
perluadés qu'il o'en e!!
poine de plus nuilible qualld on en abuCe . Combien
.fl·iI de chevaux donl leS' vices n'om d'autre (ource
que la iolenee
&
la lépétltion. des eharimens
~
V igno–
rant fail Couvent par ce moyeo d'un animal paiJible
&
oQéilJanl,. un animal rétif, ramingue,
&
eapable de IOUS
Les defordres que I'on peut imaginer: l'homme de che–
val, au c0ntraire, (ln reiettant la force
&
la rigueur,
&
en diCpenCant 1I-propos
&
avec connoilfance les ré–
compenCes
&
les peines, triomphe du cheval le plus in–
docile
&
le plu s rebelle.
( e)
E
P E R O N ,
( Hift. mod. )
nom d'un ordre de ehe–
va lede
éta~li
par le pape. Pie IV. l'an
[S60.
Les che–
va liers portent une croix tiflue de filets d'or. Le pape
Innoceol
Xl.
le c(Jnféra
a
l'ambaITadeur de VeniCe,
le
3
Mai
16n
Autrefois, lorrqu'oo dégradoil un ehevalier de
I',p__
ron ,
ou autre, on le fa iCoit boner
&
prendre res
¡p~ronl
dorés,
&
(Jn les lui briroit Cur les talnns
a
coups,
de hache.
Vay a .
I~
roman de
Garin,
manrtJcrit .
L i Iperon li [oit copl parmi
Prtl del tal"" au f ranc a,ier forbi .
V o)'et:.
CHE VA L [ E R •
E
P E R
O_N
S ,
danl la Fortific ation,
Cont des Colides.
de
ma~onnerie
joims au revetement , qui le me[tenl plus
en étal de réli fler
iI
la
pouj[~e
des terres du rempart .
V"yn
C
o
N T R E - F
o
R T S .
(Q.l
E PE RO N , PO U L A [NE, CAP, AVANT A G E,
( Marin.
)
ces noms ont la meme figniJicatioo ; mai.
les deux derniers ne Cant guere en uCage .
L'lpu :.on
ou la poulaine efl un a!I:emblage de plu–
fieur s pieces de bois , qu'an poCe en Caill ie au-devant
du vaificau, qui Cen
:i
ouvrir les eaux de la mer.,
&
ii
alfuJettir le mat de beaupré par des cordages , qu'on
nomme
do lieurn .
O n y place plulieurs pouliers,
po~r
\paIJe r des manreuvres.
Voye" M arine , Planc.
l . 1'1-
/peron cot'
N .
.
L'iperotJ
fai t une Cai llie en-avant du corps du .vaiC–
Ceau,
11
pre9dre de I'é[rave :, que les confl ru élcur s r.c–
glent rur la nat ure du batlmen[. Pour les va,rrcau x, tls
prennent la douzieme partie de l'étrave 'a l'élambord,
qui leur fen
ii
úxer la forde· de
l'/p,.on
au ·eI hars de
l'étrave ; pour les fr égates, la treh.ieme partie; pour
les corvetees , la qualOrlieme. Par cxemple, un vaiC–
Ceau de quatre- vingts·dix canons, de
168
piés de lon–
gueur , aura
.I.4
pié! pour la
r"~lÍe
de
l'lpe ron;
une
frégate de
28
canons, de
1
SI plés
3
pouces de
1011-
gueur, aura
7
piés
9
pouees
2
Iigoes de Con ie de
l'
é–
peron .
11
e!! bon de raceou rcir
I'ép.ron
&
de diminuer fa
peranteur le plus qu'il ef! po{Jjble. Les eonflruéteurs
d'aujourd'hui le fon t beaucoup plus court que les an–
ciens . i1s le refl reignent
a
ce qui efl néceifaire pour
aITuje:tir le beau pré ,
&
pour placer les poulies qui Cer–
vem
a
orle!Jter la miCaine ,
ain~
que tollles les aUtres
voiles d'avanl qui Cont de grand urage , rur-tout pour
faire arriver les vaifl eaux ; car c'en l'opératioo
11
laquel–
le la plupart Ce refuCent le plus.
U /peron
efl compoCé d'un grand nombre de pieces ,
dont la
~luation
re yerra beaucoup plus
aiC~ ment
en
ren voyant aux fi gures .
Voyez Pla,?, he
IV
figure
l .
Les principales COlll la gorgere OU ta, lIemcr , cntée
193;
les aiguilles
d'éperon,
nO.
J
84;
la frir. ,
J
8);
la
COur–
be capuc ine du gibeiot ,
[86 ;
""onge de gibdot,
J
87 ;
les pone· v<rgues,
188;
les courbiltons de pnr te-vergues ,
189 ;
vaigre de cailIeboti¡
d' /pero",
[90 ;
eai tlebotis
d'/peron,
191;
[raverfins
d'/perol> ,
192 ;
courbe de la
poulaine,
194 ;
herpes
19)·
O n pourroit entrer dans le détail particulier de la
grandeur
&
des proportions de chacune de ces picces ;
mais cela Ceroit tres- long ,
&
id de peu d'uti lité :
0 [\
peut en cas de befoio avoir reeour,
a
l'escellent
trai ....
t/...