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ENQ
u pédition, en lui repréCentalH .I',ae
d~
fommat ion
&
lni payallt fes Calaircs de la grolfe, dOIH il fera délivré
~, écu(Oire
contre la pan ie qu i en devoit donner copie;
La partie qui • fourni des reproches, ou renoncé
a
en fo urnir, peut demander copie de
l'
enl¡uite;
&
en
cas de refus,
l'ent¡lIiee
doit etre rejenée ,
&
l'on pro–
cede au jugement.
Si celui contre qui
l'en'flliu
3
été.
fai~e
en ,veul
pr~n
ore avantage,
il
peut la lever en fat!)falCanl
a
ce qUI •
"té di t dans l'anicle prérédent.
Cel ui qui leve . ino
J'en'fttéee
au refus de fon ,dver–
flire d'cn donner copie , a huitaine pour lever .le pro–
ce5· verbal,
&
autant pour lever
l'en'ftdte;
&
11
elle a
cté faite hors du líeu ou
1.,.
différeod en pendanl, on
cjlnoe
un
autre délai
a
raifon d' un jour pOllr dix lieues,
Ces délais de hu itaine oe, liJO I que pour les cours
&
pour les bailliages, fénéchanffées,
&
préfidiaux .;
(bns les aUlres fiéges chaque délai o' en que de IrotS
J n~ rs
.
P,
vanl de pouvoir demander copie du ptoces - verbal
oc
(a pallie,
il
fauI donner copie du nen; il en en de
m eme pour
l·cn'flliee.
Cel ui qui a eu copie du proces-verbal
&
de
l'enl¡ué–
u,
ne pe"t, en cauCe principale ou d'appel, faire oüir
it
(a requete aueun lémoin, ni fouroir des reproches
contre ceux de fa panie .
Si
I'ent¡uéte
, été ordonnée
it
l'audience fans appoin–
ler les panies
~es
e11'f"étrI
dni ,'em étre rapponées
a
J'audience pour y etre jugées
Cur
un rimple aae.
L ocC']ue
I'e"'furte
en
déclar~e
nnlle par la faute du
juge o u comm llraire, on en fait une nouvelle aux dé·
pens du juge ou cornmirT:,irc, dans laguelle la partie
peot faire oü ir de nouveau les mémes témoins .
V o–
Jn
C
o
M M 1 S S A
t
R E
E
N
Q
u
E T
~
U R,
&
ci·
apres
E"QU ETEUR, PREUV E PAR T E'MO IN S" RF.-
1'/\
o eHES, T
e'M
o
1 "
S ; Franc . Mare,
tom<
l .
uf/e/f.
90 t;
le ,rait, de la prftl ve par t émoinJ,
de
banty;
la biblio,h<'f,ue
de Bouchel,
atl mot
témoins ;
le !raid des enqtléuJ
&
t lmoim ,
de Guillaume Jau–
dill , inCeré dans Bouchel,
loc. cit. ( 11)
E
N
Q
u
E
T
E
S n 'E x
A" E
N
A' Fu TU
R,
étoit eel–
le qui Ce faifo it d' avance
&
avant la comelhtion en
caofe , meme a..aot que le proces rot commencé, lorf·
qu'on craignoit le dép¿rirrement de la preuve, foit que
les lérnoins furreot vieux, o u valélUdinaires, ou Cur le
poiot de s'abCenter.
.
Cetre forme de procéder av oit été tirée par les do–
a eurs
&
praticiens , tatlt dI] droit civil que du droit
canonique , notamment de la loi
40 ,
ff.
ad leg. a1ui–
liam, l.
32.
ff.
de f urtiJ, l.
3. §.
du ...
ff.
de Carbo–
,;ian. ediao ,
Ól
deJ decritaleJ;
(ui"ant le chapitre
'fuo–
niam
í.
¡"
princip. extra; ut liee non conteft.
&
cap.
cllm dilea""
4.
ext. de co"firmat. utilit. v.1 inuti–
li
e
Elle fut auíli autoriCée par les anciennes ordonnan–
ces , comme il paro;1 par celle de Charles
V111.
de l'an
1493 , art.
í 8 ,
qui défellct néanmoins d'en faire en ma–
tier. de recréance;
&
la r"iCun en que certe procédu–
re n'avoit Jieu qu'en matie,e civile,
,&
non en matiere
bénéfi ciale ou criminelle .
•
Quand le proces étoit déja commencé, il falloit af–
ftgoer la partie pour voir preter Cerment
aux
témoins.
L orCqu'on vouloit faire
en'l:téte
avant qu'il y eut pro–
ces commencé, il fa lloit des lemes en chancellerie a–
drelTantes au juge pour faire oüir témoins ;
&
dans ce
cas le juge- tenoit Ca procédure cloCe
&
fecrete juf–
qu'a ce gu'il fll t nécefiilire de la produire: mais la par–
lie qui avoit fait faire cetre
e"'fuéle
dev oit fotmer Ca
demande dans un an au plus tard,
a
compler de la con–
feél ion de
renquEee,
ao tremetH
l'en'fuéte
étoit nulle;
:l
I'égard du défendeur qui avoit fait une telle
en'flléte
pour appuyer fa défenCe ,
l'en'frtéte
duroit
30
ans .
L es incunvéniens gu'on a reconnus dans cene pro–
cédu re prématurée, qui excitoit Couvent une prévention
dans l'eCprit des juges , ont été cauCe qu'elle a été a–
brogée par I'ordonnance de
1667,
tito xiij.
L es auteurs qui en parlent, Cont
le ftyle d" parle–
'ment ,
a
la fin; J oannes Ferrarius,
cap. 'fuando ee{le¡
prod. ad " 'ern. rei memo
Mafuer,
in prax. tit.. de te–
ft,bllJ ;
Imben,
en {eJ in/fit. f oro liv.
l .
ch . xlJv .
Pa–
pon, ",
fa
not.. liv. X . tito deJ lettreJ i",id.
Rebuff.
traa: de cauf. benef. arto
2 .
glof. unie. n.
8.
~or(lier,
fur
I
ordonna»ce de
t
tS67.
.E
N
QUE. T.E
Olt
1
N
F
O
¡t
MATia
N,
ces termes
é–
tolellt au trefols fOl! venr eoufondus; il y . encore cer–
u ines
e11'fu"teJ
ci viles qne l'on qualifie
d'information,
telle que
J'illfu~mation
de vie
&
m<:eurs.
(A)
,
ENQ
E N
'Q
u
E T E
J
u
S
T
1 PI
c·
AT
1 V
E; quelques prati–
ciens donoem ce 110m
a
l'en'Jui te
que l'accuCé fail pour
prouver (on innocence, lorfqu'oo I'a admis
a
la preu–
ve de Ces faits Junificatifs,
Voyez la prati'flle
de Ma–
fuer,
p.
292.
&
FA t
T S
J
u
S T 1 F 1
C AT
1 F S.
(A)
. E
N
QU
E
~
E D'O
F F 1
CE, en une informatioo que le
juge ordonoe
&
fait de foo propre mouvement
&
fans
y etre provoqué par perfonne, pour ionruire fa reli–
gion fur cenains fai ts qui om rapport
a
quelque affai–
re dont la connoillaoce lui appanient : quoique ces Cor–
tes
d'en'fuéteJ
fe falfent
11
la requéte du miniflere pu–
blic,
011
ne lai(Je pas de les appeller toujours
en'fu,–
teJ d'office,
pour dire qo'il o'y a poine de parlie pri–
vée qui les ait demandées .
Les avis de p.rens
&
amis que le juge ordonne
a
l'occafion des tutelles, curatelles, émancipations, 1nter–
diaions , Cont des
en'flléteJ J'office,
lorfqu'il o'y a au–
cuo paretll qui les provoque .
C 'en auíli une
en'fetéte d'office,
lorfque le juge
n–
vaor de procéder
¡¡
l'enregiUremem de quclques natuls.
priv iléges,
&
lettres patemes, ordonne qu' ¡¡ fera io–
formé de la commodité ou incommodiré de ce daD!
iI
s'agit, ce que l'on appelle vulgairemeot uoe enque–
te
'de commodo vel ineommodo .
Ces fortes
d',nquiteJ
Cont quelquefois qualifiées
d'in–
formatiu",
comme celle qui Ce fait de I'age
&
des vie
&
m<:eurs d'une perConne qui fe préCente pour elre re–
~ue
dans quelque fonaioo publique, ce que l'on ap–
pelle communément une
informa,io" de vie
&
mamrJ.
11 Y
a des formalités preCcrites pour les
en'fuéteJ
or–
dinaires, qui paroirrent inmiles pour les
enr¡uiteJ d'offi–
ce,
quoique l'ordonnance ne le dife poiot ; par exemple,
on ne peut pas aíligner la partie pour voir préter fer–
mem aux lémoins, n'y ayant poim de contradiaeur dans
ces Canes
d'en'frtéteJ .
Le terme
d'en'fuéte d' office
n'en guere urité qu' en
mariere civile: cependant quelques auteurs I'appliquent
.uíli eu matiere criminelle aux informatioos qui fe fOD!
a
la requete du mininere public Ceul, Cans qu'¡¡ y ait
de partie civile privée .
Vo)'ez le /file
de Cayron,
p.
221.
L'ordonnance de
1667,
tito xxij. arto
24.
fait men–
tion de ces Canes
d'en'fueteJ ,
&
ordonne qu'elles Ce–
ront [eulemem délivrées
a
la panie publique qui les au–
ra fait faire.
Voyn aujJi
LoiCeau,
des offieeJ, liv,
1,
ch. jv.
" .
9.
(A)
ENQUETES DU PARLEMENT.
Voveo:.
PAR–
L
EME
N
Tal' article
C
H
A
M B
RED E
S
E
NQ u E–
T E S.
E
N
Q
u E T E
S
011
P t
E
CE
S;
011 comprenoil ancien–
nement fous le (erme
d'en'luétn,
ooo-feulement les
en–
'fuétes
proprem'em dites, mais géneralemenr lo utes Cor–
tes de titres
&
pieces qui fervoient
a
la preuve des
faits.
(A)
E
N
Q u E T E
S
ou
PRO C
E'S;
ces termes étoient au–
Irerois fynonymes, Cur-tout pour les atraires de fait
&
proces par écrit, don\ la décifion dépeodoit des titres
&
pieces que I'on compreooit alors fous le terme
d'en–
'fuétes :
il en dit dans des leltreS de Philippe de
Va–
lois , du mois de Juio
1338,
&
daos d'·autres du roi
Jean, du mois de Janvier t3P, qu'il ne fera poiot
fait
d'en'luéte
en maticre criminelle -qu'apres I'informa–
tion, ce qui fe trouve expliqué encare plus c1airemeot
dans d'au lres lemes do roi Jeao, du
12
Jan vier
1
3f4 ,
ou ¡¡ en die,
no" ob/fante 'fuod procejJilJ feu i"'ltteft<t:
inchoata! f"erint in noftrá ditla c1l7'iá parlamenti.
00
trouve encore quelque chofe de femblable daos des let–
tres du mois de Mai
13)8,
données par le dauphin,
qui fut depuis le roi Charles
V.
(A)
E
N
Q U
E T E S
D E S A
N G,
fignifioil autrefois
infor–
mat;on en matiere "imi"e/le;
elles étoieol aiofi nom–
mées
a
caufe que dans ces matieres elles tendent
Cou-
• vent
JI
fai re infliger
a
-l',ccufé quelque peioe qui em–
pane effufioo de fang. L' ardannaoce de Philippe
V,
dit le
Long,
du mois de Décembre
I
320,
pour le par–
lement, porte que les
en'luéteJ
Ceronr remifes en trois
huches ou coffres; favoir, en l'une les
en'fllete!
a
ju–
ger , en l'autre les
en'fuéea
jugées,
&
en la troifieme
les
en'frtita de fanc.
(A)
E
N
QUE T
E
S
E
CR ETE; les informations en ma–
tiere crim inelle éwient quelquefois ainft nommées, par–
ce qu'one des principales difrérences qu'il
y
a emre ces
Io nes de preuves
&
les
enqrtéte¡
civiles, c'efi que les
informations font pieces fecretes,
(A)
E
N
QU
E T
E S o
M M
At RE, en celle qui fe fait fom–
mnirement
&
fans beaucoup. de formalité, lorfque le
juge