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ENR
q ue celle infcription fuppofe que l.' vérificatíon
3
élé
ü 're .
D ans les premiers lems ou le parlemenl
fUI
rendu
féd~maire
:i
P aris , il oe portoil guere .daos .fe. regillre,'
que 1,,, arrelS, ou les ordonnances 'lUI aVOIem élé
dt–
libirits'
c'c ll -a·dir.: dre/Tées dans le pulemem méme:
c'eU de-'la qu'au bas de . quelques-unes il
ell
dit,
.rtg!–
flrota tfl il1ttr j udicio, eonfilia
&
orreflo txptd,ta
".
par/omtnto
,
comme on l'a déj1t
remar~ué,
en
parlan~
d' ull': ordonnanee de
1283.
Le dauphm Charles, qUl
fUI
d"pui le roi Chaoles
V .
daD5 une.
ordoD~aoee
qu'
il 61 au mois de Mars
13,6,
eo quahlé de heulenant–
g éuéral do royamne, peodaD! la caplivilé du roi Jean ,
d ir,
ort.
'4,
qu'il feroil fai[ une ordonnanee du nom–
bre de geos qui licndroiem la ehambre du parlemenl,
les enquéles
&
requ!les,
&e. & .'[,,,
attt ordo""o"a
t i",droit, feroit publilt
&
regi/frle.
Le parlemenl
faifoir inferire ces ordonDallees aaos fes regillres, eom–
me élant en quelque forte foo ouvrage, auffi·bien que
tes arrels.
Quoiqu'il
y
eUI alors plulieun ordonnanees qui n'6-
lOienl pas inferiles dans fes regillres, il ne lai/Toit pas
de les vérilier lOures, ou de le. eorriger, lor(qu'il
y
:}Voil lieu de le faire .. L'expédilioo originale, qui avoi[
éré ainlj véri6ée, élOil mife au oombre des aaes du
parlemenl; enfuile
iI
faifoit publier la nouvelle ordon–
nance
a
la pone de
13
ehambre, ou
a
la lable de mRr–
bre du palais : on eo publioi[ aum
,¡
la [mitre,
qui
<1I
apparemmenl le lieu ou I'on délivre cocore ,les arrels.
l/o),e",
PUB
L I
e
A T ION.
L orfque l'ufal$e des vérificalions commenya
a
s'lra–
blir, on ne railoir pas regillre de cel examen, ni de la
p~bl
icalion des ordonnanees; de forle que I'on ne COII-
1)0;1 gucre fi celles de ces lems ont élé vériti ées, que
par les correaions que le parlement y faifoit, lorfqu'
iI
y avoit lieu , ou par les nOles que le Cecrélaire du
roi, qui avoil expédié les leures,
y
ajolltoil quelque–
fois .
Mais bien-16r on 61 regillre exaa de 10ut ce qui fe
paO"oit
11
I'oeeafioo de la vérificadon
&
."regiJIremml,
comme cela fe pralique eneore aujourd'hui .
Pour parvenir
a
la vérification d'u ne loi, on en re–
me! d'abord I'original eo parehemin,
&
Ccellé du gralld
fce3u , enrre les mains du procureur général, Iequel
donne fes conclulions par écril; la cour nomme un
confeiller , qui en fait le rapport en la ehambre · du
.confell : fur 4uoi, s'il y a , lieu
a
l'enregi(1rtm'"t,
il
intervient arree, en ces lermes: "
V (}
par la COur I'é–
" dil ou déclaration du [el jour, ligné, Ccellé,
&e.
)' portanl,
& e.
vu les conclufions du procureur gé-
néral,
III
oüi le rapport du eonfeiller pour ce com–
" m i ; la malÍere mife eo délibéralion, la cour a
0.–
" donné
&
ordonne que I'édi[
ou
déclaralion fera
t,.-
rtgiflrl
au grefre d'icelle, pour etre exéeulé Celan fa
" forme
&
leneur,
ou bim
pour erre exéculé COIIS rel–
" les
&
lelles modiñ.eariolls .. " <?e[ arrel
d'enrtgi(1re–
mm e
renferme en fOl la vértlieauon
&
approbalion de
la loi, qu'i1 ordonnc e[re regifirée;
&
e'ell fans dou–
le la raiCon ponr laquelle on coufond la vérifica[ion
a–
"ec
l't1lrtgiflr. mme .
Le greffier fail mention de
l'enrtgijlrtmt"e
Cur le re–
pI i des lemes, eo ces lermes: " Regillré , oüi le pro–
" eureur general du roi, pour erre exécu[é Celo
o
Ca
.. forme
&
[eneur,
ou bien
fuivant les modifi earions
" portées par l'arré[ de ce jour. Fai! en parlemellt
" le , . .
fig"¡ ,
[el,
&c.
"
C'ell
propremeD! un cer–
[ifieat, ou auefialion, que le gretlier me[ [ur le repli
des lemes de
I'mrtgiflrtmellt,
qui a élé ordonné par
l'arre!.
.
Ourre ce certifica!, le greffier fail un proces ver–
bal, foil de l'a/Temblée des chambres,
fi
c'en un é–
dil, ou de l'affemblée de la graod·chambre feule,
fi
c'en une déclaralioD dont elle faae feule
l'mrtgijlre–
mm t:
ce proccs verbal fait menlion que la cour a
o rdonné
l'mregiJIrtmtnt
de tel édil , pour erre exécu–
ré Celon fa forme
&
leneur, ou avee cenaioes modi–
ficalions .
A uffi-161 que ) 'arrel de vérificatioo
&
e".'gi(1rt–
mmt
ell reodu,
&
que le proces verbal ell en dreffé ',
le gre tlier fai[ tirer une expédilion eo papier timbré,
fur l'original eo parchcmio, de l'ordonoaoee, édi[ ,
déclaralioo , ou autres lemes que I'on a
t1IrtgiflrlJ:
au
bas de ceu e expédi[ioo,
iI
fai[ mentioD de
l' mrtgi{1rt–
mmt,
de m €me que Cur l'original,
&
ajo(\le léu le–
l!le~[ .
ce mOl
~
(OIlOli."" I,
c'ell
3-dire comparé avec
1
~)[Ig\Oal"
&
I1 figne. C ene expédi[ion, qui doil Cer–
vlr de mIGute,
&
l'arre[
~
le proces ve[bal d'
en,..
ENR
!iflrmtt"'
,
fonl plaeés par le grcffier entre les m inu–
les de la cour;
&
l'tnr<gijlrcmt1l'
ell eenfé 3ceo lD–
pli des ce momeol, quoique
13
tranfcription de c.
mEmes pieces fur les regillres en pBrehcmin, delliué5
¡,
ce[ efiel oe fe faae quelquefois que plulieurs anné ,
ap.cs:car' eelle rranfcriplÍon fur les regillres en pnr–
ehemin n'en pas le vérirable
mr~giflrtmtn',
c'cfi
{tU–
lemem une opération pre!crile par la pol!ce du gref–
fe;
&
les regillres des ordonnsoces ne
10~1
que des
groffes, ou copies des m ioules, un peo molOs aUlhcll–
liques que l'origioal,
&
failes po ur le fupplé<!r su . be–
foio:
c'ell
pourquoi, fans allendre eeue
traufe[lpl~'~Il,
qui ell eenCée faile dans le lems méme de la "trtti–
ealion,
le
gretlier mer , eomme on l'a dil, fur le re·
pli de l'ori¡¡illal,
&
fur I'ex pédiliull des leures qUl
0111
élé vérifiécs, fon ceni6cat de la vérifiention
&
",r~
giJIrem"'t.
Ces différ<nles opér:llion! failes, le grctlier remet
, l'original des lcures
."rt¡,iflréts
ii
M . le procureur gé–
oéral, lequel le renvoye
a
M . le ehaneeliO[ , ·ou 3U fecré–
laire d'éea[ qui les lui a adre/Tées;
&
au bout de quel–
que lems, le feerélaire d'éeat qui a Cl! dépBrICIllCnl,
eovoye les ordonnances
tnrtgifl'r<lts
daos le dépÓt des
minutes du eonCeil, qui ell dalls le
Rionafi.redes re–
ligieux
Augunin~,
prcs la place des V iaoires.
A
utrefois les arrels de vérifieaeioll
&
,,,rtgijlrt>nt,,s.
&
les certiñcals d'iccux, fe rédillcoienl en latin : ct"t
ufage avoi[ meme conlinué depuis l'oldonnauce de
109,
qui enjoim ' de rediger en fran,ois
101IS
les jllgcmcns
&
aaes publies: le certifica[
d'.,rrtgiflrtm."t,
qui
ti:
mel fur le repli des pieees, élOil eoot;u en ces lel!–
mes:
ltila, pub/i<ata
&
rtgiflrata, audito
&
"t'1"i–
r.,,'. pro·mrotort gtntrali rtgis,
&c. Mais Charles
IX ,
par Ca @rdonnance dc Roumllon,
arto
3"
ordo nna
que les vérifi eations des édils
&
ordonnances feroienl
failes en fran,ois.
D epuis ces lems, le grcffier mNIOi[
ordinRi~emenl
fon certiñeat en ces lermes: /,1,
puiJliI
&
rtg ijlri ,
&
<:.
Q.O
difoir
publi; ,
parce que e'éroil alors la coalUme de
publier 10us les ard:ts
~
l'audienee, comme cela fd
pratique
~ncore
daos quelques parlemcn': mais dans
celui de Paris on ne fait plus eelte public3tion
a
l'au–
dienee',
a
mnins que eela ne (nil porté par I'arr ¿ r
de
vériticalion; auquel cas le greffier mel encooe dal1s fon
certifical,
lú
p.Mi;
&
regi(1rl:
quaod
iI
n'y a pas eu
de publicaeioll
á
l'audience, le certifieal du gretlier poc–
[e feulemenl que le reglement
a
élé
rtgijlr' , 01ii,
&
u
re'luuo", le p,o,ure.r g;lIlral du ' 0',
&.c.
Ces Cortes de
. certi6e~1S
du greffier, ou mention qu; en
faile Cur le repli des leures de la v¿ritieation &
tI,rtgijlro–
ment
,éloienl d'ufage des le lems de Philippc de Va lois,
comme on le voi[ lur les lemes du
10
J ui llee
1336 ,
done
on a déji parlé, ou on
[jI
ces molS :
ltéla ptr eam8Yam ,
r~giftrllta
in el/yiá parJamenti, ¡ti libro
ordinat ioHlt m ,
fol.
f O,
in onno nono.
Ces termes,
in anno
n 01l0,
Ctm–
blent annoncer que ce lil"f., ou regillre des ordonnan–
ces, étoil commencé depuis neuf années: ce qui remon–
[eroil julqu'en
1328,
lems 011 Philippe de Vdloi, mon–
la fur le throne . On ne connoit point cependant ' de
regillre partieulier des ordonnances qui remonte fi haul .
Les plus anciens regillres du parlemenl, appellés les
olim,
comi.nnem, il
ell
vrai, des ordonnances depui,
12f2
jufqu'en
1273:
mais ces regillres n'éloienl pas de–
lIinés uniquemell[ pour les
enr.gijlrtmenS;
ils conlicD–
nenl auffi des arre" rendus entre particuliers,
&
du pto–
eédures.
Mais peu de lems apres on til RU parlement des re–
gillres particuliers pour les
t"rtgijlrenlt*'
des ordon–
nances, édilS, déclarations
&
lemes pa[entes, que I'on
a
appellés
rtgiJIre dts ordonna,,<u.
Le premier de 'ces regillres, coné A, & intilulé
or–
Ji"alÍones a"ti'lutt!,
commence en
1337 :
il COl1lielll
oéanmoins quelques ordonnances antérieures. doO! la
plus ancienne, ce fOllt des lellres patentes de
S.
L ouis ,
du mois d'Aolll
1229,
qui confirmenl les priviléges de
I'univerfilé de Paris,
Quaod on Iranferit une piece dans les regillres du lri–
bunal, en conCéquenee du j ugemcnr qui en a ordooll':
I'enregiflrtmmt,
elle doir y erre copiée 10Ule au lo ng .
avec le jugemeot qui en ordonne
1'.nrdgifJrtmml,
&
non pas par extrail feu1eOlent, oi avec des
&
<<ftun .
Ce fUI fur ce fondement que le rea eur & l'univer–
filé de Paris expoCerent, par requele au parlcmenr en
] f f2,
que quelqu' uo de leurs fuppÓls ayanr voulu le–
ver un exerail du ptivilége aceordé en
1336
aux écolier.
étudians en I'univer(¡ré . il S'étoi[ erouvé quclqoes o mif–
/ioos fai[es fous ces mots
&
~tt!Jtra,
pour avoir plll.
IÓ[