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604-

ENR ,

lien, & les

parti~s

de la bouehe. fur leiquelles porte

I'embouc!iure, ront estremement foulagées. le prefé–

remis néanmoins un bridol1

a

c.es

anneaux; & je

erois

qu'il feroit plus car& plus av.aotageux de débarral!'er

entierement I'embouc.hure,.ou le mords , de toute .l!éhol1

des renes.

Les cochers qui

.enrhuro;tnt

tmp eourt de jeunes

ehevaux, s'expofer.oient

a

des 3ccidens, qui les pun i–

roient peut-ttre de leur imprudence & de leur opiniá–

treté.

On s'ell encore fervi de l'cIprefiion

d'enré",r,

en

parlant dc l'arrangemem

.&

de la divifion des guides,

& pour dillinguer,

¡\

eet

égard, nOlre maniere de celle

des Italiens . Seton l'urage

fran~ois,

ehaque guide ell di–

virée en deux fur le dos de chaque eheval ; elle paffe

par deuk anneaux fitués fur le coufiinet . Les bmnches,

ou les longes de dedans, font dillribuées de

fa~on

qu'

.elles vont, en re eroifaot, fe boucler; favoir, celle qui

pan du cbeval hors la maio,

11

la braoche de dedaos

du mors du cheval qui ell fous la maio;

eSe

celle qui

part de celui-ci,

a

la br:¡oche de dedans du mors de

J'autre

~

par ce moyeo le cocher, agiffant de lá guide

droite, opere fur le cheval hors la maio, qui fe trouve

mil

'eo ce reus , parce qu'il y ell auiré , ainfi que le che–

val fous la maio, par la braoche de dedaos de celfe gllÍ–

de: mais alors les imprefiious de la maiu du cocher fe

msoifelleot fur les deux bouches eufemble ; & s'il

Y

a

eD elles inégalité de lt'gereté, de feofibilité & de force,

eelle en qui réfi de le bOD tempérament & la fineffe, oe

peut que fouffrir des efforts que demande néceITairement

I'aulre .

La méthode des lraliens obvie

a

ceue difficl1lté. l1

n'ell parmi eux aucuoe communicatioo des braoches

des guides; chacune d'elles

,,'di

relalive qu'a la bOliche

d 'un feul

&

meme cheval : telle ell la premic;r'e diffé–

renee que nous olfre leur maniere" La feconde con fille

dans deux couroies qui fe croifem d'uo cheval

a

I'ao–

Ire: chaclloe de ces couroies etl arrelée, par l'une de

fes

e~lrétnités

,

a

la braoche. de dedaos du mors de cha–

que cheval,

&

va Ce terminer, favoir, celle qui ell fi–

:xée

a

la branch e du m015 du cheval hors la main,

¡\

un

allneau placé

a

cÓté du coumoee du cheval fous la

main,

&

V;"

verfa;

enforte que I'uo & l'autre s'alli–

felll réciproquem em, fdon les opéralions du cocher,

dont la main peut iofluer fur chaqut bouche féparé–

meot.

11

fal1l coovenir néanmoins que dans le nombre pro'

digieux des cochers qui ont adoplé ceue pratique,

iI

en

ell peu qui,

v11

leur ignorante, ne nous y lailTeot ap–

pereevoir d'autres inconvéniens, qu'il reroit fans doute

trop long de délailler ici,

&

parmi lerquels les hommes

les moins clairvoyans om du remarquer ceux qui réful–

tem d'un écanetnent confidérable, qui meuant les che–

vaux hors de la ligoe fur laquclle "Is devroient tirer,

augmcnte & multiplie le poids de 1 maffe qu'i1s tral–

nem; les oblige, en leur demandant une forée plus gran–

de, de fe précipiter fur les épaules; éontraint celie de

dehors

a

pOl1(fer beaucoup plus que l'aulre contre le

poirrail; place , par conféquent, chaque cheval de lIa–

vers,

(de .

Ce)

.

E N R

l

M E

R,

en terme d' Ep;ng¡;er,

c'ell pouIT.r

le

poilJ;~()n

direélement au-deffus de ¡'eoclume, en ap–

prochant ou écarrant la bolle, plus ou moins, avec le

pouffe-broche.

l/oye::.

B

R

o

e

H E

&

P o

u s

S l! -

B

R

o.–

e

HE.

E N

ROL

E M E N T,

f.

In.

(-Art m;¡jt.)

aélion

de lever , d'engager. de preodre deS hommes, pour fer–

vir dans les troupes de terre, ou dans les armées na–

vales.

Le s Romaios fairoient leurs

enrólemms

avec beaucoup

de préeaulions & de formalités.

11

n'éloit pas permis

a

tous les cilOyens de plJlter les armes; & pour

~tre

en–

Y6lé

au fervice de la

rc~publique,

iI

f.l loit avoir cerlai–

nes qualités ¿om

00

ne di(penfoit que dans des occa–

lions importaotes,

&

qui demandoient des fecours prompts

&

extraordioaires,

tJ)

Je eroi, qllc ceux qui aiment

l'érudidon

ne

recont

pas

raché.

de voir

ici

un excmpl,c de cer cnr61cment rnilitaire tiré des Aéles

~nceres

de S. Ma:<Ímilien

Maur e

enregiA:rés pa.r

Ruinan

dans

ron

hvre

...-'In"

prim/JrHm .I.\1arr)Yum.

Ce S. Mart)'r ayant été

préCenté

:lo.. ProconCul

comm~

propre

a

~orrer

les armes .

celui.ci

ordo?na

qu on le me(urat .

'nCllmrtur.,

qUI

v:tUt hutaht que

m",{uTtwr .

L Of–

d~c

mt

executl: .

&

l'on

UOUV3

qn'i1

avoie

prdu

"Hi1lqut .

&-

1m.

eldl

dtctm ;

alor, on en ordonna l'cnr61ement.fil,1Itlur. le

Manyr

refura

connamm~nt

Irengagemcm

difant :

non mi/ito. non

Ac''-pi.

{iln~HIH".

On ure beaucouf de.

chofe.

de ces parale., ,¡ui

(er~

ENR

Les prépofés

3UX

""ólcm,nI

fai[oient UD examen ri–

goureux des perrollnes qui fe préreOloiem pour

~tre

en–

r ó}!'s . (L;v.

JI.

§.

l .

ff.

de

re m;¡itar;)

lIs s'iofor–

moient d'abord de la naiífance de chacun; car

iI

n'y

avoit que des hommes libres

a

ql1i ¡¡ fUt permis de

poner les armes ,

&

les erelaves eo étoient exclus.

II

fa liDie donc (prouv er fa liberté par des lémoigoages non

furpeéls, & de plus

iI

falloit établir le líeu de fa uaif–

fance .

On avoit aufii beauconp d' attemioo a la taille;

&

tous ceux

a

qui <Ile manquoit, étoient ,rtjettés d,: I'h? n–

ncur de fervir . De-Ii vient que lorfqu on. voulol.t

.lll~ler

un homme,

00

diCoit qu'il avoit une lall le mlllta"e;

c'ell ce qui n'a pas échappé a Lampride dans fon élo–

ge .de I'empereur Sévere. Cette taille mi litair.: ell mar'

quée par une loi qui

ell

dans le code théodoliell, au

tirre

de

tyron;bltI;

elle oous apprend qu' alo15 uo rol–

dat devoit avoir cioq ' piés fept pouces,

'fu;n,!"t peá;–

bus

&

feptem unúú ufual;bus.

Vegece a remarqué' que du tems de Marius 0 0

o'en–

r{¡foit

que des gen$ de cinq piés dix pouces, paree que

dans le graod nombre qui fe préfentoit, on pouvoi¡

choifir; mais depuis ce tems-Ia il fallut rabame de cct–

te mefure, les hommes étant devenos rareS p:u- les guer–

res civiles , le luxe, la débauche, & le changement de

gouvernement .

Cependant I'on ne connoiffoit poinl eocore ce mo–

yen nouveau, & contraire

a

toutes les lois de I'huma–

nité ,

d'enr8ler

par la force, la fraude, le IIratageme,

& pareilles horreurs fm lefquelles, dans qudques pay

5,

les princes & les mioillres ferment les yeux en tems de

guerre •., Ues hommes, dit la Bruyere, font au fouve-

rain

~om me

uoe mooooie. dont il achete une place,

ou une \'iéloire. S'il fait enforte qu 'il lui en coO te

" moins , s'i1 é'pargne les hommes, il reffemble

a

ce–

lui qui marchande , & qui connol t mieux qu'un au–

" tre le prix de I'argen! " . Aum lOut profpcre fous

un td fouverain, & dans uoe mooarchie ou I'on con-

• food les intérets de I'élat avec ceuI du -mol1arque . Or

j'ajOlite ici que les in tér ets de

l'

érat s'

oppoe.ot

A

la

violence

&

11

I'anifice dans les

enrólemens;

non (eule–

ment parce que de telles pratiques bletfel1t les droits de

I'human ité, mais de plus pnrce que la peiue capitale

portée COlme les defeneurs, dev ient alors une injul\ice

qui révolte la nature.

Voya;

D

E S E R T

l!

U R _

Arth/e

de M le e h,va¡;cr

DE ]l'dJ eOURT. (1)

E N

R O

U E M E N T,

f.

m.

(Medu;ne)

Ce ter–

me ell ordinairement employé pour figoificr la' maladie

meme, doO! ·¡¡ n' ell proprement qu' un fymptome.

Cetle maladie ell une efpece de fluxioo catarrheuCe, qui

a fen fiége dans le larynx, la rrnchée artere, & prin–

cipalemelll dans les parties qui con(ljment l' organe de

la voix.

Ces parties étant engorgées ou enduites d' une trap

grande quamité d'humeurs pituiteufes, c'ell-a-dire de la

mucofilé nature lIe trop épaiffie. ont leurs rurfaces

iné~

galement tuméfiées, mal unies , enforte qu'elles rendeot

\es collifions de l' ait rudes, & fur -tout les vibrations

de la glotte lourdes, lentes , tres-peu & deragréablement

ronores , d'ou rérulte le fymptome dOnl il s'agit,

I'en–

rOI/,ment,

mot qui vieot du L atin

rav;s,

dont

:t

for–

lné

raucitaJ,

raluedo ,

voix rauque.

Ce défaut peut 'Iu m etre produit par le relachement

des murcies qui fervent

a

tend re les cordes voca les qui

forment les bords de la glotte,

&

par le defféchement

ou la trop grande tenfion de ces memes cordes.

1/0-

yez

V

O

r

X.

Pour ce qui ell du traitemenl de ceue malad ie ,

fi

la caufe ell catarrheufe. il ell le meme que celui du

catarrhe en

gén ér~l,

de I'enchifrenement dont ¡¡

a.

été

fair .mention ci-de val1t, & du rhume:

vo\'"

CA

T

A

R–

R HE,

E

N

e

H I F R E N E M E N

T.

R

H

u

E .

Si le re·

Iftchement des murcies du larynx qui caufe l'

enrGUe–

ment,

dé'pend de la 6bre lache en général, les reme–

des contre ce .vice univerfel conviennent auffi contre le

particulier dont

il

ell ici quellion:

voyez

F

I B RE,

LEo-

vent

a

nous

apprendre c'n quoi confilloic )'enr6lemenr

chez

les añ–

eiens; nous voyons premierement que

quelqlle(oi~

les

jClloes

gen.

étoic:nc

obligés

a

poner les

~rmes

malgré eox. en Cc:cood

lieu

de

quelle

tai~le

il,

de\'oient étre . eo6o

qulon

les

marquoic. 0\1 com..

me

00

da :

plumbum in coll, p.rrabAnr

~

e'eft.i.dire une cc:naine

boule de plomb . ou

étoÍt

gravé le nom de l' Empereur . Le P. Ma...

billon ajoute qu'on les Iligmnti(oit

I

c'cft·a.dire qu'on leur imprimoit

le

nom

de

l'EmpercQr fue 13

main

par

del

lenres

QU'OIl

y

picquoit ..

( l

.

.

)