•
lO
610
ENS
blable
a
n fluide qlli tourlliUonne, pcr,d de fOil aaiO!l
en s'étendant loin de fon centre : outre cela ,
il
cm–
prunte fes
apparenc~s ditférent~s
de la force, de la foi–
/lleiTe, de la fenjibiliré, de l'éduc3{ion, qui font com–
me ditférens milieux par ¡.(quels
il
circule.
Dans
cett~
multitude d'obligations qu'impofcnt les
lois de
I'enfemble,
on juge bien que la couleur réven–
,dique fes
droít~.
Son union fon accGrd, fa dégradatioll infeofible,
formeot fon
~n(emMe;
le c lair-ot.Jlcur compofe le fien
des grauppes de lumiere
&
d'ombre,
&
de I'eochaille–
ment de res maffes: maís ce fujet mérite bien que- I'on
confulte les a,ticles qui follt plus particulierement de–
Oinés
a
les approfondir; ainC! Je renverrai entre autres,
pour I'explication plus t!'tendue de ce genre
d'enfemble,
~u
.Y/lot
HA R NI
o
N
lE,
qui I'exprime .
La cauleur a des roos , des proportions, des inter–
valles;
il
n'eO pas étonnant que la Pcinture emprun–
te de la Mufique le mot
har...on;e,
qui exprime
(i
pieo Petfet que produifem ces ditrérens rapports:
&
la
;Mulique
a
foo tour peut adopter le mot
colorÍJ!
en
nommant ain fi cene variéré de Oyle qui peut I'aftran–
ehir d'une monotonic,
a
laquelle
il
[emble qu'elle s'a–
bandonne parmi nous .
Si je ne me fu is arreté qu'a des réftexions générn–
les fur le mor
tnfemMe,
on doir fem ir \lue je I'ai fait
pour me confor,mer
a
I'idée
<]llC
préfente Ge [erme:
cependant il devient d'vne lignificatiofl moios vague
&–
plus connue, 10rFqu'il s'applique au deffein.
JI
eO plbS
commuoément cmployé par les aniOes;
&
de cet ufa–
ge plus fréquent doi[ naturellemenr réf.u Iter une idée
plus nette
&
plus précife:
allm
n'eO-il pas d'éleve qui
ne fache ce qu'on ent.:nd par
l'enfemble
d'une figure,
ta,ícjis que peut-é[re Ce rrouveroir-i1 des artilles qui au–
rolen! peioe
a
rendre compte de ce que ligllitie
enfem–
pIe
polti'l'I~
&
enfemble pit;oreh"e.
Cet ulage plus ou moins fréquent des termes de
ScieQces
&
d' Arrs, eO un des obllacles les plus diffi–
ciles
a
vainere pour parvel)ir
i\
tixer les idées des hom–
Jlles fur leurs ditférell[es conooilrances. L es mo[s lom–
i1s
peu utirés? on ne connoit pas alfez ¡eur figoitica–
¡ion. Le devierment· ils? bien tÓ[ i1s le fout trop; on
les détourne, on en abufe au point qu'on ne fauroit
plus en faire I'ufage méthodique auquel i1s font deOi•
nés .
Mais faos
m'arr~ter
a
citer des exemples trop faci–
les
a
rencontrer, je rev iens au mot
en[emble . ·
L or[–
qu'il s'agit d'une figure, c'en I'unlon des partie, du
corps
&
leur correljlOndanee réciproque. On dit un
b~"
ou un
mal/va;' mfemMe;
par conCéqueot le mot
enfemble
ne lignifie pas précifement la perfeétion daos
le deOcin d'une fi gure, mais Cculemem l'aiJemblage vraif–
femblable des panies qui la compofenr.
L 'm(i!mble
d',me figure eO commun
&
a
la figure,
&
a
I'imitation qu'on en [.,it.
11 Y
a des hommes don!
on peut dire qu'i1s font
mal enfemble;
parce que di–
fgraciés des leu r naiJlance, Icurs membres fom etfeéti–
vcmelJt mal alfemblés. Mais n'eO-il ijIls étonnant que
l'extravagaoce des modes
&
I'aveuglement des préten–
tioos, ayenr fouvent engagé plulieurs éle ces etrCS indé–
fi oilf.,bles qu'on nomme
petits-maítrcs,
a
défigurer un
."femMe
quelquefois tres-parfai[, ou au moins paffable,
dOn! ils étoient doüés, pour
y
[ubOi[uer une figure
déeompofée qui
c"l~tredi[
defagréablemeo[ la nature?
L es
gr~ces
[oot plos refpeétées par la Peimure; '
&
fi
on oe leur facrifie pas lOujours, au moins a-t'on IOU –
joors pour ob)et d'obtenir leur aveu par la perfeétioll
de
I'enftmble,
Les Grecs qoi
~ntre
au[res 31'aotages ont
(ur I)llUS celui de noos avoir p,écédés,
001
fai r une
é[ude particuliere de ce qui doit conllituer la perfeétion
de
I'enfemble
d'ul1, figure.
lis on t trouvé dan s It!ur go at pour les Arrs , duns
Jeur émulation, dans les reffources de leur efprit
&
. dans les ufages \lu 'ils pratiquoient, des facilités
&'
des
,moyens qui les onr menés
a
des fucees que nous ad –
m irons. Je reprendrai ce til, qui me conduiroit infe n–
fiblemetlt
a
parler des proportions,
&
de la grace, aux
matI
PR O
POR
T I ON ,
G
R A
e
E ;
'!JQyn
ar'.!Ji
B
E A U ;
&
je me contelllerai de dire que la juOdJe de
I'en(em–
bl.
dépend beaucoup de la cot\noiflance de l' AnalO–
mie , puiCqu'¡¡ en I'elret extérieur des membres mis en
mouvcl1lent par les mufcles
&
les ner"s,
&
CoO[enus
daos ce moovellJen[ par les os qui font la charpeme
du corps.
L~effer
du
tOllt
.,.(.mMe
en, comme on le Ceot bien,
le réCllltar des
enfm,bles
dont je viens de parler, com–
¡ne le mot
'.free
gtnlrsl
eO le réCuhat des effets parti.
ENS
culíers de chacune des parties de l'ar4 de peindrc, dan!
on fait ufage dans un [ableau .
Voyez
E
F FE T.
C.e
areide eJl de M .
WATt:LE:T,
- E
N S E M B LE, (
m. rn
-1nhietllure,
fe dit de
toutes les parties d'un b3timem, qui, ét<lnt proponion–
oé.s les unes . ,vec les antres, forment un beau tout,
ce qu'oo eptend que\quefois aulJi par
mafJe;
00 dir,
la maITe d'un tel édifice, ou b3[iment, fait un
11.1
.,,-
femble.
(P)
.
E
N S E M B LE,
e
-1rt milita;re , ) L'e"f.mbl.
daos
la taéti'lue, c'eO I'exaéte exécution des memes mou–
vemens, de la meme maniere,
&
dans le mceme tems.
Ainfi
I'enfemble
dans la marche d'une troupe, ou
d'ul~
bataillon, c'en l'unioo de tous les hemmes do ba–
taillon , qui doivent agir comme s' ils étoient mtls ,par
uoe Ceule
&
mem~
caufe qui agiroi[
égal~mel)t
fur cha–
cun d'eux. Une uoupe dom IOÚS les loldats marchent
bien
e"ftmM.,
garde tdlJours (on meme arrangement:
fes rangs
&
fes files Cont to/ljours en Iigne droile,
&
:Jucune des partics ne va ni plus vite, ni plus lenre–
meO! que I'a,utre;
Ce[
"'f.mMe
elt
d'uoe grande milité dans les mou–
vemens des troupes; mais les Coldats ne peuvent I'ac–
quérir qoe par un ex ercice fréquenr.
(Q)
E
N
S E M B LE,
(Manlge.) L'enfemble
n'eO autre
chofe que la (itual'Íon d'un cheval esaétement caIltre–
balaneé (ur fes quatre membres.
Mettre "n t'ht'lJal en–
f~mble,
c'eO I'obliger
á
rarrembler les patlies de fOil
corps
&
fes forees, en les diflribuaot également fur fes
qua[re ¡'Imbes,
&
en les réuniffant pour ainli dire. On
prononee fans cefse le mot
d'enfentblc
dans nos ma–
néges; peu d'écoyers font en état de le déñnir . On
Verra toute I'éteudue de
[a
fignification
I'ar,i<l.
U–
N ION . (.)
ENSEMENCER,
1/.
aét. On di[
enfemeneer
ulle terre, un , po[ager, uoe pepiniere, quand on la fait
labourer, fumer,
&
qu'on y a felT!é les plantes con–
veoablcs.
Voyez
S
E M E N
e
E.
(R)
E N S
1
N I E R , v. aét. c'en chez \es
'1'ondtlirJ de
draps
un terme qui fignifie
graifJer
legerem.ntune é–
tofle avec du faindoux, pour la rendre plu s aiCée
11
e–
lre frifée.
E N S l S H E 1M , (
G/og, moti".)
ville de la hau–
te Alface, en Frallce. Elle en litoée fue 1'111.
Long,
2j'd. ¡'o
H ".
lat.
47
d ,
51 '.
2".
•
, ENSK1RREN,
(Géog. mod.)
ville de Wen.
phalie, en Allemagne. Elle appartieñt au duché de Ju–
\icrs.
L ong.
23.
S6.
lat ,
fO. f8,
E N S O
U
A
1L
LE, f.
f.
terme de rivitre,
petite
carde Cervant
11
re[eoir le b0ut
d~
,la crofle d'un gou–
vernail d'un ba[eau fonce!.
• ENSOUFRER, v. aét. c'en expofer les lai–
nes au foufre. L 'endroit on on les expofe s'appellc
l'enJaufroir.
Cerre pr';paration fe donue
11
touS les ou–
Yrage~
en laine blanche. Pour cet effe[, on prend une
terrine bien vernillée; on en couvre le fond de cen–
dre; on forme fur ces cendres Ull
p~ti[
bucher de ba–
tons de foufr... On prend
I~s
ouvrages au forrir de la
fouloire pour les bonnetiers, les couverturiers, les dra–
piers,
&c.
en uo mot, pour tous les ouvriers en lai–
ne . On palle daus un des bouts un pelit bout de fi I en
boucle; on paffe la bnuche dans des cardes tendnes,
auxqllclles les ouvrages reOen t fufpendus . On met le
feu au Coufre: la vapeur du Coufre leur donoe uoe blan–
~b<ur
écla[anre,
&
les
r.odplus faciles
a
p(:.igner.
Mais
iI
faut bien obferver que la terrine [oit de [erre
vernitrée,
&
non pas de fe,: le foufre dé[aehe, felon
tou[e opparence ,- des particules qui empecheot le blan–
chit1}ent_; car il eO d'expérience que cet e(ret en pro-
duk.
•
• ENSUPLE, ENSUBLE, ENSOU–
B LE, E N S O U P LE,
r.
f.
tume gEnEral d'Our–
diffage.
Tous les mJ[iers des manufaébriers en [oie,
en
lai~
'. en til,
&c.
001
des
en[uples.
Ce Cont deUK
rouleaux de bois, dont I'un en placé au·devant du Olé–
tier,
&
I'sufre a,u derriere . La ehalne eO porrée fur
ces rouleaux; elle fe déroole de deiTus
l'enJitp le
de
derriere,
a
mefure que I'é[ofte fe fabrique:
&
I'étofte
fabri4uée s'enroíile fur eelle de devant.
Nons allons dO,pner la defcription des
mfuples
du
manufaéturier en foie, du robanier, du frifeur d'etofte,
du [apiajer
&
du ¡ifferand; celles du gazier, du dra–
pier,
&
des autres ouvriers ourdilleurs, en differeot
peu:
&
d'ailleurs nous en parlons aux articles de leur
métier.
Voyez
D
R A P,
G
A Z E,
& c.
E nfztple de devam, ptlrt;e 4u mltier de
l'
etoffe de
fo;e. L'enJitple
de devant le métier eO un rouleau de
~
ir
7
)