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->
ENT
cuivre pour ·I! reodre plus ferme .
Voyo;
In
Po"de,.ia
"o
figure! en bron....
EN T ER REM ENT, f. m ..
(']urifprud.
)
Vo-
yo:.
S
E'P U L T U RE.
_
ENTERRER LES F"UTAILLES,(Mar.)
c'ifi - a-díce les mettre en partíe, ou- les enfoncer un
peu dans le left do
v~ilfe3u.
(Z)
E NT
E
TER, v. aéL c'
el~,
."
terma
d'
Epin–
glier,
anacher la tere
a
la hanfe, de maniere qu' elle
pgroil]e y avoir été foodée. Cela re fait dans le mé–
tier entre le
poin~on
&.
I'cnclome.
Voye::.
M
E'T I E R ,
POI
N
~
o
N,
E
N
e
¡.
u
MI!,
E
P,) N G LE,
&
1"
figu-.
ro,
P ¡,,"che de
l'
Epi;rjl.'i" .
EN T H
L
A
S 1S , 1:
f.
(Chirurgie)
efpece de fra–
dure du crane faitt!: par inOroment eontondant, dans
laquelle 1'05 efi brifé en pluoeurs pieces, avec dépref–
fio\1
&.
plulieurs fentes qui fe croifent. Ce mO! efi
grec,
i,6,~~",
collijio, ¡n{,allio,
fraaure
a
plufieurs
pieces, du verbe
;,6,,[.,
il1fringo
,
je brire.
Voy.
T
R E'–
PA N E R.
(n
ENTHOUSIASME,
r.
m.
(Phi/oj.
&
Bell,,–
Lett .
).
Nous
n'
avons point de définilion de ce mot
parfaitement falisfaifante: je crois cependant utile au
pro~res
des beaux 3rts qu' on en cherche la yéri!able
figOlncalion,
Ii.
qu'on la
fix~ ,
s'i l
eU
poffible. Com–
munémen on enteod par
el1thorifiafme,
une efpece de
. fureur qui s'empare de I'efprit
&
qui le mai.rrife , qui
enflamme I'imagioalion, I'éle.e,
&
la rend féconde.
C'eU un tranfport, dit·on , qui fait dire ou
fair~
des
chores extraordinaires
&
furpreoantes; mais quelle eU
cene fureur
&
d'0u nait-elle? quel en ce {(anfport,
&
quclle eO la cauCe qui le_produit? C'eU-
U,
ce me I" m–
ble, ce qu'il auroit ' été ftéee(faire de nous apprendre,
&
dont on a cependanr paru ·s'oecuper le moins.
1e
crois d'abord gue ce mouvement qui éleve l' e–
fprit
&
qui échautfe
l'iQ1a~ioatioo,
n'ell rien moin5 qu'
une
fllrwr.
Cene dénommation
fn)propf~
a été· troDuyée .
de
fang froid,
pour exprimer une cau[e dont les effc:ts
(quand on eO dans cet érat paifible,) ne fauroíent man- .
quer de parolr(e fon eXlmordinaires. On a cro qu'un
hornme devoit
~Ire
tout-a-fait hors de lui-meme, pour
pouvoir produire des chofes qui metroient réellement
hors d 'eux-memes eeux qui les voyoieot ou qui les en–
rendoient : aJoutei
a
cette premiere idée
l'mthoufiafme
fdll! ou vrai des
pr~rres
du Paganifme, que la char–
latannerie les eogageoi!
a
.harger de grimace
&
dc,.con–
todion,
&
vous trollverez I'origine de cene fau(fe dé–
nominalion. Le peuple avoit appellé ce dernier enrhou–
(jafme,
f«"ur
propht~i'lue;
&
les pédans de I'antiqui–
té (autre partie du peuple peut-étre eoco¡: plus bQ(oée
que la
pr.emiere) dOlinerent :\ leur tour
a
la verve des
pactes, dont
iI
n' eO pas donné aux exprits froids de
pé!>étrer la
cau[~,
le nom fuperbe de
fu,,,,r pobique.
Les poetes fiatés qu·oo les erut des erres jnfpirés ,
n'eurem garde de. dérromper la mulritu de; ils alf\lrerent
daos leurs vers, au contraire, qu'ils l'élOient en effet.
&
peut-crre le crurent-i1s de bonoe-foi.
eux-m~mes
•
"oi!~
done la fureur poétique élablie dans le monde
commc uo rayon de lumiere tranrcendante, co.mme u–
ne émaoation fublimc d'en -haut, enfin comme une in–
fpiraríoo di vine. Toures ces exprellious ell G rece
& :\
Rome étoient fynonym_es aux mOls doot nous avoos
ti
é en fran<;ois celui
d'enehot!fiafme.
•
Mais la fureur n'eU qu'uo acaes violent de fol ie , -&
la
folie efl une abfence ou un égaremell! de la raifon ;
aiuli lorrqu'oo a défini l'eothou JaCme,
une fureur, mi
lra"¡port,
c'eU éomme . 1i I'on ayoit dit qu' il efl un
ó
~
redoublement de fo/ie,
par cooféquent incompatible popr
jamais avec la
raifo~l,
CeO
la
rairon feule cepeodant
qui le fait naltre; il erl un feu pur qu'elle allume 'daos
1~s
momeos de [a
plu~
grande )op(riorité .
1I
fUI toa–
jours de toutes fes opérations la plus prompte,
h
plus
• animée.
11
fuppo[e une mu ltilude infinie de combinai·
fons précédentes, qui n'ont pl1 fe faire qu'avec elle
&
't
par elle.
11
efl,
ti
- 011
ofe le dire, le chef-d:ceuvre de
la raifon . Cornmem peOl·on le définir, comme 00 dé–
finiroit un acce. de folie?
J
e fuppofe que, fans vous
y
etre anendo , \'OUS vo–
yez dans fon plus beau jour Ull excellem tableau . U oe
íUrprlfe Cubite
V0U~ . arr~te,
vous éprouvez une (loo–
tion ¡¡énérale vos regards co'mme
a~[orbés
reOenr'dans
uoe (lme
d;i~mobilité ,
votre ame elll'iere
le
~3lf<mbl.e
fur une fo\\le d'objets qui l' occupent
3
la fOls; '!lats
bien-16t reodue
a
[00
aaivilé, elle parcourt les dttfé–
reOles panies du tout quj ¡'avoit frappée, fa chaleur fe
communigue
a
vos Cens, vos yeus lui ob¿ilfent
&
la
prévienu~nt:
un
reu
vif les anime; vous apperceve1..
...
ENT
615
'~ous
détaillet, vous compare7. les anitudes, les eon-.
trnUes ,
les
coups de 1umiere., les traits des perroona–
ges, leurs paffions, le cooix de I'aé\:ion repréren té< , l'a–
drelte,
la
force,. la
har~ielle
du pinceau;
&
rema.rque7.
que vOlre atrentioo, votre furprife , votre érn.olioo, vo–
tre ehalellr, feront dans cette circonl!.ance plus ou moins
vives, feloO! le ditférenr degr.é de connoi(fances anré–
riellres que vous aurez aequis,
&
le plus ou le moins
d~
goí'it , de délicate/Te, d'cfprit, de fenGbilité, de ju–
gement, que vous aurez
re~a
de la natore .
Or ce que VOllS éprouvez dans ce momeot eU une
image ( imparfaile
a
la vériré, mais. [uffifante pour é–
c1aircir
m.onidée ) de ce qui [e .pa(fe dans l' ame de
1'l\Cmme de génie, lor[que la rnifon , par une opéra–
tion rapide, lui pré[eme un tableau ftappant
&
nouveau
(¡ui l'arrére, I'emeut, le myit,
&
l'abCorh.e '.
Obeerve? que je parle id de l'ame d' un homme de
geoie; paree que j'entends pnr le mot
g¿riie,
l'aptitude
naturelle
a
receyoir,
a
fenr ir '.
is
reodr~ ~es_
imprclftons:
du tableau [uppoCé. Je le re¡;nrde comme le pioceaQ"
du peintre,· qui trace les tigures fUf la tojle, qui
.les
erée en etfee, mais qui
eU
toujours g,uidé par des in–
[pirations précédemes. Daos les livres, comme dans Id
converfatioo, on c()mtneoce a part ir du pinceau, com–
me s'¡¡ éroit le premier motCllr . Le Ilyle figuré chez.
des peuples inflruils, tels que le n6lre , dev;ent in[eoli–
blement le íly!e ordinaire;
&
c'eO ' par cetre raifoo que
le mot
génie,
qui, ne deogne que l'inOrument inJifpen–
f.1ble pour produire, a été Cuecellivemcnt employé pour
exprimer la eaufe qui produit.
Ob(erve'¿ encore que
jc
o'ai plilitH employé le mot
¡magination,
qu'on erait communément
la
lauree uni–
que de
l'enthollfiafme;
parce que je ne la vois dan
s
11l0n hY Polhele que comme úne. des cauCes fecondes,
&
lellt (. poÍlr m'aider eO COre d' une comparailon prife
de la . Peinture),
t~lIe,
dis-je, qu'er! la toile . [ollé la
, main du peint·re . {,¡'imaginatioo
re~oit
le de(feio rapide
du tableau qui eU préCeO!é
a
l'ame ..
&
e'el! fur cette–
premiere e'fquilfe que
le
_géoie diUrib\Je les
cou~eurs.
- Je parte entin, dans la dé6nilion que je pr.opofe;
d'un tableau oouveau ; car il ne s'
ag.itpoint iel d' une
opérati()n froide
&
commune de la inémoire.
[1
o'
eU
poim d'homme
II
qui elle ne rappclle [ouveO! les ditfé–
rens oblets qu'¡¡ a déj :\ vus: mais ce ne fonblá que de
foibles efquilfes qui paffenr devaot fon ente.ndemem.
comme des amores legeres, fans Curprendre, aff<aer.
o u "mou.voir [00 ame, oe Cuppotent que quelques [en–
fation
~éJ¡¡
tlprouYées ,
&
poinl de combioaifons pré–
cédemes. Ce n'e ll-l a peut-tlre qu'un des apanages de
l'inOiña; ··entends .dévtlopper id un efes plus beaux
priviléges' de la rai[on.
11
~'agit
done d'un tablea
o
qui o'a point
~core
été
v
n,
J'un tableau que la r.iCon vient de
cré~r,
¡j'
une
image lOute de feu qu'ell e préfente tout-a: cou'p
a
une
ame vIve, e!ercée,
&
délicale; l'émotí"ll qui la fai(jt
efl en proportion
d~
[a vi vacité, de Ces clilonoifiances>
de fa déljcatelfe.
'
Or il
efl
dans la nature que l' ame o' éprouve poin!
de femiment, faos form er le delir prompt
&
vif de
I'exprimer; tous fes mouvemens oe fout qu'une [uccef–
lion cominue de femimens
&
d' exprellions; elJe
eU
cem.mele creur, dom le jeu machina\. en. de s' 0uvrir
faus .celrc pour recevoir
&
pour rendre:
ti
faut donc
qu':\ I'afpea [ubi! de ce tableau frappant qui oceupe
I'ame, elle cherche
a
répand re au-dehors l' impreffion
vive qu'i1 fait fur elle. L'impuWon qui I' .a ébrnrllée,
qui la rem plie,
&
qui l'entratne , cft lelle qQe t9ut lui
cede,
&
qu' elle eO le CeOlimem
pr~dom.inallt
. .Aio rj,
. fans que rien puiae le dilhaire, ou I'am:ler, le peintre
faió! fon pinceau,
&
la loile fe
eolo.re, les figures s'ar–
raugent, 'les mollS revivent; le cifea,u ell déJ3 dans la
main du Cculpteur,
&
le marbre s'aOlme;
les
yers cou–
lent de la plume du poele ,
&
le
théa\r~
s' emQellil de
mille ·aétioos oouve llts 'Lui nous intéreIJent
&
nous
é–
tonnem; le muficien
!llonte.faIyre ,
&
l'orcheUre rem–
plit les airs d'uoe harm.onie fub ti me; uo fpeaacle in–
connu, que le génie de Quinault a créé,
&
qu' elle
embellit, ouyre une corride ori llaole nux
Arts
divers
qu'il raIJemble; des ma,ure; dégoula.Qtes difpnroiae'nr •
&
la fuperbe
fa~ade
dn L ouvre s'c!leye; des jardins ré–
guliers
&
m:igoitiques prennenl la place d'un lerrein a–
ride, ou d'un marais empoifonné; une éloquence ooblo
&
male, des aecenS digoes de I"ho'mme , fom reteQrir
le barreau , nos tribulles, no\ chaires; la face de la
Fr.ance ehange ainli rnpidement C0ll'lme une .belle déeo–
ratioo de théatre; les ooms des Corneille, des 1\I101ie–
re, des
Quin~ult,
des Lully, des L ebrun, des BoJfuet
f
des
\
.
"
\
.