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ENT
I/oyet
LOGIQUE, SYLLOGISME,
A rti&lc de M,
FORMEY.
.
*
E N T I C H IT E S,
f.
m. pi.
(Hift. ecel.)
efl le
nom <ju'on a doooé
:i
cen ains
feaat~u rs
de Simoo le
M a)¡icieu , dans le premier liecle . l is célébroiem des f,–
critices abom inables , doO[ la pudeu, défend de rapponer
la matiere
&
les eircontlances .
(G)
E N T I E N G 1E,
f.
f.
(Hift. nato Ornithologie.)
oircau d'Atrique qui fe trouve dans le royaume de Con–
go,
&
doO[ la peau en de différenres co uleurs
&
mou–
chetée. On raconte , enlr'autres mervcilles de cet oifeau ,
<Jue lorCqu'i1 pofe le pié
a
lerre il meurt auffi.-tÓr : ce
<Jui fait qo'il vole d'arbre en arbre, ou fe foulIenr dans
J·air.
11
el! environné de petits animaux noirs, qoe les
habitans du pays nomment
cmbiJ
ou
cmbaJ,
qui l'accom–
pagnem comme des f. tellites qoand il vole: on prétend
qo'il
y
en a dix qoi le précedent,
&
autant qoi le fo i–
venr . Sa peau el! regardée comme une chofe ri pré–
cieofe , qu'il n'en permis d'en poner qo'au roi,
&
aux
prin ces
a
qui
iI
accorde cette prérogative. L es autres
rois du pays , tels qoe ceox de L oango, Cacongo
&
Goy, envoyent des ambalfades folennelles
a
celoi de
Congo , pour en ob tenir des peaux de celte oifeau , Hob–
ner ,
D iéliol1n.
Ilni.v.
E
N T I
E R,
adj .
(GEomEtrie.)
Nombre
enthr,
1/0-
yez:.
N
o
M B RE.
E
N T
J
E R ,
adj.
(Manlge.)
Un cheva! en dit
en–
ti. r,
lorfq oe, parfaitcmcnt réfolu
&
déterminé en avant
&
par le droit, il peche par le défaut d'une franchife
abColoe , en refo fa m de taoroer
a
l'one ou
¡\
l'autre main,
ou
~
toutes les deux enfemble .
Qllelqoes aoleurs om cherché dans le plus ou le moins
cl'obflinalion de I'animal, les raifons d'une dininaion
<Jo'ils on l faile , mais qui n'a pas élé généralement ado–
ptée: ils fonden l en effet la différence qu'ils nous pro–
pofent, fur la réfinance que le cheval oppofe au cava–
lier qu i le follicite
a
I'.aion donr il s'agit. Si I'animal
obéit en6n,
&
cede
a
la force , ils le nomment
entier;
m ais s'il ne peut etre vu;neu, s'iI períil!e dans fa defo–
béi¡Tance, s'il fe précipite en avam, ou du cÓté 0Ppo–
fé
:1
celui fur leqoel on veut le mo uvoir,
ils
le décla–
rent
rEtif ¡"r
IN
volteJ .
je oe prévois poinl les avaotages qoe nous pourrions
tirer de
la
contidération de ces dénominalioos diverfes ;
&
iI feroi t
a(/e't
fupe rBu d'élever iei une difpute de mOlS.
Q ue l'opioi5lrelé du cheval foil plus ou moins invinci–
ble, le vice étant lOüjours le meme,
il
nous fera fans
doute plus utilc d'en rechereher les caufes ,
&
d'exa–
m lner qoels peuven l clre les moycns de l'en corriger,
En général, IOUS les chevaux fe portent plus nalurel–
lemen l
&
plus volol1liers
a
la main gau ehe qu" la main
droite. L es llOS o nt atlriboé cetle inclination
&
cetle fa–
c ilieé
a
la ¡iluation du poulain dans le velllre de la me–
re ; ils onr prélendu qo'il y en en eierement plié du c6 -
té gauche: les aut res ont foulen u que le chev.l, fe cou–
chant le plus fouve nl [or le cÓté droil, COnlraae I'ha–
bitude de plier le col
&
la t"le a la main oppofée.
11
m e paro,r plus limpie de rapporrer la plus grande liber–
té dont il en queflion,
a
I'habitude dans laquelle f011 1
Jes palefreniers d'aborder
&
d'approcher
1~':tl1imal
du c6-
té gauche dans toutes les occafions , foil qu'iI s'agilTe de
l'attacher, de le brider, de le Celler, ou de lui dillribuer
le fourrage: ain l; taures ces raifons font futlifames pou r
DOUS autorifer
ii
penCer que, s'il lui en plos libre de
touroer
a
ceUe main , il ne doil la franchife qu'il lémoi–
gne
a
cet égard, ql1'aux foios q ue oous avons de la favo–
rifer nous-memes. Une des plus fortes preuves qu'on el1
puiífe donner encore , en la rarcté des chevaox qui ont
plus de pente
ii
fe porter Cur la main droile: iI en en
néan t11oios,
&
I'expérience nous a appris que ceux-ci Cont
d'une nature plus rebelle;
iI
fau t beaucoop de tems
&
de parience pour les réduire
&
pour les fol\ meure.
Lorfque la ré(i ílanee du cheval
,ntier
provien l d'une
clouleor ou d' une fo iblelfc occa tionnée par quelques tn1UX
<¡'Ji afleaeOl quelques panies, les rdlources de I'an fon t
impuiTTacftes ,
il
moins qu'ol1 nc puiere rendre a ces
m~ m es panie lem intégrité
&
leur fo rce: ainli dans
1111
cas on un accidem
a
nn pié,
a
une ¿'pau le,
a
unejam–
be , l'obligera
ii
refuCer de fe preter fur le cÓlé Centi –
ble ,
&
ol'! un eflon de reirTs, un e courbe, des éparv ins,
cre.
I'emp~chanl
de s'appuyer fans craime fur les jar–
rels, le portcronl
a
redo uler I'aaion de lOumer dans
le Ceos ou il ne pOurroil que foufrrir il en aifé de con–
~evoir
que la prem.iete lenlaei ve •
l~quelll!
on doil fe
¡IV rCr,
~n
celle qUI tendra
a
la cure
& ii
la guérifon
ENT
des
unes ou des autres de ces maladies. J'avoue qu'il
el! cependant des moyens de foo lager les pareies fo uf–
frantes,
&
de diminua le poids don l elles doivenr eue
char¡;ées dans les mouvemellS divers qu'on imprime
ii
I'animal; mais cout che val daos leqoe! de pareils défauIs
fublillent, ne peur Jamais jo üir de ceUe facilité, d'oú
dépen dem
(:i.
Co n exaae obéillance,
&
la gracc
&
la JU-
11eiTe de fdn exéc ution.
Quoiqu'il foie cercain que tous les chevau f. ne uaierent
pas aVeC one meme difPolition dans les membres, uoe
meme foupleiTe, une rr.eme aptitode
&
une meme in–
cliqation,
iI
en el! IreS-peu qui foiem naljJre llemeot
en–
ti,rJ,
IIs n'acqoierem ce vice qoe conféqoemment
a
de
mauvaifes les;otis ;
&
il fuffiroit d!envifager les aaions de
la plapart de ceux qui les exercent, pour en dévoiler
les caufes les plus ordinaires,
&
de praliquer le eon-
• traire de
ce~
memes aaioos, pour en diltraire I'ani mal .
Notre premiere auemioo, quand
il
s'agit de commen–
cer
¡\
gagner le confentemem des poulains, ain li que des
chevaux faits, doit etre de les déterminer en
a
vaor, in–
fenliblement
&
avec douceur: 10rCqu'ils ferom habitués
a
fuiv re les lignes droites, fur lefquelles nous les faifons
eheminer,
&
qu'ils ferom accoulumés aux objels qu'ils
peuvem rencontrer fur ces memes lignes, nous pourrons
les en décourner legerement; c'en-a-dire,
110n
en les
porean t tout-a-coup fur une aulre ligue droile, mais en
au irant peu-a-peu leurs épaules, ou en-dedans, on en-de–
hors,
{j
rien ne nous gene, de eelles qu'ils décrivoiem;
de maniere qu'ils en tracen! une diagonale, fur laquelle
nous les maintiendroDS quelque tems, pour leur eu faire
repreodre toujours de nouvelles. On doil remarquer qu'
en en ufam ainri, lIOUS leur fugg éreroos, fans les révol–
ter par des mouvemens forcés,
&
fans qu'ils s'en apper–
s;oivent, une aaion direaement oppofée a celle des che–
vaux
en&ierJ ,
qui ne fe défendent
&
ne fe founrayent
aux elfels de notre main, qu'en rcfúfant de s'élargir du
derriere ,
&
qu'en roid ilfanl
&
en préfentant la croupe
dans le fens on nous voudrions mouvoir leur avant-moio .
De ceue les:on fur les diagonales, 00 reviem
a
celles
par lefquelles nous avons débu té:
a
celles-ci on fub!l i–
toe d'autres ¡¡gnes droiles, fur lefquelles on entre en lour–
naD! • moitié l'animal: enfin on le travaille fur les cer–
eles larges , que l'on reíferre tOLljours par grada¡ioo , fe–
loo fon plus ou moins de foupleíTe
&
de volomé,
&
1'00 parvient, par ce moyen , a le reodre également li–
bre
&
obéiíTam a toules maios . M ais ri , d'une part, cet–
te dinribution variée du terrein dégage le cheval de toule
contrainte,
&
accrol"! faos ceífe en lui la faci lilé d'exé–
cuter,
il
faue Jlécetrairement que, de I'autre, le cava–
Her, par la p,réci rion
&
la fineere avec laquelle il agira,
obvie a la
I~Op
grande fujélion
& •
'la furprife, qui oe
naiiTenl que trop fouvem des aides fortes
&
préeipilées;
car l'aBion violente de la -main
&
des jamoes en une
des principales fourees des I'obl!ination de I'animal: u–
De impremoD fu bite fur les barres l'éconne
&
le blelfe;
la lenrion forcée
&
conlinuée de la rene , jufqu'au mo–
ment on il devroil Ce rendre, I'engage plUIÓI
a
fe roi–
dir comre la m ain qu'a en recoDDoitre le pouvoir .
11
en done de la derniere imporean ce que le cavalier, te–
nam les reues féparées dans I'une
&
l'aucre de fes mains ,
allire la eele fur le cÓlé ou il fe propore de le tauroer,
nOJl dans un fcul
&
mcme tcms,
&
par un feul
&
nH~me mouvement, mais en I'y ineilam impercepliblement
&
a
diverfes rcprifes; c'en-a-dire, en dim inuant le pre–
mier eflon fuivi
&
augmenté de la main,
&
en revenanr
fucceffi vemenl
a
ce
m~me
poin t d'effort, qui nc doit
nullemeO I etre contredit par aucun effel de la rene op–
pofee, poifque eel effet ne tendroi¡ qu'a déeruire eelui
de la rene qui el! chargée d'opérer.
Les aaions des jambes ne concribuent pas moins
a
fufeiter la ré volte du eheval
& •
le confirmer, quand
elles fOn! faiees mal-a-propos, fans befo,in,
Ofl
avec crop
de durelé
&
de rigueur.
1°.
Bien-loin d'aider I'animal,
elles hacerom fes defordres
&
les lui fuggéreront, lorf–
qu'elles s'efléaueront [ur I'arriere-main, de maniere
a
le
déterminer dans le fens on le cavalier veut mouv oir l'é–
paole: ce qui arriveroit, par exemple, ti la jambe gau –
che
~[Oit
approchée du corps, lorfque la rene droile
efl:
lirée
&
éloignée du corps du cheval , dans l'in lemio n
de le courner de ce meme C61é ,
&c.
car, en ce cas ,
le pon de la eroupe a droile feroit le réfultat de I'appui
de cette jambe;
&
il el! income!lable que l'animal ne
peul obéir a la main qui le taurne, que fon extrémité
ponérieure ne foil follicitée du cÓlé contraire . Si, en
fecond lieu, quoique nous trouvioos dans la foum iffion
de
l'anim~1
des rai[oos de ne poinr recourir
a
d'aulre
puierallce que ceUI;
de
notre main, Daus
nou~
fervons .
ill-