"
/
624
ENT
&
de draps camelotés; des jers-d'eaux de fenreurs par–
fumoienr rair , le lair
&
le vin couloiellt de plnl1eurs
fontaines. Les Mpurés des lix corps de marchands por–
roiCllt le dais. Les corps de méticrs fuivoienr
á
cheval ,
repréfenranr en habirs de caraélere
les
fep r péchés mor–
tel~ ,
les [epr venus , foi, efpéraoce, charité, Juflice.,
prudence, force,
&
rempérance, la mon,
le
purgaral-
re,
l'eofer,
&
le
paradis.
_
11 Y
avoir de dillance en diflance des théatres ou des
aéleurs pantomimes, melés
. vec
des chceurs de mufi–
que, repréfenroienr des hifloires de rancien
&
du nou–
veau Teflamem, le facrifice d' Abraham, le combar de
David contre Goliath, l'a nelfc de Balaam prenanr la
parole pour la porrer a ce prophete, des bergers avec
leurs troupeaux dans un bocage, a qui I'ange annon–
<;oit la naifrance de Norre-Seigoeur ,
&
qui chantoien!
le
G/o"ia in execl[is D eo,
&c.
&
pour lors le cri de
joie étoir
N o,'/ , Noc· /.
Po)'e;;
C
o
M E'D
I E
S
A I N–
T E.
A
I'mute
de L ouis XI, en
146 r,
00
imagina un
nouvcau fpeélacle:
D evant la fontaine du P on<eau ,
dit Malingre,
pago
208
de feJ anti'fuités
&
annales de
P aris
(
ouvrage plus paLrable que ceux qu'il a publiés
depuis )
Itoient pltlfiettrs belles filies en [yrenes totltes
nueJ, le!,!lIelles en f/lijant voir leur beau f .in , chan–
l oient des petits mouts de bergerettes, fort doux
&
&harmanJ.
Il
parolt qu'a
l'
entrle
de la reine Anne de Breta–
goe, on p'ou(fa I'auention ju fqu" placer de diflance en
diflance, de perites troupes de dix ou douze perConnes,
a vec des pots-de-chambre pour les dames
&
demoifel–
les du cortege qui en auroienl befoin.
Ajo/he? Cur· tout
a
ces dérails, la dcCcription cu–
rieufe que
le
P.
Daniel a donnée dans foo hifloire de
France, de
I'entrlc
de Charles
VII.
&
vous cpovien–
dre? en ratremblaot tous les faits, que quoique , ces
Cortes
de réjoüiLfaoces ne foieur plus du gout, de la
polirelfe ,
&
des mceurs de notre liede, cependant el-_
les nous prouvcm eo général deux chafes qui fub li flcm
loOjours les memes ; je veux dire
10.
la pamon du
peuple fran<;ois pour les fpeélacles quels qu'ils Coient,
2°.
fon amour
&
fon atlachement inviolable pour nos
rois
&
pour nos reines,
1e ne parle pas ici des cérémonies d'
entrles
de prin- (
ces élrangers, légats, ambalfadeurs, mioiflres,
&
C.
ce
n'efl qu'une vaine ériqume de cérémonial dont tonteS
les
'Cours paroiLfcnt lalfes,
&
qui flOira quand la prin·
cipale de rEurope jugera de fon i!;leérét de montrer
l'exemple.
Art ide de
M.
le Ch,valier
D
E 1 A
U–
COURT.
E
N T R
E'E,
('Jttrifp .)
fignifie dans cette mariere
ac–
quijition , prife
d,
poj}'effion.
On appelle
dmierJ d'en·
Irée,
ce"x
qui fonr payés par le nouveau propriétaire
au précédent , pour entrer en joüiLfance .
P oye;;
D E–
N I E R S.
Entrage
efl ce qui fe paye au Ceigneur pour
le droit
d'entrée ,
c'efl-a-dire pour la mutatioo.
(11)
E
N T R
E'E , (
Comm.)
droir ou impór qu'on leve
au oom du fouverain Cur les marchaodifes qu i entrenr
dans un é!ae, foie par terre , Coir par mer, fuivanr le
tarif qui en efl dre(fé,
&
qui doit etre affiché en lieo
apparenr dan.s les bureaux ou rOIl exige ces droirs.
Les droits d'
mtrée
fe payent aom en France fUf
les
marchandiCes qui entreO[ dans les provinces qui Com
répurées
étra~geres;
&
il
Y
en a d'aurres encore qui
(e ¡evem 11
l'emrée de quelques villes.
\ Lorfque le droir
d'.ntrée
de quclque marchandiCe
n'eO pas réglé par le tarif, on le paye par eflimarion,
c'eO·a·dire a proportion de ce qu'une aurre marchan–
dife, a-peu-Ncs de
m~me
qualir': , a coutume de pa–
yer .
L es droits
d'entrEe
fe payent
y
compris les caieres,
tonneaux, ferpillieres, cartollS, paillcs, roiles, & au tres
emballages , 11 la referve des drogueries
&
épiceries, fur
lefquelles les emballages font déd uirs.
Toutes fones de marchandifes ne peuvent entrer eo
France pa r toures fort es d. vil les
&
de pOrlS, meme
en payant les dro::s , ma;s Ccule men r pour eennines mar–
chandifes par les lic ux 'lui leu r COll t marqués , ou par
les ordoonanees, ou par les arréts du conkil, comme
les drogueries
&
ép' eries par la Rochelle , Roüeo ,
&
Calais , Bordeaux , Lyon,
&
Marfeille; les chevaux
p~ r
Dourlens ,.....Poronne, Amiens,
&c.
les manufaélures
étrangeres par Sainr-Valery, Calais,
&c.
&
ainli de
'lue.lques aurres.
L es pe!nes contre ceux qui veulent faire entrer des
marchandlfes en fraude, fom la confifcation de ces mar–
~J¡~lldirei
&
des éql1ipages
&
harnois )
&
une amende
ENT
flatuée par les arrets
&
ordonnances.
POJ<t
C o
101-
T Il E
n
A NDE,
D
ROl
T
&
T
A III F .
Dta.
de Com ,
de Trlv.
&
Chambo ( G)
E
N T R
E'E, (
e omm.)
terme de le.neur de livres en
parties doubles.
L 'entrEe
du grand hvre, c'efl l'érar
des débireurs
&
crédireurs pon és par la balance ou le
bilan du( livre précédent.
Po)'e;;
L IV
R
E
S.
(G)
E
N T Il
E'E, (
D an!e)
air de violon fur leque! les.
diveniflemens d'un aáe d'opéra eOlrcnr fur le Ihéatre .
On donne aulli ce nom
á
la danfe meme qu'on exé–
cute. Ce foOl ordinairemenr les chcebrs de danfe qui
paroilfcnt Cur cel air ; c'efl pour ceue raiCon qu'on les
nomme
corps d'entrée.
lis en danfent un commence–
mem; un danfeur ou une danCeuCe danfe un commen–
cement
&
une fin,
&
Ics chceurs reprennent la der–
niere fin . Chaque danfe qu'u.n danfeur ou une danfeu–
fe exécute, s'appelle aum
entrée.
On lui donne enca–
re le nom de
pas. Poye;;
P A
S.
U
o
mairre for! Cu–
périeur avec qui j'ai conféré Couvent fur ceue matiere,
m'a confié
UD
réfultal de fes obfervations, qui peut e–
rre fort utile a I'art . Le ·voici .
Dans toute
entrée
de danCe, le danCeur, a qui on
fuppofe de la vigueur
&
de I'habilelé, a trois objet'
principaux
&
iodifpenfables
11
remplir . Le premier,
les
conteafles perpétue ls de la force
&
de la graee , en
obfervant que la grace fuive toujours les coups de vi–
gueur . Le fecond, I'efprie de I'air que fes pas doivent
rendre; car
iI
n'el1 point d'air de danCe, quelque plat
que le muficien puilfe le faire, qui oe préCenre une
forte d'eCprit particulier au danfeur qui a de I'oreille
&
du goat. La troifieme, de former roujours fa danfe
de pas ,
&
de ne les facritier jamais aux fauls: ceux·ci
fOOl pi us aifés
a
faire que les autres. Le mélange fa–
ge de tous les deuK, forme la danCe agréable
&
bril–
lante.
Chaque partie 'féparée des ballets anciens étoit nom–
·mée
entrée.
Daos les modernes , on a confervé ce nom
a chacune des aélions Céparées de ces poemes . Ainfi
00
dit :
l'e.'1lrée
de Tibulle dans les feres greq ues
&
romaines efl fort ingénieufe, c' efl une des meilleure$
mtrles
de ballet que nous ayons á I'opéra.
Vo)'.
B AL–
LE
T.
Ce nom qu'on donne encore aUJl diverCes parties de
ces fortes d'ouvrages, doit faire connoitre aux com–
men~ans
&
quelle efl I'origine de ce gente difficile,
&
quelle doi! etre leur coupe pour qu'ils foien! agréa- ,
bies au public; c'efl fur - tout certe méchanique tres–
peu conoue qui paroie fort aiCée,
!¡.
qui fourmille de
difficultés qu'il faut qu'i1s étudient .
Po)'e;;
C
o
U
PE .
11
feroit ridícule que
1'00
y fit commencer l' aélion
dans un lieu,
&
qu'on la dénoüar dans uo autre. Le
tems d'une
entrée de ballet
doit etre celui de I'aélion
meme. On ne fuppofe p'oint des illtervalles;
il
fau t que
I'aélion qu'on veut repréfenrer fe pa!fe aux yeux du fpe–
élateur, comme fi elle éroit véritable . Quant a fa du–
rée , on juge bien que puifque le baller exige ces deux
unirés, il exige
a
plus forte raifon I'unité d'aélion: c'cCi
la feulc qu'on regarde comme iodiCpenCable dans le grand
opéra; on le difpenfe des deux autres.
Ventrle de
ballet,
au cOnJraire, efl aflrainte a toutes les rroiS'.
Poye;;
BALLET, OPE'RA, POtME LYR I QU E .
(B)
E N
T
R
E'E, (
Serrllrerie)
c'efl
I'ouverture par laque!–
le la cié entre dans la ferrure .
ENTRE-FERS
ott
ENTRE DEUX FERS,
(Comm . )
il fe dit dans le poids des marchand ifes , de
I'arret ou du repos de la lance ou du Beau exaélemem
au milieu de la chape; fi la lance ou le fieau incline
un peu de l'un ou de I'autre cÓté des deuK plats de
la
balaoce,
00
dir alors
'flte le trait eft forcé .
11
faue
que le [rair fort ou forcé foit du cÓté de la marchaD–
diCe , c'efl-a-dire que la marchandiCe I'empone un peu
eO peCanreur Cur fon poids .
ENTRE-FESSON,
voye;;
PE'RINE'.
ENTRE10U, f. m.
('Jurifprltd.)
lerme ufité
dans quelques cóurumes
&
anciens rilres, pour expri–
mer un cenain eCpace néceITaire pour dooller cours
ii
I'eau. Suivanr la coutume de Berri,
t. xvj . arto
2..
chacun peol en fon héritage par lequel palfe aucun flell–
ve ou riviere non navigable ni publique , faire édifier
moulin, pourvu que le Iieu foir difpo[é pour ce faire ;
a favoir qu'il y ait faut
&
entrej'm,
c'efl-a-dire qu'il y
ait de I'elpace pour faire une abée ou lanciere par ou
!'eau puilfe avoir cours quand le moulin ne va pas
Vo)'e;;
Cujas,
obferv.
24 ,
chapo xxjv.
&
le
g /off. d;
L auriere, au mot
E ntrejoll. Vo)'e;;
alifo
L
A
Ne I
E–
.R
E.
(A)
EN-