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ENT
Mag afin d'mtrtpot ,
eCl un magafin établi dans quel–
ques bUleaux des cinq groUes fermes, en eonCéqueoee
de I'ordonnanee de
1664
&
de eelle de
1684 ,
pour
y
reeevoir les marehandili:s deClinées pour les pays étran–
gers. L es vil les oi! il
Y
a de ces forees de magali ns
10nt la R ochclle, Ingrande, R oüen, le H a\lre-de-Gra–
ce, D ieppe , Calais, Abbeville, G niCe, Troyes,
&
Saint-]ean de ,",ofÍle. L es é lrangers
&
les
Fran~ois
ont
également drDit d'y
interpofer
leurs marehaodifes, qui
ne font fujetes
a
aueun drDit d'eotrée
&
de fortie, pour–
va
qu'elles Coien t tranCportées hors du royaume dans
fi x
mois , par les memes lieux
par
lcfquels elles fout
<lItrées,
Ces magafins font fermés
a
deox clés, dont une re–
lle eotre les mains du ferm ier, l'su tre en eelle d'un dé–
puté des marehands. Pour y
inurpo(er
des marehandi–
fes , les négocians ou voituriers doivcO! repréfenter leurs
lemes de voilure ou eonnoiaemens au eommis, avee
la
déelaration en délail de ce qui eCl eontenu dans les
ballots
&
paquels, pour en elre fait la vérifiealioll
&
«<tre eofuile Ceellés
&
plombés. A ueune marehandire
ne peut elre
interpofh,
a
moins que la deClinalion n'en
foit faite par leCdiles leures de voiture
&
eonnoifl emens ,
&
ne peuvent e:re en Cuile vendus dans le royaume,
a
peine de eonfifeation
&
de cinq ,ceots livres d 'am ende.
Tout autre maga fin
d'entrepót ,
hors eeux qui ({mt
marqués ei-deffus, font défendns daos les qualre licues
proche les frontieres de la ferme ,
&
dans les huit lieues
pres de la ville de P aris ,
¡¡
,peine de eonfil'eation
&
de trois eents livres d'amende,
E"trepót,
fe prend aum pour une perfonne
interpo–
fi< . .
E erire par
entrepót,
e'eCl éerire par le moyen d'u–
ne perConne dont on eCl eonvenu avee fon eorreCpon–
dam .
Diélionn. d" Comm. de T riv.
&
de Chambers ,
(G)
ENTREPRENDRE, v. aa.
(Gramm.)
e'eft
en généra l fe eharger de la réumle d'une affaire, d'un
négoee, d'une man.ufaaure, d'un b51iment,
&c.
La
e ompag nie de l'Amenle a
entreprj¡
la fournilure des ne–
gres pour l'Amériq ue efpagnole. L e Cieu r C adeau eft le
prem ier qui ait
entrepris
en Franee la manufaau re des
draps
fa~on
de H ollande . C e maltre
tna~on
a
cntrepriJ
c e batimeot,
&
doil le rendre la cié
a
la main .
I/oy.
ENTR EPRENEU R ,
(G)
ENTREPRENEUR, f. m .
(Gramm.)
il fe
d it en général de eelui qui fe eharge d' un oll vrage: on
d it un
entrepreneur
de nianufaau res , un
entrepreneltr
de balimens, pour un manu faaurier, un
m"~un.
I/oy .
MANUFACTURIER,
M A~o N .
E¿¡ TR EPRENEU R EN BATIMENT, eft eelui
qui fe eharge, qui
entreprend,
&
qui eonduit un ba–
t iment pour eeflaine fomme, dont
iI
eft eon"enu aVee
le propriélaire, foit en bloc on
a
la toile.
(P)
E N T R E P R E N
E
U R ,
(Marine)
e'eH eelui qui s'en–
gage
a
faire fabriquer
&
fournir un vai{feau tout eon–
llruil, aUI lermes d'u n eeflain devis qui fe fait entre
~ui
&
I'aeheteur, pour le prix dont ils fOil[ convenus ,
(2)
• ENTREPRISE, f.f.
(Gramm,)
e'eft en gé,
lléral o u le deaein d'exéeuter quelque chofe, ou I'exé–
cution meme de ce deOein. On dit d' un homme,
'lu'il
,,.
'/Joit pas to:tI les dangers dc f"n mtreprije; '{ue fun
,ntrepri(e IlIi a riuffi ; '{u'il
y
a gagn; cent mili, leus .
Entreprife,
daos un autre feos, ell l"ynonyme
.l
,,(ur–
l ation,
eomme dans ces phrafes:
la. ¡uiJl;"''' civile
pe/U
form cr des tnt,'eprifes j¡,r la puiJ/ance ce.Jifia/fi–
que; la puiffance ec.lljiajlique ptut furmer des enlre–
trifes fur la PllifTance (o/lvera ine.
L e mé me terme a
~ieu,
felon la meme fignifieatiol1, daos les A ns
&
Mé–
t iers . Si les maltres de quelque eo mmunauté s'imm i–
f~oient
de faire des ouvrages qui fu ITen t du re!rore d 'un
autre eommunauté; eo mme
(j
les Or fév res vouloient
débiter de, pineeues de fe r, ce qui appartient aUI Ser–
ruriers; ces fortes
d'entreprifes
oeealioooeroient infailli–
hlement de g randes eontellatioos.
E NT R E P R I
S
E,
(Are Milit.)
e'eCl,
a
la guerre,
l a réfol ulÍon que I'on prend d'exéeuter quelqu'opécation,
e omme de eombaure, de faire un fi ége,
&c.
.. Quand une
entrepri(e
a élé uoe fois refolue dans
" uo eonfeil de guerre , il eCl d'une extreme eonféquenee
" que les offieiers
&
les foldats meme ignorent le
" pour
&
le
eontr~;
ear ¡¡
y
en a toOjours un fo rr
" grand nombre qui eomptent les avis plOIÓt qu'ils ne
" les peCent . Souven t dans les eonfeils ce ne font pas
" les plus
~ages
qui foOl les plus éeoutés
&
qui déci–
" dent; ma,.s eeux qui. font
a
la tele ,
a
qui il e(l per–
"11
q'lIS
de
falre
4c
de 911e tgllt ce qui lcur
pl.lt; outre
ENT
que I'on a de I' éloigncmenl daos ces fortes d'aQ'em–
.. blée. pour tOu l ce 'l ui ttnd
a
é viler ou retarder le
eombat, de peur 'lu'on oc doule de leur eourage.
11
impone done que eeux 'lui
OIH
é lé d'un Ceotimem
.. eontraire, paroillent approuver ce 'l ni s'y
eH
déter–
mioé , quelqu e mau"ais qui puillc elre,
iI
faut qu'ils
.. le maiptitnnellt pu bliquemenl: ce qui fai! que le gé-
néral, ou eelui qui eu e(l I'aulcur, perd cetle erainte
.. que cauCe ordioairement le doute
00
I'on eCl efe ne
.. pas réuffir ".
eomm,,,t. f/lr Polybe,
de M. le C he-
valier Fo lard
,. tom
///.
pago
16 2..
.
L 'opJel de l'auteur dan, ces róílexioos eCl d'cmpe–
eher, 10rC'lu'uu gélléral a une fois pris un p2ni 'lu'on
eroit dangereux,
6t
dou t on ne peut pas le diftraire, de
lui dooner, aio li qu 'aux offieiers
&
aUl foldats de I'ar–
mée , aueune inqtliétude rur I'évenement ; paree que.
eomme
iI
l' blerve avee beaueou p de caifon,
la vhité
'l/ti frappe,
&
,¡
laql/elle on (e refufe, no
tU
laifTe
(",,–
",ent dflns une f,,(penfion d'c(prit
&
une e!pece de
crainte de ne pas riuffir, 'lui ejl #oüjollTS Ja"gereufe .
(Q)
I!
N T R E R D A N S L E
S
COI N
S,
en terme
de Man'ge,
fe dit du eavalier lorfqu'¡¡ lourne fon ehe–
va l dans les qUllre coios du manége , en fuivant exa–
."a ement la muraille .
E
N
T
R E -
S
A B
O R S, f. m.
(Marine )
bordages
qu i funt en tre les ouv ereures des fabo>s , ou dan s la di–
llance des fabors.
Voyez.
B o R DA
G
E
S ,
(2)
E N
T
RE · S O L,
C.
m . pelites pieees pratiquées au–
dellus d'un petit appartement
a
re'l.-de-ehauffée , 00 au
premier élage d'un ba timeo!, pour fe proeurer quelqucs
garde-robes ou
e~binels
de plus dans un chateau ou
m ailun de plaifance. Ces
entre-fols
fotlt guelquefois de–
ft inés aufti
a
faire de petit appanemens d'hyver pour
Irs mallres, lorCque la eage du ba rimen t eCl peu Cpa–
tieu!"e, lels que Cont c,'ux que 1'00 a p.ati"qués au eha–
tea u de Marly pour MeCdamts
&
M . dame la D auphi–
uc; quelq uefois aum on
y
prarique des baios, des ea–
pinets de toilette,
&c.
L e.
entre'¡ols
doÍ\'ent etre
dé–
ga!(és par des erealíers qui renden t leur communicalion
faei le avee les appartemens d'en-bas
&
avee eeu. d'en–
haut, en obCervant qu'ils Coicllt éclairés , fuit en lanter–
nes, foit en abaJour ou autrement .
•
Quelqueiois aufli on pratiqoe des
enere'¡ols
fans né-
ee(lilé de logement, mais feule ment pour eorriger la
trop grande élev ation des pl anchees , qui, dans un e pie–
ce d'un pelit diametre, devieo droient defagréables " ce
qu'on oe peut foovem éviler
a
caufe de lá grandeur
des pieees de foeiété , de parade ,
&
e, V oyn.
F
A
U
X -
PLANCHER.
( P )
E N T R E - TAl L L E S, fub. f. mot imagioé daos
les principes de
la Gra11ure en bois,
pour
d~ligner
des
taille< plus nourries
iI
eerraios eodroits que dans le re–
lle de leur longue ur ; c'eCl ce que les Graveurs au bu–
rin appellent '
eail/es rentrtes:
riles fe foOl ordioaire–
Illent
a
deux fois , e'en-o- dire que I'on repaa e un burin
plus gros dans eha'lue taille pour la rendre plus épaiffe
011
il
eft néceflaire, tandis que eelle de bois
ente-Iail/;
doit elre gravée du premier eoup eomme
iI
faut qu'elle
re(le , élant pour ainfi dire par endroit une taille entée
fur une autre .
V o)'ez.
,¡
r art.
G R A
V
U R E E N BOl
S
la
fa~on
de pratiquer 'Ies
enle-eail/es .
M ellan, Ires-ha–
bile
gr~veur
au burin,
&.
qu'aueun 'aUlre n'a ofé im iter
dans fa maniere de graver, oe formoit fes ombres que
par des taUles rentrées,
ce
qu'il fai foit d'un meme eoup
de burin, tam il polrédoit parfaitement le defldo ; :tinli
les Graveurs en bois trouveroot dans fes ouvrages
de~
ente-tailles
de toutes
fa~ ons :
la fainte Faee eouronnée
d'épines, de grandeur naturelle , eCl un de fes mOfeeaux
les plus admirables . L a taille
eommen~al1t
nu bout du
ne? , al lant t0l1)ou rs en tournant Call s dil"eoOlilluer,
&
embraffant tou'te la grandeur de l'eClampeo, forme le,
yeux, Is bouehe, les cheveux, la eouroooe, le linge.
&.
jufqu'au" gouttes de Cang, par les feules J orees 011
gras de eelle taílle rentrée a-propos aux endroils né–
eeffaires : e'eCl un miraele de I'an ,
Frao~ois
Chauveau,
aum célebre graveu r en eoiv re, e(l eelui qui a le mieuI
approehé de la maoiere de M ellan;
00
le peut oir dans
les planches du earrouCcI,
&
daos eelles qu'¡¡ a faites
pour plulieurs romans
&.
poemes, tels que le Cyras ,la
Cléopatre, la Clélie, S . L ouis ou la fainte eouronne
reeonquife , A larie, Clovis,
&
autres . C
et art;,le ejl
de M.
P
A P I L L O N •
E NTR I! ' TAl L L
E S,
fe dit, daos
la
Grav"r~
en
bois ,
des tailles meoagées
&
failes entre d'aulres tail–
les ,
&
ordinairemem plus fines
&
plus eourtes que les
auucs; e'en ce que
I~s
Graveu¡s el1 cuivre appe lIem
m -