Table of Contents Table of Contents
Previous Page  654 / 892 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 654 / 892 Next Page
Page Background

626

ENT

Mag afin d'mtrtpot ,

eCl un magafin établi dans quel–

ques bUleaux des cinq groUes fermes, en eonCéqueoee

de I'ordonnanee de

1664

&

de eelle de

1684 ,

pour

y

reeevoir les marehandili:s deClinées pour les pays étran–

gers. L es vil les oi! il

Y

a de ces forees de magali ns

10nt la R ochclle, Ingrande, R oüen, le H a\lre-de-Gra–

ce, D ieppe , Calais, Abbeville, G niCe, Troyes,

&

Saint-]ean de ,",ofÍle. L es é lrangers

&

les

Fran~ois

ont

également drDit d'y

interpofer

leurs marehaodifes, qui

ne font fujetes

a

aueun drDit d'eotrée

&

de fortie, pour–

va

qu'elles Coien t tranCportées hors du royaume dans

fi x

mois , par les memes lieux

par

lcfquels elles fout

<lItrées,

Ces magafins font fermés

a

deox clés, dont une re–

lle eotre les mains du ferm ier, l'su tre en eelle d'un dé–

puté des marehands. Pour y

inurpo(er

des marehandi–

fes , les négocians ou voituriers doivcO! repréfenter leurs

lemes de voilure ou eonnoiaemens au eommis, avee

la

déelaration en délail de ce qui eCl eontenu dans les

ballots

&

paquels, pour en elre fait la vérifiealioll

&

«<tre eofuile Ceellés

&

plombés. A ueune marehandire

ne peut elre

interpofh,

a

moins que la deClinalion n'en

foit faite par leCdiles leures de voiture

&

eonnoifl emens ,

&

ne peuvent e:re en Cuile vendus dans le royaume,

a

peine de eonfifeation

&

de cinq ,ceots livres d 'am ende.

Tout autre maga fin

d'entrepót ,

hors eeux qui ({mt

marqués ei-deffus, font défendns daos les qualre licues

proche les frontieres de la ferme ,

&

dans les huit lieues

pres de la ville de P aris ,

¡¡

,peine de eonfil'eation

&

de trois eents livres d'amende,

E"trepót,

fe prend aum pour une perfonne

interpo–

fi< . .

E erire par

entrepót,

e'eCl éerire par le moyen d'u–

ne perConne dont on eCl eonvenu avee fon eorreCpon–

dam .

Diélionn. d" Comm. de T riv.

&

de Chambers ,

(G)

ENTREPRENDRE, v. aa.

(Gramm.)

e'eft

en généra l fe eharger de la réumle d'une affaire, d'un

négoee, d'une man.ufaaure, d'un b51iment,

&c.

La

e ompag nie de l'Amenle a

entreprj¡

la fournilure des ne–

gres pour l'Amériq ue efpagnole. L e Cieu r C adeau eft le

prem ier qui ait

entrepris

en Franee la manufaau re des

draps

fa~on

de H ollande . C e maltre

tna~on

a

cntrepriJ

c e batimeot,

&

doil le rendre la cié

a

la main .

I/oy.

ENTR EPRENEU R ,

(G)

ENTREPRENEUR, f. m .

(Gramm.)

il fe

d it en général de eelui qui fe eharge d' un oll vrage: on

d it un

entrepreneur

de nianufaau res , un

entrepreneltr

de balimens, pour un manu faaurier, un

m"~un.

I/oy .

MANUFACTURIER,

M A~o N .

E¿¡ TR EPRENEU R EN BATIMENT, eft eelui

qui fe eharge, qui

entreprend,

&

qui eonduit un ba–

t iment pour eeflaine fomme, dont

iI

eft eon"enu aVee

le propriélaire, foit en bloc on

a

la toile.

(P)

E N T R E P R E N

E

U R ,

(Marine)

e'eH eelui qui s'en–

gage

a

faire fabriquer

&

fournir un vai{feau tout eon–

llruil, aUI lermes d'u n eeflain devis qui fe fait entre

~ui

&

I'aeheteur, pour le prix dont ils fOil[ convenus ,

(2)

• ENTREPRISE, f.f.

(Gramm,)

e'eft en gé,

lléral o u le deaein d'exéeuter quelque chofe, ou I'exé–

cution meme de ce deOein. On dit d' un homme,

'lu'il

,,.

'/Joit pas to:tI les dangers dc f"n mtreprije; '{ue fun

,ntrepri(e IlIi a riuffi ; '{u'il

y

a gagn; cent mili, leus .

Entreprife,

daos un autre feos, ell l"ynonyme

.l

,,(ur–

l ation,

eomme dans ces phrafes:

la. ¡uiJl;"''' civile

pe/U

form cr des tnt,'eprifes j¡,r la puiJ/ance ce.Jifia/fi–

que; la puiffance ec.lljiajlique ptut furmer des enlre–

trifes fur la PllifTance (o/lvera ine.

L e mé me terme a

~ieu,

felon la meme fignifieatiol1, daos les A ns

&

Mé–

t iers . Si les maltres de quelque eo mmunauté s'imm i–

f~oient

de faire des ouvrages qui fu ITen t du re!rore d 'un

autre eommunauté; eo mme

(j

les Or fév res vouloient

débiter de, pineeues de fe r, ce qui appartient aUI Ser–

ruriers; ces fortes

d'entreprifes

oeealioooeroient infailli–

hlement de g randes eontellatioos.

E NT R E P R I

S

E,

(Are Milit.)

e'eCl,

a

la guerre,

l a réfol ulÍon que I'on prend d'exéeuter quelqu'opécation,

e omme de eombaure, de faire un fi ége,

&c.

.. Quand une

entrepri(e

a élé uoe fois refolue dans

" uo eonfeil de guerre , il eCl d'une extreme eonféquenee

" que les offieiers

&

les foldats meme ignorent le

" pour

&

le

eontr~;

ear ¡¡

y

en a toOjours un fo rr

" grand nombre qui eomptent les avis plOIÓt qu'ils ne

" les peCent . Souven t dans les eonfeils ce ne font pas

" les plus

~ages

qui foOl les plus éeoutés

&

qui déci–

" dent; ma,.s eeux qui. font

a

la tele ,

a

qui il e(l per–

"11

q'lIS

de

falre

4c

de 911e tgllt ce qui lcur

pl.lt

; outre

ENT

que I'on a de I' éloigncmenl daos ces fortes d'aQ'em–

.. blée. pour tOu l ce 'l ui ttnd

a

é viler ou retarder le

eombat, de peur 'lu'on oc doule de leur eourage.

11

impone done que eeux 'lui

OIH

é lé d'un Ceotimem

.. eontraire, paroillent approuver ce 'l ni s'y

eH

déter–

mioé , quelqu e mau"ais qui puillc elre,

iI

faut qu'ils

.. le maiptitnnellt pu bliquemenl: ce qui fai! que le gé-

néral, ou eelui qui eu e(l I'aulcur, perd cetle erainte

.. que cauCe ordioairement le doute

00

I'on eCl efe ne

.. pas réuffir ".

eomm,,,t. f/lr Polybe,

de M. le C he-

valier Fo lard

,. tom

///.

pago

16 2..

.

L 'opJel de l'auteur dan, ces róílexioos eCl d'cmpe–

eher, 10rC'lu'uu gélléral a une fois pris un p2ni 'lu'on

eroit dangereux,

6t

dou t on ne peut pas le diftraire, de

lui dooner, aio li qu 'aux offieiers

&

aUl foldats de I'ar–

mée , aueune inqtliétude rur I'évenement ; paree que.

eomme

iI

l' blerve avee beaueou p de caifon,

la vhité

'l/ti frappe,

&

laql/elle on (e refufe, no

tU

laifTe

(",,–

",ent dflns une f,,(penfion d'c(prit

&

une e!pece de

crainte de ne pas riuffir, 'lui ejl #oüjollTS Ja"gereufe .

(Q)

I!

N T R E R D A N S L E

S

COI N

S,

en terme

de Man'ge,

fe dit du eavalier lorfqu'¡¡ lourne fon ehe–

va l dans les qUllre coios du manége , en fuivant exa–

."a ement la muraille .

E

N

T

R E -

S

A B

O R S, f. m.

(Marine )

bordages

qu i funt en tre les ouv ereures des fabo>s , ou dan s la di–

llance des fabors.

Voyez.

B o R DA

G

E

S ,

(2)

E N

T

RE · S O L,

C.

m . pelites pieees pratiquées au–

dellus d'un petit appartement

a

re'l.-de-ehauffée , 00 au

premier élage d'un ba timeo!, pour fe proeurer quelqucs

garde-robes ou

e~binels

de plus dans un chateau ou

m ailun de plaifance. Ces

entre-fols

fotlt guelquefois de–

ft inés aufti

a

faire de petit appanemens d'hyver pour

Irs mallres, lorCque la eage du ba rimen t eCl peu Cpa–

tieu!"e, lels que Cont c,'ux que 1'00 a p.ati"qués au eha–

tea u de Marly pour MeCdamts

&

M . dame la D auphi–

uc; quelq uefois aum on

y

prarique des baios, des ea–

pinets de toilette,

&c.

L e.

entre'¡ols

doÍ\'ent etre

dé–

ga!(és par des erealíers qui renden t leur communicalion

faei le avee les appartemens d'en-bas

&

avee eeu. d'en–

haut, en obCervant qu'ils Coicllt éclairés , fuit en lanter–

nes, foit en abaJour ou autrement .

Quelqueiois aufli on pratiqoe des

enere'¡ols

fans né-

ee(lilé de logement, mais feule ment pour eorriger la

trop grande élev ation des pl anchees , qui, dans un e pie–

ce d'un pelit diametre, devieo droient defagréables " ce

qu'on oe peut foovem éviler

a

caufe de lá grandeur

des pieees de foeiété , de parade ,

&

e, V oyn.

F

A

U

X -

PLANCHER.

( P )

E N T R E - TAl L L E S, fub. f. mot imagioé daos

les principes de

la Gra11ure en bois,

pour

d~ligner

des

taille< plus nourries

iI

eerraios eodroits que dans le re–

lle de leur longue ur ; c'eCl ce que les Graveurs au bu–

rin appellent '

eail/es rentrtes:

riles fe foOl ordioaire–

Illent

a

deux fois , e'en-o- dire que I'on repaa e un burin

plus gros dans eha'lue taille pour la rendre plus épaiffe

011

il

eft néceflaire, tandis que eelle de bois

ente-Iail/;

doit elre gravée du premier eoup eomme

iI

faut qu'elle

re(le , élant pour ainfi dire par endroit une taille entée

fur une autre .

V o)'ez.

r art.

G R A

V

U R E E N BOl

S

la

fa~on

de pratiquer 'Ies

enle-eail/es .

M ellan, Ires-ha–

bile

gr~veur

au burin,

&.

qu'aueun 'aUlre n'a ofé im iter

dans fa maniere de graver, oe formoit fes ombres que

par des taUles rentrées,

ce

qu'il fai foit d'un meme eoup

de burin, tam il polrédoit parfaitement le defldo ; :tinli

les Graveurs en bois trouveroot dans fes ouvrages

de~

ente-tailles

de toutes

fa~ ons :

la fainte Faee eouronnée

d'épines, de grandeur naturelle , eCl un de fes mOfeeaux

les plus admirables . L a taille

eommen~al1t

nu bout du

ne? , al lant t0l1)ou rs en tournant Call s dil"eoOlilluer,

&

embraffant tou'te la grandeur de l'eClampeo, forme le,

yeux, Is bouehe, les cheveux, la eouroooe, le linge.

&.

jufqu'au" gouttes de Cang, par les feules J orees 011

gras de eelle taílle rentrée a-propos aux endroils né–

eeffaires : e'eCl un miraele de I'an ,

Frao~ois

Chauveau,

aum célebre graveu r en eoiv re, e(l eelui qui a le mieuI

approehé de la maoiere de M ellan;

00

le peut oir dans

les planches du earrouCcI,

&

daos eelles qu'¡¡ a faites

pour plulieurs romans

&.

poemes, tels que le Cyras ,la

Cléopatre, la Clélie, S . L ouis ou la fainte eouronne

reeonquife , A larie, Clovis,

&

autres . C

et art;,le ejl

de M.

P

A P I L L O N •

E NTR I! ' TAl L L

E S,

fe dit, daos

la

Grav"r~

en

bois ,

des tailles meoagées

&

failes entre d'aulres tail–

les ,

&

ordinairemem plus fines

&

plus eourtes que les

auucs; e'en ce que

I~s

Graveu¡s el1 cuivre appe lIem

m -