lius qui fit le premier, lequel ne fe trouva compren–
dre que
80
mille hornmes : Pompée & C raffus en fi–
rem un fecond, qui fut de
40 0
mille hommes : ce–
lui de Céfar ne fut que de
100
mille homIfles; ainfi
la gueree civile -avoit fait périr
300
mille citoyens ro–
m ains_
Sous Augufle, en l'an 72f, les citoyens romains,
dans toute I'étendue de I'empire, fe trouverent monter
a'
quatre_ mill ions foixanle-trois m ille. L'an 746 on li t
encare le
dénombremmt
des citoyens romains , qui fe
trouva montee
a
quatre millions deux cems-trente-trois
mille, L'an 766 , qui fut le dernih de la vie d'Augu–
He, ce prince lit ave c Tibere un autre
dénombrem.ntdes citoyens romaios, dont le nombre fe trou va momer
a
quatre millions, cem treme-fept mille perfonnes. Clau–
de tit. un nouveau
d'lnombremrnt
l'an
48
de jefus-Chrifl;
&
fUlvaot le rappor! de Tacite, les citoyens romains
répandus dans tout l'empire, fe Irouvoient monter alors
¡¡
fix millious foixante-quatre .mille, quoique d'autres
repréfentent ce nombre comme beaucoup plus grand.
Une médaille de Claude (feS - rare marque plus pré–
cifément le
dlnombrement
fait par Claude, qu'elle ap–
pelle
oflenjio,
&
qu'elle fait monter
a
fept millions de
perfonnes en état de porter les armes, fans parler des
_ armées qui étoient fur pié , & qui momoient
a
cinquan–
te légions,
cinquan.te-fept cohortes & foixante foldats.
Apres cene
I",.mlraeion,
nous n'en trouvons plus juf–
qu'a celle de Vefpafien, qui a été la derniere.
Vo)'ez
" are;'le
D
E' N
°
M B R E M E N T.
Chambers. (G)
• E N V O 1, f. m.
(Gram",.)
aélion par laque!!e
on fait tranfporter une chofe d'un )ieu
:1
un autre . On
dit faire un
envoi
de marchandifes par terre ou par
eau, faire un
envoj
de lemes de challge par un cou–
rier ou par un expres.
(G)
E N V O 1E,
(Marine)
terme de commandemen!
que l'on fair au rimonnier de pouffer la barre du gou–
Yernnil, pour mWre le vaiffeau veht devam.
(Z)
• E N V O 1 LE
R,
(5')
v. ,paff.
(Art. mlehan.)
il
fe dir de tour corps qui venam
a
fe rourmenter, fe
fl échi t, & dont les parties qui étoieO! auparavam dans
un meme plan, fe trouvent daos des plans différens_
S'efJvoiler
efl fynonyme
aje
dljete,,;
les planches
s'm–
voilent
par I'aélion de I'hurnidité, les, lames
J. déj.:–
lent
a
la trcmpe .
E N V O Y E' , adj. pris fubfl .
(Hifl. mod.)
fe dit
o'une perfonne députée ou envoyée expres pour négo-.
cier quelquc afiaire avec un prioce étranger ou quelque
république .
Vo)'ez
M I
N
I
5
T RE .
Les miniflres 'lui vont de la cour oe F raoee ou de
celle d'Angleterre,
a
Genes , vers les prinecs d'Allerna–
gne,
&
3utres- petits princes & états, n'om point la qua–
lité
d'ambttjJadeurs,
mais de fimples
envo)'és.
Joigne1.
a
cela que ceux que quelques grands princes eovoyent
a
d'autres de meme' raog, par exemple l'Angleterre
a
I'empereur, n'ont fouvent que le titre
d'mvoyé,
lorfque
le fujet de leur commiffion n'efl pas fort important .
Vo–
yez
A
M B A 55 A D E U R •
Les
mv~és
fom ou ordinaires ou extraordioaires.
Vo–
yez
O
R D
r
N A I
R E
&
E x
T
R
A
o R
D I N A I RE.
Les uns & les autres joüiffenr de toutes les ,prérogati–
ves du droit des gens aufli-bien que les ambaffadeurs,
mais on oe leur rend pas les m':mes hooneur s . La qua–
Iiré
d'envo)'I ex eraordinttire ,
fuivant l' obrervation de
Wiquefort, efl tres-moderne, & meme beaucoup moins
ancienne que celle de
r¡¡ident.
L es miniflres qui en on t
été revctus, ·On! voulu d'abord fe faire confidérer pref–
que comme des ambaffadeurs, mais
00
les a mis de–
puis fur un autre pié.
La cour de Fraoce en particulier Melara en
16j'4 ,
qu'on ne feroit plus 11
ces miniflres l'honneur de leur
donner les carroffes du roi & de la reioe poor les con–
duire
i\
l'aud ie nce,
&
qu'on ne leur accordcroit plus di–
yers allrres honneurs.
jufliniani , le premier
envoyl exlraordinaire
de la ré–
publique de Venire
a
la cour de France, depuis que les
honueurs y om été réglés, prétendit fe couvrir en par–
lant au roi, & cela lui fur
refnf~ .
L e roi déclara me–
me
a
cene occafion qu'il n'enteodoit point que
l'envo–
yl
extraordinaire
qui efl de fa part l Vienne fa t re–
gardé autrement qu' un réfident ordioaire. D epuis ce
tems, on a traité de la méme maniere ces deux efpeces
de miniflres.
Vo)'ez Wique[ort , Chambo
&
le di{lion".
J.
7 rlvoux . (G)
E N V O Y E
R,
v. aél.
( Gramm. )
faire I'envoi d'u–
ne chofe. La compagnie des lndes
envo)'e
rous les ans
un certain lIombre de vaiffeaux
a
Pondichery .
• E N Y A L 1 U S,
(Mythol.)
furnom qu'on don-
EOL
ooit 11
Mars, tils de Bellonne, qu'oD app"Clloit aufW
E nyo.
EO
E O LE,
(Miehol. )
c'efl le roi, ou· pour mieux di–
re le dieu des vents; car, fui vam la remarq ue du P . Sa–
nadon, les vents paro.iffent daos la M ythologie comme
des cfpeces de petits génies, vo lages. inquiets & mu–
tios, qui feroblent prendre plaifir
a
bouleverfer I'uni–
vers. Ce font eu x q\Ji ont donué entrée
a
la mer all
rnilieu des terres, qui ont dé laché quanrité d'iles du
cominent, & qui
Ollt
caufé uoe infioité d'autres ravages
dans la nature.
Pour prévenir de pareilles entreprifes dans la fuite , la.,
fable les refferra dans de certains Rays, par:iculierement
dans les
íles éolimnu,
aujourd'húi le¡
¡¡es de Lipar'.
entre l'¡talie
&
la Sicile; & en conféquence la meme
fable leur donila un roi nommé
Eole.
Ce nouveau monarque, ou plt1t6t ce Douveau dieu,
a joüé un grand r61e dans la POélie, pour élever
le~
tempetes , ou pour les calmer. U lyffe s'adreOe'
iI
lui
dans }jomere, pour en o'brenir une heureufe oavigation
~
mais dans Virgile, la reine meme des dieux ne dédaigne
pas d'implore.r fon fecours, pour trnverfer l'établiffemcDt
de
la
colonie · troyenne en ltalie, & l'on peut dire que
le roi des vents a la gloire de commeocer le nreud d9
cene grande aélion dans l'Enélde.
.
C 'en lui qui, dans un antre vafle & profond, tient
tous les vents eochainés,
iI
les gouverne par fa puiOso–
ce;
&
fe tenant ams fur la montagne la plus haure, il
appaiee:' fa voloncé leur fur ie, s'oppofe
a
leurs efforts .
les arrete dans leurs prifons , ou les mer en liberté: s'il
~effoit
un moment de veiLler fur eux, le ciel, la terre,
la mer, tous les élémens fecoient confondus.
_ . . . . . . ... .. . , . C
elft;[edet OE olus aru·
Seepera tenenl, mo/li,'!u, animoJ,
&
temp.,·at ;ras.
Nj [aeiae, mar;a, ae terras, e<elumque pro[I/nd"",:
Q¿tippe [erflnt rapidi
[U"""
verrantque per aMas _
JE,¡e'ld.
Ijb .
1.
v.
p..
&
J.'fu .
Junon, pour I'eogager
a
fervir fa colere, lui offre en
mariage uoe des quator'Le nymphes de fa fuite.
&
Lt
plus belle de lOutes, en un mot D éjopée:
Srint ",ihi bis [epton, pr",flanti (orpore n)'mph.e:
QuarttYlt,
'1'"
[ormtÍ puleherrima , D ejopeja",
Connflbio ¡ungam .fiabili, propriamqu, dieabo
~
O:nnef
1te
tetum meritis pro taljb'lJ
annOl
E x ignt,
&
pulehrá Jaeiar le prol.
parent~m
.
A ces mots,
Eole
enfonce fa lance dans le flanc do
la montagne,
&
l'cntr'ouvre:
'IOUS
les vents
a
l'inflaot.
fortent impétuéufemeot de leurs cavernes, & fe répan–
deot fur la lerre & fur la mer :
H",e ub; di9a, eavt!m eonverJá cuJpide montem.
l mpuljt ;n latus. At venej, velllt agm»Je fallo.
Q.uadaea port"
,
r"'</Je,
&
terras t;trbine perflant.
Alors s'éleve une tempete affreufe, dont
il
fsut Iire.
la peioture admirable dans le pocme meme , car elle n'a.
point de rapport direél
a
cet article .
Voyn
encare
fu~
-E al. ,
D iodore de Sicile,
liv.
V.
Strabon,
liv. l .
Oví·
de ,
Métamorph. lib.
X l .
P line,
lib.
Ill.
e. j x .
Bochard.
l'abbé Banier, les
dj{lionn. de Mythologie,
&c.
Artiel.,
de M . le Ch.valieT
DE
j
A U C
°
U R T .
E O L 1E
ou
E O LID E, f. f.
(Glogr.)
contrée do
l'Afie mineure, qui s'appella
My/ie,
avaot que les Eo–
licns vioffent I'habirer
&
lui donoer leur nom. Elle
ell:
Iltuée fur la mer Egée, au midi de la Troade, & all
feptentrion de l'Ionie,
ent~e
ces deux. pays.
E O L I E N
ou
E O L 1
Q
U E, .dj.
(tm"e de
Gram",.)
nom d'un des cinq dialeéles de la langue gre–
que.
Voy.
GREC
&
DIALECTE.
1I fut d'abord en ufag e dans la BéolÍe, d'ou il paff!
eo Eolie . C'efl dans ce dialeéle que Sapho & Alcée
ont écrit.
L e dialeéle
éI,lien
reje!!e fur-tout I'accent rude
011
apre. Du rerle il s'accorde en t8nt de chofes avec lé
dorique, qu'on oe fait ordinairement de ces deus qu'un
feul dial_éle. C 'erl pourquoi la plapart des grammairiens
ne comptent que quatre différens dialeéles grecs, quoi–
qu'il yen "it réellement cinq •.en en faifant deu: de. I".-
/tm