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EOL

lim

&

du dorique ,

Voy(..

DaR

1

Q

u

E

&

D

1 A L E–

CTE,

(G)

E o

L

I

E

N,

m

MuJi,!ue,

di

le nom que les anciens

donnoient • un de Icur¡ modcs ou

10m ,

duquel la car–

de' fondamenlale éloit imméd ialement au-dellus de eelle

du mode phrygien,

Voy,,,

1\1

O

D E S '

Le

mo!t. iolien

éroit grave, au rapport ,de Lafus ,,,

Je

" chante, dit-il, Céres

&

fa fi

lIe

M~¡'béc épo~fc

de

" Pluton, fur le

mode ¡o!ten ,

remph de gravIté, "

(S)

• EO LI ENS, f: m, pI.

(G/ogr, Hift, onc,)

p~u­

pies de Greee aina appellés d'Eole fils d'Hellen , lis

paflerent dans' l'

A

lie mioeure,

&

s'établireOl daos la

M yae, dont i1s chaogeren! le nom en celui

d'Eolie ,

Poye..

E

o

L l E,

• E

O

L

1E

N N E S , adj,. pris fubíl,

(G/ogr, OnC,

/VIythol, )

ce font aujourd'hui les

í/o

de Lipari ,

Les

'\I oleans répandus dans la priocipale, avoient donoé Iieu

;lUX

pretres d'en faire I'antre de Vuleain,

&

d'y placer

fes forges; ce fu! de-U qu'elle s'appella

Vulcanie,

E O L

1

P

Y

LE,

r.

m ,

(Phyf)

inllrument hydrau–

Jique qui conalle, dans une boule de métal creufe, ayao!

110

cou

OU

uo tuyau, Celte boule étaot remplie d'eau

&.

e~pofée

au feu,

iI

fort par le lUyau uo veot violent ,

Defcartes

&

d'autres fe foO! fervis de cet inllrumem pour

expl iquer la cau fe

&

la géoération du vem; c'eíl pour–

(juoi

iI

ell app e,lIé

éolipyle,

cnmme qui diroit

pila

lEoli,

boule d'Eole; paree que Eole étoit le dieu dl's

"ems,On voit la forme de eet inllrument

(PI,

de

Phy–

Ji'! ,

Jig,

28 , )

A

ell la boule pofée fur des charbons

ardens

B,

&

e

ell foo eou, par lequel fort le velll ou

1~

vapeur, On éerit ordinairem cnt

iolipyle,

comme on

pronooce; on devroit écrire

~olipylc,

lirivant I'étymo–

logie : mais

iI

vaut eneore mieu

x

le canformn

11

la pro–

Jlonciation ,

Qoelquefois le eou de

l'¡olipyle

eíl joint

a

la boule

par une vis; ce qui ell plus commode, parce qu'alors

on a plus de facilité. remplir d'eau la cavité , S'i1 n'y

a

pas de vis, on peut la r<mplir de la maniere fu ivante:

failes chauffer la boole jufqu'á ce qu'elle foit rouge,

&

jette1.-la dans un vailleau plein d'eau; I'eau enuera par

le tuyau,

&

remplira eoviron les deux titrs de la cavité,

Si on met enfuite

I'iolipv/e

fur 1e feu, ou devant le

feu , enfone que I'tau

&

le váilfeau s'échauffent beaucoup;

l'eau étant alors rarétiée

&

convertie en vaReur, s'échap–

pera avee beaucoup de bruit

&

de violedce,

mai~

par

bonds,

&

non pas d'une maniere égale

&

uniforme ,

" En metrant

l'lo/ifyle

fur un braaer bien allumé,

d it M, Formey, d'aples la pHlpart des Phylicilms, dans

lIn article qu'il nous a eommuniqué fur ce fujet; " le

" feu y dilate l'air, allant

&

I'enam au-traVers des pares

" de la boule,

f.ns

aueun accident fenable; parce que

" I'air qu'il challe trou ve

a

s'échnpper par la fortie du

" goulot, Si eette boule rougie par le feu tll plongée

" dans l'eau, I'air dilaté qui y deme ure Ce rellerre aux

" approches de celle-ci , Le vare fe trouv e peu-a-peu '

" rempli d'eau

&

d'air, par portions a-peu-prcs éga–

" les , Remette1. pour lors

I'io/ipyle

fur les charbons en

" y

eofoo~ant

un peu le petit-bout,

&

eo tournant a

" I'air I'ouvenure du goulot, que I'eau remplit par ce

" moyen fans s'écouler; des que le bratier Cera vive–

" meOt allumé, le feu qui fembloit ne pas agir fur I'in–

. , térieur de cene poire quaod elle étoit fans eau,

&

.. que rien ne le reteooit, commence par y dilater I'air,

.. Uair débande tous fes refforts eontre I'cau qui I'en–

" veloppe; celle-ci, quoique naturellement fans aaivi–

" té, étaot fortemen t poullée en tout fens

&

en meme

" ,tems refferrée de toutes parts par les parois du vaif

"

fe~u,

oc trouve que I'irrue du goulot vers laquelle fe

" touroe tout la furie du feu

&

de I'air,

&

par confé–

.. queot de I'eau , L'tau en ron malgré la petilerTe de

.. l'irTue,

&

malgré la réfillance de I'air extérieur, cn

"

s'élan~am

11

quin~e

&

a

viogt piés de dillance , Ainli

" le feu qui s'entre:ieot paifiblemem fous uoe marre de

" ceodre par la liberté que mille pelils femiers lui laif–

" fent de s'éehapper

a

I'air

&

d'to tirer quelque fecours,

" vieot-il a reeevoir autour de lui quelques gouttes d'eau ,

" il les étend ,

i\

les fouleve,

&

fouleve avee elles la brai–

" Ce

&

la cendre , C'ell par cett1: raifon que le feu foO ter–

" rcin qui 'élaot feul rouleroit autour ou au-traVers d'un

" petit cai llou fans le déplacer, fe joigoant

a

I'air

&

~

" I'eau, fo,deve des maOes énormes, ébranle les régions,

" perce les terres,

&

fai t valer les mchers , Quand le feu,

.. feeondé de I'air , pou Oe devant lui des furfaces d'élé–

" mcns durs

&

mallifs , comme le fel

&

I'eau, qui oe

" peuvent étre

r:~us 'par

les ouvertures quilivreroient par–

t,

fage

~u

fer,

,11

falt

~Iors

des ravages

épouvant3ble~ .

EON

&

iI

renl'erfe, brife, ou dimpe par ce fecour! ce qu'il

" auruit traverfé par un écoulement eOlltinuel étant leul ,

" Ainli quoique I'éla ll icité du feu ne foit pas touJours

" fenable, elle

di

to GJoues eéelle,

&

c'eíl de eette é–

" bílidté modifiée ou fecond ée par les autres élémens ,

" qll'OO peut déduire les difl'éreOles aaions du feu '"

M, Forme, cite ici le

fpeélacle de /a naturc, tome

[ ti,

Cene expériencc de

I',olipy le

eíl une des plus, fortes

preu ve~

qui puiffent

all~gn<r

eo fa l'eur de leur femlment,

ceOl< qui croyent que I'air ell la principale caufe de I'é–

bullition des flu ides,

11

paroit vraillemhlable au prem ier

coup-d'reil que le vent de

I'¡o/ipy/e

eíl produit par I'air

renferm é

d~ns

I'eau, Mais lorfqu'on remplit d'eau

1' ,0-

lipyle,

il n'y avoit prefque point d'Rir,

&

I'eau qu'on a

fait entrer ne contient qu'une dixie me partie d'air; uoe

li petite qllamité d'air peut-elle etre la matiere de ce

lo uffle

im péluéu~?

D e plus, lorfquc le vent ell dans fa

plus gC3nde force, plonge1. le cou de

I',o/ipyle

dans un

vai(feau pleio d'eau froide , on ne voit poim paroitre

a

la

furface les

bul le~

que ce vem devroit produire, s'il

étoit produit lui-meme par I'air, Donc , couclut-oo, la

caufe du vent de

l'io/ip)'le

eíl la meme que celle de I'é–

bullition, la vapeur de I'eau dilatée

13

ou

14000

fois au–

dela de fon état naturel , Cette derniere raifon el1-elle

bien Iconvaincante? car quand ce feroit la vapeur de I'eau

qui produiroit le foutlle de

I'¡o/ip)'/e,

pourquoi cene va–

peur expofée dans I'eau froide lIe produiroit-clle pas des

bulles d'air

~

la furface, comme on préteod qu'elle en

prod uit dans I'ébullition?

Voyez

E

B U L LIT

I ON,

&

lo m¡m, acad,

1748,

M, Mullchenbroeck,

eJTair de

Ph)'j.

art,

870,

paroit aum amibuer le fouffle de

l'loli–

pylc

a la vapeur de I'eau, Quoi qu 'i1 en foit, voil?! les

raifons de part

&

d'autre, fur lefquelles on peut Juger.

&

fur lefquel lcs On fera peut-etre encare mieul de fu–

fpen dre fon Juge melll ,

La vapeur ou I'air qui fort de

I'éolipyle,

a uoe cha–

leur fenlible pres de I'orifice; mais

á

quelque dillanc,e

de-la elle ell fruide, comme nous I'obfervoos dans no–

tre haleine ,

00

ne convient pas de la caufe de ce phé–

nomene , Les partifans des corpufcules I'expliquent eu

difant, que le feo qui en contenu dans la vapeur raré–

fiée, quoique fuffifant pour Ce f. ire Cemie pres de I'ori–

tice, s'en débarralle enfuite,

&

devient infenable avant

que d'étre arrivo'

11

I'exrrém ité de la vapeur ,

Voy,

F

E

u ,

Les philofophes méchan iciens d'un autre cÓté préten-

• deot que la vapeur eo fortant de la boule,

a

une Corte

de mouvement circulaire en quoi conline proprcment la

chaleur ;

&

qu'1I mefure qu'elle s'''loigne de lá boule,

ce mouvement diminue de plus en plus par la réaaion

de I'air con tigu , Jufqu'a ce qu'entio la chaleur devient

inf<nable,

VoY:

C

H A L E U

R, Pour nou , qui ne nous

/latons pas de favoir eo quoi conr,lle la chaleur

&

le

froid,

&

qui croyons

toUS

les Phyaciens aum peu avan–

cés que nous fur ce point, nous avoüons fans peine que

la caufe de ce phénomene nous ell inconnue, ainfi que

bien d'autres,

Quelques auteurs oot propofé différens ufages de

1'10-

lipyle ,

]0,

115

croyent qu'oo poueroit I'empluyer a'u lieu

d< rOUm"t pour Couffler le feu, lorfqu'oo a befoin d'noe

tres-brande chaleur,

1°,

Si

00

ajulloit une tr ompene,

un cor, ou quelque autre inllrumen t fonor e au cou de

I'/olipyl"

il pourroit les faire fnoner,

3°,

Si le cou é–

toit tourné perpendieulairement en-haut,

&

prolongé par

le moy en d'un tube ou cylindre creux qu'on y adapte–

roit,

&

qu'un mit uoe boule creufe fur I'orifice du tu–

be; eette boule fer oit

él~vée

en I'air

&

y feroit [outeoue

en voltigeam, tantÓt plus haut, tantÓt plus bas , comrne

daos un jet d'eau,

Voya.

F O N

TAl

N

E,

4°,

L'loli¡>y–

le

étant rempli d'une eau de femear, au lieu d'eau lim–

pie, pourroit fervir

a

parfumcr une chambre , T ous ces

Ura¡¡eS, comme

1'00

voit, ne font pJS fort importans;

quelques-uns feroient tout au plus curieux, ,(

O )

E O N E S,

vo)'ez

E

o

N

S ,

E O N

1

E

N

S,

r.

m, pI.

(/-Jift , m i, )

on appella

aioli dan s le xij, lieele les feaat eurs d'Eon de l'Eroi –

le, gentilholl1me breton , qui abufant de la maniere dont

on

prooon~oit

alors ces paroles ,

per

etlm

(on pronoo–

~oit

eon)

'1ft;

venturur eft judicare vivar

&

mortllor,

&c,

prétendoit qu' il élOit le Fils de D ieu, devant ju–

ger un J<lur les vivans

&

le1 morts, Cette héréfie, on

plOtÓt cette ridicule extravagance, ne mérite de place

dans I'hilloire que par le trouble qu'clle caura , Plulieurs

feaateurs de eet Eon Ce lairTereot briller vifs, plOtót

que de renoneer á une

Ii

étrange folie,

O

miJerar ha–

minI/m mm/o!

Mais notre aeele que nous croyons fi

éclairé, en-il plus Cage?

Voy,..

e

o N

V U L S 10

ti

N

A 1-

RE 5 ,

(O)

EONS