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612

ENT

trécit du derriére;

&

ti

on ne le tire de cene ticuation

forcée, il e(l impoffible qu'entin ¡¡ ne s'acc111e .

Ce défaut, qui [e renconrre dans une multilude éroo–

nante de chevaux, efl oaturel ou accidentel: narureJ,

quaod 00 peut en accu[er l'aoimal; accidentel, quaod il

a pom principe des

le~oos

prématmées, peu réfiéchies ,

adrnini(lrées fans jugemenr, ou quan d il o'c(l que mo–

m entaoé,

&

qu'il ne peut etre imputé qu'a une f3ute

paiTagere du cav,al ier. 00 oe doit donc poim ene [ur–

pris qu'un cheval foible de reins , doot les jarrets n'om

poim de [olidiré

&

fom alleims de divcrs maux,

&

dom

le derriere e(l en proie

a

quelque douleur, aioli que celui

qui e(l né avec une (i forte di[polition a s'unir, que la

nature l'a en ql1elque

fa~on

con(lruil pom étre ram in–

gue,

s'entable

[ouI'em

&

facilement. Nous devons l'e–

tre enCOre moins de le voir romber daos ce vice, lor[–

que, [aos avoir égard .a (00 peu de foupleiTe,

iI

la néce[–

fité de le déterminer , de le ré[oudre, de l'élargir avec

(oio [ur les vohes limpies

&

par le droit

(voy .

E' L

A R–

G

J

R ),

&

fans peo[er a I'obligation de perfeaionner ron

appui

&

de parer

a

l'iocertirude de fes haoches faunes

ou trop legeres on a cherché a l'aiTujenir précipitamment

&

tout-a-coup , aiori que le pratiquem encore aujourd'

hui nombre de maltres, qui fe peduadent que les ai–

des forcéel des jambes, '

&

meme les

ch~timens

redol1-

blés, [ont la feule voie

&

l'uoique moyeo d'engager

le derriere a accompagoer le devant de I'animal, qu'ils

meneOl indi(lioaemeOl lur deux pi(les . D aos le premier

cas, le cjeval

s'entable

fans doute,

a

raifoo de fa foi–

blelIe, ou des m aux qu'¡¡ reiTeot;

&

ti

fon derriere fe

reiTerre pl6t6t qu'jl De s'élargit, ce n'eO: que paree' que

l'épaule oe recevam pas de ce m eme derriere les fe–

CourS doot elle auroit befoio pour embraITer beaucoup

de terreio,

&

étaot trop retenue fur le dehors, la hao–

che de ce meme c6té c(l [urchargée,

&

par confé–

quent I'animal e(l obligé de jener foo ex trémité po(lé–

r ieme dans le fens contraire , c'e(l-a-dire; dans celui ou

jI e(l plus libre

&

moins con traiOl . Dans le fecond cas,

il ne falrilie [a Iigne que par la mauvniCe habitude qu'

on lui a fuggérée ;

&

I'on peO[ dire qu'i1 ne

s'enta–

ble

que ¡<our avoir été trop

entablé.

11

[uffit de connoltre la [ource de ce mouvemen! faux

&

defordonné, pour etre in(lruit des moyens d'y re–

médier. Le derriere du cheval fe meut taCljours dans le

fens oppo[é a celui oa [e meut le devaOl : ce principe

eO: d'autanl plus con(lant, qu'il eO: tiré de la (lruau–

re de l' animal. Or lorCqu' il s'agira de mainlenir la

croupe en liberté, ou de l'arrujenir propon ionoémeOl a

la capacité du cheva l

&

nu genre d'aaion,

a

laquelle

je le foJlicite , je déterminerai t06jours plus ou moios

l'épaule, feloo

ce

genre d'aaion

&

fon pouvoir : pour

cet effet je crqi[erai plus ou moins ma rene de dehors,

en la portan! en-dcdans;

&

I'épaule étant conOamment

libre, le derriere ne [era jamais trop aiTervi.

De

plus,

ti

les hanches tendoieOl, aneodu la grande facilité que

je leur conferve a s'éloigner du centre , plut6t qu'a

s'en approcher, c'e(l-a-dire,

a

s'élargir plut6 t qu'a fe

retrécir, je les f06tiendrois; non d'abord avec ma jam–

be de dehors, m ais en croi[ant ma rene de dedans

en-dehors ,

&

en menaOl en fecond lieu ma relJe de

dehors

a

moi,

&

je n'approcherois ma jambe qu' au–

laOl que les effets ré[ultans de ma . main [eroient impuif–

fans.

Mais il n'eO: pas que(lion ici d'indiquer les moyens

de commencer a meme un cheval fur deux pifles , ce

détail appartient a l'article qui concerne les volles ou

les changemens de main: je ne dois donc me propo–

fer dans celui-ci, que de rechercher les voies de cor–

riger l'animal qui

s'entable.

De quelq ue cauCe que pro–

viennc le retréciffement de fon derriere, on y obviera,

l °.

par le [ecours de la reue de dehors, qu i étaot croi–

fée, renverfera l'épaule en"dedans;

2°.

par celui de la

rene de dedalls

a

foi;

entin par celui de la jam–

be de ce méme c6t é , appliquée avec plus ou moins

de ménagement an 'corps du cheval. Ces trois aides

feront employ ées dans l'ordre ou je les décris: elles ne

doivent etre mifes en u[age que fu ceeffi vement ; car réu–

nies

&

donuées enCcmble, elles le [urprendroient iné–

vitablemc nt .

11

e(l néanmoius des chevaux qui ne peu–

vent

~tre

réduits

a

l'obéilTance que par les ch3timens

&

par le fer; tels [ont les chevauI ramingues, cole–

res, oba inés,

&

dans le[quels cene habitude eO: invété–

rée .

11

eO ban , apres 'avoir laiTé

&

épui[é [a patieo–

ce, d'en venir prudemmem aUI aaes de rigueur; mais

on ne [auroit .traiter avee trop de douceur

&

trop d'é–

gar~,

ceux qOl on t une débilité naturelle puifque I'exé–

cytlon lcur coute plus qu'a d'autres,

&

ceux qui moo'

ENT

·trem beaucoup d' ardeur

&

de vivacilé, paree qu' 011

courroit riCquc de le gendarmer

&

de les contirmer

dans leur vice, plut6 t que de les en guérir. Du re(le

la méthode la plus alrürée , relativemellt nu che val qui

s'entable

conCéquemment auX faufles

IC~OllS

qu'i l

a

re–

~aes,

e(l de le rememe

a Ul

premiers principes de I'é–

cole,

&

de les lui faire eOlend re. L orfqu' on I'aunlo

conduit,

&

'qu'on I'aura fai t paller avec l'ordre par taus

ceUN qui peuvent le préparer a décrire des vohes ou

des ehaogemens de main larges

&

étroits, en obfervnnt

les hanches, on teotera de le faire paiTer fce ces difl-':–

rentes formes de terrein: s'il pcrtévere daos ron retré–

ciiTement,

&

s'il· fe relIent to6jours des 3nciennes im–

preffions, on le chatiera [elon [00 naturel

&

fon incli–

nation: 00 le [oOtieodra, on l'anaquera di Ccretemem a-

. vee la jambe de dedans, on le fera marcher ql1elques

pas par le droit;

&

10rCque les hanches [eront élargies ,

on I'arrondira de nouveau, ou on le rappe llera fur une

diagonale. J'obCerverai encore que les chevaux

s'enta–

Ment

plus fréquemmeOl dans les chaogemens de main,

lorfqu'ils foOl larges que lorfqu'ils foot étroits; In lo n–

gueur de la ligoe fatigue ('eux qui [om

foib1.es,

&

ré-

volte les nutres .

,

E n coupant ou en iOlerrornpant [ouvent la marche du

cheval qui travaille de deux piO:es, pour ne le faire che–

miner que fur une [eule

&

droit devant lui,

&

en paC–

[am alternativement de l'une a I'autre de ces .aions,

on eO: en quelque

fa~on

afT,iré

de

I'empecher enlin de

s'entabler .

JI

c(l m eme-a-propos, 10rfqu'i1

s'entable

a–

vec précipitation,

&

qu'il jette violemment Con derrie–

re en-dedans, de le pincer vivemeot du taloo du mt:–

me c6té,

&

de protiter du pOr! ou de la limatioo a–

auelle de ron épaule cn-dehors, pour le contre-chao–

ger. A u bout de quelques pas on les remet par le

droit; on le fait reotrer enCuite [ur la ligne oblique ,

&

on le contre-change de nouveau 10rCqu'il comme t

la m eme faute.

Si le terme

d'entabler,

de

s'entabler

eO: uniquement

re(lrait

a

la [eule lignification du

retrlciJTement d" der–

riere,

quel fera le feos dans lequel OOtlS employerons

celui d'

aee"l.r,

de

s'aeeuler?

11

me [emble que eette

queOion

ea

faciIe

a

réfoudre, d'autant plus que ce

dernier mot préfente en quelque Corte

a

l'e[prit I'idée

de l'aaion meme qu'il déligne . Suppofoos que par

tI–

ne caufe quelconque les jambes amériemes [oient tel–

lement rejettées en - arriere, ou les jambes po(lérieures

tellemeOl rejenées en-avaol, que les pié. de derriere

outre-palIen t

le

centre de gravité de I'animal, il c(l cer–

laio que des-Iors les hanches étant nun-feulement fur–

chargées, ainfi que les jarrets, mais étan t hors de leur

point de force

&

de fOlHien, elles fléchiront de ma–

niere que le cheval s'accroupira, s'il m'e(l permis de

m'exprimer ainli;

&

voila ce

q~e

nous appellons eo gé–

néral

Cere aemlé.

Que s'i l demeuroit un certain inter–

v~lIe

de

tems dans cetre faune porition, [a chate eo–

arriere feroit inévitable. Les chevaux qui om peu de

reins, des jarrets foibles

&

mous,

&

dont le der–

riere peche par quelque maladie, [om plUS fujets

a

S"IC–

wler

que les au tres. L or[que pour élargir le derriere

du cheval qui

s'entable,

&

pour ren>erCer I'épaule en–

dedans , nous agiiTons de la maio, de maoiere que I'ef–

fet de nOCre reoe de dehors ql1i ne croiC. point aiTez,

comraint la partie ' que nous voudrioos dégager , nous

acwlons

l'animrul . Nous

l'entablons '

&

I'acmlons

en–

core en m eme tems, quaod nous le renfermoos

(j

fort,

que <!'une pan la fujétion dans laquelle il e(l I'obli–

ge de fe reiTerrer du derriere,

&

de

l'autre de reculer

du devant, ce meme derriere étant immobile

&

6xé

en-dedans. Entio tout cheval peut etre

aemlé

dans les

piliers, au parer, au reculer,

&e.

Voyez

ces moU

ti

Imr

place .

On

con~oil

d'avance qu'i1 ne peut etre ti–

ré de cet état chancelant

&

incertain, qu'autant que les

piés antérieurs acquerront la liberté de s'éloigoer de ceUl(

de derriere; ou qu'enfin ceux de derriere, par un ef-

- forl que n'a¡:compagne jamais la grace, parv iendrom

eux-memes a fe dégager.

Ce)

*

E N T A

CA G E,

f.

m.

C

Manuf. en velollrs )

c'e(l

un alTemblage de différeOles baguettes, qui [e place

en une chanée ou logement pratiqué a l'enCuple de de–

vant des méliers

a

velours .

Cetre eoCuple éroit, a"ant I'invention de cene ma–

chioe ingénicuCe, garnic de petites pointes qui paffoient

a-tra vers le velours,

&

qui le tenoieOl appliqué Cur l'en–

fuple. On étoit obligé d'employer ces poimes aux ve–

lours, paree l.Jue

ti

l'on e6t ellroulé cetre étoffe [ur el –

le-meme, comme les autres , ron poil [e [croit écra[é ,

n'auroil p6 fe redreiTer ,

&

I'étotrc eut été gatée; mais

d'un