ENR
tr~s
de Charles V. du mois de Mars
1372.
La eham.
bre ayau[ refute en
J
í9í
d'tnregifircr
UII
"d ie portam
oréalion de receveurs provinciaux des porties cafuelles,
ordonna qu'iI feroi[ informé cOlme eeus qui adminiflrem
m émoires
&
in"enrions d'édi[s préjudiciabks
it
la gran·
deur
&
auroriré du roi ; eHe
Ii[
le
21
Juin des remon–
trances
3
ce fujer,
&
I'édir fUI reriré.
L es généraux des aides des les premiers rems de I-eur
érabliflemenr,
tnrcgifiroient
aum les leures qui lcm
é–
toienr adrellées; rellemel1l que Charles
V.
par une or–
donnance du
13
Novembre
' 372 ,
défen d au rec!! veur
général de payer fur aueunrs leure. ou mandemens, s'ils
ue. fon[ vérifiés en la ehambre ou ailleurs , on les gé–
néraux ferom affcmblés ,
&.
iI
efl di[ que dorénavan[
les noraires memolll es vérificarions le lieu on elle au·
ra
éré faile; qu'eo rOUles lemes
&
mandemens refufés
cn la chambre (des généraux), il fera éerir au do s
figné des no[aires, que les lemes onr éré refurées,
&
cela quand meme les généraux au lieu de les refufer
abColumenr, prendron[ un long dél,.i pour faire répon–
fe;
&
il ordonne, non pas que Irs lemes mémes , mais
que la reneur (c'efr-a -dire la Cubflnnce ) des lemes Cera
tnregiftrie
en la ehambre; c" qui fign ifie en ce r en–
droi[ que I'on fera memion de ces Icrtres fur le re¡;i–
fl re,
&
que
1'0 11
y
expliquer-a nu long les cauCes du
r~fu
s.
La eour des aides qui rire
klO
Nigine de ces gén¿–
raux des aides, efl pareillemen r en poffeffi oll de véri–
ti cr
&
enregiflrtr
lOmes les urdonnallces , edirs, décla–
rations,
&
nutres lemes qui lui foOl adreff¿es,
&
d 'en
envoyer des copies aUJ fiéges de fon reffoN, pOUf y
~rre
laes, publiées,
&
rtgiftrleS'.
L'ordonllallce de M oul ins
&
I'édit du mois de Jan–
vier
1
J97,
enjoigllen[ au¡ cours de procéder ineelT.1m–
m e"l
a
la vérifiea[ion des ordunoances, lOures autres
afiaires cerrantes. L'ordonnance de
1667
ajoa[e me me
la vitite
&
jugemenr des proces criminels , ou affaires
.jl3rriculíercs des compagl)ies.
M ais comme
iI
peut éehapper
¡¡
nos rois de fign-er
des ordonnances donr ils n'auroienl pas d·abord reconnu
le défau[, i1s On! plufi eurs fois défendl1 eux·¡némes aux
cours
d'enregiflrrr
aucunes leures qui feroient fcellées
contre la difpufition des ordonnances .
11
V
a elitre au–
tres des leures de Charles
V
J.
du t f I\¡lái ' 4°3, pour
la révocalÍoD des dons fairs fur le domaine, qui fO!1t
défenfes aux gens des compres
&
thréCoriers
a
Paris,
préfen s
&
i1
venir, fuppofé qu'il fat fcellé quelques
leures contraires
a
eelles-ci,
d'en pa1Je,. ni virifier au–
&un~¡ ,
r¡tUIt¡IIeI
mandemens qu'ilJ
e.uffent
du ro;,
foit
de
bOliche,
011
olttremt"t,
fans en aven ir le roi ou la
r eine, les ollcles
&
f.eres du fOi, les autres princes du
fang,
&
gens du coo íeil .
Charles
IX.
par fo n édit du mOls d·Oaob.e
U6>l,
ponr la Bretagne, dit que
ji
la cour · trouvoit 'fuel'fue
dilfi."ÜI en
ItI
verification des
édits
,
e/le
,,,verra
promptement
[el
remontranó_s par tcrit,
0 11
dlplltera
gtnS po"r les ¡tli,·e .
La meme cho Ce efl encere portée dans plufieurs au–
[res déclar3lions poftérieures .
L L' parlemen r
&
les autres eours On! dans toos Ie-s
tems donoé au ,oi des preuves de leur attachemenr,
en s'oppof.QI1l
11
la vérification des ordonnanecs, édirs-,
&
déclararions, 'lui éroiem con[raires
~ux
vérirables in–
térers de S. M. ou au bien public;
&
pour don oer
une idée de la fermeré du parlemem dans ces occa–
fi ons , il Cu ffit de reovoyer
a
ce que le premier préli–
den[ de la Vacquerie répondi[
3
L ouis
X l.
comme on
le peu[ voir dans Pafquier,
en
Jes
r"h,,,he-s, liv.
171.
chaf>o xxxjv.
L orr'We les nouveaux réglemeos adreCTés anx eours
font feulemenr fuCcep,iblcs de quelqne explic3rion, les
COllrs les
enregiflrent
avee des m odifications . On en
trouve des exemples des le rems du roi l ean, noram–
ment
11
la lín de deux de fes ordonnances du m ois
d'AvrilI 361, on
iI
eft
ditqu'~lIes
ont cEté
vrleJ,
cor–
rigeés.
&
" ¡es
'n parlement .
L a poffeffion des eours
il
Ce[ égard eft conflante,
&
leur droit a é ré reconnu en
dilférentes oecafions, notammen[ par un réglemenr dll
conf';l du
16
Juin 1644.
Les par[iculiers nc peuven[ pas former oppofirion
a
l'enregiflrement
des otdonnaoees, édits ,
&
déclararions,
ni des lemes paren[es portant rég1emen[ général, mais
fculemelll aux lettres qui ne concernent que l'intérc[
de que]¡¡ues corps ou paniculiers.
Le procureur-général du roi peu[ auffi s'oppoCer d'of–
tice
ii
l'
cnregiflrement
des lem es patenres obrenues par
des paniculiers.
QU
par des corps
&
communaulés.,
T ome Y.
ENR
60I
lorfque I'inlérer du roi (lU eelui du pnblic
s'y
IJOUV~
compromis. On trouve des
' 390
une oppotition de
cellc efpece formée
a
I'rnregiflrement
de kmes pa –
[emes, du mois de .Juin de lacite année ,
a
la
requere
du prucureur - général du roi , lequel tir propofer fes
raifons • la cour par l'avoca[ du rni ;
iI
fUt
plaidé fur
fon oppofirion ,
&
l'affairc fut , appointée . L e chapitre
ce
Paris
'lui avoir obrenu ces lem es , fe rerira parde –
vers le roi ,
&
en oblÍl1l d'autre , par I-efquel ks le roi
enjoignir au parlement
d'enregiftrer
les premieres _ Le
procureur·général du roi s'oppofa cneore
:i
I'enregiflrt –
men!
de ces nou'·elles lem es;
& .
lui
&
le chapi[re
ayan r fai[ un accord fous le bon plaifir du .Rarlemenr •
&
élan[ cOllven us de eerraioes m odifications, le par–
lemen[
enrcgiftTI/
ks letlres
11
la eharge des modifica –
[ions.
Q uoique les particuliers lle puilfem pas form er op–
potltion
a
I' cnregifircmtnt
des ordonnaoces, édi[s , dé–
clarations , celte voie
efl
n&.!nmoius permiCe aux eom- ;
pagnies qui on[ une for me publique,
lorfqu~
la loi que
I'on propofe parorl blelTer leurs droi[s e u pri\'ilc!ges .
C ela s'ell vel p!uficurs fois au, parlemem.
Pour ce qui efl de
la
forme én laquelle fe fair dans
les cours l'
",uciflfrment,
e'cft- á\dire l'infcriprion des
oouveaux réglemeus Cur les tegiflres, e'efl un e dernie–
le opérr,tiou qui efl lOujours précéMe de In Ieaure
61:
véritica,ion des ' rtiglemens; eUe éloi[ alltli aultefois
précédée de leur publiclUion, ql¡j. fO' fai loÍl
a
¡'au–
dicnce .
11
.parolt que des le rems de la Ceconce race , les
comres auxq uels on envoyoit les nouveaux régU,mens
pour les fai re publier dans leur fi ége , en ""doien[
l'expédirion dans
km
dépó[, poor
y
avoir recours au,
befoin ; mais il avoil des-1m s un dépó[ eu chef done
lOus les autres n'foloicn[
qu'un~
é malla[ion : ce dépÓt
éroi[ dans le palais du roi .
E n eft'e[ C harl es le Chau"e ordonn:\' en
803
que It!s
capirulaires de fon pere feroien! <lerechef publiées ; que
c~u x
qui n'en auroienr pas de cópie env o}'eroiem, fe–
Ion I·ufage , leuf commiUaire
&
un greffier, avee du
parchemin, au palais. du ro;, pou< en prendre copie
fur les originaux 'lui fcroi€tlt, di[-i1, pour Cel ette[ ti–
r-és de
armario nojlro;
c'et\ · á·dire du tréfor des char–
Ires de la couronnc: ce qui
fai~
coono¡tre que
I~n
y
melluir alors l'original des ord()[)nances. C'dl ce dé–
p6[
que S. Louis fi[ placer .\ córé de la fainre cha–
pelle, on
iI
en
préfen[emem,
&
dans leqtle l Ce rrou-.
ve le reg¡flre de Philippe-Augufte, qui remonre plus
hau[ que les regiO res du parlcment,
&
eon rieut plu.–
ficnrs ancicnnes ordonnances d. ce rems .
L 'ancien manuicri[ de la vie de S. L ouis, que-
1'00
eonferve
¡¡
la
bibliolheque du Roi, fair meurion que
ce princc ayam tili[ pluticurs ordonllanccs , les tir .,.–
regifh·"
&
publieT
au charelet.
C'~tI
la premiúe fois
que .'on trouve oe terme,
enregifiNr,
pOur ex prime r
Finfcriprion qui fe faifoi[ des reglemens en lte les aaes
du tribunal; ce qui viem
de
ce que }ufqu'alors
011
n'ufoir point en , France - de regiOres pour éerire les a–
a es dGS rribunaux; on les écrivoi[ fur des p' aux , que
l'on rouloi[ enfuire:
&
au lieu de dire
lo minutes
&
regiftres
dtl tribunal, ul1 difo¡[ les rouleau x,
rotula;
&
lorfque I'on infcriv oi, quelque chofe fur ces rou–
le.ux, cela s'appelloir
¡"rotillare
,
co mme il ea di[ dans
deux ordonnanccs, l'une de Philippe· Augu fl'e, de I'an
1218. arto
6.
l'aurre de L ouis
V II!-.
du mois da No–
vembre
122 3.
On trouve cependaO{ au troifieme regi–
frre des
~/im. ,
fol.
1
fe .
&
' fl,
enfuire de deux ar–
rets , ces termes,
ita
regiflratum in rot/./o iftiuJ par–
lammti .
A inli la meoti,)O que l'on faitoi[ d' un arre[
fur les rouleaux , s'appelloi[ aum
cnregiftrement.
Erienne Boi leau, prévl\t de Paris (ous S. L ouis, fut
le premier qui lir éerire en cahiers ou regitlres , les
a–
a es de fa joriCdia ion. .
Jean de M onrluc, grefller du parlement, fi r de
me–
me un regiflre des
3rt1!r~
de ceHe COUr , qui commen–
ce
en
12í6 :
ee[ ur.1ge fU I continué par fes fu-cceffeurs.
Le plus aneien regiare de la chambre des compres ,
appellé. rcgiflrc
de S.
']l1ft,
du no m de cel ui qu,i I'a
écri., fai[ menrion qu'il a éré capi.! par J C3n de Suin[
J utl, clere des comp[es, Cur l'original
11
lui communi–
q.uépar R oben d' Ar[ois.
Cet é[nbliffemem de regiflres dans IOUS les rribunaux,
a ,
donné lieu d' appelle,
cnregijtremcnt ,
r
infcr iption
qul etl faire Cur ces regiflres, des reglemens qui on[
éré vérifiés par
I~s
cours:
&
dans
b
fu i[e on a auffi
compris. tOIlS le [erme
d'cnregifire~t,
la " éritica–
-tion qui précede l'iDCeription 1ur
les
regiflres; paree.
. GS,gg
que.