,
59
2
ENM
Vo:¿ez.
T
R A N CHE,
&
lti jigtlres de
l'
Epe~o""ie!"
'
E
N L
I!
V E R,
terme de Serrurier
&
de T tlt//andur;
c'ell d'une barre de fer en faire la piece command ée;
&
3U lieu de dire
forger
une clé , une coignée, ils di–
fent
e"lever
une dé, une coignée,
ENLEVER LA MEUTE,
(/7lneri.)
c'ell ,lorCqu'
5U !ieu de lailrer chalrer les chiens . on les emraina p3r
le plus court chemin au lieu oa UII chalreo r a víl le
cerf,
&
oa on retrouve la voie ,
E N L
É
V U
RE,
f.
f, (
Ot<v riers en fer,
)
T ous
les ouvriers eo fer doooent ce oom
a
toute piece for–
gée. 10rCqu'elle ell féparée de la barre dont 00 l'a
tirée,
E N L 1E R. v, aa ,
en A rchitel1l1re,
c'ell dans la
ca nOruaion engager les pierres
&
les briques
~nCemble
en elevan t les murs ; enfone que les unes fOlent po–
fées fm leur large ur comme les carrea ux,
&
les
a~tres Cu r leur longueur aioli que lcs boutiífes. pour fal–
re liaiCon avec le garni o u remplilrage ,
(P)
E N L 1G N E R, (
C harpent,
)
c'ell donner
i
une
pi1ce de bois exaaement la meme forme qu'a une au–
tre; enfone que m is boU! a bout. l'une ne paroilre que
la continuatioll de l'aurre: ce la s'appelle
enlig ner;
par–
ee qu'oll diCpoCe les bois a cet érat en
Cc
[ervant de
la regle ou du cordeau pour tracer les lignes ,
,. E N LIS S E R O N N E' , (
R uban"ier, ) /7oyez
LI SSIl RO NS,
E N L O Y E R,
(J ttri{prud, )
ell la meme chofe
qll'enlayer , /7oyez. ci' devane
E
N L A
V
ER .
(A)
ENLUMINER, v. aa. c'ell l'art de mettre
des couleurs
a
la gomme avec le pinceau. fur les e–
lIampes
&
les papiers de rapillerie;
&
par conCéquent
I'enlumineur
&
l'enlumineuCe ell cel ui
&
celle qui y
travaille: ces ouv riers
&
ouvrieres y appliquent auffi
qu elquefois de l'or
&
de l'argent mou lu ; c'ell ce qu'
il s appelle nr
rehaujJer,
&
ils le brun ilrent avec la dent
de loup . L 'enlu'm inure efl libre,
&
n'a poinr de mai–
triCe; c'eO en quelque fac;o une dépendance de la Gra–
vure :·
&
l'enlumineur peur ten ir boutique ouvene,
&
vendre des e(lampes
&
des papiers de lapiíferie . Ces
commerc;a ns s'honorent du titre de
Gravettrs en bois ,
ou
en cuh're ,
ou
d'images,
quoiq ue fouveoc ils n'ayeot
jamais man;" le burin, ni la pointe .
Á rtiefe de
M .
P
A–
PILLON .
E N M A N
e
HE, adj. c'eO- a-dire
entre dans la
M anche.
(
Mar;ne.
)
Les nav igateurs fe fervent de
ce tcrme, 10rCqo'ils entren t dans ce canal qui fépa rc la
France de l' Angleterre, que l'on appelle
la Manche .
- ( Z )
-
E NNE'A D E'CATE'RIDE,
f.
f.
en Chrono–
logie,
e'ell un cycle ou période de dix-neuf années
Co–
Iaires.
f/uyez.
C '{ C LE. Ce mot ell gree, formé
d'."i~ ,
n~uf,
J'fX(I. ,
dix ,
&
;70',
annle.
Tel
crt
le cycle lunaire inventé par Methon, a la
fin duquel la L une revielJt a-peu-pres nu méme poin!
d'ou elle ell partie; c'ell pour cene
r~iCon
que les A –
théniens, les Juifs ,
&
d'autres peuples qui ool voulu
accommoder les mois lunaires avec l'année folaire ,
Ce
fom ferv is de
l'ennladlcatéride
en faifant pendaot dix–
neuf ans Cept ans de treize mois lonaires .
&
les autres
de dOllze.
L'ennladlcatéride
des Juif. eft proprement un cycle
de dix-neuf années lonaires, qui commencent
a molad
eohu,
c'eO-a-dire a la nouvelle Lune que les Ju ifs rup–
poCent é tre arrivée un an avant la er,éation. Chacu ne
des
3
e ,
6 e , 8 e ,
Il e,
r4
e ,
r 7
e , 1g
e ,
&c ,
atlnées
de ce cyele font emboliCmiques, ou de
383
jours 2 t
heures ,
&
les autres communes , ou de
35'4
jours hui!
hell res.
f/oye z.
A N.
L 'ennéadhaelr;de
des ]uifs ell
donc de
6939
jours
16
heures . D'oa il s'enCuit que
l 'ennéadlcatlride
de s Juifs differe de
l'ennladlcaelri–
de
julienne , ou de dix-neuf annécs juliennes d'environ
dcux heures; car dix-neuf années juliennes fom
6939
jours·
18
heures. Wolf,
111m , de Chronol. · &
Cham–
bcrs.
/7oJcz.
EMBOL I S MI QUE.
( O )
E N N E'A G
Q
N E,
r.
f.
en G lométrie;
fi gure de
neuf angles,
&
de neuf cotés,
/7oJez.
Po L I
G
o N
E •
Ce mot ell formé de
¡"i"
,
neuf,
&
,,,.,¡~,
angle .
Pour. tracer dans un ccrcle
l'ennlagone
régulier , il
ne s'aglt que de diviCer en trois parties égales ¡-aogle
2.~
e; n!.re du ,tr inngle équila téral ; ainli ce probleme
Ce
redUlt a celUl de la trireaioo de l'angle.
Voyez.
T R t–
SECTION .
U o
ennlagon.,
en
Fortification
Ggnifie une place
qui a ncuf ba llions .
f/oye~
Fa R T'E
R E
S S E .
(O)
E N N E ,E M 1 11:1 E R I
S, (
B e/les-Lettref
)
di une
ttfpeee de eéCore d un ve" latio, oa apres.
le
quatrie-
I
ENL
me pie il
y
a une Cyllabe irré¡!llliere qui fioit le mot
&
qui aide
3
former le pié qui fuit dans le mOt d'a–
pres, cornme dans cet exemple:
. l ile latus n;veum moIJi fideus hyacineb• .
Qu'on [cande aioG:
lIJe la
I
tra
l
n ivel um mollli fu/l tus hy"l ,ineho .
O a il faut remarquer que la fylitQe
t us .
breve de fa
rfature, dev ient longue en vertu
de
la céCure.
Voye:(.
C E'S
U
RE . Ce mot ell rres-peu en u rage .
(G)
E N N E MI,
f.
m ,
( D roit dn Gens
)
celui qui
nous fait la guerre, ou
a
qui nous la faiCons , en con–
féq uence d: un ordre du fouvera in. Tous les autres
COntre qui on prend les armes, Com qua!ifiés de
bri–
gands,
de
volet<rr ,
ou de
<or[aires.
Au relle 00 lJe
regarde pas Ceu le rneOl cornme
e"nemis
ceux qui nous
attaquem aaoellement fur mer ou Cur terre , mais en–
care ceuX qui font des préparatifs pour venir nous at–
taquer ,
&
qui drellent des batteries contre nos ports,
nos villes ,
&
nos citadelles, quoiqu'ils ne roien! pas
encore aUJ( mains avec nou s.
11 ell certain que I'on peut tuer innoeemmeot un
<n–
mmi;
je dis
innocemmefJt ,
tam fel on la julliee exté–
rieure de tootes les nations, que Cdon la ju(liee imé–
rieure
&
les lois de la eonCcienee. En effet, le but
de la guerre veut de néceffité que I'on ait ce pouvoir;
au tremeot ce Ceroit envain que l'on prendroit les ar–
mes ,
&
que les lois de la oauire le permettroien t .
Mais le pouvoir de tuer
l'enmmi
s' étend-il rur touS
les fujets de cet
ennemi,
Cur les vieillards , les fem–
mes, les enfans .. ..
?
D ans les cas ou il ell per–
mis d'Ó ter la vic a un enoemi, peut-on employer in–
différemmclll toutes fon es de moyens. le rer, le feu ,
la rore. le poi ron ....
?
Peut-on profiter du mini–
flere d'un trai tre pour
Ce
défaire de notre
ennemi ,
lorCque ...
?
1
e frémis;
&
pour couper cour!
a
toutes ces quc–
Ilions
&
a d'autres remblables, je réponds en géuéral
&
en paniculier. que l'on ne fauroi t rrop limitcr, trap
adoucir le s droits cruels de la guerre ; je réponds , dis–
je. que l'on ne Cauroit trop infpire r, ni élendre trap
loio les principes de la modération, de l'honneur, de
la généroGté,
&
G
l'on peut parler ninfi . de I' huma–
nit é meme dans les propres aaes d'hofl i!ité , que les
ufages de la guerre les plus rec;us paroirrent autoriCer.
A l'éga rd des vieillards , des femmes.
&
de::s en–
fans, loin que le droit de la guerre ex ige que l'on
pouífe la barbarie jllCqu'a les tuer , e'ell une pure cruau–
té, une atrocité d'eo ufer ainG: m ero e 10rCque le feu,
de l'aaion empone le fol dat, pour ainfi dire, malgré
lui
a
commeme des
a~ions
d'inhumanité; comme;
par exemple, dans le deroier alTa u! a la prifc d'une
ville, qui par fa réfi!laoce a extremement irrité le¡
troupes,
..
]e dis plus: le droit des gens ell fondé Cur ee prín–
cipe, que les diverCes oadons doiveot Ce faire dans la
pai¡¡ aUlant d e bien,
&
dam la guerre le moins de mal
qu 'il efl poffib le. Cans nuire
a
leurs véritables
imér~ts
:
c'ell pourquoi, tant qu'on peu! I'éviter , les lois meme
de la guerre demandent que I'on s'abllienne du carna–
ge,
&
que l'on ne répande pas du fang Cans une pre[–
Cante oéceffité. L'on ne doit done jamais oter la vie
a
ceux qu i demand en t quanier ,
a
eeux qui
Ce
rendent,
3
ceux qui ne ront ni d'un
~ge
ni d'une profeffion
a
pon er les armes,
&
qlli o'om d'autre pan
a
la
guerre que de fe trouver daos le p'ays ou le p3ni en–
nemi. En un mot le droit de la guerre ne va pas au–
delii de notre propre conferv ation , Un éta t fait la
guerre , paree que fa con Cervation ell jlllle ; mais nOllS
n'avons plus de droit de tuer, des que nous ne fom–
mes plus dans le cas de la défenfe naturclle
&
de na–
Ire propre conrervatio n vis-a-vis de
l'e"nemi.
L 'on eomprend a plus fon raiCon que les droi ts de
la guerre ne s'étcndent pas jUCqll'1\ autoriCer ni
~
fouf–
frir les outrages contre l'hooneur des femmes: car on–
tre qu'un tel atielHat ne fait rien ni a notre conferva–
tion, ni a notre défenfe, ni
a
notre surcté, ni nu main–
tien de nos droits,
il
revo lte la nature
&
ne peut
Cer–
vir qu'a fatisfai re la bru ta!ité du roldat. qu'
il
fa ut au
contraire réprimer
&
punir trcs-fev erement.
Qu'on ne s'imcrgine pas auffi que les moyeos d'6ter
la vie a
l'ennemi
foient indifférens . L es eofttumes re–
c;íles ehez les peuples civilirés, regardent comme uoe
execrable laeheté, non,-feulement de faire dooner
a
l'en-
ntmi