ENK
d'esciter fortement I'attention, re pCal m ine débute en
ces termes: " Vous peuples, , écoutez ce que je vais
" dire . Que
tollS
les· habieans de la terre, grsnds
&
" petits, riches
&
pll¡vres
T
prerent I'oreil le; ma bou–
" che publiera la
ra~lTe,."
je d€couvrirai Cur la harpe
" man
énigme
"..
Oll.lre les cau(cs que' nous
avon~
rapportées, qui con–
tribuerent
a
conCerver long-rems les
énigme!
en vague ,
je croirois vololltiers que I'u rage des hyérogliphes y
concourue aum pour beaucollp: en cfree, quand un vine
¡¡
oublier la lignification des hyérogliphes , on perdie
pea-a -peu, quoiquc trcs-Iemement, l'uCage des
énigmeJ.
Ellfin el les reparurent, 10rCqu'on devoie le moios s'y
attendre; je
veu~
díre, dalls le xvij. liede :
&
ce n'eft
pas , ce me Ccroble, par cet endroie qu'í1 mériee le plus
qu'oo le vanJe. II
di
vrai qu'on habilla pour lors en
Europe les·
¡'úgma
avee plus d'arc, de finclle
&
de'
gollt , qu'elles ne l'avoiem éeé dans l'Afie: on les
Co,,–
m it, com me tous les autres pilemes,
~
des luis
&
JI
dos regles étruites, dont le pere Meneftrier meln e a
publié un trairé parciculier. Mais qllelque décoration qu'
on ait donoée au.
en;KmeJ,
elles l1e Ceronr preCque ja–
mais que de folles
dépenCe~
d'eCprít, des jeus de mors,
des écarts dans le lallgage
llr
oans les ietées .
L es ge ns de lettres un pell diOingués du fiede pallé,
qui Ollt eu la faibldfe de donner dans
een~
mode,
&.
de Ce lailler entralner au torrent, Ceroicne bien hOll ecux
aujourd'hui de lire leurs noms dans la lille de toutes
fortes de gens oilifs,
&
de voir qu'un
tem~
a été qu'
jls
Ii!
faiCoknt un honneur de deviner des·
'nigmeJ;
&
plus eneore d'annoncer
a
la Franee, qu'ils avoien t eu
alJa d'erprit pour ex primer , Cous un certain verbiage,
fous nn jargon myOérieux
&
des termes équivoques ,.
llne ftllle, un e fleche, un éven tail, une horloge.
iI
faut bien
Ce
garder de eonfondre de
tell~s
ine–
pr ics, a"ec les
¡nigmeJ
d'un autre genre ;. j'entends ces
fameux problcme de la Géométrie tranCeendante, qui,
fur
13
fin du me me ficele, exerccrent des génies d'un
ordre Cupérieur, La Colution de ces dernieres Cortes d'l–
nigmes
peut avoir de grands uCages ; elle demande du
nlllins beallcoup de Cagncité,
&
prouve qu'on s'eO ren–
du familÍ<re la coonoilfance de cette G é" mérrie Cubli–
m e, dont N ewlOll a la g loire d'ctre le premier
inv~nteur,
Articre de
M
l.
e
hevalier
DE
J
A U
e
o
u
R T.
E N
J
O L
I V
E
R ,
v. aél:. (
ArtJ méchani'lutJ
)
c'ell
répandre Cur le fo nd d'un ouvrage de petits oroemens
qui lu i Ótent Ca lourdeu r
&
Ca limplicieé.
E N
I
S
K I
L L
I
N G ,
(G/ag. mod.)
vi\le de la pro–
vince d' Ulfler en ¡rlande; elte appartient au comte de
Fermanagh': ell e ell lituée fur le lae Earne.
L ong.
9.
SS ·
lat.
H. 18.
E
N
K
A FA T R A
HE,
f.
m. (
Hifl . nato boto )
c'ell le 110m d'un arbre qui Ce trouve dans Pile de Ma–
dagaCcar, dont le bois eft verdatre
&
rempli de vei–
nes; 00 dit qu'¡¡ répand lIoe odcur fort agréable
&
fcmblable
a
celle de la roCe., On prétend qu'e n l'écra–
fa nt tur Une pierre avee de t'eau,
&
appliquant ce me–
]ange cxrérienremenr Cur le creur ou Cur la poitrine,
c'ell un remede Couverain eoo tre les foiblelT"es
&
pal pi–
larinnli. Hnbner,
dillionn. t,niv trf.
E N
K
1ST E' , E'E, adl.
teTmc de ChirurKie,
eé
qni trI reufermé dans \Jn kille , e'ell·o,dire daus uhe
membran e
011
iflue en for me de poche . On appelle
tu–
m"'rJ m"iflée!, ab,¿¡ enkifliJ
,
des tumeurs
&
des abces
qui COnt
envell)pp~s
d'uue membrane : tels Cont l'athéo–
me, le méliceri ,le Iléatome,
&c.
Ce mot
dI
formé
du grec
i,
,in,
en, dans ,
&
de
xrlU",
&):(1is
,
rae
1
veffie .
La
membrane qui fait ectte poche u'el! pas. nouvelle–
mont formée daos la partie, eomme on pourroit le
déduire de la théorie de quelques auteurs Cur cene
m aladic. On eonnoit un tilJu
follécule.uxqui Cépare
routes les parties les unes des autres,
&
qui en ell le
!it n. S'il Ce fait un amas contre nature d'une humeur
que1conque dans une de ces cellu1es, par Con aecroif–
fement ¡¡ étendra les parois de ceue ccllules,
&
les col–
lera aux porois membraneuCes de eellules circonvoifi nes
qu'il oblitércra. C'el! ainfi que eommence le kifl, toO–
jau" formé par la
eohér~n~e
de pluli eurs feuillets de
la memurane cellulaire . A meCure que la tumeur aug–
mente , la poche membraneuCe s'épaitl1 r par la réunion
d'un plus grand nombre de feuilIets. Le kine, el! for–
m~
de la Cuhltance préexi llente de la partie. Ces con–
nOllfances juOifiem le dngme pratique des ancieos. L 'ex–
périenec , qu; el1 la meme dans
tOIl~
les ficeles aux
yeux des bans obrer"a!eUrS, leur avnit montré que pour
la gl1ériron de ces COrles de tnmeu rs, il ne falloit pas
fe con tenter de les ouvrir, mais qu'¡¡ falloit cuirpe["
ENL
591
la poche ou Cae qui renfermoit la matiere , Pour
y
par–
venir, on fait eommunémem une ineíGon cruciale aux:
tégllmens de la- tU'meur;
00
les diffeq ue Caos inrére(]cr
le kifle, qu'on emporte- en totalité , s'i l eft potl1ble.
Ses adhérences
iI
quelques- parties qu'il Ceroir important
de ménager, en: une raiCon pour s'abll'enir d'une dilJe- .
aion trap rcchercnée . Alors on attend de la Cuppura–
tion 1& chute ou plCttót le détachement de la POrtiOll
membraneuCe qui· refte du k i(j e. Quand les bumeurs
enkifl/o
Cont d'un "olume eonfidérable. I'extirpation.
[uivant la m éthode décrite, feruit une plaie énorme. Si
le kille o'el! pas trap' épais, on peu t, par uo· procédé
plus doux ,fe cantenter de fendre la tumeut des deux.
c6tés,
&
de paller une bandeleue de linge effi lé en for–
me de Céton, d'lJOe ouverture
ii
I'autre, puur condui–
re dans. tout
le
trajer les- medicamens. nécelfa-ires. pour
fa ire fuppurer le 1(¡l!e.
11 Y
a' des pierres
cnki/fln
dans l:r veffie .
M.
Hou–
I!et de l'académic ro yale de Chirurgie , a donné dans
le premier volume des mémoires de eette eompagnie
des obCervations pal't ieulieres qu'il a joíotes.
a
celles 'lui
avoieot été communiquées précédemmenl'
a,
L'aclrdé–
m ie , fur cette' matiere . L'exiftence de ces. fortes de
pierres el! conflatée ;.
&
¡'auteur rend Con mémoire aum
utile qu'il ell cl1rieux, en traitam des opérations qu'on.
peut tenter,
&
de celles qui ont été pratiquées pour
faire l'extraél:ion de ces pierres.
La
fig.
4.
de la
P
fan,
Be
V.
de
C
hirurgie
repréfen–
te une velTie 'ouurte par Ca partie antérieure, derriere
les os pubis qui Cont renverrés en-devant:· on
y
voit
, une pierre logée dans une eellule formée par la mem–
brane interne de la velTie.
(Y)
E N LAR
M
E R,
V.
aél:.
( ChajJe
&
Péche,)
On
dit,
enlarmC' un jilet
;
e'el! un terme dont Ce fervent
eeux qui fOn! des filets propres pour la Peche ou pour
la Challe;
&
ce n'el! autre choCe que pratiquer de
grandes mailles
a
cóté du 6let .vee de
I~
ticelle.
E N L AY E R
ou
E N
LO
Y,E R ,
déf¡rer le Jer–
ment, (']lIriJpTtld. ) Dans. I'arti,le
1
f3
de la tres-an–
cieoll e cofitume de
Bretagne~
le
ft rmen t eft appellé
lai
ou
loi;
d'ou Cont venus les termes
enlayer
&
en–
luyer,
pour dire
dlffrer le' J"ment :
termes qui éloient
fmt uCltés dans l'ancien ftyle judiciaire de la province,
&
qui le COtlt encare daos; les jurildiél:ions; inférieures ,
meme dans quelques fiéges roya ux
&
préfidiaux .
170-
yn
le! arrEt! dtt par/ement de Bfetagne, par
Frain ,
tome 11. plaid.
112..
page
689.
(11)
-
ENLASSER, v. aél:.
( Charpe",.)
c'eft, apre,
que le tenons
&
morteiCes font faits, percer un 11011
au · travers pour les cheviller .
ENLASSURE,
f.
f.
(Charpent .)
c'eft le trOI1
pereé avec le laco ret ¡Hravers des monoiCes
&
des te–
nons , pour les eheviller enCemble .
E N L E VE' ,
adj.
terme de BlaJon;
il Ce dit des
pieces qui paroilfent enlevées, eomlne aux armoiri"
d' Anglure en Champagne, qui Cont d'or
a
pieees
enle–
VeN
ii
angles ou croilT"ans. de gueules, foutenant des
grelots d'argen t dont tout l'écu ell Cemé .
Allglure eo C hampagoe
~
d'or
a
pieees
enlev/es
a.an–gles ou eo eroilT"ans de gueu les, Coiltenant de grelots
d'argent dont tOllt l'ér u efl femé.
\
ENLEVEMENT,
f.
m.
(']uriJprttd: )
Ce dit
d'u ne voie de fait dont on uCe pour ravir quelqu'un
011
s'emparer de quelque choCe.
L'en/evement
des perCon–
nes efl plus eommunément númmé
rapt
ou
,rime de:
rapt . Voyez,
R
A P T.
Enlevement
fignitie auffi quelquefbis
tran[port
e
par
exemple, les adjudicataires des coupes de bois doivent
enlever les bois coupés dans le tems porté par·le mar–
ché. Une partie rai(je s'oppoCe
l:
l'enlevement
de fe,
meubles, en donnant bon
&
Colvable gardien.
(A)
E
N L E V E R
f.
E S C 1I A
o
D E R
o
N S,
terme de
Chattderonnier;.
e'efl en faire le fondoa.vee le marteal1
rond. On donne eette
fa~on
Cur la grande bigoroe.
En/ever
rignifie a.utl1
redrejJer
1m
,hatlderon., en
ó–
ter le! bojJa,
ce qu'on fait avee le maneau de buis
&
l'enc1umeau .
V oyez. le! Pi1mehe!, dtl Chauder.onnier,
E
N L E V E R,
en terme d'EpeTonnier,
Ce da de I'a–
élion de Céparer Cur l'endume
ii
coups de marteau, la
branche d'un mors, d'un barreau de fer de dix
a
onle
lignes d'épai(]eur . Cette branche s'appelle
branche d'
en~
leviire
,
parce qu'elle el! efteél:ivement
enlevle
de ce
barreau : on
enleve
auffi du me me barreau I'em.bollchu_
re du mors;
&
cette embouch.ure s'appelle
enlevure
pour la meme roiCon. On
enleve'
ces paqies d'un mOr5
au moyen d'un ciCeau appellé
tranche ,
que J'on frap–
pe fur le barreau
a
demi·ehaud pour les en féparer,
{/,-