ENG
dre nu1le une convemion • d'ailleurs revcmé des quali-
tés requifes .
~
11
n'ell pas moins cerraio que 1'00 ne fauroir s'eo–
gager validemem, au fujet de ce qui appartiem
a
au–
t~ui,
ou de ce qui ell déja engagé
a
quelqu'autre per-
toooe.
_
11
Y
a
des
'~lf.agemenI
abfolus
&
des
engagemcm
condirionnels: c'el"á-diee, que 1'0n s'engage ou abro–
lument
&
(aos eéferve, ou eofoete
qu~
l'on anache l'cf–
fet
&
111
validité de
I'engagemene
a quelque évcnement
qui efi, ou purement fortuit, ou dépeodant de la vo:
lonté h.umaioe; ce qui
a
lieu fUrlout eo matiere de
limpie promeffe.
Eolin, 00
s'
eogage 000 - fealemeot par
Coi
-
meme
mais eocoee par l'entremiCe d'un tiers, que 1'00 établi ;
pour interprete de ootre volomé,
&
porteur de notre
p,arole
~upres
de
~eux
a
qui l' 011 promet ou avec qui
1 011 lralte; 10rCqu uo lel enteemetteur ou proeureur a
exécuté de booue foi
&
exaétemem la commiffioo qu'
00 lui avoit donnée, 00 entre par lil dans un
engage–
ment
valide .eovers
l :au~re
parti
e ,
qui
a
regardé ce pro–
curell'C
&
qUl a eu lIeu de le regardee comrne agilfaot
en ootre nom
&
par notre ordre. .
Voi¡a des priocipes géoéraux de droir oaturel Cur les
e"gagfmem.
Leur obfcrvalioo ellJans conrredir un des
plus' graods
&
des plus iocoorellables devoirs de la Mo–
rale. Si vous
demaede,~
a
un chrétieo qui croit des ré–
compeoCes
&
des peioes apres cetre vie, pourquoi un
homme doit teoie loo
engagemene,
il en rendra cetre
raiCon, que Dieu qui el! l'arbitre du bonheur
&
du
rnalheur éternel nous le recommande. Un difciple
d'Hobbes
a
qui vous ferez la meme que Ilion , vous
dira que le public le veut aiofi,
&
que le
L .viathon
vous punira fi voos faites le contraire. Enlin un phi-
10Copht payen auroir répondu
a
cetre demande, que de
violee fa prorne{Je, c'étoir faire une chofe deshonl1cre,
iodigne de l'excellence de l' homme
&
contraiee
ii
la
verru, qui éleve la oature humaine au plus haur poinr
de perfeétion ou e1le foit capable' de par venir ,
Cependant quoique le chrélieo, le payen, le citoyen ,
reconooilfent également par differens principes le devoir
indiCpenCable des
e"gagemenl
qll'on conlraéte; quoique
~'équiré
nalurclle
&
la Ceule bOllne foi obligeO! ,généra'
lement tous les homrnes a tenir leurs
cngagemenl,
pourvO qu'ils De Coiem pas cODtraires a la religion,
a
la morale; la corroption des rnceurs a prou vé de rour
rems, que la pudeur
&
la probilé n'éroieot pas d'alfez
fortes digues pour porter les homrnes
:l
exéculer leors
promelfes . Voila I'origine de taO! de lois au !iljet des
conventioos dans toUS les pays du monde. Voila ce
qui daos le Droir
fran~ois,
accable la Jullice de r3111
de dauCes, de condiriolls
&
de formalités Cur cet arri–
cle, que les parchemins inventés avec raifon pour faire
convenir ou pour convaincre les hornmes de leurs
en–
gagemenl,
ne COn! rnalheureufemeor devenus que des
tirres ' pour fe ruiner en procédures,
&
pour faire per-
- dre le fond par la forme. Si les hommes Com julles ,
ces formules font d'ordinaire inutiles ; s' ils Cont inju–
{les elles le ' font eneore tres-fouvenr , l'injuflice éranr
plus' forte que roures les barrieres qu' on lui oppoCe .
Aum pouvons nous jullernem dire de nos
engagemenI
ce qu'Horace diCoit de ceo x de fon temps:
• . . .
/ldde Cicue-r
N odofi tabulal ul1tftm, mille adde catenal,
Effugiee tomen hICc_[celeralul vil1cula ProtellI,
Lib. Il. Sato
3· 69·
/lrtie/e de
M.
le Che-valier
DE
J
A U
e o u
R T.
E
N
GAG E
M
E N T,
('Jurjfpr.)
11 Y
a des
:"g(lg~mem
foodés Cur la narure; rels
qu~
le s devolrs ,écl–
proques du mariage, ceux des peres
&
meres envers les
enf:tus ceux des enfans envers les peres
&
meres,
&
aUlres 'Cemblablcs qui réCultent des liaiCons de parelllé
ou allianee
&
des Celllimens d'hurnanité.
D'autres 'foOl fondés fur la religion; tels que Pobli–
g~tioo
de rendre " Dieu le culte qui
l~i
cfi da, le re–
Ipeét da a Ces minillres, la charité enver' les pallvres ..
D'autres
engagemem
encore Coot fondés Cur
l~s
100s
civiles; rels COOl cellX qui concernenr les devOlrs re–
fpeaifs du Couverain
&
des Cujets ,
&
généralemen t
ro~t
ce qui concerne différens imérets des hornmes , fOl t
poue le bien public
Coit
pour le bien de quelqu'un eo
particulier.
'
Les
e/fgagemml
de celte derniere clalfe réfu lren,t quel–
quefois d'uoe convemion expreITe , ou taclle; d anrres
fe
formenr fans convenlion direéte, avec la perfonne
Tome
F .
•
ENG
579
qui y ell iotérelfée, mais eo verlU ,d'l1n COnlral fair
B–
vec la'1ull'c;e , comrne . les
entagemenr
des lUleu"
&
curareurs: d aUlres nO[ l,eu ablol l1meor fans aueune cno –
veotiol1 ; tels que les
e/fgagemenl
réciproques de
co.hé–
.riliers
&
eo -légalaires qui fe rmuveO! avoir qudque
chofe de commun enCemble , fans aueuoe cnnveorion :
d'aulres eocare naiflenr d''un délir
OU
qual' · délir ou
d'un C:lS forlUir : d'alllres enlin n,i{Jenr du fail d'lu:rui;
tels que les
cngag,mcnl
des peres par rappor! aux délirs
&
quali-délirs de lellrs enfans;
&
ceux des malrres par
rappon lllX délirs
&
quafi - délirs de leurs cIC la ves ou
domelliques;
&
les
engagemcnl
donr peuvelll élre re–
IlUS
ceu~
donr un riees a géré les áffaires
a
leor inm.
T ous ces diftérens
engag emens
COIl! volonraires, ou
involontaires: les premiers (oor ceux qui ré(ulrenr d'u–
ne convenlioo exprelfe, ou racite: les autres lo or ceux
qui nailfenr d'uo délit ou quafi - délir, d'un cas for–
tuit .
Enlin, toutes Cortes
d'cngogemens
Coor fimples ou ré–
ciproques: les prerniers n'obligeOl que d'un c/)cé: les
autres (Oll[ Cynallagmlriques, c'dl- a·dire obligaroires des '
deux CÓI';S.
V.y.
C
o
N
T R A T
&
O
D L
I GAT I ON ;
vo)'e:/; affjfi
I'allleur des lois civiles , en
1(l/1
tralM del
1011,
chupo ij.
&
[túv,
&
liv .
/l.
de la prem. partie.
( /1
)
•
E
N
GAG E
M E N
T D'U
N B I
E N: ce terme pris daos
le (eos le pllls élendu, peur s'appliquer
a
tolH
aéte par
leque! on oblige un bien envers une aurre perfoll lle,
comme :\ litre de gage ou d'hypolheque .
'{oyez.
GA–
GE
&
HVPOTHEQUE .
Ce m¿me rerme
engagement
¡¡gnifi e aum I'aae par
lequel 011 eo cede
11
quelq u'uo la Joüillance puur un
tems .
11
y
a deux forr es
d' engo,gernenl
pour les bicns.
Les uns font fairs par le d¿bic<'ur 'au profi l du créan–
cicr, pour sOrelé de Ca créance;
&
ces
"1gagemo'l
(e
fOl)r en deux -man ieres dirlerenles; favoir, par
t(Hme
d'aolichrcfe, ou par forme de conrrar pignoralif _
l/O)'.
ANTICHRE' SE
ti
CO~TRA T
PI GNORA rI F.
L'autre forre
(j'engagement
efl celle qui cOll riell! ulle
eCpece d'al iénalion faile (ous la condicio" exprel1e ou
tacire, que l'ancien propriéraire pou rra exercer la facul–
lé de rachar, foir peodanr UII cerraio teml , ou méme
,11
perpélUilé.
L es veores
a
faculté de rémeré ,
&
les baux em–
ph yréoliq ues, ne fOIll propremenr que des
engagemem.
Mais dans l'ufage , 00 ne donne guere ce 110m qu'
aux anrichrefes, COIHralS pigoorarifs ,
&
aux aliénarions
Que le roi fait en certaios cas de quelques porriolls du
domaine de la couronrie .
Foyez
E s G
1\
GE
~t
E
NT
D U
DOMAINE.
(/1)
E
N
GAG
E
M
E N
T
D U
D o
M A
I
N E DEL
A C o
U–
R'O
N
NI!,
ell un coorrar par leque! le roi cede
11
qucl –
qu'un un imrneuble Jépeodaor de (on domaille, (ous la
faculr~
de pouv oir lui
&
Ces Cuccelleurs,
le
racheler "
perpélUiré roures fois
6<
quaores que bon Icur fembl era .
L'élymologie du mot
"'gagemene
viellr de
gage,
&
de ce que I'on a comp:l'ré ces fones de conrrals au X
en–
g agemenl
ou antichrcles" que le débilcur fail au protit
de fon créancier.
11 Y
a néanmoins celte différenee entre
l', ng:lgement
ou antichrefe que fair un débireur)
&
l'
engagement ,d:l
domaine du roi,
que le premier, dans les pays
o~
11
ell perrnis, ne peur etre fair. qu'a.u protir du .
créa~cler ,
lequel ne gagne pas les frUlrs; lIs do!venr el,,' Impu–
tés Cur le priocipal,
l'engagement
u'élan~
a
COtl ég3rd
«u'une flmple s(lrecé: au lleu que
,l'el1gagement dll do–
?1Zaine d" roi
peur elre fait rallt
a
plÍX ,d'argenr, que
pour plUlieurs aUlres caufes;
&
I'eogaglile
g?gn~_
les
fru jrs julqu'ao rachat, faus
le~
Imputer fur le pnx du
rachar, au cas qu' il lui en fO lr da . .
.
L e dornaioe de la cou roone, (olr aoclen ou
nou–
veau, grane ou pelir,
ca
iual iénable
~e
fa
I~ature;
c:cfl
pourquoi les aétes
~ar
le('luels le rOl cede a quelqu un
uo e pon ion de Con domalOe , ne fo nr eonfl dérés que
comrne des
enJ(ogemem
avec f3cllllé. de
r~char.
Ce grnnd principe 3 été
loug~~ems
.Ignore: les
enga–
gemens du d"mame
proprement dlr
~rOlenr
.ccpeodan l dé–
Ja connus des I'au 131r, comme I1 paroll
pa~
une or–
donnance de Philippe-Ie-Bel;
mal~
on adrnerrulr. aum
!I–
lors plu lieu rs au rres manieres d'alléner le domallle ; la–
voir la coocelfioll
a
litre d'apaoage, I'amete des ler·
res pour les dOls
&
. d ()üair~s d~s
reines
,&.
filies de
Frauce ,
&
l'
inféodalloo qUl érolr alors d¡fléreule de
I'engagemene.
PréiCn remelll les apaunges ne palfen t plus , comme
aurcefois,
a
IOUS
les,
hémiers males
011
femeiles indillin-
Dddd:z.
éle-
•