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ENG

me d'une maladie , D'autres prétendent que c'en une e–

fpece de divination,

&

en donnent I'origine

&

la pre–

miere invention

a

un Gertnin E urielus dont perfonne n'a

jamais rien

ro;

d"autres l'altribuent

a

l'opération ou

a

la polfellion d'un cfprit malin,

&

d'auttes

11

l'art

&

au

m échanifme,

Les plus fameux

engdftrcmiehcr

ont été les pythies

ou les pretrelfcs d'Apollon, qui rcndaicm les orades de

I'intérieur de Icor poitrine , fans ptoférer une patole,

fans remucr la bouche ou les kvres.

Voyez

P

y

T H

l E .

S. Chryfoflome

&

OEcumenius fom exprelTémen t

m ention de certains hommes diyins que les Grecs ap–

pclloient

engnftrimandri,

dont les ventres prophétiques

rendoien t des orades.

Voyez

O R

A C

LE,

M, SCNt, bibliothécaire du roi de Prulfe, foíltient

dans une dilfertation qu'il

a

faite fur l'apothéoCe d'Ho–

mere, que les

engaflremieha

des anciens n' étoient

autre choCe que des poetes , qui, lorfque les prctrelfes

ne pouvoient parler en vers, fuppléoient

i

leur défaut,

en expliquant ou rendant en vers ce qu' Apollon difoit

dans la cavité du bamn qui étoit placé fur le faecé tcé–

pié,

Voyez

T R E'P lE',

Léon Allatius a fait un traité exprcs fur Ics

engaftré–

mieher,

qu i

a

pour titce

de engaflremitif (yntagma. Di–

aionn. de Trévoux. & , Chamberr.

11 en tces-vrailfemblable que les

pcét~ndus

ventrilo–

ques n'étoient que des fourbes; paice que le

m~chani­

fme de la vuix ne comporte pas que 1'0n pu ilfe pronon–

cer des paroles, faos que l'aic qui en modifié pour en

ptoduire le fon , forte par la bouche

&

par le nel., fur–

tout par la premiere de ces deux voies: d'ailleurs en

fuppoCant méme. qu'il y ait moyen d.e parler, en

retir~nt

l'air dans les poumons, le fon retentICOlt dans la pomme

&

non pas dans le ventre; ainCi ceux qui produiroiem

ceue voix anificieufe, Cetoient impropremem nommés

'lJentyi/o,!"er,

parce qu'il ne pourroit jamais fe faire .qu'

ils paru/fent parler du ventre .

Vovez

V o

I X. (1)

On pourroit donner le nom

d'engafly émithe

ou

Ven–

·tri/o,!,te

aUl; enfans, que quelques auteurs prétendent a–

voir fait des cris dans le vemre de leurs meres. On

trouve parm! le$, obfervations fur la Phyfique générale

( vo/.

[J , )

un extrait dtl jouenal de$

f.w~ns,

( y¡pub, da

L ettrer, A ollt

1686 ,

tom, VII.)

dans lequel on artene

un fáit de certe eCpece,

&

on

ajoille que quelque ex–

traordinaire que foit ce phénomene, 00 en lit plufieurs

e xemples dans le livre iotitulé

Medi,i"a feptentriona/ir

eol/atitia.

Mais ce prétendus faits font-il$ croyables, des que

ron en bien a(furé que I'enfam ne refpire point ,

&

ne

peut refpiter dans la matrice, 00

il

en toajours plongé

dans l'eau de l'amnios; fans autre air qde celui qui ea

réColu en fes élémens dans la fubnaoce du fluide aqueux ,

qui n'a par conféquent aucune des propriétés nécelfai–

res pour produir.: des fons? Si la ch.ofe dollt il s'agit

en jamais arcivée, ce ne 'peut etre qu'aprcs l'écoulement

de certe eau

&

la eOOlmunieation établie de l'intérieu(

des membranes avee l'atmofphete, de maniere que l'a\r

..it pu pénétrer en malfe jufque dans les poumons <le

l'enfant,

&

le faire refpirer. avilOt qu'il foit forti de

la mattiee: mais , daos ce eas, il faut qu'il en fortc

bien-tc~)t

pour furvivre, autrement les membtanes flotan–

tes venant

a

s'appliquer

a

fa bouehe

&

~

(on nel., pour–

roient le Cuffoquer avant qu'il fUt Corti du ventre de fa

mere.

Vo)'ez

R E

S

P

J

R

A T

J

o

N,

F""

T U S,

(d)

E N GEL,

(Do~imafl. )

poids fiél:if uCité en Angle–

terre.

Voyez

POI

D S •

E N GEL

'll

RE,

f. f.

(Meda;".)

ea

une efpece

d'enflure inflammatoire qoi furvient en hyver,

&

qui

, affeél:e partieulierement les talons, les doigts des piés

&

des mains;

&

dans les pays bieo froids, le bout du

nel. meme

&

les lobes des oreilles, L es Grecs appel–

lent certe maladie

x.7f'.n"

,

de }(,17¡,<"',

hyemI;

les La–

tios

peynio.

Les Fran<;:ois lui donnent le nom de

m¡de,

lorfqu'elle a fon fiége au talon.

La caufe

proeb~ine

de cene maladic en, comme ceBe

de l'inflarnmation en général, l'emp¿chemcllt du COurs

libre des fl)lides dans les

vai/fe~ux

dc ces parties: cee

ENG

r

~mpeehemen!

en dans les

engel"yer

l'effet du froi d , qui

re/ferre les folides

&

qui co ndenfe les flu ides. Qua i–

que la chale ur du eorps humain en famé (urpaOe ecHe

de l'air qui l'environne , meme pendan t .les plus

gral~des

chaleurs de I'été , felon ce que prouvem les

expénel~ ces faites

a

ce

Cujet par le moyen du thermometre,

&

qu'il faill e par conféquen t, pour que les parties de no–

trc corps foient engourdies par le ftoid, qu 'il foir bien

violent: cependam comme le m'Ouvem em des humel.\fS

&

conCéquemment la chaleur en moins conCidérable ,

tout érant égal dan s lcs extrémités, dans les panies qui

font le plus éloignées du cerur que dans les autres, il

s'enfuie que ces pan ies doivent erre

a

proportion plus

fufceptibles de reO.entir les efFets du froid; !es vai

(fea.ux

rendus moins flexibles par certe cauCe, aglffene

molO~

fur le (ang, Qui n'en fluide que par l'agiralion qu'i1 é–

prouve de l'aél:ion des folides,

&

celle-ci étant dimi–

nuée ,

il

s'épailli e

&

circule avec peine; d'ailleurs les

parties aqueu Ces qlli lui fervent de véhicule, fe tigent

&

,fe gelent, pour ain(j dire, par l'abfence des particu

les igné'es,

&

p'eut·erre aum par la pénétrati on des par–

ticules frigoriti'lues Qoi remplilfeur leurs pores,

&

leur

fom perdre la mobililé qui leur

en

ordinaire, d'oo ré–

fulte une cauCe fufflr.,nte d'inflammation.

Voy .

F

RO

J

D,

GLACE .

Le tcmpérament pituiteux, les humeurs naturellemene

épailTes , la plérhore, le peu ,de foin

:l

fe garan tir des

rigucurs de l'hyvcr par les veremens

&

autres moyeos ,

le palTage fréquent du chaud au froid; fom les .caures

qui diCpofem aux

engel"rer;

les enf., ns

&

les jcunes

perfonnes

y

Com plos fUjcts que les nutres,

:i

cauCe de

la vifcoCité dominante dans' leurs fluides

&

de la déb,–

lité de leurs Colides.

La paleur des partid mentionnées, fu ivie de chaleur,

de demangeairon, de cnilfon m eme, qoi COllt tres-in–

commodes ; la rougeur

&

la eenfi on qni accompagnent

ceue affeél:ion, qu i n'a lieu qu'en tems froid, ne lai/fe

aueon doute fur la nature

&

la cauCe du lIlal.

L es

enge./lIyer

n'exporent ordinairemem

a

aucu n dan–

ger; cependam,

(j

on n'y appone ¡>roniptement reme–

de, elles de viennem difficiles

11

guérir; elles exulcerent

fouvent les parties ou elles om leur (jége; elles peu–

vent meme auirer la fuppuration, la gangrene,

&

le

fphacele, que l'on voit Couvent, dans leoi pays du N ord ,

furvenir en treS-peu de tems,

&

la

c~rruption

faie 'des

progres

(j

rapides , qu'elles tOmbenr

&

fe détachent en–

tierement; enforte que les effers du froid fur le corps

humain, dans ces cas, fout preCque (emblables ;\ ceux

du feu aél:uel qui les déJruit Cubitemellt . L es

.ngel"Te!

de cclte maljgnité (on t tr es - tates dans ces cl imats:

celles qui fe voyent ordinairement, qu'elles Coiem ul–

cérées ou non ulcérées , difp'oCellt les pan ies

11

en elre

affeél:ées tous les hyvers; ou pI íl tbt les

perConlJ.es

qui

en ont été auaquées par une difpo/ition des humeors,

y

deviennent Cnjertes pendant prefque toute leur vie,

lorfque ceue caure prédiCponente fublifle toOjonrs .

Tous ceux qui fom dans ce ca., ne doivcnt done

pas moins chercher

fe préfcrl'er de cene incommo–

diré, qu'¡' s'en gnérir 10rCqu'elle a lieu: dans cetle vae

on dpit s'expofer le moins qu'il efl pomble au fraid ,

&

s'en garantir, pour ce qui regarde les piés, par de

boos chaulfolls de lin ou de laine humeél:és d'cfprir-de,

vin; on peut aum en porter de peaux de lieyre ou au –

tres femblables: on peue enCOre· appliq uer fur les par–

ties un empl:itre défenlif, tel que celui de diapalme ,

auquel on joint le bol, l'huile rofar,

&

le vinaigre; Tur–

ner dit s'en etre bien trouvé pour lui-meme.

On doit obferver de ne pas

Ce

préCenrcr tout-a-coup

¡¡

un grand feu, lorCqu'on fe fcm les ex trémirés alfe–

él:ées d'un grand froid, parce qu'on m et rro p tllt en

mouvement les humeurs condenfées , qui ne pou vant

pas couler librcl11cnt dans leurs vai/feaux, les engor–

gent davantage , callCem des dOlll<:urs violentes ,

&

ae–

aé lerent par-la l' infiammation

&

qudquefois la mOr–

titicalion. 11 en convcnahl.e dalls ce cas, de ne ré–

chau'ffer les panies froides que par degtés , de les la-

\'ce

(1) Je confirme moi 3Um ce que l'auteur vicnt de remarquer dans

cce

endroit. que ce n'eCl que de

la

fourberie

tOUt

ce

qu'on nar_¡

re de

ceOx

qui parlcm du ventee;

&

je le

con~rme

par

nn

fa~

meux Cltchlple tJré de

Luden

dans

fOil.

Oi:'tlogue

..Altxa,.dtr

JiH

pt~domlt?r;s .

II caCCnte que cet Al-::xan,dcr avoit formé avcc de la

to~le

pelote un gros (cr:\?Cnt

de rcHef

ql1i avait UDe

tete

humaine

f:me

3Ulft

de

l~

m(!me

toUe pelote .

mai,

avcc

taOl

d'artifice.

qll'

elle s'arprochOlt J?ar[aiteaJcnt au.

"aturel.

1l cntouroit

rOD

corp'

de ce Dragon .

&.

ayant

3rrangé

:tu ded:\ns de ceue

tete mOA_

ftrueu(c une afpere

ancre

de Gene dont un

bOlle

fe tcrminoit

a

la bngue . ¡'autre

a }'

cxtrcmité ele la tére .

n

fairpit

par un de

fon pani prononccr

tOUt

b:u

?t

¡'orífice extericur de ce tu}':tux

ín~

~erieur

.qu: lques m?t5 ,qui

.rete~tt(fant

(ur.la

bngue de ce monllrc .

11 parolOott que o

é tOlt

hu <¡lU

les

aVOlt

prononcés .

C'dl:

:.infi

qtl'ih.

trompoit

les

fimpLes Bocotien, . (_)

.