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ENF

eelui de P ompée ne pouvoit

remplir tonttl la campa–

gn" de Lag"s.

Mais Pompée , le grand. Pompée a–

voir rempli l'unil'crs du bruit de fes ex plOlts,

&

,'im–

m ortalité de Con Dom éroit afsu r¿e dans la mémoire

des ho mmes. C 'e(l done la le monument que L ueain

deyoil faire yaloir dans fon ou.yrage

a

la gloire du hé–

ros .

Ce que ce pacte dit dans un vers au fuiet <les R omains

tués

11

la bataille de P harCale, don t Céfar voulut qu'on

b ifsat pourrir les eorps fur la terre,

le

~iel

colt'lJre eelr';

'lui n'a poine de ftr"ler.,

a foum i une r¿ft<xion ju–

dieieufe au P. BnuAours . " Ce ue penfée , dit-il, a un

" éelat qui frappe d'abord; oar

c'el~

quelque chofe de

" plus noble en apparenee d'etre eouvert do ciel, que

" d'¿Ire enfermé

d~ns

une tombe: mais au fond le feu.1

" ufage des monumens ell de eouyrir des ea.davres pour

" les garaOlir des injmes de I'air

&

des animaux, ce

" que ne fait pas le ciel, qui

d i

defl.iné

11

IOUt autfe

" miniOere" .

B:rlzae qui fonda le prcmier un p,ix d·' éloquenee,

&

qui en a

n

bien eonnu la paníe qui confine dans la

eadence des m ots

&

I'harmunie des péríodes; Balzae,

dis-je, lombe ordinairemeOl dans

('",jI"re,

lorfqu'il re–

cherche le g-rand

&

le patbérique,

&

e"eH 1000jours ce qu'il

recherche. 1I mandoil de R ome

¡\

Bois-Robert, en parlant

des elUX de feOleur,

j e me

{fl'tlV~

a

la ""ge

dam

ma

,hambre au mili". des parfu",s;

pure

enjture de

fly–

le.

11

éerivoit au premier cardina·1 de R etz, lors de fa

promotion au cardínalat,

vo" s venn de prendre le [ee–

pere de< rois

&

la

I'i~'rie

des ro{es;

e¡emple d'

e"'–

ji""

dans le

fiyle

&

dans la

penfée .

E nlin un grand pocre moder ne qui s' en élevé au

fublime dans fa paraphrafe de quclques pfcau

!Jl.Cs;

un

poc-¡e don l les o<les foOl fi belles,

1;

vari6:s, li rem–

plies d'images; un poete eneore ehe'1l qui le Jugement

ne le cede poilH

a

I'imaginatíon: en un mOl R OUlreau

lui-meme n'a pG éviter de tomber quelquefois dans le

défaut doOl

iI

s'agil : ne CUhce que da.llS fon ode fue

la

Ilaiifanee du due de Bourgognc,

o

¡,

f"is-j,

~

Q:ul norlVeau

miracl~

T iene eneore m" fens .nehanels !

Q:tel v"fi', '{Tlel pompeTlx fpetlaelt

Frappe mes )er.x _poTlvanels!

Un

nOllv~au

monde v irnt rJ,'¡,lort-"

L'llniverJ fe reforme en(ore

Dans les ab)'fmes dTl ,haos !

Et

pOllr r

;par.er

feJ. ruineJ,

Je

voiJ

del demeureI

divincJ

D efcendrt:' un pe"ple de hiros_

Cette flrophe en!iere n'en qu'une véritabre

enjl1lre

dan~

la penfée

&

daos

I'élocution .

Des yeux ipoltvane<r

par

la

p. mpe

d'un fpemele m imculeux, tandis que IOUS les

aurres fens

font enehanel> ;

enIuite

/',mivers fe ref.r–

mane

dans un abyfme de confurton·, apres qu' un

n",,–

v eaft' monde

en venu

éel. re;

enfin uo nouvel univerSo

reformé a-t-il des

ruines

a

reparer,

[lOur Icfquelles

iI

faille qu'un

p"'ple de hEr.s def"nde d" demeures

di~

vine!

?

On, voit préfemen'lent, que de toutes les efpeces d',n–

jl1IT<,

les plus mauyaifes fOOl,

ou

edles qui confinent

dans des id¿es inimelligibles, paree qu'il fan t fe fai re etl–

tendre; ou eelles qui eonfinent dans la fa uffeté des petl–

fées, pafee qu'on fait ton

a

fon jugemeot: au lieu que

10$

aUlres efpeees d'

",jl1/T'

,

eomme celle qui en contenue

dans le pa(Jage que fai rappoTté ei-dcvam de Sencque,.

roulent fur un fond réel, fur des penfées qui ont quel–

que chofe de vrai.

V oyez

la-deffus les

addieions

au Irai–

-té

dTl fTlblime

de LOllgin .

Tirons de [Out ceci deux conféquenees : la premie–

te, que eeux 'lui eherchent le pathétique.

&

qui 'erai–

gnent qu'on ne Ic ur reproche

d'et~e

foibles ou rees, fon t

libremeOl

&

namrellemem ponés vers ce vice de

I'e,, –

jlure,

perfuadés que e'en une fa ute ooble de ne IOm–

ber que par ce qu'on s'éleye.

La feeonde eonféquenee, en que les

plus

grands

0 -

rateurs

&

les premiers poetes, lorfqu'ils veulem traiter

le grand

&

le fub li me ,' ont bien de la

pein~

a

fe gar–

der de

I'",jlltre ,

&

¡\

l'éviter dans la ehaleur de l'eo –

thoufi afme; e'en pour cela qu'ils doi vem enfuile fe dé–

tier d'eux-memes, relire leurs éerits de fens froid

&

en juges fé yeres, avant que de les publier: enfin , s'il

efi pOllible, eonfulter des amis propres

~

cm[ur,r ,

¡¡

Ielairer ,

IX

fUr-tOuI (comme le dil l'auteur

d~

l' art

poétique )

'lome

P.

ENF

577

A rEprimer du moes I'ambieie"f' emphafe.

Areide de M, le Chevnlier

DE

J

A U C O U R T •

E

N F L U RE,

( Manufatl. de drapI. )

c'en ainli qu'

00

appelle dans les maoufaél:ures de draps d' A umale

une efpece de

61.

E N F O N

es

A G E,

tume d! T onnelier;

e'en I'a–

a iOD de meme le fond a une tutadle, quand elle en

lOut-a-fair re m plie de marchandifes.

ENFONCEMENT,

f.

m .

en Architetlure ,

fe

dil de la profondeur des fondations d' un bini ment ; e'ea

pourquoi on a eO(\lUme de marquer dans un dev is , que

les fondati ons auro nt tanl d'

enfoneement.

Ce mOl fe

dit auffi de la profondeur d'un puits, dont la fouille fe

doit faire jufqu'a un cenain nombre de piés au-deflous

de la fuperficie des plus btlifes eaux.

On appelle auffi

'II[O>leement ,

13

partie reculér d'u–

ne

·fa~ad e

qui forme arriere-corps derriere UD pay illon,

un reffaU!, un arriere-eorps ,

&e.

( P)

• ENFONCER . y, aa . C'en déplaeer dans un

eorps d'une forme donnée, Une certaine portion de fa

lurface, de m aniere que ks parties de. ceHe portion

CoieO! apres le déplacemem, plus voiCllJes d' un point

quelconque pris au-dedans du eorpl ,' qu'elles ne I

'é–

toieO! auparayant _ La differeDce qu'¡¡

y

a

enrr~

e>:fon–

eer

&

,,"/{fey,

c'en que pour

enf.ncer ,

iI :ne s'agir pas

d'enlever au eorps quelques-unes de fes parties , nu lieu

qu'iI fau I lui en enlever pour le ereu(er. D'ailleurs l'a–

a ion

d'enf.ncer

fuppore. de la pan du corp' plus de

ré–

(¡nance que I'aaion de ereuú:r;

0 11

,nfon, ..

'uoe pOrle,

on

<retlfe

un forré .

E

N

f

O N C E

I~

lel Iprrom

ti

un , heva/, (Mar/eh,..I.)

c'efi les lui Faire fenur avec violellee.

E

N F O N C E

R,

(Falleonnerie}

fe dit de I'oifeau qui

fond fur fa proie, en la pouffant jDfqu'a la remife;

I'épervier viem

d',nfonce r

la perdrix .

E

N F

O

N C E R

('}ardinage )

s'employe quand les ar–

bres fe planten I un peu avanl dans la terre, e' en le

m eme terme

a

peu-pres

qu'enfoüir .

E

N F

O

N C E R

en

tama de L.ayetterie,

e'en joindrc

enfcmble le fond, I:s cÓté'¡, le deyant, le deffus

&

le derriere d'un ouvrage.

E

N F

O

N C E R

en terme d'Orfév re,

e'en crenfer u–

ne piece ,

&

lui donner une eerraine capacité, de plate

qu'elle étoit, ou diflinguer le fo nd d'3yec les autres' par–

ties; ce terme revient

!l

celui

d't:'mbo"eir ,

&

di

la pre–

m iere opérarion de la retraime.

E

N F

O

N

e

E R

en terme de Planellr,

f,gni fi e I'aa ;o n

de faire fo rrir le bouge du fon d,

&

de le fairf diflinguev

de lui

&

de l'arrete . On fe ren de ce terme

apparem –

mene,

paree que le fond ne paroJ¡ tel que quand le

bouge en fai l .

EN,FONCURE,

f.

f.

(Chirtlrg.)

lerme géné–

cal

qui f)gnifie ¡jn aff'aiffcmeot de pluli eurs pieees du erane

qui a été fraeaffé par quel.que eoup violent .

Les medecins grecs dillioguent lrois cfpcce d' ' ''–

f onI/lres

du crane; [ayoir,

l'ccpie{me, l',ngi./Jome ,

&

le

eamarof_.

L 'ecpiefme que les

Fran~ois

nppelfen t "'–

fonfllre

aVe<

ef'l uilles,

en une

,,,fonFl/re

du erane,

OU

les efquilles piquen!

&

bleffell! la dure - mere. L 'en - '

giifo me nommée par nos Chirurgiens

,mbarl/re ,

eft

une

tnfonf'lre

de quelques efquilles détaehées , qui s'in–

(¡ nuem entre le erane

& In.

dure-mere. L e eamarofe,

que nous appellons

voúture,

~~

une

enfonplre

de quel–

ques picees d'os, doO! le mlheu s'éle"e

&

forme

un~

efpece de voOte.

11

en néceffai re de eonno,tre la ditfé–

rente fignifieation de. ces termes de I'art, pour enren–

dre les auteurs grecs

&

fran~ois ,

lorfqu'ils employent

les uns ou les autres dans leurs éerÍls , en palian! des

diverfes bleifures du erane; il en vrai que la eonnoif–

fanee des mots ne fait pas la feienee, mais elle y eon –

duit. :elle y fert d'enlrée .

ArJiele d, M, le

C

hevalie:r

DI!

J AUCOURT_

E

N F O N

~

U R E

de YI",ngeoire. Voy.

M

A N G E O

r-

RE.' .

E

N F

O

N

~

U RE,

t erm, de T onnelier.

C' en ainri

qu'on appelle les douves qu'on employe

¡\

fai re les fon ds

des tonneaux. L e mairrain qui ren a la T o unellerie

fe di (lingue en mairrain

d'enfunptre ,

&

mairrain

a

fai–

re des douves; ce dernier efl le plus long ,

le

pr~mier

eH le plus large.

V oyez

M

A 1 R R A

r

N .

E

N F

o

N

~

U RE,

e'

en chez

le~

Vanni'TI

un

ai~e

qui remplit le fOl1d d'une piece depuis fon centre jur–

qu'it

13

cireonférenee.

E N F O

R C 1R, y. n. (

M aréchal .

)

prendre des for–

ces,

d~venir

fon

&

vigoureux,

ce

ehev.l

enforcit

roU6.

Dddd

,les.