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ENF

marquées p3r

ce

gra,nd nombre de pyramides

&

de tom–

beaus , ou les momios Ce font conlervées pendant tant

de ¡jecles. Caron, fa baf.que, l'obole qu'on donnoit

pour le parrage; tout cela.efl encare tiré de l'hi floire d'E –

gypte.

11

efl meme

t~es-probable

que le nom de

l'Aché–

ron

vienr de

l'~gyptien

A ehorlCherron ,

qui tignifie

les

iieux ",arlcageux de Caron ;

que le C erbere a pris Ca

dénomination de quelqu'un des rois d'Egypte, appellé

Chebri:J

ou

K lbren ;

qu'entin le nom du

Tarta"

vient

de I'Egyptien

Dardarot' ,

qui tignitie

h"bitat·ion heme/–

le;

qualitication qu" les Egypliens donnoient par excel–

lence

a

kms

tombeau l¡ .

Mais f.1ns trOP appuyet [ur' ces étymologies,

&

moins

encor,e fans compter fur de pl us recherchées, par

leC–

q uelles Bochart, le Clere ,

&

autres Cavans, tr-ouvent

che'/. les Egyptiens le Iyl}eme complet des

enfers

&

des

champs élylces; c'efl

arre~

d'"n connolue la premiere

origiue, il ,,'en f:lut pas detr¡allder davantage:

de mini-

IniJ

non ,uY'llndum.

'

QualH aux voyagcs que les poetes fom faire

a

leurs

)¡é,os dans les

enf'"s,

je crois qu'ils n'ont d'3utre fon–

doment que res évocations, auxquelles eurem amrefois

recoo rs les hommes Cuperftitieux pour s'éclairéir de leur

del1inée . Orphée, qui a,voit été lui-meme dans la The–

fprotie pOllC évoquer le phant6me d'Eurydice' fa chere é–

pouCe, nous en parle comme d'un voyage aUI

enfers ,

&

prend occation de-l:! de oous débiter tous les dogmes

de

la théologie payenne Cur cdte matiere . L e,s autres

poe~es

ne manquerent pas de Cuivre Con exrmple. Bay–

le,

rlponf. a1lX 'llte(lionJ d'1m provincial. Voyo:.

E

V 0-

CATION, MANEs .

Quoi qu'il en foit, il arriva que les Grecs, contens

d'a"oir faili en général les idé"s des E gypticns fur I'im–

m onalité des ames ,

&

leur état apres la mort '- donne–

rene earriere

a

leur génie ,

&

inventerent fur ce CUJet

'luantiré de fables dont ils n'avoient aucun modele . L'l–

lalie fui"it l' exemple des Grees,

&

aj.outa de nou vel–

les tiaions ao.x .ncieones; telles

1001

cell es du rameau

d'or, des furies, des parques ,

&

des illul1res Ccé lérati>

que leurs poeres placercnt dans le rartare.

Enn n, taut d'alteeurs travail lerent fuceellivement

&

en

difIerens lieux

á

former le Cyll cme poétique des

enfers ,

<JUe ce fyfleme produilit un me ange mon(\rueux de fa–

bles ridicules , dont tout le monde vint

a

fe moquer.

C;eéron rappon e que de Con. tcms il n'y avoit point de

vicilles a(fn COfteS pour y ajouter la moindre foi.

D ie ,

'l",e!o , nt,m ,

te

iJla tenene

,

triGeps apud

inferos

Cer–

ber"J, Cocyti f"mitt",

&

tranfveaio AeherontiJ? A–

aeoHe me

delirare

cenr~I ,

1fla

ut

(1'edam?

. . .

Q¿lte

a–

IIUI

"tnm excorJ ínveniri poteft,

qZtft

¡/la,

C

¡1J.te

'ltlondar,j

credebantttr, apud

infc:ros

ptlrtcHta,

extimefcat? De nato

dC9Y.

J uvenal nouS aIJure de fon c6té, que les enfans

m~mes

croyoient

3

peine l'ancienne do6trille.. des

enfer/.

Voye"

/'areicle précédent.

C{'peudant, malgré ce changement dans les opinions

del pan iculiers, la pratique du culte public ne changea

pOilH de faee , ni du tcms de Cicéron, ni du tems de

Juv éna l . O" vit CnbOl1er les memes fetes, les mémcs

procellions

&

les memes Cacrifices en I'honneur de Plu–

IOn, de Pro(erp;ne

&

des autr.s div inités infcrnales ,

au xquclles perfonne ne croyoie plus. T an t

il

ea

vra; que

les particuliers peuvem en markre de religion fe trouv er

derabu Cés, .

&

le meme culte pnblic fubfi11er . Polybe

fai t

a

ce fUJet une réilesioll par l.aquelle je tinirai cet ar–

u cle.

" Le plus grand avantage , dit ce judicieu" hiClorien,

qu'ai e eu le gouveCflemen e de R ome Cur toUS les au–

treS ('tats, ell une chofe généralement déuiée, I'ido–

laerie

&

la fuper(\ieioo. Si une fociété, . ajoáte-t-il ,

" écoit formée feulemenr de gens rages, un tel plan

u'allCO;t pas été néeelraire;. mais puilque la multitude

efl couJ ours agitéc de deti rs illicites

&

de pollioos vio–

" lentes, il n'y avoit pas d'autre moyen plus Ctlr de les

" réprimer que ce Cecret de fiaions

&

de terreurs. C'é–

" toit done prudemment

&

fngement que les Romains

" inculqucrcnt dans

le~

efprits le cl)lle de leurs dieux,

" &

la crainte des punitiolls du Tartare ,,'

Liv.

VI.

p_

497· Voyez.

SUPERSTITIO.N.

Article de M. le

C h.valier

DE

J

A U

e o

U

~

T.

E

N F E

n.

DE

B o

y

L !!

(

eh

'm';e

. )

vailfeau cireula-

toire d'un verre foct,

co~poré

de plufieurs pieces, qui

COutes enfemble font uoe efpece de matras , ayan! le col

10115

&

¿eroit

&

le globe tres· applati,

ima~iné

par le cé–

lebre Anglois dan!

iI

porte

le

n.,m , pour faire ce qu'on

appelle

le mercttre fix i p" fe. V oy. noS Planches.

170-

y ez.

~1

E Re lJ

RE.

(b)

.

,

• E N fERM ER, v. aa. Nous difons qu

Uf)

corps

ENF

575

~n

mferml

dans un autre, lorfque celui-ci fOI me en tous

fens un obl1acle entre le premier

&

notre tOucher ou

nos yeul( .

.

E N

F

E R R

U

RE,

f.

f. c'e(\ une des opérations de

l'e~ploitalion

de

l'ardoife

dans la m iniere.

t' o)'cz I'arti–

&fe

A

R D

°

1 S E .

E N F 1C E L E R

U N

C

HA P E A U,

terme de Cha–

pelier,

c'<l1 lerrer le bas de

la

forme avec une llcelle

ou cordon

¡\

I'endroir que les

C~apeliers

appellen l le

lien.

Vo)'e'<.

C

H A P E A U •

E

N Fl L.'\ DE,

f.

f.

(Gramm.)

luite ou cODtinua–

lion de plufieurs choCes difpofées dans une meme ligne,

ou Cur un mrme til, comme une

enfilade

de chambres,

de portes, de ba timens ,

&e.

E

N F 1 LA DE,

en terme de Guerre,

le dit des tran–

clíées ou autres lignes qui font droites, qui peu vent etre

nettoyées

&

balayées par le canon de l'enntmi en lon–

gueur ou dans leur propre direaion,

&

qui par-la Cont

incapables de défenCe.

JI faut avoir foiu que les tranchées ne Coient point

eI/filées,

au co ntraire la lig ne de contre-approche doit

etre

enfilée,

atih qu'on en pui(Te churrer l'ennem i . Les

derniers boyau! des tranchées , c'el1-a-dire ceUI qui Ce

fOil!

al»

ié du glacis

&

fur le glacis, Cont CUJets

a

ctre

enfills,

a

caufe de leur prnximité du chemin couverr.

Vo yez.

TRANcHt.'Es.

(Q)

'E

N F 1 L A DE,

en. A"hiteallre,

c'e(\ l'alignement de

plufieurs paftes de luite dans un appartement.

Voy.

A

P–

PARl'I!M· EN ·T.

(P)

E

N F

t

LA D Il,

(Jardinage)

le dit de plutieurs Calles

de verdure qui Ce communiquent,

&

qui font U{1 point

de v.:le.

(K)

E

N

F

l

LE'

ad.

en

tet·mes. de

B

lafon ,

fe dit des cou–

ronlles , annelets.,

&

autres chores rondes

&

ouvertes qui

fOllt palfées dans des faCces, bandes, lances,

&

c.

On

dit au

lIi

mfilant .

D.u Faure en Dauphiné, d'

azur

a

trois couronnes

d'or,

e"fiUes

!fans 'une bande d

'a7.Qr.

E N F 1L E M E N

T

D U

C

A B LE.

Voyez

E

N F

J-

I.

E R •

ENF l LER,

v.

aa.

(Gramm . )

11

a deux acce–

prions 3fTe?; difrprentes; il Ce dit <je I'aiguille,

&

il Ce dit

de plulieurs obJets ou il y a ouverture.

Enfil"

une ai–

guille , c'e(\ parrer un til dans Con ceil;

enfiler

des obJets,

c'ca pafl'er OU un til ou une verge dans I'ouverture qui

y

el1 prariquée. Ainfi on

enfile

des anueaux; les Chan–

deliers

enfi/epI

des meches.

E

N F 1 L E K,

(Marine.)

On dit que le cabel1an

en–

file

les cables en vitant, lorfque le cable tourne en rond

autour du cabel1an.

(Z)

E

N F 1

r.

E R ,.

en terme

d'

Epinglier,

le dit de l'aaion

de parrer la tete de l'épingle

11

I'endroit on elle doit

e~

tre Certie ou rivée.

Voyez.

EpI

N G LE.

• E

N F 1 1, E

R,

(Triarae.)

LorCqu'un des deux

j"'ü–

eurs

A,

ayan t f{lit G>n plein, le garde

afl'e~

long-ten)s:

Ilour que le joüeur

B

ou

Coit

forcé d'empiler lomes fes:

~ames

rur la derniere caCe, ou ne puifl'e joüer Cans bat–

tre

a

faux, oc ne puifl'e ni pafl'er les dames , ni les le–

ver, ou ne puiffe les lever fans les déeouvrir, enCarte

que perdant prefqu'it chaque coup qu'i1 joue un nombre

de poin ts plus ou moins grand ';

&

Con adverfaíre

A

en

gagnant

¡\

chaque coup qu'il joue UII nombre plus Otl

moins grand, foit en battant les dames jécouvertes , foit

en gardant Con plein , celui-ci marque un grand nom–

bre de trous tour de luite; ce nombre de trOU! s'appel–

le

une

enfilade ;

on dit que le joüeur

B

el1

enfilé,

&

cela lui arrive afTez Couvent pour 'avoir 1enu mal-a-pro-

pOE'N FI L E U R,

f.

m.

en terme d'Ep¡nglier,

fe dit

de l'ouvrier qui el1 occupé

a

palfer les reteS dans les

branches,

&

a

les préparer

a

etce preiT'ées en tre les deux

tetoirs .

*

ENFLAMMER"v. aa .

(Gramm.)

c'el1 appli–

quer le feu

a

un corps combul1ible d'une maniere Cenli–

ble pour les yeux au-dela de la Curface du corps; le corps

feroir Ceulement échauffé,

fi

le feu n'y étoit fenlible que

pour le toncher; il Ceroit réulement arden! ou embraCé ,

ti le feu n'y étoit pas CeDfible poor les yeux au-deta de

Ca furface.

.

ENFLECHURES,FIGURES, FIGU–

L E S,

r.

f. pI. (

Marine)

ces deu

K

derniers ne COllt

guere d'ufage.

L es

enjl.!rhureJ

rOn!

des cardes qui traverfent les hau–

bans en forme d'échelons, elles fervent

a

monter aux

hunes

&

au haut des m,lts.

Voy. Mari"e, PI.

J.

nO. 40.

(Z)

E N F LE R,

v..

aél:,

c'en

eo.

~étiéral

augmelller le

yo-