ENF
forvicc du roi ; mais ces yriviléges ont été révoqués
par une déc1aration du 13 anvier 1683.
Les
mfanI
ne peuvent etre obligés de dépoCer con–
tre leur pere,
&
le témoignage qu'il dOllllent en fa fa–
veur eíl rejetté: un notaire ou autre otli cicr public ne
peut meme prendre fes
enfan!
pour témoins inílrumen–
taires,
Le pere en civilement refponfable du Mlit de fes
mfan!
érant en (a puilTance ; anciennement les
e"fan!
éroient
~um
punis pour le délit de leur pere, Taffi
1-
loo roi de Baviere ayant éré condamné par le Parle–
menr en 788 , fut
renfe~mé
dans uo monaílere avec
foo fils, qui fut jugé coupable par le malheur de
Ca
feule nailfance,
Préfenrement .les
mfan!
ne Cont point punis pour le
délit du pere, fi ce n'eíl pour crim'e de léCe·maj eílé :
10rCque Jacques d'Armagnac duc de N emours cut la
tetc tranchée le
4
Aout
1477
Cous Loü is
Xl.
on mit
fous l'échaff.1ut les deux
enfanJ
du cOllpable, afin que
le faog de leur pere coular Cur eux ,
Che? les Romains, les
enfan!
des déeurions éroient
obligés de prendre le meme état que leur pere, qui
étoit une charge tres·onéreuCe; au lieu que parmi nous
ji
eíl libre aux
enfanJ
d'embralfer tel érat que bon
leur femble,
&c. Voye;:. /e era;eé de! m;noriei!, eu–
tell.!
&
Ct/raee/le!, ch. xj.
(A)
E
N F
A
N
T A DO P
'f
I
F ,
eíl eelui qui en eonfidéré
comme
I'enfant
de quelqu'un, quoiqu'il ne le
Coit
pas
réellement, au moyen de I'adoption que le pere ado·
ptif a fait de luí .
Voye;:.
A
Do PTI o
N •
(A )
E
N F
A
N
T D
U L
T
E' R
IN, eíl celui qui eíl né d'un
commerce adultérin, Coit que l'adultere foit fimplc ou
double, c'efl -a-dire dos deux c6tés.
(A)
E N
F
ANT AG
E'
01<
E N
AGE , fignitie celui qui eíl
majeur ,
Coit
de majorité psrfaite, ou de majorité féo–
dale ou coutumiere; ce qui doit s' entendre
Jectmdum
filbieélam maecr;am.
(A)
E
N
F
ANT E N
B
AS AGE, eíl cfluí qui eíl au·deC–
fous 'de 1'3ge de puberté.
(A)
E N
F
A NT
B
AT A R
D,
c'
eíl celui qui el! né hors
le mariage.
Voyez
A D
U L
TER E, B AT AR
D
I SE
&
I NCESTE.
(A)
E N
F
ANT CON
~
U,
el! celui qui el1 dans le fein
de la mere,
&
qui n'eíl pas encore né ,
( A)
E N
F
ANT
E'M
ANC
1
PE' .
Voye;:. c;-defft/J
E
M
AN–
CIPATroN ,
ENFANT EXPOSE' , ou comme on I'appellevul'
gairement, un
enf ant Irou'11é,
efl un
m fan t
nouveau–
né ou en tres-bas age
&
hors d' état de
Ce
conduire,
que fes parens ont expofé hors de che? eux, roir pour
Oter au public la connoiíTance qu'¡¡ leur appartient, foit
pour fe débarraífer de la oourriture, entretien
&
édu-
cation de cet
enfant,
'"
Cette eoíltume barbare eíl fort aocíenne; car
il
étoit
fréquent che? les Grecs
&
les R omains que les peres
expofoient. leurs
enfam:
cetre expofition fut meme per–
mife Cous I'empire de Dioeletien, de Maximien
&
de
Conllaorio,
&
cela fans doute, pour cmpe;her les pe–
res qui n'auroien! pas le moyen de nourm leurs
en–
f an! ,
de les vendre .
N éaomoins Coollantin voulant empecher que l' on
n'expof~ t
les
enfan!
nouveau·oés, permit aux peres qui
n'auroienr pas le moyen de les nourrir, de les vendre,
a
condirion que le pere pourroit racheter Con. tils , ou
que le fils pourroit dans la Cuire Ce raeheter IUI· meme.
Les empereurs Valens, Valeminien
&
Gratien défen–
dirent abColument l'expofition des
enfam .
11
étoit per–
mis aux peres qui n'avoient pas le moyen de les nour–
rir, de demander publiqllement.
L'expofition de part ou des
mfau!
eíl auffi défendue
en Fraoce par les ordoonances .
V oyez ci -aprh
E x-
I'
C1's
1
T
ION.
'-
.
Il .
Y avoit aoclenoement devant la porte des églifes ,
une coquiJle de marbre oll.
1'00
tJ?enoit les.
enfam
que
¡'on vouloit expofer . on les POrtOIl en ce lieu afin que
qu'elqu' un rouehé de
~ompamoo
fe
c~a:ge3t
de: les lIour–
rir . J1s étoient levés par les margUllllers qUl en dreC–
foient proces-verbal
&
cherchoieut quelqu'un qui vou–
Hit bien s'en charger, ce qui étoit confirmé par
I'~uto~
rité de I'éveque ,
&
l'mfant
devenoit Cerf de celul qUl
s'en chargeoit .
.
Quelques-uns prérendnient que ces
m fam
devOIeot
etre oourris aux dépens des marguilliers ; d'autres , que
c'étoit
a
la charge des habitan! : mai! les reglemens ,?n!
enfin établi que e'dl au Ceigneur ham·juflicier du Ileu
a
s'en eharger, eomme joüilfant des droirs du fi (c Cur
Jequel certe charge doit étre prife;
&
par eeue ralfon.
Tomt V,
ENF
561
dans les coutumes telles que eelle d' Anjou
&
3utres
oll. les moyens
&
bas'juíliciers prennem les épaves, les
deshérences
&
la Cucceffioo des biitards, la nourriture
des
enfan! cxpoJé!
doit
~tre ~
leur eharge .
D ans les endroits oll. il
Y
a des h6pitaux éeablis pour
les
"nfam er0t4vh
ou
expoJI!,
on y
re~oit
non · feule–
ment ceux qui Com expoCés, mais aum tous
cnfa n!
de
pauvres gens quoiqu'ils ayent leurs pere
&
mere vivans '
a
Paris on n'en
re~oit
guere au·delfus de quatre ans .'
Les
"'fam expoJé!
ne fon! point réputés
b~ rards ;
&
comme il y en a fouveot de légitimes qui fom ainfi
expofés, témoin l'exemple de Moyfe,
00
préCume daos
le doute pour ce qui eíl de plus favorable .
On poulJe encore cette pnifomption plus loin en E–
Cpagne; car
a
Madrid les
mfan! expoJh
font bour–
geois de cene ville
&
réputés gemilshommes , rellement
qu'ils peuvent entrer daos I'ordre
d'Habfieo . V oye;:.
Fe–
vret
de
J'
abuI,
/;'11.
Vll. ch. jx . n.
7.
/e eraité des
minor;els
de M. Melé,
p.
193;
le traité de! fiefs
de
Poquer de L ivonieres , /i'11.
l/J.
cb.
'11.
(11 )
E N
F
A
NS DE
F
A
MIL LE,
font les tils
&
filies qui
I
fODt en
la
puilfanee de leur pere,
Voy.
PUl
SSA
N
C
E
P A
TER
N E L LE.
(A)
E N
F
ANS DE F R AN
e
E,
font les
enfam
&
petirs–
mfan!
ma les
&
femelles des rois : les freres
&
fceurs
du roi regnant
&
leurs
.nfan!
joüiífent de ce titre, '¿
mais il De s'éteod poinr
au·del~;
leurs petits' enfan! ont
Ceulement le titre de
pr;nce! d1l Jang .
Les tilles de Franee oht roujours été excluos de la
couronne; mais fOus les deux premieres races de nos
rois, tous les fils pan ageoien! également le royaume
entr'euI, Cans que l'aiJlé ellt aucune prérogative de plus
que les autres. Les batards avoüés. hériroienr meme a–
vec les tils légit.imes; chaeun des tils, foit légicimes ou
tlalUrels, tenoit fa pan en titre de royaume,
&
ces dif–
férens états éroient indépeodans les uns des autres.
Le premier tils pu¡né de France qui n'eut point le
titre de
ro;,
ni meme de
IIgitime,
fur Charles de Fran–
ce fumommé le jeune, qui fut duc de Lorraioe.
Sous la troilieme race, fut introduite la coOrume de
donoer des apanages aux pu¡oés . Les femelles
en
fu–
ren! exclufes .
VO)'<%.
A
PAN
A
G
E
s.
Les tilles
&
petiees - tilles de Franee fom dotées, en
argent.
V
~e;:.
ci
·deffiu
a1l mot
Do T .
Les
enfan! de France
avoiem autrefois droit de pri–
Ce .
V oye>:.
P
R I S E .
(11 )
E N
F
ANT
1M PUB
E RE, efl celui qui n'
a
pas eo–
core aneint I'age de puberté .
(11)
E N
f
A NT
1
N
e
EST
U
E
U
x,
ell eelui qui eíl né
du commerce illiciee du frere
&
de la Cceur , ou du pe–
re
&
de la filie, de la mere
&
du fils; ou qui
~fI
pro–
venu d'un ineefle fpirituel, c'efl- a-dire du commerce
que quelqu'un a eu avee une religieufe .
Voy .
I NC
E- '
STE .
(11)
E N
F
ANT
L
E'G t T I
M
E, eíl celui qui efl proveou
d'un mariage légitime, ou qui a été légirimé par ma–
riage Cubféquent,
Vo)'e;:.
M AR r AG
E.
E NF ANT
L
E'Gt T
1
M
E', eíl celui qui érant né dans
l'éra! de
b~tardiCe,
a depuis été légitimé , Coit par ma–
riage fubCéquent ou par lettres de prince.
Voye;:.
L E–
GITIMAT ION .
(A)
E
N F A N T M A
J
E U R
ou
M A
J
E U R D' A N S,
elt
eelui qui a atteint
I'~ge
de majorité, foit parfaire, foil
féodale ou coOtum iere .
Voyez
M AJO
R
1
TE' .
(A)
E N
F
A NT
M
AS
LE,
efl eelui qui eíl du fexe ma–
Cculin : les
enfan!
males deCcendans des
m~les
Com pré–
ferés en plufieurs eas
a
ceux qui defcendent des femel–
les' par eIemple, pour la fueceffiou
a
la couroooe, il
n'y' a que les mi les deCcendans
pa~ ~a les,
quj foieo!
habiles
a
Cuccéder. Dans les fubflltutlon s graduelles,
on appelle ordinairement les milIes defcendans par ma–
les avant les males defcelldans des fe melles .
Voy .
S
U B–
S
T I T U T
IO N.
(A )
E
N F
A
N
T
M
I
N E U R,
eíl celui qui n'a pas encore
atteint I'age de
majori.té, foir parfaite,
féodal~
ou cou–
eumiere: quaod 011
dlr
.mtneflr
,d(
2f
.an! ,
c
efl-~-d!re
qu'il n'a pas eocore anell1 t cet age
qUI
eíl la maJomé
parfaite .
V oye;:.
M A JO R
I T
E' .
( A)
E
N F
ANT
M
o R T - N
E' ,
eíl celui qui eíl mort 10rC–
qu'il vien t au monde: ees fones d'
enf an,
COnt eonfi–
derés comme s'ils u'avoient jamais été, oi oés, ni con–
~us,
tell emen t qu.e les. fu.cceffions qui .leur éroicnt é–
chCtes pendallt qU'lls vlvolenr dans le Cem de leur me–
re, pa/Jent aux
pe~ Conoes
a
qui elles auroiem . appane–
IIU
fi
ces
m f on!
11
eulfcnt pas été
eoo~us ;
&
lis oe les
trafmettcnt pas
i\
leurs héritiers, paree que le droit qu'
i1s avoient
a
ces fuecelllons n' étoit qu' une efpéraoco-
Bb bb
qui