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ENF

l',,,¡ant

malade, de la tete aux piés, pour

f~avoir '

s'il

De paroit pas en quelque panic extérieure des ro ugeuls

in fia mmatoires, ou quelque efrece d'exanrh eme: il ta–

chera aum de lui fa ire ouvrir la bouche,

&

de letHir

1;

to n haleine eH bien chaud e; s'il a

d~s

puflules dans

la bouche ; s'il a les gencives cn fiée s ou enfiamp1ées :

o n pcm tirer de [Outes ces chofes , comme de princi–

pes connus, des co nféquences par leCquelIes

011

peut

parvenir

a

découv rir ce qui efl plus caché, comme la

nature de la malad ie.

&

c.

D e tout ce qui viem d'etre dit fur les moyens de

co'nnoitre les

maladies des , nfans,

de ceux fur - [Out

qui font encore

a

la mammeile , il Cuir que qnelque

diffi ci lc qu'i l foir d'en poner Con jugement d'apres I' in–

fpeaion des ma13des, il efl cependant pomble d$' fup–

pléer :. ce qoi manque de ce c6té-lil; ainfi la plainte

,de ceux qoi s'excuCent du maunis Cucces du craitemenr,

fur I'incenitudc

ÓU

diagno!lic, n'efl pas taot fondée Cur

'le défaut de fymptome, que fur la précipitation

&

I'ir–

régularité de la méthode que I'on fu it .

Boerha;!ve dans fes

pré/efon! de Path. logie ,

pobliées

par le doa eur Haller, en recherchant les cauCes des

ma/adi,s des c11fam,

infiIl e Cur ce qu'ils ont la

t.~te

&

le ge nre Ilerv eux plus confi dérables

a

proponion d\1

re!le du corps, q ue les ad uItes . Un homme nouveau· né,

qui ne pefe pas plus de dou'Le livres, a la tete du poids

de trois livres. Les adultes ont cene partie reCpeai–

vemenr moins groffe il proportion qu'ils avancent plus

en age. 11 condud de-\3 que les maladies propres aUI

eltf am

COn! preCque toutes de la dafl e des convulfives,

'parce que le C)'Ileme d!!s nerfs élant plus élendu dans

les premiers lems de la vie que daos la Cuite, il efl plus

fuCceptible d'irritabilité, plus exporé

a

Jout ce qui peut

Taffeéter. De mille

enfa l1I

qui périífen! , contioue-t-il ,

:i

peine en voit-on monrir un fans que des mouvemens

f:0nvulfifs ayent précédé. La plus petite fievre, une

dent qui a de la peioe

11

fonir, uoe legere douleur de

ventre, \lne foible difficulté d'u riner; tout mal de cct–

te efpece, qui n'afteaeroit pas, pour ainri dire, un hom–

m e de trente ans, lair tomber un

,,,fant

dans de vio–

lentes convulfions. Tout ce qui peUl croubler I'écono–

.mie dans cette petite machine, difpoCc

11

cet effel.

. Car comme dans I' age tendre les parties folides,

a

cauCe de leur débilité, n'agiffcnt que foible¡nent fu r les

flu ides ,

&

ne les pou(l ent qu'avec peine dans les ex–

trémités des vaiffeaux, il s'enCuit que le cours do fang

&

des autres humeurs peut Clre facilement rallen ti ,

&

!lue les fecrétions doivent etre conléquemmen! atretées.

~cla

étan t, non-Ceu lement les fluides aog\11eotent en

quantité de plus en pl us , mais encore ils deviennent

épais ,

&

ils con\raaent des qualités abfolumem étran–

geres

&

nuifibles . De cette plénitude non-Ceulement il

1e forme des engorgemens

&

des dégénérations ulté–

rieures d'homeurs, mais encore il s'excire des mouve–

¡nens Ipalmodiques, par la premon, le tiraillemenr

&

l' irritation des nerfs des parties cOlHenantes ;

&

la vio–

lenee de ces fpaCmes afteaant tous les Colides

&

tom

les

tluid~s ,

tomes les fonaions en Cont troublées ,

&

les corps délicats des

,"fans ,

qni font crcs-diCpoCés

i

rece.oir m eme les plus petires impretiions , contraaent

aiCément

&

promptement , par touS ces effets , de treS–

violentes

maladie~_

. II n'e!l par conCéquent pas di ffi cile , d'apres toules

ces altérations, d'établ ir ¡es véritables cauCes des prin–

cipales

maladiu des ."fans.

En fuppoCant, par.

ex~m­

pie, uoe abondance d' humeurs pituireuCes CuCcept iblq

ile produire des engorgemens ,

<¡JI.

conyoit l\iCément com–

inent ce vice dominam peur Wndre les

mfa11s

fujets

aux fréq\l.entes fl uxions eatarrheufes, aus do uleurs rhu–

inatilmales, aux embarras des pou¡nons; d'ou les op–

premons, les affeélions rheumatiques, aIlhmatiques, les

déjeaions liquides, les diarrhées , les tumeurs

de~

glan–

des, les amas d'ordures humides daos les oreilles ,

&

:lUtres femblables mal:ldies . En fuppofant la déprava–

tion

&

l'acriniol1ie des humeurs, il e!l airé de voir pour–

quoi les

mfam

om de la difpofition

a

~oir

fréquem–

roem des apblhes

&

différentes afteaions exaOlhémateu–

fes . Et enlin en CuppoCant une tres -grande fenfi bilité

?ans le genre nerveux, il parolt évidemment pourquoi

I~S ~Ont

lourmemés par de fi 'violentes douleurs des par–

r)es [Oteenes,

&

de fi fortes fecouífes convuj(jves des par–

tles externes, pour peu qu'il

f~

faire d' irritation dans

les nerfs . C 'efl

a

cauCe de la Cenfibilité du tiffu des

inteIlins

&

de toutes les entraiIles que ces petites créa–

tures foO!

(j

fouvem anaqoées

d~

fortes tranchées de

donleurs d'eOomac

&

de boyau' trcs-aigues; ce qui' les

met daos un état déplorable ,

quelquefoi~

treS _dange-

ENF

reul: . L'irritabilité doO! COO! fi foCceptibles les mem–

branes qui en veloppent le cerveau

&

la mocile épmie–

re. les fait fréq uemment (ouñrir, par des mouvem ns

convulfifs, épilept iques

de~

membres ; par des agitarions

CpaCmodiques , fubites , in!lamanée , mais fréquente. des

extrémités. La diIl ribution abondante de nerfs au car–

dia, au diaphragme, anx organes de la reCpiration • qui

font tres-fulceptibles d'irritarion , par les maticle vi–

ciées eontenues dans l'eIl c,mac , par la pituile acre qui

fe ramalfe dans la trach¿e-artere,

&

ans rOUCes les

voies pulmonaires de I'air , rend encore leS

'nf,lnf

tres–

fujets

a

la tous , Coit !lomacalc , Coit peaorale ,

&

a

l'aOhme convulfif, avec danger de luftocation . E, en–

fin le Ccotiment exquis des tuniques qui tapiflelH la boo–

che

&

les gencives, leur fair au fli I(¡utrrir des fym–

plOmes violens, par l'eñet de la dentitio n diffi cile.

V oi–

l:i

un Mrail Cuffi Calll pour Juger de touS les efte ls que

peot produire dans les

enf am

la Cenlibiliré du genre

nerveux, qui doit par conféquent etre regard ée com–

me la caule matérielIe principale des malad ies aux qu

1-

les ils COIl! Cujets ; mais elle n'efl pas I'unique.

¡.,

'acide dominant dans leurs humems, auquel le do–

a eur Harris, qui a

bien expliqué cene matiere. ami–

bue taO! d'eflets dans ces maladies, qu'il ne craint pas

d'avaneer qu'elIes fon t preCque toutes produites par cet–

te cauCe particu liere , doit aom etre regardée comme u–

ne fource principale d'une grande partie des maux qni

furv iennem aux

(11fam.

C'eIl ce que prouvent dans un

grand nombre de ces petits ma!ades, les rapon s

&

les

vami/Temens qui répanden t une odeúr tiram Cur I'aigre,

ou m €me bien aigre ,

&

les marieres fécales, qui alte–

aent I'odorat de la mcme maniere . On peut encore s'en

eonvainere , non-Ceulement par la faci lité avec laquelle

s'aigrit

&

Ce coagule le h it dont les

, nfa11s

follt nour–

ris, mais encore parce que la partie Iymphalique de leurs

humeurs ne contraae aueune mauvaiCe qualilé aum taci–

lement que l'acidilé, vu que le ur oo urriture , d'abord

unique,

&

enCuite principale pendant les premiers tems

de leur

vie,

confiIle dllOS l'of3ge du Iait de femm e , au–

quel o n joint des préparations ali mentaires faites avee le

lait des animaus, telles que des bouill ies , des potage s

de farine, de pain; toutes chofes tres-Cutceptiblel de s'ai–

grir, ou de foomir matiere aux fu es aigres: vil en core

qu'ils ne fom poinr ou prerque point d'exerciee,. qu'ils

oe font

m~me

que tres-peu de mouvement . A inli il n'y

a pas lien de douter q ue I'intempérie acide ne devienne

aiCément

&

promptement dominante dans le co rps des

enfam;

d'o\¡ peuvent naicr,e un tre -grand nombre de

rnaladies_

Voyez,

AC IDE

&

AC I D tT E' .

L es eaures éloignées de la débi lité

&

de la Cenfibilité

des folides daos les

enfan!,

foO! principakment la dililO–

filion narurelle, eo égard

11

l'age ,

&

par conCéquent la

foibleffe du tem p'érament : mais eomme cette foibl.eire

&

ceHe fenl>bilité ne fOD! pas on vite , tam qu'elles ne

font pas exce lfi ves , poiCqu'clIes fo O! une Cuite nécellai–

re des principes de I·a vie, iI s'agit de Cavoir ce qoi les

rend particulierement défeaueufes ,

&

propres

a

tro ubler

I'éeo nomie animale; cnCone qu'il en rélulte de plus mau–

vais effets dans les uns ,

&

de moins mauvais eftc ts dans

les autres. Rien ne parolt pouvoir contribuer davamage

a

étab lir ce vice dominant , q ue cette di Cpolition héré–

ditaire qui efl tranfmife aux

enf(ms

par I'un des deux

parens , ou par le pere

&

la

mere enCcmble ; c'eIl pour–

quoi il arrive Couvent que des perfonnes d'nne foible Can–

té . on qui fOn! épu iCééS par des exci:s de I'aa c \'én,,–

rien, par des débauehes, par de trop grands travaux

d'eCprit , par la vieilletle, mettenr au motide des

' ''fans

qui des leur naiflance menent une vie in firme ,

&

lo nt

fujets

a

des maladies dont la caufe , qui vienr de pre–

miere o rigine . ne peut etre Mtro ite ni corr'gée par

au~

cun Cecours de I'an; tels Com pour la plo.parr ceux qU1

font affeaés de la gOl1tte, du caleul, qui cherchenr in.u ·

~ilement

dans la

Med~cine

quelque Coulagemem

a

lems

manx .

C'ell: encore plus particulicremcnt des meres que vien–

neot ces vices héréditaires,

a

cauCe des erreurs qu'elles

commettent pendaht leur g roffefle, dans l' ulage des

choCes qui in/l uent le plu s lur I'économie animale; car

on nc Cauroir dire combien la pi apan des femmes groC–

Ces fim t CuCceptibles de la dépravation d' appétit,

&

com–

bien elles COn! pon ées

a

s' y livrer ,

¡¡

moins qu'elles ne

fe conticnnent par une grande force d'eCprit, qui

elt

ex trcmement rare parmi elles , fur-rout dans ce cas. On

ne pomroit exprinier eombien elles

00[

de difpoli tion

a

s'occuper de Coios inuti les , de dcfi rs vagues , d'imagina–

tioos dérég lées; combkn elles fe laiíTcnt frapper aiCé–

ment par la c':tinte, la terreur, les fr,' yel,lrs ; combien