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ENP'

s'accoíltumer. C'ell ce que l'on rrouve plus amplemenr

élabli dans

l'areid.

H

y

G I E NI!,

011

COO[ expliquées les

raiCons Cur leCq uelles di fondée cerle pralique.

f70ycZ

'alljJi l'oH'uragc de

Locke

fur I'ldllcatipn deJ enfanJ,

tradu ir de l'anglois par M. Colle .

(d)

*

E

N F A N

el!

DE

J

E S U S -

C

H R

J

S T ,

(Filie¡ del' )

Hi{f. udl[.

congrégarion donr le bur étoir l'in(lirmion

de Jeunes tilles,

&

le Cecours des malades. On n'y

recevoit poin r de veuves: on n'épouCoir la maiCon qu'

apres deuK alls d'eOai: on ne

renon~oit

point aux biens

- de fam ille en s'attachanr

11

I'inllirur: il o'y avoit que

les nobles qui puíTenr erre Copérieures, Quant

aUI

au–

tres emplois, les rorurieres y pouvoienr prérendre ; il

Y

en avoir cependant pluticurs d'abaiíTées

11.

la condirion

de luivanres, de (emmes de chambre,

&

de Cervantes.

Cetre communsuré biCarre

commeo~a

a

ToulouCe en

]657.

Ce fur un chanoine de cetre ville qui lui doona

dans la luire des réglemens qui ne réparerent rien; on

y

obCerva au contraire d'en bannir les mors de

doreoir,

de

,hallffoir,

de

refeéloire ,

&

aurres qui Cenrcnr le

mono(láe. On ne s'appelloir poiDr

f rellrJ.

Les

fiileJ de

l'

.nfante de '}efru

prcnoienr des laquais , des co–

chers; mais il falloir que ceux-ci fuírenr m_riés,

&

que les 3urres n'euOenr point Cervi de tilles daos le

monde. E lles ·ne pouvoient choifir un régulier pour

confeíreur. Le chanoine de T oulou Ce CoCtenant contre

tome remontrance la CagdJe profonde de

Ces

réglemens ,

&

u'en voulaO! pas démordrc, le roi Louis XI

V .

calTa

l'in(lirut,

&

renvoya les

filie! de r enfan" de '}cfru–

C hrift

chez leurs parens. Elles avoienr alo rs cinq ou

íix

érablilTemens , tant en Provence qu'en Languedoc.

E N F AN T,

f

m.

fils

ou

fiUe, ( Droit nae. Mo–

rale)

relatioo de

ti

Is ou de

ti

lIe

¡¡

Ces

pere

&

mere,

quoi<Jue dans le droit romain le nom

d',nfane

com–

prenne aum les petits-fils, foit qu'ils deCcendem des mi –

les ou des femelles .

Les

cnfans

ayan! uoe re!ation rres-érroire avec ceux

dom ils ont

re~íl

le jour, la nourriture

&

I'éducation,

foor tenus par ces morifs

3

remp lir

vi~:a -vis

de leurs

pere

&

mcre des devoi" indiCpenfables, tels que la dé–

féreuce, I'obéilrance, I'honneur, le reCpea; comme

lIum de leur rendre tous les Cerv ices

&

leur dooner

tous les feCOllrs que peuvent ioCpirer leur I1tuarioo

&

leur reconnoiílance.

C'en par une Cuite de l'état de foibleíre

&

d' igno–

ran ce 011 n.iOent les

"'fanJ,

qu'il s

Ce

rrouvenr natu–

rellemenr aíTuJerris

á

leurs pere

&

mere , auxquels la

narure donDe tout le pouvoir nécelTaire pour gouverner

ceux dont ils doivenr procurer I'avanr age.

II réCulte de-lil que les

enfam

doivem de leur cbré

honorer leurs pere

&

mere en paroJes

&

eo effets. lis

leur doivent encore l'obéiíTance, non pas cependant une

obéiírance fans bomes, mais aum étendue que le de–

mande celte relation,

&

aum grande que le permet la

dépcndance

011

les uns

&

les autres COO! d'un Cupérieur

commun , lis doi venr avoir pour Icurs pere

&

mere

'des (eotimens d'alteaion, d'e!time

&

de reCpea,

&

té–

moigner ces Cenrimens par toure leur conduite. lis doi–

vent leur rendre touS les ferv ices donr ¡Is Com capa–

bies , les conCciller dans leurs aff.,ires, les corrfoler dans

leurs malheurs, Cupporter patiemmeot leurs mauvaiCes

humeurs

&

leurs défauts. II n'ell point d'age , de rang,

ni de dignité , qui puiíre difpen Cer un

enfane

de ces

fortes de devoirs . Enlin un

"'f,me

doit aider, am!ter,

nourr!r Con pere

&

Ca mere, quand ils Cont t,Jmbés

dans le befoin

&

dans l'indigence;

&

l'on a loüé So–

Ion d'avoir noté d'infamie ceux qui manqueroient

a

uo tel devoir, quoique la pratique n'en Coit pa aum'

fC1\tvent nécefraire que celle de I'obligatioo ou [om les

peres

&

meres de oourrir

&

d'élever leurs

enfam .

CependaOl pour mieux comprendre la nature

&

les

junes bornes des devoirs dont oous venons de parler,

il faut dillinguer CoigneuCemem trois états des

enJam ,

[don les rrois teIDS dilférens de leur vie .

Le premier en 10rCqut: leur jugemem en imparfait,

&

qu'ils manquent de difcernemenr, comme dit Arinote •

Le Cecond, lorfque Icur jugement éram mllt, ils Cont

éncore membres de la famille paternelle ; ou, comme

s'exprime le meme philofophe , qu'ils o'en Com pas en–

core Céparés .

Le troilíeme

&

deroier état, en lorfqu'ils Cont Cor–

tis de cetre famille par le mariage dans uo age mur .

Dans le premier état, toures les aaions des

enfanr

font CoílmiCes

a

la direaion de leurs pere

&

mere : car

il ell ¡olle que ceu! qui oe Cont pas capables

~e

fe

condUlre eux-memes , Coient gouvernés par aurrur;

&

il

n'y

a 'glle ceu¡ qui om douné la Daiírance

a

un

en-

ENF

5 59

fa;le,

qui Coient oarurellemem chargés du Coin

d~

le

gouvcrner .

D aos le Cecond érat, c'ell-l-dire 10rCque les

cnf,,,,J

om atteinr l'age

(J11

leur jugemenr di mílr,

iI

n'y a

que les choCe qui Cont de quelqu'impoltance pour le

bien de la famille paternelle ou mater nelle, :\ I'égard

deCqu elles ils dépendem de la volonl.! de leurs pere

&

mere;

&

cda par cetre raifnn , qu'il ell julle que la

parrie re conforme aux iotérets du tout. Pour toutes

les autres aaions, ils oot alclTS le pOtlvoir moral de

faire ce qu'ils trouvent :\ pn'pos; en Corte néaornoins

qu'alors méme ils doi veO! wlrJours

rach.er

de

Ce

con–

duire, aurant qu'il ell po!lible, d'une maniere agréable

a

leurs pareos .

Cependant comme celte obligation o'en pas fondée

fur un droit que les pareos ayent d'eo

e~iger

a

la ri–

gueu r les etrets, mais Ceulement Cur ce que demandene

l'aflGaion namrelie., le reCpea

&

la reconnoilfance en–

vers ceux de qui ou tiem la vie

&

I'éducarion, li un

enfant

vicm

a

y manquer, ce qu'il fait cOlltre le gré

de Ces pareos n'en pas plus nnl pour cela, qu'une do –

narion faite par un légirime propriéraire contre les re–

gles de I'économie, ne deviem invalide par cetre Ceu–

Je raiCoo.

Dans le troineme

&

deroier état, un

enfane

ell

maltre abfolu de lui-meme

11.

tous égards; mais il ne

laiOe pas d'erre obligé

a

av oir pour filO pere

&

pour

Ca mere, pendan! tout le re (le de Ca vie, les felllimens

d'affeainn, d'honoeur

&

de reCpea , dom le fondcment

Cuo fi (l ,! toílJours. II Cuir de ce plincipe, que les aaes

d'un Roi ne peuveO! poinr etre annullés , par la rai–

Con

que Con pere ou fa mere ne les om pas autoriCés.

Si un

enfan~

n'acquéroit jamais un degré de raiColl

Cuffilam pour

Ce

conduire lui-meme, comme il arrive

aux innocens

&

aux lunatiques de nailTance, il dépm–

droit tolrjours de la volonré de

Con

pere

&

de

l.,

me–

re; mais ce Coot-ld des cxemples raies ,

&

hurs du

cours o(dinaire de la nature: ainli les liens de la CUJé–

tion des

enfam

reíremblent

a

leurs langes , qui /le leur

Cont néceflaires qu' a cauCe de la foibleOe de I'enfan–

ce , L'age qui amene la raifoo, les met h,)fs du pou –

voir pareroel,

&

les rend malrres d'eux-mémes; en–

.Corte qu'ils font alors aum égaux

a

leur pere

&

á

leur

mere, par rapport

a

I'étar de liberré, qu'un pupille de–

vient égal

a

Con tuteur apres le tems de la minorilé

r~g lé

par les lois .

La liberté des

"'fam

venus en ige d'hommes faits,

&

I'obeiírance qu' ils doivent avant

c~

tems

á

lcur pe–

re

&

a leu r mere , ne Com pas plus incompatibles que

oc I'e(l, Celon les plus zéJés défenCeurs de la monar–

chie abColue, la Cujétioll 011

Ce

" ouve un prince pen–

daot

Ca

minorité, par rapport

á

la reine régen re ,

a

fa

nourriee,

a

Ces tuteurs ou

a

Ces gouverneurs, avec le

droit qu'il a 11 la couronne qu'il hérite de ron pere ,

on avec I'autoriré Couveraine doO! il lera un jour re–

vetu, 10rCque l'ige I'altra rendu capable de Ce eondui–

re lui-meme

&

oe conduire les aurres.

Quoique les

enfam,

des-Iors qu'ils Ce rrouvem en

ige de coonqltre ce <lue 'demandenr d'eux les loís de

la oature, ou celles de la Cociécé

ci vil~

dúnt ils Cont

membres , oe Coient pas obligés de violer ces lois pour

fatisfaire leurs parens ; un

enf ane

en toUJ01HS oblig é

d'honorer Con pere

&

Ca mere, en reconno:!fance des

foios qu'ils 001 pris de lui

&

rien nc Cauroit I'eo di–

CpenCer. Je dis qu'il ell rodjours obligé d'honorer Con

pere

&

fa mcre, parce que la mere a au ram de droit

á

ce devoir que le pere; juCque-la que li le pere me–

me ordonnoit le contraire

a

Coo

enfant ,

il oe doie

point lui obéir.

.

Mais j'ajoure en meme réms Icr,

&

tres - exprelTé–

ment, que les devoirs d'honoeur , de refpea , d'arra–

chemem , de reconnoiírance, díls au x peres

&

meres,

peuvem erre plus ou moins éreodus de la pan des

enfam,

Celon que le pere

&

la mere ont pris plus on

moins

~c

Coin de leur éducation,

&

s'y Com plus on

moins Cacrifiés; autremenr

U'1

enfane

n'a pas grande

obligation 11 Ces parens , qui ,apres I'avoir mis au mon–

de, ont nép. ligé de pourvoir Celon leur état

a

lui four–

nir les moyens de viv re uo jour heureufemenr ou uti–

lement, tandis <lU'euK ·memes fe Com livrés

á

leurs plai–

tirs, 1I. leurs goOts, 11 leurs

patfto~s,

a

la diffi parion de

leur forrune, par ces dépenCes valOes

&

Cupedlues don e

on voit ran t d'excmples daos les pays de luxe. " Vous

ne mérirez rien de la patrie, dit avec raifon un poc–

,., te romalO , pour lui avoir donné uo citoyen,

fi

pa r

" vos Coins

iI

n'dt ntile

a

la république daos la guer–

", re